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« alimentation »

22! V’la les poulets!

11 juillet 2007, posté par Yves

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Chicken! par mrebert

Quand c’est pas une explosion nucléaire, c’est les épidémies chez la volaille. Décidément, les Tchèques ont bien des soucis. Le mois dernier, la Commission Européenne a annoncé que des cas de grippe aviaire de la fameuse souche H5N1 avaient été diagnostiqués dans un élevage de dindes de Pardubicky. Forcement, les autorités avaient créé un périmètre de securité et une zone de surveillance autour du foyer d’infection. Bref, on n’avait aucune raison de s’inquiéter

Mais c’était jusqu’à la découverte il y a quelques jours à côté d’Assenoncourt, dans l’est de la France, de trois cygnes morts du H5N1 eux aussi. BBC News rapporte que ce n’est que la deuxième fois que ce virus débarque en France, et que l’année dernière 62 oiseaux en sont morts dans le centre du pays. Et ils précisent aussi que près de 200 personnes en sont mortes dans le monde, mais pas encore en Europe apparemment.

Si vous avez une conclusion autre que de devenir végétarien et cynique, postez-la dans les commentaires. La meilleure gagnera une sauce moutarde ou barbecue (au choix).

Des piranhas tout faiblards et les esturgeons volants tueurs

2 juillet 2007, posté par Yves

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Ok, alors si j’arrive pas à attirer le chaland avec une accroche pareille, je ne sais plus ce qui me reste. Deux petites brèves à se mettre sous la dent entre deux sushis avec des amis. D’abord, une bonne nouvelle si vous avez décidé d’aller passer vos vacances en Palombie pour vérifier quel est finalement le fleuve le plus long du monde. Vous pensiez que vous alliez devoir vous abstenir de faire trempette, et bien empaquetez quand même votre maillot, parce qu’il n’y a plus de quoi s’inquiéter. La réputation des piranhas qui n’était plus à faire vient d’être revue à la baisse. Et ce sont des scientifiques du pays du fish and chips qui le disent, alors c’est que ça doit être vrai. Déjà ils nous apprennent que les piranhas sont en fait omnivores, et qu’ils mangent principalement du poissons, des insectes, et des plantes! Et ils rajoutent que ces petits poissons se déplacent en larges bancs non pas pour chasser en bande, mais pour se protéger des prédateurs… Je ne sais pas d’où venait l’image populaire de ces bancs d’Attila aquatiques qui ne laissent que les os de leurs victimes, mais en tout cas elle en prend un sacré coup.

Mais ne mettons pas tous les poissons dans le même panier et penchons-nous un peu — mais pas trop, justement — sur le cas des esturgeons volants de Floride. Ces poissons d’eau douce, d’une espèce vieille de 225 millions d’années, sautent hors de l’eau et si vous avez le malheur d’être en dessous à ce moment là, ils vous caressent gentiment de leur 2m40 et 80 kilos au passage.

On ne sait pas ce qui les pousse à sauter comme ça hors de l’eau de juin à août, et les théories sont diverses et variées alors faites-vous la vôtre, tant qu’à faire. Forcement, ils ne feraient pas exprès et ce serait plus des collisions accidentelles que des « attaques », mais essayez d’aller expliquer ça aux douzaines de plaisanciers qui se sont retrouvés avec des colonnes fracturées, des côtes cassées, des gorges tranchées, ou voire carrément assommés après s’être pris un esturgeon volant en pleine poire…

Pour l’histoire de Dawn Poirier et sa photo après qu’un de ces machins lui tombe dessus et l’envoie dans le coma pendant 15 jours, allez faire un tour sur le site du Telegraph.

Mais parlons des choses sérieuses, vous imaginez le caviar d’une telle bête? Moi, je veux goûter!

Merci Scott Adams

La petite boutique du bonheur

25 juin 2007, posté par Marc

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Photo © Eurocosm, 2007

C’est l’été, vous êtes sur votre terrasse et vous vous dites, comme chaque année, que la viande séchée, ça s’accordera toujours aussi bien avec le vin blanc. Enfin, vous pourriez longuement méditer sur ce genre de babiole existentielle si quelques mouches n’avaient décidé de vous confondre avec la plus vulgaire des déjections canines.

Vous moulinez des bras, vous faites l’avion, tentant désespérément de prouver à vos amis que vous n’avez rien perdu de vos réflexes d’antan. Bien entendu, non seulement vous vous révélez aussi agile que mère-grand qui ne dit rien, là, au bout de la table (attaquée elle aussi par les insectes coprophiles), mais vous renversez le nectar translucide qui aurait embrumé votre esprit s’il ne s’était répandu sur la nouvelle nappe de votre épouse.

C’en est trop : pourquoi Dieu (ou quelque autre entité supérieure) a-t-il puni l’humanité en créant les mouches ? La Chute originelle ne suffisait-elle pas à notre peine ? C’en est trop, il est temps d’agir, à l’encontre même des volontés du Tout-Puissant (quel que soit son nom, je le répète).

C’est là qu’intervient le Fly Catcher, entendez le « Gobe-mouche ». Il s’agit d’un petit appareil fort pratique et particulièrement décoratif (il ne détonnera pas au milieu de votre nappe fleurie) qui imite l’une des plus grandes créations de Dame Nature : la plante carnivore.

Tout droit sorti de La petite boutique des horreurs, l’appareil est muni d’une bouche qui attire les mouches à l’aide d’un produit non toxique. Séduites par l’appât, ces bestioles putrides se promènent sur le palais de la magnifique fleur électrique et hop ! le miracle se produit : la bouche se referme automatique, alertée par ses capteurs. Il ne faut que quelques secondes au Fly Catcher pour occire l’insecte. La bouche se rouvre peu après, émettant un rot du plus bel effet.

Bref, un artefact de bon goût à commander au plus vite. Vos gosses (forcément cruels) vont adorer. Allez, un petit film pour vous convaincre :

Merci Gizmodo

alli – Toujours bien lire la notice avant de s’envoyer un burger avec maxi frites

22 juin 2007, posté par Yves

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« mmm Fatburger. actually it was pretty ordinary. » © Matthew Booy
Un nouveau médicament vient de faire son apparition sur le marché américain, sa vente ayant été autorisée par le sacro-saint Food and Drug Administration, ce qui est censé vouloir dire que ce n’est pas dangereux pour la santé. alli, c’est une pilule pour maigrir. Ou plus précisément, pour se faire exploser la panse sans prendre de poids. Ou encore plus précisément, pour prendre moins de poids. Bref, une nouvelle pilule pour maigrir quoi. Et c’est disponible sans ordonnance comme des aspirines ou des bonbons pour la gorge.

« Cool! » vous entends-je vous exclamer, « une pilule miracle qui va me permettre de mettre des strings brésiliens cet été à Paris-plage! Mais comment cela marche-t-il? » C’est cette question qui vous différencie des consommateurs américains, qui semblent acheter ce médicament en masse depuis sa sortie. Le fonctionnement d’alli est simple: ça empêche votre organisme de digérer les graisses contenues dans ce que vous mangez. Comme les graisses sont des paquets de calories (et en plus de la graisse), votre corps absorbe moins de calories, et ne stocke pas ces graisses justement. Facile.

Mais ça se complique. Ce qui rentre doit bien sortir quelque part n’est-ce pas? Et comme tout le monde sait, le caca que vous faites tous les matin en lisant LiLeLa sur votre iPhone contient tout ce que votre corps n’a pas absorbé de votre repas de la veille. Alors que vont faire toutes ces graisses qui sont rejetées par votre organisme, elles vont sortir aussi vite qu’elles sont rentrées, sous forme de graisses.

En d’autres termes, si vous prenez cette pilule, vous allez chier de l’huile.

Mais pas qu’un peu, et pas juste des fèces un peu plus grasses, de l’huile! Et beaucoup! Et de manière incontrolable. C’est pas moi qui le dit, c’est la notice qui vient avec le médicament. Et si eux le disent, c’est qu’ils sont obligés, et ça mérite de se pencher un peu dessus. Morceaux choisis:

« Eating a low-fat diet lowers the chance of these bowel changes. »
En clair: Même si vous mangez des aliments peu gras, vous allez quand meme déféquer de l’huile.

« Pick a day to begin taking alli, such as a weekend day so you can stay close to home if you experience a treatment effect. »
En clair: Ne sortez pas après avoir pris ce médicament. Vous allez faire caca dans vos culottes. Restez plutôt à proximité de toilettes.

« If you’re getting ready to travel or attend a social event, hold off on starting with alli until the event is over. »
En clair: Vous ne pourrez pas dire que vous n’avez pas été prévenu: vous allez vraiment vous faire caca dessus.

« You may not usually get gassy, but it’s a possibility when you take alli. The bathroom is really the best place to go when that happens. »
En clair: Dites au revoir à votre ancienne vie, et oubliez ce que vous croyez savoir de votre propre corps. Vous allez péter de manière incontrôlable. Et il y aura d’autres choses qui sortiront avec. Et vous n’allez sans doute pas vouloir partager ça avec qui que ce soit.

« You may feel an urgent need to go to the bathroom. Until you have a sense of any treatment effects, it’s probably a smart idea to wear dark pants, and bring a change of clothes with you to work. »
En clair: Vous allez avoir besoin d’aller aux toilettes en urgence, mais vous n’allez pas toujours réussir à y arriver a temps. Comme on vous a prévenu plusieurs fois déjà, vous allez inévitablement vous chier dessus. Alors prenez avec vous de quoi vous changer quand vos pantalons (de preference brun foncés) seront tachés d’huile de caca.

Je ne sais pas comment conclure cet article. Si vous avez une phrase qui enrobe bien tout ce que j’aimerais arriver à dire juste maintenant, merci de la poster dans les commentaires ci-dessous…

Mise à jour:
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Merci a toutes et tous pour vos commentaires et experiences! 🙂

A lire aussi: Perdre du poids, suffit d’y penser

Merci Angry 365 Days a Year. Vraiment.

La peau du cul, géographiquement et selon mars 2007

18 juin 2007, posté par Stahlhelm

Yoyogi
Un train dans la ville, Yoyogi (Tokyo), photo © y-v-e-s, 10 décembre 2006

Qui a encore besoin de savoir que de vivre dans une grande ville coute la peau du cul ? Que ce soit à Moscou, Paris, Bienne ou Tokyo, la vie est chère, avec ou sans Nintendo DS Lite rose nacré. Or, comme chaque deux-fois-par-année, Mercer – human resources consulting, gentille boîte de consulting la plus grande du monde à vocation altruiste mais libérale, vient de sortir la version 2007.03 de sa fumeuse enquête sur le coût de la vie dans les « grandes » villes de la planète :

      Top10+
      1. Moscou
      2. Londres
      3. Séoul
      4. Tokyo
      5. Hong Kong
      6. Copenhague
      7. Genève
      8. Osaka
      9. Zurich
      10. Oslo
      13. Paris
      15. New York

Par expérience personnelle, je peux confirmer que votre croupe callypige risque fort l’abrasion de surface à Genève et que Londres frise carrément l’amputation, mais je ne comprends pas toujours très bien pourquoi Tokyo se trouve plus haut que Genève ou Zurich.

Même si une certaine mauvaise foi semble parfois s’efforcer à vouloir tacher mon image malgré moi, la vie tokyoïte a certes quelques aspects rugueusement dangereux pour nos fondements (je pense surtout au logement et aux transports en commun), et est probablement létale pour les touristes, mais on peut y vivre de façon très humble pour autant qu’on ne se limite pas à faire son shopping au Kinokuniya [en japonais] du coin et qu’on aime bien les rāmen au bouillon d’os de porc.

Remarque, c’est peut-être justement pour cette raison que ces enquêtes se basent sur les expériences d’expatriés plutôt que sur celles de vrais résidents.

Ce qui m’amène d’ailleurs à la seconde salve de .50 BMG de Mercer qui se concentre sur la qualité de vie dans lesdites villes. Sans commentaires (à part, espère-t-on, ceux des fidèles lecteurs de LiLeLa). C’est tout simplement ridicule.

      Top10
      1. Zurich
      2. Genève
      3. Vancouver
      4. Vienne
      5. Auckland
      6. Düsseldorf
      7. Frankfort
      8. Munich
      9. Berne
      9. Sydney

Les enquêtes dans toute leur splendide arrogance :

Attends voir un peu ! Où est Bienne dans tout ça ? Hein ?

Après les œufs centenaires, la tarte aux abricots

11 juin 2007, posté par Marc

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Œufs entenaires. Photo © Wikipedia Allemagne, 2005

D’ici 2024 pourraient débuter les premières missions humaines sur Mars. Certains on le mal de mer, d’autres le mal de l’espace. D’autres encore on le mal du pays, et tout particulièrement de la bouffe terrienne. Jusqu’à ce jour, les voyages dans l’espace ressemblaient à s’y méprendre à une réunion Weight Watchers. De là peut-être l’expression de Cafard cosmique.

Malgré les débuts prometteurs des cochons de l’espace (voir à ce sujet notre article du 7 juin), une certaine Michelle Perchonok, directrice de l’Advanced Food Technology Project, souhaiterait développer des aliments équilibrés et goûtus capables de tenir… cinq ans. Ce n’est certes pas gagné d’avance, surtout que les radiations solaires tuent les saveurs (et les imprudents) aussi sûrement qu’un four micro-onde réglé sur defrost.

Mme Perchonok teste actuellement pas moins de treize space-menus qu’elle thermostabilise à 4.4, 22.2 et 35 degrés Celsius afin d’en accélérer (et donc d’en simuler) le vieillissement. À ce jour, seuls le pouding, la tarte aux abricots et les dés de porc grillés se sont avérés mangeables après cinq ans.

Les astronautes auront sans doute fin nez d’emporter avec eux, hormis des palettes de Rennie et quelques œufs centenaires, un ou deux barils de… Weight Watchers.

Merci Inkling Magazine

Les cochons de l’espace, les vrais

7 juin 2007, posté par Marc

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Photo © David Tan, Mad About Shanghai, 2005

Tiens, voilà un article qui va réjouir tous les kasherophiles et autres allalovores : ils vont enfin pouvoir s’empiffrer de pouercaille sans encourir les foudres de l’Éternel et finir, post-mortem, dans une taule infernale pleine de diablotins à sabots bifides et queues en tire-bouchon. À l’avenir, les côtelettes ne proviendront plus d’animaux malodorants et malpolis croupissant dans leur soue : elles seront produites dans de jolis labos, par de mignonnes laborantines en blouse blanche…

Un groupe de scientifiques de l’université d’Utrecht, et tout particulièrement le professeur Bernard Roelen, mène des recherches en vue de fabriquer artificiellement la plus goûtue des viandes. Si si si. Et ces messieurs hollandais ne sont pas les seuls : la NASA souhaiterait elle aussi produire une telle barbaque dans l’espace, et ce afin de pallier aux gargouillis stomacaux que connaissent tous les astronautes lorsqu’ils admirent la Terre, de là-haut, avec ses verts pâturages (mieux vaut manger du porc sans manman que de crever lyophilisé au tréfonds d’un espace foutrement vide, hm ?).

Comment fait-on pour cultiver des côtelettes in vitro ? On isole des cellules souches, on les confronte à des cellules musculaires. Quand elles se mettent à faire des petits, on les stimule à coup de chocs électriques (comme les prisonniers de Guantánamo).

L’un des problèmes que les chercheurs devront résoudre : l’ajout de graisse, car c’est connu, sans gras, point de goût.

Merci The Pig Site


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