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juillet 05, 2007

La testostérone : dure en affaires

Posted in: biologie,business,fertilité,sciences,testicules,testostérone

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Cellules de Leydig qui, dans les testicules, produisent la testostérone. Image © OSU, 1999

Beaucoup d’hommes, quand ils se lèvent le matin, ne sont que peu enclins à négocier. Ils seraient même prêts, pour la plupart, à occire une bonne partie de la population mondiale pour apaiser le débordement hormonal dont ils sont victimes à ce moment critique de leur journée. Désormais, sachez que cette dangereuse blague de Dame Nature a des fondements scientifiques. Le suspect numéro un ? La testostérone.

De récentes recherches ont démontré que notre corps peu parfois nous amener à prendre de mauvaises décisions dont l’enjeu est économique (les esprits chagrins citeront volontiers le mariage comme principale décision à effet déficitaire, mais faisons semblant de les ignorer). Dans ce qui est appelé communément « le jeu du moindre ultimatum », un individu peut proposer aussi bien une grande qu’une faible somme d’argent à quelqu’un d’autre sans obtenir de résultat. Dans ce jeu, le participant qui se voit proposer une offre connaît la somme totale en possession de celui qui lui la présente. La plupart du temps, un joueur qui reçoit gracieusement de l’argent le refuse s’il juge que ce montant ne représente qu’une trop faible part de ce que possède le généreux adversaire. Ce refus d’accepter de l’argent (sans contrepartie) intrigue depuis belle lurette les économistes.

Terry Burnham, de l’Université d’Harward à Cambridge (Massachusetts) suppose que des décisions économiques aussi irrationnelles seraient dues non pas à nos convictions personnelles, mais plutôt à notre fonctionnement biologique. Burnham a mené une expérience sur 26 étudiants de troisième cycle à l’aide du « jeu du moindre ultimatum ». Ce faisant, il a prélevé la salive de chacun des participants afin de mesurer leur niveau de testostérone. Il a constaté que les cobayes accusant une forte présence de cette hormone étaient plus enclins à refuser les offres les plus basses (quand bien même celles-ci leur étaient avantageuses).

Selon le chercheur, les personnes dont le niveau de testostérone est élevé sont moins tolérantes (ça, nous l’avions deviné, hein, Messieurs ?). Il a émis l’hypothèse que cette hormone masculine provoque une plus grande méfiance envers les échanges peu équitables à cause d’une volonté naturelle de domination. En d’autres termes, les hommes victimes d’une forte présence de testostérone refusent les basses offres par peur que cela les relègue à une position sociale inférieure. Toutefois, ces mêmes individus ont tendance à présenter des offres plus raisonnables lorsque c’est à leur tour d’en faire. Cela rejoindrait des études faites auparavant sur des primates, lesquelles avaient montré que les mâles fortement sujets à la testostérone jouaient parfois des rôles pacificateurs et magnanimes.

Cela dit, il semblerait qu’il soit préférable de faire du business avec des hommes mariés, car ceux-ci présenteraient un degré de testostérone inférieur à celui des célibataires. Dorénavant, prêtez attention au mœurs (et aux alliances) de vos partenaires commerciaux, histoire de ne pas subir les foudres des mauvais coucheurs…

Merci New Scientist


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