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Alaskafouillage

21 septembre 2008, posté par Marc

Balancing © Paraflyer, 2007
Balancing © Paraflyer, 2007

En début de semaine, un pirate est parvenu à pénétrer dans la messagerie privée de Sarah Palin, gouverneure de l’Alaska sous les feux de la rampe depuis que John McCain l’a choisie comme colistière dans la course à la présidence étasunienne.

Sarah Palin, républicaine créationniste farouchement opposée à l’avortement, qui risque fort d’être la future vice-présidente d’un empire américain sur le déclin, n’est pas l’objet de ce petit article. Non, ce qui nous intéresse ici, c’est son compte Yahoo Mail.

Sarah Palin avait pour habitude de traiter des affaires d’État avec son compte de messagerie privé. Un peu comme si vous demandiez à la concierge de votre entreprise de transmettre à votre directeur le détail des derniers ordres comptables que vous avez passés. Ou, inversement, comme si vous vous inscriviez à un site de cul avec votre adresse de messagerie professionnelle. Certes, Mme Palin vit en Alaska et a l’habitude de se déplacer en motoneige et en hydravion, mais ce n’est pas une raison.

Cessons de parler de la future maîtresse du Monde et concentrons-nous sur son compte Yahoo. On pourrait croire qu’il faut être un hacker aguerri pour violer l’accès d’une messagerie mise en place par un géant du cyberespace tel que Yahoo. Eh bien non. Votre petit neveu pourrait très bien vous jouer le même coup tordu en aussi peu de temps qu’il n’en faut pour le dire.

La technique employée par les indiscrets internautes dont a été victime Mme Palin est fort simple et sert, à ce titre, de cas d’école. Le groupe Anonymous, à l’origine du délit, a employé l’option d’initialisation de mot de passe offerte par Yahoo (entre autres) pour ouvrir la boîte aux lettres de la gouverneure. En effet, si vous oubliez votre sésame, vous pouvez, grâce à une question subsidiaire choisie lors de l’ouverture du compte, certifier que vous êtes bel et bien son oublieux propriétaire. Ladite question porte généralement sur le nom de jeune fille de votre mère, sur le numéro de votre carte de bibliothèque, sur votre équipe de football favorite, sur votre couleur préférée ou toute autre information facile à obtenir sur la Toile, pour peu que vous jouissiez de la notoriété (subite) de Mme Palin.

Généralement, les fournisseurs de boîtes électroniques tels que Yahoo envoient un message de confirmation à une adresse e-mail de secours, que vous aviez également définie lors de votre inscription, l’information-clef de votre nouveau mot de passe circulant alors en circuit fermé.

Toutefois, jusqu’en début de semaine (gageons que cette bourde sera rapidement corrigée), Yahoo avait pour mauvaise habitude de donner tout de suite accès à la messagerie une fois la question subsidiaire passée. Un peu comme si votre garagiste filait les clefs de votre MG au premier clodo prétendant être votre beau-frère. Cette faille, digne d’un enfant de chœur somnolent, a permis aux pirates du groupe Anonymous de répandre sur le Net des captures d’écran de messages politico-privés rédigés par Mme Palin, ainsi que des photos personnelles qui — ô Miséricorde ! — ne révélaient pas l’anatomie de l’élue.

Ce qu’il faut retenir de cette anecdote, qui rappelle un peu les histoires (helvétiques) de Oin-Oin ou, celles (antillaises) de Bouki et Ti-Malis c’est, primo, qu’il ne faut jamais prendre la question subsidiaire à la légère lors de l’ouverture d’une messagerie privée ; si possible, rédigez vous-même une question à laquelle personne ne pourra répondre, quitte à ce que la solution soit un code immonde que vous garderez caché dans un tiroir secret ; secondo, que si la question subsidiaire porte sur votre vie privée, n’en révélez pas la réponse dans votre blogue ou sur Facebook…

À bon entendeur/euse.

Big Brothel

20 septembre 2008, posté par Marc

Steak
Photo : droits réservés

Alors que les commémorations du 11 septembre 2001 envahissaient les postes de télévision, emboîtant le pas aux ouragans Gustav et Hanna qui avaient dévasté Haïti, une nouvelle d’un tout autre genre remplissait la Toile et les journaux gratuits (arbres morts qui jonchent désormais le sol de ma ville). Une nouvelle qui aurait mérité, à bien des égards, de passer inaperçue, mais son extrême vénalité a fait sursauter plus d’un esprit rationnel.

Sous le pseudonyme de Natalie Dylan (pauvre Bob, que cette homonymie doit indisposer), une étudiante de San Diego mettait aux enchères sa virginité, espérant récolter sur eBay (qui l’a depuis déboutée) le million de dollars qui l’aiderait à obtenir un mastère de… thérapie familiale.

Quelques jours plus tard, une bimbo italienne, Raffaella Fico, qui s’était fait connaître grâce au déballage de ses charmes dans l’émission Gran Fratello (le Big Brother local), s’emparait du concept et proposait à son tour d’échanger son hymen contre force espèces sonnantes et vraiment trébuchantes.

En découvrant ces nouvelles sur mon pauvre agrégateur, lequel n’est pas encore capable de me préserver de ce genre de potins (qui fleurent bon le Kaliyuga), j’ai eu une pensée émue pour Clara Zetkin, Simone de Beauvoir, Benoîte Groult et autres icônes du féminisme qui ont lutté contre la réification de la femme et, en particulier, de son corps.

Je ne suis pas le parangon du féminisme, mais que de jeunes Occidentales, qui ne souffrent apparemment pas de malnutrition, vendent leur virginité comme s’il s’agissait d’une aiguillette de romsteck, cependant qu’en Asie du Sud-Est, de jeunes filles moins bien nées bradent la leur contre quelques billets verts, cela rajoute une couche de vernis à la patine de ma mysanthropie galopante. Cela m’a rappelé la deuxième des Nobles vérités édictées par Siddhārtha Gautama lors de son premier sermon :

Voici, ô moines, la Vérité noble dite « De l’origine de la souffrance » (Dukkhasamudāya) : c’est la soif (taṇhā) qui produit la réincarnation, qui est liée à une avidité passionnée et qui trouve une nouvelle jouissance tantôt ici, tantôt là, c’est-à-dire la soif des plaisirs des sens, la soif de l’existence et du devenir, et la soif de la non-existence.

(Dhammacakkappavattana Sutta, XI.6)

Un peu de sagesse dans ce monde de putes, ça ne peut pas nuire.

Cuil, un moteur qui n’en manque pas

29 juillet 2008, posté par Marc


Marque et logotype © Cuil, 2008

Une jeune entreprise californienne, basée à Menlo Park, vient tout juste de lancer un nouveau moteur de recherche qui n’a d’autre ambition que de supplanter Google. Le petit nom de ce nourrisson à l’appétit herculéen ? Cuil (qu’au risque d’être vulgaire, il faudra éviter de prononcer à la française) s’articule « coule », ou plutôt cool, pour les anglomanes. À l’origine du projet ? Un couple de spécialistes des moteurs de recherche qui s’est bien trouvé : Tom Costello et Anna Patterson. M. Costello a travaillé à l’université de Stanford ainsi que chez IBM, et Mme Patterson chez Google, où elle a développé l’index du géant.

Qu’est-ce qui différencie Cuil de Google ? Alors que Google se base principalement sur la popularité des pages, et donc sur les recherches des internautes, Cuil s’attache uniquement au contenu, analysant ce dernier pour l’indexer, et cela quelle que soit la fréquentation d’un site. La volonté de Cuil ? Répertorier tout l’Internet, sans mettre quiconque de côté, contrairement à Google, qui condamne à l’oubli les domaines peu visités (mais pas forcément inintéressants).

Selon le couple de Menlo Park, « la taille compte », et il s’agit de prendre en considération la Toile dans son ensemble, malgré son ampleur pharaonique. Selon Cuil, l’attitude (de la concurrence) qui consiste à passer sous silence les sites méconnus, revient à rayer de l’annuaire le numéro d’une grand-mère parce que peu de gens l’appellent ; et si un vieil ami tentait de la contacter ? Ne devrait-elle pas se trouver dans le bottin téléphonique ?

Nous ne pouvons que souhaiter longue vie à Cuil, joli moteur qui vrombit déjà à travers les pages de lilela, dont il n’a cure de la notoriété. Un peu de fraîcheur dans un monde de ranking

Mémoire gestuelle

16 juin 2008, posté par Marc

Depuis le mois de février, les chaînes de radio FM diffusent en boucle le dernier tube du DJ français Martin Solveig (de son vrai nom Martin Picandet), « C’est la vie ». Si le rythme obsédant du morceau colle à l’oreille pendant quelques semaines, sans lâcher prise, le clip, lui, peut vous rendre carrément dépendant. Du moins, c’est ce qui a failli m’arriver. Pour bien comprendre les broutilles dont je vais parler plus loin, il vous faut tout d’abord regarder une fois (de plus) ladite vidéo :

Vous me direz que les danseuses (qu’on dirait tout droit sorties du Crazy Horse, vu le gabarit — il faut que je me renseigne) sont déjà pas mal affriolantes. Eh bien n’empêche que cette fois (qui n’est pas coutume), ce sont les danseurs mâles qui sont parvenus à m’hypnotiser. Il faut dire que je suis un grand inculte en matière de danses et musiques actuelles, et que la « performance » de ces messieurs me rappelait vaguement ce que j’avais vu il y a vingt ans (eh oui) dans Moonwalker de Mr Jackson, et plus précisément, dans le clip du single « Smooth Criminal ». Des fois que vous auriez envie de vous faire plaisir, jetez un coup d’œil à cette bonne vieille friandise, depuis le début de la huitième minute :

Aaaah, vous vous rappelez maintenant, hein ? Bon, juste avant de poursuivre avec un mini-historique, revenons aux danseurs de « C’est la vie ». Qui sont-ils ? Il s’agit en fait d’un groupe japonais du doux nom de U-Min (無名, ce qui signifie « anonyme », un peu comme Ulysse qui soûle Polyphème dans le chant IX de l’Odyssée, mais c’est une autre histoire). Si vous souhaitez voir un autre exemple de ce dont sont capables ces quatre gaillards, jetez donc un œil à ça :

Vous risquez de me demander de quel type de danse il s’agit. J’y arrive. En fait, l’histoire de la discipline remonte aux Electric Boogaloos, un groupe fondé en 1978, lequel s’inspirait d’ailleurs des Lockers, qui les avaient précédé de quelques années. Le style pratiqué aujourd’hui par U-Min s’appelle le popping, une variante de funkstyle qui s’apparente au locking et au boogaloo (dont vous devinez les origines). Rien de nouveau, me direz-vous, puisque cela fait bien trente balais que l’on danse de la sorte, et même quand on ne souffre pas d’arthrose. Et pour abonder dans votre sens, voici la rétrospective de l’un des grands ancêtres de la discipline, Jeffrey Daniel qui n’est autre que… le chorégraphe ayant guidé Michael Jackson dans ses clips « Bad » et « Smooth Criminal » :

Pour en savoir plus sur l’origine des funkstyles, dévorez sans plus tarder un joli cyberarticle (en anglais) disponible sur le site du trio britannique Twilight Players. Et puis, pour ceux qui souhaiteraient s’en mettre plein les mirettes, l’une des références mondiales en matière de danse de rue est le Dance Delight, une initiative née il y a quinze ans au Japon. Enfin, pour les Français, il existe Juste Debout, qui organise depuis 2001 des stages de danse. Largement de quoi faire chavirer les minettes sur les dance-floors.

Bip, buzz & pop-corns

8 juin 2008, posté par Marc

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Illustration © The Tribune of India, 2003

Après avoir maté une pleine brassée d’émissions télévisées sur le sujet, je n’ai encore obtenu aucune réponse définitive quant aux effets nocifs que pourraient générer les téléphones cellulaires. Vu la proportions de ce genre de machines dans les pays industrialisés — mais également dans les pays en voie de développement — il est grand temps de se préoccuper des effets tant sanitaires qu’économiques de ces petits appareils aussi intrusifs que séduisants.

Aux États-Unis d’Amérique, trois adultes sur quatre possédaient un téléphone portable en 2005 ; en France, fin 2007, plus de 53 millions de personnes avaient souscrit un abonnement auprès d’un opérateur de téléphonie mobile. Bref, s’il existe réellement un problème de santé publique caché dans le placard, il est grand temps de le débusquer.

D’ici que nous en sachions plus sur le type de cancer dont nous mourrons en troupeaux, je vous propose, pour vous détendre, de savourer quelques vidéos qui ont fait le tour du Web et dans lesquelles des adultes consentants se livrent à un plaisir adolescent : la dégustation de pop-corns (comprenez : « grains de maïs soufflé »).

Méthode de cuisson ? La téléphonie mobile. Munissez-vous d’au moins trois téléphones portables (le vôtre, celui de votre conjoint/e et l’iPhone du moutard devraient faire l’affaire) et disposez-les comme des membres du Temple Solaire autour de grains de maïs. Appelez lesdits téléphones en même temps et — pop ! — dégustez. C’est rapide, frais, et cela ne manquera pas de vous faire briller — ou griller — en société. Info ou intox ? À vous de voir…

Au fait, la cervelle, vous la préférez saignante ou à point ?

Merci Andrej, Baseline of Health Foundation et World-News

Les imperfections de la perfection

4 juin 2008, posté par Marc

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Visuel © Fanta, 2008

On le sait depuis belle lurette : il ne suffit pas d’être anorexique pour voir son joli faciès orner les couvertures des magazines de destruction cérébrale de masse. Adobe Photoshop, notre ami de toujours, est aussi l’ennemi des imperfections physiques, ou plutôt, ce cher logiciel de retouche d’image vient à la rescousse des publicitaires chaque fois qu’il leur faut gommer ou atténuer les filigranes d’authenticité que Mère Nature a jugé bon de parsemer à la surface de nos corps magnifiques d’imperfection.

Souvent, par inattention, notre œil fatigué ne perçoit plus les aberrations physiques qui fleurissent sur les affiches et les annonces qui vantent les mérites non pas de la beauté, mais des produits pharmaceutiques qui permettraient d’acquérir une esthétique surnaturelle, impossible à maints égards, et surtout scélérate : le temps ne s’efface pas, pas plus que les lois fondamentales de la gravité.

Un blogue passionnant s’est donné pour mission de répertorier les imperfections de la perfection, les vices de procédure et les errements des graphistes et autres infographistes surmenés, lesquels, l’air de rien, rejouent à l’infini, sur leurs Mac, des parties virtuelles d’eugénisme à faire frissonner les lecteurs assidus de l’Île du docteur Moreau. Ce site, qui fait écho aux campagnes de sensibilisation de Dove (voir à ce sujet l’excellent papier d’Yves), porte le doux nom de Photoshop Disasters. Tout un programme, haut en couleur, qui vous fera perdre au bas mot une heure de travail, tant il est difficile de quitter des yeux toutes les erreurs commises par les cyberchirurgiens de l’image. Essentiel.

Des pics contre la censure

14 mars 2008, posté par Marc

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Woody Woodpecker © Walter Lantz, 1940

La Capsule multimédia, émission de la Radio suisse romande animée par l’excellent Jean-Olivier Pain (et podcastable ici), fêtait en décembre dernier sa millième chronique. Le 28 février, elle présentait un projet lancé par deux artistes suisses, Christoph Wachter et Matthias Jud. Le site de ces « hacktivistes », picidae.net, met à disposition des internautes un moteur de recherche permettant de capturer, sous forme d’image, n’importe quelle page du Net et de l’afficher dans son navigateur. L’utilité des serveurs pici, mis en place par les deux fondateurs, est de permettre aux internautes d’accéder à des domaines dont le contenu pourrait être l’objet de censure.

Typiquement, en Chine, les blogues de dissidents ou ceux parlant du Tibet libre ne sont pas accessibles depuis les moteurs de recherche (notamment Google). En choisissant le chemin détourné de picidae.net, toute page est désormais visible, y compris pour les employés dont l’entreprise filtre les sites à contenu « adulte  ».

Pourquoi picidae ? Parce qu’il s’agit du nom latin des pics verts (ou « picidés »), sobriquet qu’ont reçu les premières personnes à avoir percé des trous dans le mur de Berlin (en allemand, die Mauerspechte, les « pics verts du mur »).

Alors, si vous pensez être victime de blocages de la part du proxy de votre boîte, ou si vous habitez une région où la censure empêche Internet d’être le plus grand Mur de la démocratie (西单民主墙) jamais construit, rendez-vous sur le moteur de recherche de picidae. Bonne liberté.

Moteur logorrhéique

13 mars 2008, posté par Marc

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Image © Princeton University, 2006

Imaginez : vous êtes ingénieur informaticien et chercheur. Vous devez pondre des articles (en anglais) sur votre discipline favorite. Mais vous n’avez ni le temps ni l’envie de vous y mettre. Réjouissez-vous ! Il existe désormais un Générateur d’articles en sciences de l’informatique (Automatic CS Paper Generator). Vous avez aussi la possibilité d’ajouter des noms d’autres chercheurs (fictifs ou réels, peu importe), lequels figureront dans les notes et dans le contenu du papier. Rien ne manque : graphiques, argumentaires, notes de bas de page. Le bonheur des paresseux… qui n’ont pas froid aux mirettes.

Merci Inky Circus

Au doigt mais pas à l’œil

26 février 2008, posté par Marc

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Photo © Logisys, 2008

Pas plus tard qu’avant-hier, faisant une fois de trop des infidélités à mon bon vieux Mac tout d’aluminium vêtu, je me trouvais sur un portable PC du plus bel effet, si ce n’était la verrue qui entachait son clavier de plastoc. Je me suis souvent demandé comment, un jour, un ingénieur ivre, ou fou, ou les deux, en était venu à affubler ses machines d’un téton (trackpoint, que d’aucuns nomment « clitoris », passant sans doute plus de temps à caresser leur machine que leur régulière) rouge, rugueux et malpratique. Bien que les trackpads ne soient pas nés de la dernière pluie de silicone, il reste encore des fabricants suffisamment peu sensibles à l’esthétique (ils sont légion) pour croire qu’un furoncle à l’inertie redoutable peut encore être d’une quelconque utilité.

Pour pallier sans doute à l’inconfort des hémorroïdes dactylographiques, une boîte au nom très commun de Logisys (Pomona, Californie), qui fabrique d’habitude des périphériques immondissimes, a mis sur le marché, depuis quelque temps déjà, une « souris digitale », ou plutôt, une « souris de doigt » (finger mouse) fixée avec un élastique à votre index. La machine suit vos gesticulations et vous commandez les clics gauche et droit ainsi que la roulette à l’aide du pouce. Tout un programme qui ne se limite pas à provoquer la nécrose de votre dernière phalange, mais vous condamne également à frapper des « J » d’une terrible pesanteur.

On pourrait croire l’invention mort-née, condamnée aux oubliettes des créations les plus inconfortables (comme le cyberclitoris). Détrompons-nous. Un fabricant taïwanais (le même, en fait) manufacture une nouvelle « souris de doigt », plus grosse encore : la USB Wireless FingerMouse qui, comme son nom l’indique, est une version sans fil de la précédente.

Pour frimer dans l’avion, rien de tel… Mais si vous craquez pour une version avec ou sans queue de l’animal, il vous faudra au préalable muscler votre index avec des haltères de leprechaun.

Le poisson du bonheur

21 février 2008, posté par Marc

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Des poissons-docteurs (Garra Rufa). Source : The Angry Lab Rat, 2007

Garra Rufa et Cyprinion Macrostomus, tels sont leurs noms. On les appelle aussi poissons-docteurs, car ils s’alimentent des chairs mortes et malades de patients atteints de psoriasis. Les poissons-docteurs sont présents à l’état sauvage dans le lit de rivières turques, syriennes, irakiennes et iraniennes. On les trouve également, désormais, dans des centres thermaux croates (Umag), japonais (Hakone), chinois (Hainan) et coréens.

Psoriasiques de tous les pays, réjouissez-vous ! Il est aussi possible de se faire manger les malepeaux sur l’île de Sentosa, près des côtes singapouriennes. Une séance de quarante minutes de réflexologie poissonneuse vous y coûtera 35 dollars. À ce prix là, le bonheur n’attend pas.

Si vous n’avez ni l’argent ni les loisirs de vous rendre à Singapour pour nourrir les poissons, vous pouvez faire un crochet par le Danemark ou mater un petit film sur YouTube. Attention : vos larmes envieuses pourraient endommager le clavier de votre ordinateur :

Merci Cool Hunting


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