Après les œufs centenaires, la tarte aux abricots

11 juin 2007, posté par Marc

oeufs.jpg
Œufs entenaires. Photo © Wikipedia Allemagne, 2005

D’ici 2024 pourraient débuter les premières missions humaines sur Mars. Certains on le mal de mer, d’autres le mal de l’espace. D’autres encore on le mal du pays, et tout particulièrement de la bouffe terrienne. Jusqu’à ce jour, les voyages dans l’espace ressemblaient à s’y méprendre à une réunion Weight Watchers. De là peut-être l’expression de Cafard cosmique.

Malgré les débuts prometteurs des cochons de l’espace (voir à ce sujet notre article du 7 juin), une certaine Michelle Perchonok, directrice de l’Advanced Food Technology Project, souhaiterait développer des aliments équilibrés et goûtus capables de tenir… cinq ans. Ce n’est certes pas gagné d’avance, surtout que les radiations solaires tuent les saveurs (et les imprudents) aussi sûrement qu’un four micro-onde réglé sur defrost.

Mme Perchonok teste actuellement pas moins de treize space-menus qu’elle thermostabilise à 4.4, 22.2 et 35 degrés Celsius afin d’en accélérer (et donc d’en simuler) le vieillissement. À ce jour, seuls le pouding, la tarte aux abricots et les dés de porc grillés se sont avérés mangeables après cinq ans.

Les astronautes auront sans doute fin nez d’emporter avec eux, hormis des palettes de Rennie et quelques œufs centenaires, un ou deux barils de… Weight Watchers.

Merci Inkling Magazine


N’ayons plus peur des maïs transgéniques

11 juin 2007, posté par Yves

piccinini.jpg
« The Young Family » par Patricia Piccinini

Les OGM ne sont plus où on le pense. Bientôt, ce ne sera plus José Bové qui pourra sauver la planète avec ses amis, et notre avenir risque bien de se retrouver peuplé de Cracoucass. Souvenez-vous, avril 1986, une des — sinon la — plus grosse catastrophe nucléaire a ce jour (si l’on omet le petit garçon et ses copains, bien entendu). Quasi en même temps que la « nouvelle détente » deGorbatchev, l’URSS faisait trembler l’Europe avec un nuage radioactif qui s’arrête aux frontières et fait un détour quand on lui fait remarquer qu’il n’a pas son visa. Je parle de l’accident de la centrale de Chernobyl bien sur.

Et comment se passe la vie du coté de la centrale 20 ans après? Apparemment, plutôt bien: on a observé qu’une faune abondante s’y est amassée et semble y couler des jours paisible, loin des hommes (qui ont fuit la zone contaminée). Alors cette faune abondante serait-elle immunisée aux radiations? Les scientifiques s’interrogent et se contredisent les uns les autres, mais les animaux étudiés dans la région souffrent de malformations leur mortalité serait plus élevée que dans un milieu sain.

Alors, quand les renards, loups, ours et autres lynx mutants envahiront le reste de l’Europe, espérons qu’ils s’arrêteront a la frontière eux aussi…

Merci Washington Post


Le mammouth s’est-il suicidé ?

11 juin 2007, posté par Marc

mammouth.jpg
Bay to Breakers Race, San Francisco. Photo © Declan McCullagh, 2006

La revue Current Biology a révélé, dans un article publié le 7 juin, que le mammouth ne serait pas mort subitement à la fin de l’Âge de glace, mais qu’il aurait mis des dizaines de milliers d’années à s’éteindre (les poils de mammouth, ça brûle lentement).

Selon le Dr Ian Barnes du Royal Holloway de Londres, la disparition de ce géant aussi poilu que nourrissant ne serait pas due à l’Homme, mais à des causes environnementales. Nous, déjà débiles à l’époque, nous serions donc contentés de becqueter le résidu d’une espèce qui aurait pu, si elle n’avait pas décidé de mourir, nous fournir quelques montures de combat…

Voilà au moins une nouvelle qui déculpabilise. Le loup d’Hokkaido, le tigre de Bali, l’ours de l’Atlas, l’hippopotame de Madagascar, c’est nous ! Le mammouth, on n’y peut que dalle. Remarquez, on ne sait toujours pas pourquoi il a disparu. Suicide collectif ? Cafouillage darwinien ? Ou… secte pachydermique ?

Merci Biology News Net


Un robot pour se péter la gueule

9 juin 2007, posté par Marc

bear.jpg
Photo : droits réservés

Mettons que vous êtes noir, étasunien et que, pour payer vos études, vous avez accepté de prendre des vacances à Kerbala plutôt qu’à Cancún. Manque de pot, en vous rendant en ville pour faire des emplettes, vous avez marché sur modèle réduit de l’Enterprise qu’une vieille femme à barbe avait laissé tomber de son panier. Bing !

Vos vacances aux frais de Dobeulioux sont foutues. Impossible désormais de danser la polka virginienne avec deux jambes en moins. Ne vous faites pas de souci, le boss a pensé à tout : Teddy Bear (encore lui) débarque, mais un Teddy Bear version George Lucas, avec des chenilles et un capot de MacBook.

Sur l’instant, vous hurlez, vous pissez du sang et d’autres humeurs, et vous demandez si l’on s’est foutu de votre gueule. Pourquoi ? Parce qu’on a troqué un PhD contre vos deux guitares ? Nooon… Parce que ledit robot a vraiment une face de muffin. Se faire ramasser comme une vulgaire araignée de bœuf par le croisement de Winnie l’ourson et de Goldorak… Bah, avec un peu de chance, dans l’hôpital militaire basé en Allemagne, celui où l’on enverra vos divers morceaux, vous rencontrerez peut-être une chouette infirmière qui n’aura rien contre les urètres en silicone.

Si je vous sers ce joli conte de fées, c’est que l’armée étasunienne vient de révéler le fruit d’années de recherche cybernétique : le BEAR (Battlefield Extraction Assist Robot). Haut de 1.80 m, capable de soulever quelque 135 kg (donc, en deux voyages, un homme-tronc de 270 kg), cette merveille de technologie devrait rentrer en service d’ici cinq ans. Bon, comme la guerre en Irak s’avère plutôt mal emmanchée, vous risquez bien d’en croiser un exemplaire lors de votre prochain tournoi de paintball à Nadjaf.

Merci BBC News


Un clavier Dvorak sur l’iPhone

9 juin 2007, posté par Marc

clavier_iphone.jpg
Photo : droits réservés

Même ceux qui n’ont pas vu la présentation de l’iPhone par Steve Jobs lors du Macworld 2007 de San Francisco en rêvent la nuit. Et ceux qui ne rêvent plus sont insomniaques, tant ils attendent l’avènement du bel appareil…

Si vous avez raté un épisode, sachez que nous sommes à la veille d’une lutte sanglante entre Apple et les grands fabricants de portables tels que Nokia, Sony Ericsson et Motorola, mais aussi entre Apple et Palm, entre Apple et Research in Motion (vous savez, les BlackBerry). Dès le 29 juin (date officielle de sa commercialisation) l’iPhone renfermera rien de moins qu’un téléphone portable, un iPod, un navigateur Internet (un vrai) et plein d’autres logiciels sympathoches totalement synchronisables.

Et les geeks dans tout ça ? Ils ne sont pas en reste. En effet, Apple a même pensé aux malades de technologie déviante en proposant, via l’écran tactile de l’iPhone, un clavier Dvorak. Si si, vous avez bien lu. Moi qui ne jure que par ma calculatrice HP trentenaire tournant sous notation polonaise inverse (un bonheur), que n’ai-je pas appris la nouvelle avec étonnement et… délectation.

Vous le savez sans doute, mais la position des touches des claviers QWERTY et AZERTY (le plus débile du monde, avouons-le) ne servait à l’origine qu’à éviter que les tiges des machines à écrire de grand-mère ne se croisent lors de la frappe rapide. Juste avant la Seconde Guerre mondiale, August Dvorak et William Dealey inventèrent un nouveau clavier dont le positionnement des touches ne satisfaisait non pas la mécanique, mais améliorait le confort de l’utilisateur (touches les plus utilisées là où on les attend, et non pas au cul du monde).

Alors gageons que cette (ancienne) innovation de l’iPhone ne nuira pas à la montée en puissance de la Pomme dans le monde de la téléphonie mobile. Peut-être même que les Français, un jour, abandonneront l’AZERTY pour enfin se convertir au QWERTZ (mon joli clavier) ou, mieux encore, au Dvorak.

Merci Market Watch


Sim City 5

9 juin 2007, posté par Jul

Sim City

Electronic Arts a corrompu le maire de Sim City.
Sim City 4 n’aura pas de petit frère biologique car Maxis ne sera pas le père de Sim City 5.
Le studio qui a créé ce jeu culte auquel j’ai joué pendant des mois en mangeant des Pepitos au chocolat au lait, a subi une vasectomie.

C’est Tilted Mill Entertainment, développeur de Caesar IV qui récupère la licence Sim City, mais pour développer un jeu très différent dont l’esprit de base va disparaitre.
Dans Sim City 5 on ne pourra plus priver d’eau des quartiers entiers de sa ville, on ne pourra plus faire flamber les impôts pour construire des parcs de loisirs où tout le monde sent mauvais faute de pouvoir se laver, on ne pourra plus laisser tourner des centrales éléctriques en sur-régime, on ne pourra plus faire galérer sa population dans des bouchons monstres.

C’est quand même couillon , j’aurais bien aimé que Maxis continue d’ajouter du potentiel de souffrance dans le jeu. Priver la ville de connexion Internet, faire péter les antennes de réseau de téléphone portable, construire des pistes cyclables, lutter contre l’obésité…

Le fait d’en parler me donne envie d’y jouer. Sim City 4 n’a pas trop vieilli sur Windows mais j’ai bien peur que la version Mac non optimisée pour processeurs Intel pose plus de difficultés.

La version japonaise du jeu sur Nintendo DS est apparemment plutôt réussie.
Sim City DS doit sortir en Europe le 21 juin 2007.

Via The Inquirer


Availabot, aussi utile qu’une photo de ragondin en pleine miction

8 juin 2007, posté par Stahlhelm

Availabot

Personnellement, les outils de messagerie instantanée ont toujours eu pour moi deux utilisations principales :

  • visionner/superviser (selon l’humeur du moment) secrètement une dame à la chevelure généreusement chatoyante qui se plait à chevaucher la croupe froide mais dodelinante d’un Sybian (modèle standard A.D. 1987)
  • trouver une excuse pour parler à mes amis disséminés dans le monde sans jamais avoir à les rencontrer physiquement

Et jusqu’ici, dans mes heures de profonde solitude, je devais rester apitoyé devant mon terminal pour être sûr de ne pas louper l’instant tant attendu de la connexion d’un ami ou de l’une de ces dames altruistes.

Et là, accrochez-vous bien, cette distance entre mon corps dans l’expectative et mon écran du vice va désormais pouvoir s’allonger de la longueur faramineuse d’un pâle cable USB ! On entre de plein fouet dans l’ère posthumaine. C’est carrément l’orgie du futurisme que nous proposent les inventifs Schulze & Webb, designers londoniens, avec Availabot, gentil petit gadget qui se branche sur un port USB, est dédié à l’un des membres de votre liste d’amis de votre logiciel de messagerie instantanée (ouf !) et se dresse ou se couche en fonction de la dé/con-nexion dudit membre. Plus besoin de rester devant son écran, on peut faire fondre sa raclette au micro-ondes tout en chattant, sans pour autant oublier de garder un œil sur Availabot, le meilleur ami du posthumain.

Pour ceux qui ne me croiront pas, voici une alléchante vidéo de notre brave bougre en pleine action :

La vie va plus vite qu’on ne le pense, vraiment, et LiLeLa est là pour nous le rappeler.

via Beyond the Beyond


Pour être bien sûr que vos spermatozoïdes ont passé le cil vibratile à gauche

8 juin 2007, posté par Yves

fertell.jpg
Entre le téléphone portable dans la poche, l’hygiène de vie désastreuse à base de gras et d’absence d’exercice, et les jeans trop serrés (et sans oublier qu’ils ont tout détraqué les saisons avec leurs machines!), vous aimeriez attendre de Mère Nature qu’elle vous ait déjà rendu complètement stérile. Ça serait quand même la moindre des choses, et c’est effectivement votre droit le plus légitime. Vous mettez exclusivement des slips (42 …ou 44, mais 2!), et vous faites bien attention d’avoir un réseau wi-fi à la maison, « parce qu’on sait jamais ». Bref, quand est-ce que vous serez à 100% sûr de faire partie de ceux que Darwin aurait mis dans la catégorie « nettoyage de printemps »?

Vous iriez bien vous faire tester, mais vous n’êtes pas sûr ni où ni comment. Et soyons honnête: c’est un peu embarrassant. Qu’à cela ne tienne, le Food and Beverage Administration américain a autorisé la vente d’un test permettant de mesurer sa fertilité tranquillement à la maison. Deux-en-un, il marche pour les hommes comme pour les femmes, et s’achète sans ordonnance depuis hier pour la modique somme de 100 dollars (environ 1.5 euro). Evidemment, ces tests ne sont pas aussi précis et fiables que ceux qu’on peut faire chez un spécialiste, mais ça vous permettra au moins de vous rassurer ou de vous inquiéter en attendant de prendre rendez-vous. Détail important: si c’est disponibles aux Etats-Unis, ça ne veut pas forcément dire que c’est autorisé à la vente partout en Europe, mais apparemment c’est disponible au Royaume Uni, et il y a tellement d’argent à gagner que ça le sera sûrement partout ailleurs très bientôt si ce n’est pas déjà le cas…

La démo est sur le site du fabricant.

Et pour rester dans le sujet des trucs rigolos:


Un C.H.U. pour Teddy

8 juin 2007, posté par Marc

peluche.jpg
Photo © Charles Hansen, 1999

Rappelez-vous quand vous étiez gamin et que vous deviez rester seul à l’hosto, un plâtre au pied et un goutte-à-goutte planté dans le bras. Pas drôle ça. Et puis cette odeur de désinfectant, et les autres gamins qui hurlaient quand on nettoyait leurs plaies ? Pas marrant non plus…

Eh bien les étudiants en médecine de l’université de Genève ont mis sur pied un « Hôpital des nounours » pour tenter de limiter l’angoisse de nos chères têtes blondes (et noiraudes, ça va sans dire). Leurs peluches sous le bras, les enfants peuvent se familiariser avec les médecins, les infirmières, les seringues et… les lits à barreaux.

L’initiative a vu le jour en Allemagne, en l’an 2000, sous le nom de Teddy Bear Hospital. Depuis, le projet a fait des petits en Europe (en Autriche, en Hollande, en Pologne, au Portugal, en Suède, en France et en Suisse) ainsi qu’en Israël, ceci grâce à la Fédération internationale des associations d’étudiants en médecine (IFMSA).

Ah, cela dit, pour les esprits chagrins : si vous ne comprenez pas le propos de cet article, attendez seulement d’avoir des gosses, et qu’ils aient les oreillons : vous atteindrez l’éveil en 1 sec 6′.


Petit, moche, et il se délecte de votre sang

8 juin 2007, posté par Yves

Papillon de nuit vampire
Vous pensiez être a l’abri des sales bestioles tropicales parce que vous évitez l’Australie et l’Afrique? Pensez encore (traduction littérale de « think again », expression que j’aime bien)! Il n’est plus besoin de se déplacer jusque dans les pays chauds pour se faire sucer le sang par des insectes aux moeurs bizarres, ils viennent maintenant jusqu’à nous.

C’est un scientifique russe qui a constaté pour la première fois la caractéristique vampiresque du Calyptra thalictri quand il s’est fait piquer au pouce par ce papillon suceur de sang du coté de Vladivostok. Il ajoutait aussi que la piqûre était beaucoup plus douloureuse que celle d’un moustique, et que son doigt avait enflé et fait mal pendant deux à trois heures. Et c’est un autre scientifique, finlandais celui-ci, qui a annoncé que c’était la seule espèce au monde de papillon de nuit chez qui on avait constaté ce comportement jusqu’à aujourd’hui. Vladivostok, c’est loin, c’est meme à l’extrême sud-est de la Russie, mais cet insecte bien sympathique a fait son petit bonhomme de chemin jusqu’en Finlande justement, où on en observe de plus en plus depuis son apparition en 2000, alors que ces latitudes lui étaient jusqu’ici inhospitalières. Et on le trouve aussi bien évidemment en France et partout où il fait tiède. Chouette!

Un détail pour ceux que ça intéresse: ce n’est que le mâle qui suce le sang, et en général cette espèce se délecte plutôt de fruits et de …larmes de gros bétail(!)