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« animaux »

Le grand déménagement

7 septembre 2007, posté par Stahlhelm

Lemmings
Photo © Chris Tweed, 2007

Apparemment, la frénétique fringale migrationnelle caractéristique de ces bestioles a une fois de plus attrapé les lemmings (Lemmus lemmus, du norvégien « lemmus », destruction (sic)) des environs de Njuorggán (Finlande) dans ses vieux filets gluants de graisse de poisson mal séchée.

Même si pour l’instant la foule n’est encore au programme de cette migration, toute la Laponie semble en être le vibrant théâtre naturel à l’heure où vous lisez ces incroyables lignes. S’avance-t-on doucement vers une apocalypse de fourrure à pattes en Scandinavie ? Seuls les yeux perçants de la science sauront nous le dire.

Lemmings
Cours de natation. Photo © Mochimochi Land, 2007

En attendant, il ne nous reste qu’à fermer les yeux et croire fermement que le documentaire de Disney White Wilderness n’était en fait pas un terrifiant snuff movie destiné à nous faire croire que les lemmings se suicident en masse pour permettre le rafraîchissement de leur population en rangs de sardines :

On n’oubliera pas d’ajouter que si le monde si malsain et surfait des furries adoptait une semaine « lemmings », la surface de la Terre serait nettoyée d’une invasion bien moins rigolote que celle maladroitement relatée en ces lignes. En attendant l’avènement de l’homme-lemming bien sûr.

Sinon, moi je vais de ce pas me procurer la discographie complète de The Lemming chez mon disquaire favori.

L’Angleterre autorise l’hybridation entre humains et animaux

7 septembre 2007, posté par Marc

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Marlon Brando dans The Island of Dr. Moreau © New Line Cinema, 1996

En Grande-Bretagne, l’Organisme de contrôle de la fertilisation humaine et de l’embryologie (Human Fertilisation and Embryology Authority = HFEA) a approuvé la création d’embryons hybrides humains-animaux à des fins scientifiques.

Dans un article publié avant-hier, BBC News a en effet annoncé que le HFEA souhaiterait favoriser, entre autres, la recherche de traitements pour la maladie d’Alzheimer.

Cette nouvelle, qui n’est pas sans rappeler L’île du docteur Moreau, a de quoi hérisser légèrement les poils du nez, des oreilles et du dos, pour ceux qui ont la chance d’en posséder. Des scientifiques britanniques souhaiteraient ainsi mêler des cellules humaines à des cousines animales afin d’en extraire des cellules souches. Les embryons qui en seront issus devront être détruits dans un délai de deux semaines…

Pour l’heure, les chercheurs doivent se rabattre sur des œufs humains laissés de côté lors des traitements liés à l’infertilité (p. ex. FIV), mais l’offre n’est pas suffisante, sans compter que la « qualité » n’est pas toujours au rendez-vous.

Deux équipes du King’s College de Londres et de l’Université de Newcastle ont déjà sollicité le HFEA afin qu’il les autorise à procéder à des hybridations. Le Prof. Lyle Armstrong, de la fac de Newcastle, a déclaré : « C’est une excellente nouvelle. Son impact ne sera pas seulement bénéfique pour notre travail, mais aussi de manière générale pour l’avancée de la recherche britannique ; nous espérons qu’elle mènera à de nouvelles techniques qui serviront tout un chacun. » Il a ajouté : « Cela peut paraître odieux de prime abord, mais vous devez comprendre que nous n’utilisons que très très peu d’informations issues d’une vache pour mettre en pratique cette idée de reprogrammation. »

La société britannique devra désormais faire face à un réel questionnement éthique. Bien entendu, l’hybridation humains-animaux connaît bien des détracteurs, mais l’opinion publique est pour l’heure divisée. Gageons que les scientifiques de Sa Majesté auront la vigilance de ne pas concrétiser nos pires cauchemars…

Pour plus d’informations (en anglais) sur ce sujet : Comment on Reproductive Ethics.

Merci BBC News

La vie avant et de l’intérieur

5 septembre 2007, posté par Marc

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Image © National Geographic Channel, 2006

J’avais manqué l’info, mais en surfant au hasard de la Toile, je suis tombé sur un article du Daily Mail datant de novembre passé qui annonçait un documentaire sur les fœtus d’animaux.

À l’aide d’échographies tridimensionnelles, d’imagerie numérique et de minuscules caméras, une équipe de production menée par Yavar Abbas et le Dr David Barlow a réalisé un film présentant des animaux tels qu’ils apparaissent dans le ventre de leurs mères en gestation.

Les techniques utilisées comprennent également la sculpture et des effets spéciaux hautement réalistes qui permettent de se faire une idée précise de l’apparence d’un éléphanteau (lequel met presque deux ans avant de pointer le bout de sa trompe) alors qu’il barbote encore dans le liquide amniotique, et qui révèlent quelques vestiges de l’évolution. Par exemple, on découvre qu’à 24 jours, un dauphin présente des ébauches de jambes qui disparaissent deux semaines plus tard. Le montage de ce documentaire du National Geographic Channel montre notamment à quel point les mammifères partagent des caractéristiques communes avant de naître.

Si votre curiosité vous démange, voici un petit making-of de ce travail scientifico-artistique :

L’Afrique en noir et blanc de Nick Brandt

3 septembre 2007, posté par Yves

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Photo © Nick Brandt

Avec ses portraits à la Corbijn, Nick Brandt arriverait presque à me donner envie d’aller en Afrique voir ce qui s’y passe… Non non, je déconne, je suis très bien dans mon fauteuil à regarder des photos sur un écran. D’autant que les siennes justement sont fortes et rafraîchissantes comme des Frisk.

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Photo © Nick Brandt

Les photos qui illustrent cet article viennent de son livre On This Earth: Photographs from East Africa, et il y en a évidemment beaucoup plus sur son site.

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Photo © Nick Brandt

Le meilleur café du monde, c’est de la fiente

31 août 2007, posté par Marc

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Photo © Sally’s Place

Tantôt, un Ami multimailophile rappelait à ma mémoire putrescente l’origine du meilleur petit noir de la galaxie. Pour ceux qui l’ignorent encore, sachez que la star des cafés ne sort pas de plantations abyssines, mais… du cul d’une civette (vous allez découvrir tout soudain de quoi il retourne).

D’un prix pouvant aller jusqu’à 900 euros le kilogramme, l’un des meilleurs cafés du monde est le Kopi Luwak. Cultivé à Sumatra, Java, aux Philippines ainsi qu’en Inde, ce nectar passe toujours par le même moyen de production, à savoir le tube digestif de la civette palmiste hermaphrodite (Paradoxurus hermaphroditus).

L’animal engloutit (dans son joli museau pointu) les grains de café mûrs et les rejette, à moitié digérés, à l’autre bout de son anatomie. Autrefois, on savait où les civettes s’en allaient rejeter leurs perles et on y récoltait l’or en barre de leurs étrons. Aujourd’hui, on se complique moins la vie en élevant en cage lesdites bestioles et en les gavant de grains de café.

Cela dit, l’origine du nom Kopi Luwak est indonésienne, kopi signifiant simplement « café » et luwak étant le nom de l’animal qui prête si volontiers son anus à ces plaisirs de bouche.

Le Kopi Luwak est principalement vendu au Japon et aux États-Unis. Attention, si vous êtes prêt à débourser plus de trente euros pour une tasse de ce breuvage, c’est bien la preuve qu’on peut vous faire avaler n’importe quoi, y compris de la m…

Merci Andrej

Quelques instants de douceur dans un monde de brutes (IV)

31 août 2007, posté par Yves

Bébé panda

Les trois premiers mois de la vie d’un bébé panda. Et une vidéo excellente qui mélange le mignon et le drôle à leurs extrêmes respectifs…

Bébé panda

Bébé panda

Bébé panda

(suite…)

En mourant, on se fait des copains

30 août 2007, posté par Marc

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Chrysomya albiceps. Photo © Medizinische Universität Wien, 2002

Il existe pas mal de techniques pour déterminer le moment où un être humain est passé de l’état de consommateur à celui de macchab. On peut par exemple utiliser la température du corps, laquelle met bien huit à douze heures pour rejoindre celle du climat ambiant (dans les pays tempérés, cela va sans dire, car dans les contrées hospitalières où il fait déjà 37.2°C le matin, une telle égalisation est bien plus rapide).

On peut aussi se baser sur la rigidité cadavérique qui commence par la nuque avant de se répandre dans le corps entier — un corps mettant huit à douze heures pour se transformer en bout de bois (qui, peu après, se ramollit à nouveau sous l’effet de la décomposition).

Il existe encore les lividités cadavériques, à savoir les taches violacées que la peau acquiert sous l’effet du déplacement passif de la masse sanguine dans les coins et recoins de la dépouille…

En fait, le nec plus ultra de la datation d’un passage de vie à trépas, la manière la plus élégante de connaître l’heure d’un rendez-vous avec la Mort demeure l’entomologie médico-légale (en anglais : forensic entomology). Dans les séries télévisées qui nous empêchent de nous coucher avant minuit, cette étape des enquêtes criminelles est souvent passée sous silence. Et pour cause : il ne faudrait pas, précisément, nous empêcher de dormir une fois le poste de télévision éteint.

Cela dit, cette discipline de la police scientifique s’avère sans doute l’une des plus intéressantes. Grosso modo, comment cela marche-t-il ? Une fois la victime découverte, les enquêteurs prélèvent la « faune » se promenant sur le corps et alentour. En fait, pas seulement les bestioles vivantes, mais aussi celles qui, à leur tour, ont passé l’arme à gauche. L’emplacement, le moment et les conditions de prélèvement sont des informations primordiales.

Les petites bêtes qui courent sur leur repas de famille sont dès lors conservées dans de l’alcool (ce qui est l’une des manières les plus nobles de mourir, non ?) ou sont gentiment élevées en couveuse, histoire d’obtenir les mêmes conditions d’humidité et de température que celles dans lesquelles on les a trouvées.

Les stades larvaires, la durée d’incubation des œufs et le moment d’arrivée sur la dépouille sont des éléments qui permettent de retrouver, par croisements statistiques, le délai qui sépare la découverte du corps du moment où son propriétaire s’est absenté d’icelui.

Si je vous décris toutes ces joyeusetés, ce n’est pas que je broie du noir — il y a longtemps que les attentats quotidiens en Irak m’ont insensibilisé —, mais simplement parce qu’un Helvète pas piqué des hannetons (lui !) maintient un site qui ne brille certes pas par son graphisme, mais par son contenu. Claude Wyss (éminent pipomane au demeurant) y présente l’ouvrage qu’il a publié avec Daniel Cherix ainsi que l’expérience acquise durant les dix-sept années où il a assumé, au sein de la police vaudoise, le poste d’inspecteur en charge de la levée des corps. Bref, une riche source d’informations qui ravira tant les amateurs de polars (lecteurs et/ou écrivains) que les amoureux de la vie… sous toutes ses formes.

Le site de Claude Wyss, c’est ici.

Quelques instants de douceur dans un monde de brutes (III)

27 août 2007, posté par Stahlhelm

Triste seiche
Triste seiche

Une autre tentative du Calamar aux ailes de chauve-souris atrophiées pour insérer la confusion dans nos naïfs esprits.

Merci Pharyngula et Mère Nature.

Ménagerie cthulhelaïque [S01xE07]

23 août 2007, posté par Stahlhelm

La fameuse petite ménagerie des tréfonds de vos cauchemars lilelaïques est de retour avec une 7e édition partiellement sponsorisée par National Geographic et consacrée à quelques jolies petites créatures subaquatiques, lointaines cousines du Grand Ancien que nous chérissons tous tellement en nos petits cœurs flétris.

Cranchia scabra
Glass squid
Malgré ses apparences trompeuses de Mickey ou Candy des eaux profondes, ce calmar s’avère extrêmement perfide. En effet, ses yeux trop choux lui permettent d’hypnotiser ses pauvres victimes pour les transformer en dévots de premier rang avant de les ingurgiter d’un coup bien placé de tentacule caudal.

Teuthowenia pellucida
Teuthowenia pellucida
Cette abomination satanique dont la silhouette fluette en milieu naturel ne fut bien heureusement vue que par peu d’entre nous serait en fait une tentative avortée de clonage de Cthulhu.

Phronima
Amphipode
Cette amphipode hypériide aurait, selon Wikipédia, inspiré Hans Ruedi Giger dans ses premières ébauches d’idée pour sa créature Alien. On notera que l’article de Wikipédia est erroné et que la taille effective de Phronima peut atteindre non pas 2,5cm, mais bien 2,5m.

Deux exorcismes et un chemin de croix

22 août 2007, posté par Marc

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Linda Blair et un chien inconnu. Photo © Pals 2 Pets, 2003

Avec son article sur la manière de faire peur à nos gosses, comme autrefois nous nous faisions peur (tout seuls) en matant sous le manteau les films gores de nos vieux, notr’Ami au casque en pointe m’a intrigué. En effet, n’a-t-il par confié à nos mirettes délavées la vision idyllique de cette chère Linda Blair à l’époque où celle-ci possédait encore d’émouvantes poignées d’amour ? Mais qu’est-il advenu de cette actrice joliment iconophobe (dans le personnage qu’elle incarnait pour L’exorciste) ? La réponse ci-dessous.

Dès l’âge de cinq ans, la jeune Linda se fait remarquer dans des films publicitaires. En 1973, William Friedkin l’engage pour tourner le film qui la projette illico sous les feux de la rampe : L’exorciste, ou l’historiette d’une fillette possédée par Pazuzu, dieu mésopotamien régnant sur les démons du vent.

La carrière de Linda semble bien emmanchée, puisqu’elle joue ensuite dans Airport 75 et Sarah T., deux longs métrages qui lui donnent bonne presse. Vient ensuite le second volet de L’exorciste par John Boorman qui, sans réjouir la critique, confirme les espoirs que le public porte sur cette adolescente.

Hélas le vent tourne, peut-être à cause de Pazuzu, qui sait. Toujours est-il que la jeune actrice enchaîne ensuite les nanars. Il faut dire qu’elle a le béguin pour l’un des musicos du groupe de rock Lynard Skynard (aujourd’hui Lynyrd Skynyrd) et qu’elle commence à se soumettre aux caprices de la Veuve A. qui hante les coulisses d’après-concert.

Manque de pot : une partie du groupe se tue en avion dans les cieux de la Floride. Triste à mourir, Linda finit aux côtés de dealers et c’est la police qui la repêche en lui offrant un petit séjour à l’ombre pour trafic de stups.

Dès lors, Hollywood la snobe et les ennuis financiers se pointent en même temps que leurs copains les problèmes judiciaires. Contrainte de bosser pour becqueter, elle accepte bon nombre de contrats qui auront sur son CV l’effet d’une tache de pinard sur une cravate en soie. Rôles de taulardes, de justicières implacables, d’écorcheuses de zombies, bref, elle côtoie la lie du cinématographe, le résidu putride de la colère de Dieu. Polars érotiques, films philippins à deux pesos la nuit… elle touche à tel point le fond qu’on la croit déjà enterrée.

Heureusement, même dans les eaux troubles des abysses nagent plein de bestioles sympathiques. Et c’est précisément pour la cause animale que Linda va désormais se battre. Elle maigrit un poil, se refait une beauté, change de coiffure et la voilà de retour en première page des canards.

Aujourd’hui revenue d’enfer, échappée des griffes du Patron, elle vend des régimes et protège les chiens battus. Pour le plus grand bonheur des cinéphiles…

Merci Nanarland


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