Archives pour la tagégorie
« biologie »

Les moustiques aux yeux verts sont nos amis

14 juin 2007, posté par Marc

moustique.jpg
Photo © Johns Hopkins University, 2007

Chaque année, un million de personnes meurent dans le monde des effets de la malaria. Cette maladie est donc aussi mortelle que le sida (l’Agence des Nations Unies pour la santé avait annoncé, fin 2005, 25 millions de morts du sida depuis l’apparition de l’épidémie en 1981).

Le vecteur de la malaria est l’anophèle, moustique transportant le plasmodium, l’agent pathogène responsable de la contamination.

Des biologistes moléculaires ont mis au point un gène qui bloque l’infection et l’ont injecté dans des œufs d’anophèles. Pour suivre ce gène à travers les générations de moustiques, ils lui ont associé un marqueur qui rend les yeux des insectes vert bouteille.

Un groupe de chercheurs a découvert, il y a quelques années, que les moustiques porteurs du virus pondaient moins d’œufs et vivaient moins longtemps que ceux, parmi les congénères, qui ne portaient pas l’agent pathogène. Par conséquent, à long terme, ces derniers pourraient supplanter les anophèles infectées.

Récemment, un groupe de chercheurs de la Johns Hopkins University (Baltimore, Maryland) ont essayé de nourrir les moustiques avec du sang déjà infecté par le plasmodium. Ils ont constaté qu’en sept générations, 70% de ces insectes étaient devenus transgéniques (avec les fameux yeux verts, donc).

Les « gentils moustiques » aux yeux vert sauront-ils s’imposer en milieu naturel ? Selon Hilary Hurd, parasitologiste de la Keele University (Angleterre), rien n’est moins sûr, car lorsque ces insectes se trouveront en présence d’un bien plus grand nombre d’anophèles non modifiées, ils risquent fort de ne pas faire le poids.

Merci Smithsonian Magazine

Après les œufs centenaires, la tarte aux abricots

11 juin 2007, posté par Marc

oeufs.jpg
Œufs entenaires. Photo © Wikipedia Allemagne, 2005

D’ici 2024 pourraient débuter les premières missions humaines sur Mars. Certains on le mal de mer, d’autres le mal de l’espace. D’autres encore on le mal du pays, et tout particulièrement de la bouffe terrienne. Jusqu’à ce jour, les voyages dans l’espace ressemblaient à s’y méprendre à une réunion Weight Watchers. De là peut-être l’expression de Cafard cosmique.

Malgré les débuts prometteurs des cochons de l’espace (voir à ce sujet notre article du 7 juin), une certaine Michelle Perchonok, directrice de l’Advanced Food Technology Project, souhaiterait développer des aliments équilibrés et goûtus capables de tenir… cinq ans. Ce n’est certes pas gagné d’avance, surtout que les radiations solaires tuent les saveurs (et les imprudents) aussi sûrement qu’un four micro-onde réglé sur defrost.

Mme Perchonok teste actuellement pas moins de treize space-menus qu’elle thermostabilise à 4.4, 22.2 et 35 degrés Celsius afin d’en accélérer (et donc d’en simuler) le vieillissement. À ce jour, seuls le pouding, la tarte aux abricots et les dés de porc grillés se sont avérés mangeables après cinq ans.

Les astronautes auront sans doute fin nez d’emporter avec eux, hormis des palettes de Rennie et quelques œufs centenaires, un ou deux barils de… Weight Watchers.

Merci Inkling Magazine

N’ayons plus peur des maïs transgéniques

11 juin 2007, posté par Yves

piccinini.jpg
« The Young Family » par Patricia Piccinini

Les OGM ne sont plus où on le pense. Bientôt, ce ne sera plus José Bové qui pourra sauver la planète avec ses amis, et notre avenir risque bien de se retrouver peuplé de Cracoucass. Souvenez-vous, avril 1986, une des — sinon la — plus grosse catastrophe nucléaire a ce jour (si l’on omet le petit garçon et ses copains, bien entendu). Quasi en même temps que la « nouvelle détente » deGorbatchev, l’URSS faisait trembler l’Europe avec un nuage radioactif qui s’arrête aux frontières et fait un détour quand on lui fait remarquer qu’il n’a pas son visa. Je parle de l’accident de la centrale de Chernobyl bien sur.

Et comment se passe la vie du coté de la centrale 20 ans après? Apparemment, plutôt bien: on a observé qu’une faune abondante s’y est amassée et semble y couler des jours paisible, loin des hommes (qui ont fuit la zone contaminée). Alors cette faune abondante serait-elle immunisée aux radiations? Les scientifiques s’interrogent et se contredisent les uns les autres, mais les animaux étudiés dans la région souffrent de malformations leur mortalité serait plus élevée que dans un milieu sain.

Alors, quand les renards, loups, ours et autres lynx mutants envahiront le reste de l’Europe, espérons qu’ils s’arrêteront a la frontière eux aussi…

Merci Washington Post

Le mammouth s’est-il suicidé ?

11 juin 2007, posté par Marc

mammouth.jpg
Bay to Breakers Race, San Francisco. Photo © Declan McCullagh, 2006

La revue Current Biology a révélé, dans un article publié le 7 juin, que le mammouth ne serait pas mort subitement à la fin de l’Âge de glace, mais qu’il aurait mis des dizaines de milliers d’années à s’éteindre (les poils de mammouth, ça brûle lentement).

Selon le Dr Ian Barnes du Royal Holloway de Londres, la disparition de ce géant aussi poilu que nourrissant ne serait pas due à l’Homme, mais à des causes environnementales. Nous, déjà débiles à l’époque, nous serions donc contentés de becqueter le résidu d’une espèce qui aurait pu, si elle n’avait pas décidé de mourir, nous fournir quelques montures de combat…

Voilà au moins une nouvelle qui déculpabilise. Le loup d’Hokkaido, le tigre de Bali, l’ours de l’Atlas, l’hippopotame de Madagascar, c’est nous ! Le mammouth, on n’y peut que dalle. Remarquez, on ne sait toujours pas pourquoi il a disparu. Suicide collectif ? Cafouillage darwinien ? Ou… secte pachydermique ?

Merci Biology News Net

Petit, moche, et il se délecte de votre sang

8 juin 2007, posté par Yves

Papillon de nuit vampire
Vous pensiez être a l’abri des sales bestioles tropicales parce que vous évitez l’Australie et l’Afrique? Pensez encore (traduction littérale de « think again », expression que j’aime bien)! Il n’est plus besoin de se déplacer jusque dans les pays chauds pour se faire sucer le sang par des insectes aux moeurs bizarres, ils viennent maintenant jusqu’à nous.

C’est un scientifique russe qui a constaté pour la première fois la caractéristique vampiresque du Calyptra thalictri quand il s’est fait piquer au pouce par ce papillon suceur de sang du coté de Vladivostok. Il ajoutait aussi que la piqûre était beaucoup plus douloureuse que celle d’un moustique, et que son doigt avait enflé et fait mal pendant deux à trois heures. Et c’est un autre scientifique, finlandais celui-ci, qui a annoncé que c’était la seule espèce au monde de papillon de nuit chez qui on avait constaté ce comportement jusqu’à aujourd’hui. Vladivostok, c’est loin, c’est meme à l’extrême sud-est de la Russie, mais cet insecte bien sympathique a fait son petit bonhomme de chemin jusqu’en Finlande justement, où on en observe de plus en plus depuis son apparition en 2000, alors que ces latitudes lui étaient jusqu’ici inhospitalières. Et on le trouve aussi bien évidemment en France et partout où il fait tiède. Chouette!

Un détail pour ceux que ça intéresse: ce n’est que le mâle qui suce le sang, et en général cette espèce se délecte plutôt de fruits et de …larmes de gros bétail(!)


Fermer
E-mail It