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« médecine »

Vivre (presque) sans cerveau, c’est possible

25 juillet 2007, posté par Marc

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Image © Science Magazine, 2007

La prochaine fois que vous aurez maille à partir avec un fonctionnaire de votre région, que vous vous direz que son cerveau doit être atrophié, souvenez-vous de cet article. Ça vous aidera.

Un employé du secteur public de 44 ans souffrait de troubles de la marche. En 2003, il s’est présenté à l’hôpital marseillais de La Timone. Afin d’établir son dossier, les médecins qui l’ont pris en charge lui ont posé de nombreuses questions. Ils ont notamment appris qu’à l’âge de six mois, le pauvre homme avait souffert d’une hydrocéphalie congénitale. Jusqu’à l’âge de 20 ans, l’eau présente dans sa boîte crânienne avait dû être drainée. Par la suite, il n’avait plus consulté de médecin, préférant laisser derrière lui ses mésaventures médicales.

Marié, père de deux enfants, ce fonctionnaire menait une vie tout à fait normale, sans se douter de l’anomalie qu’allaient déceler les médecins de l’hôpital phocéen. Grâce à des observation par scanner et résonance magnétique nucléaire, les scientifiques ont découvert qu’une grande quantité d’eau avait refoulé son cerveau contre les parois de sa boîte crânienne.

Cet examen a permis de constater la grande capacité d’adaptation du cerveau, puisqu’en étant totalement atrophié, compressé, celui-ci a quand même permis à un quadragénaire de mener une vie normale, avec un Q. I. à peine inférieur à la moyenne. S’ils ne l’avaient pas eu face à eux, les médecins auraient pensé qu’un homme doté d’un tel cerveau n’avait aucune chance de survie.

Merci Le Figaro

Anomalies médicales

16 juillet 2007, posté par Stahlhelm

Crâne blindé
Crâne blindé (57% d’os + 43% d’un alliage métallique inconnu) trouvé près d’Agincourt (Meurthe-et-Moselle, France) – Photo © oilcorner

Le dernier concours de photoshoppage effréné du côté de chez Worth1000.com avait pour thème les anomalies médicales.

Coeur
Photo © gugacurado

Merci ectoplasmosis.

Fumer pour moins trembler

15 juillet 2007, posté par Marc

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Photo : droits réservés

Mensuel publié par l’Association médicale américaine (AMA), la revue Archives of Neurology publie, dans son édition de juillet, un article selon lequel les fumeurs développeraient moins facilement la maladie de Parkinson.

En compilant des observations faites sur 11809 personnes à travers onze études menées depuis les années 1960, des chercheurs (dont Beate Ritz de l’Université de Californie à Los Angeles) ont constaté que plus quelqu’un fumait, moins il risquait — statistiquement — d’être victime du Parkinson. Même les anciens fumeurs présenteraient une diminution des risques allant de 13 à 32%.

Sans qu’il soit parvenu à trouver la raison de cet effet positif du tabagisme, le groupe de chercheurs en charge de l’étude a émis l’hypothèse selon laquelle l’une des substances contenues dans la cigarette protégerait les neurones dopaminergiques (lesquels sont atteints en cas de Parkinson dans la partie du cerveau qui régule les mouvements), mais laquelle ?

Il semblerait toutefois que les fumeurs soient génétiquement inégaux devant les effets bénéfiques de l’herbe à Nicot. En effet, si la diminution des risques est manifeste chez les patients blancs et asiatiques, les Hispaniques et les Noirs américains n’ont pas cette chance.

Conclusion : si vous vous mettez à fumer maintenant, vous mourrez dans la stupeur, mais sans les tremblements.

Merci Times Online

Un gène lié à l’asthme infantile

12 juillet 2007, posté par Marc

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Des chambres d’inhalation pour enfants. Photo © Rawji Shana International, 2007

Personne ne sait vraiment quels sont les facteurs génétiques et environnementaux à l’origine de l’asthme, alors que cette maladie est l’une des plus communes chez les enfants (10% des petits Britanniques en seraient atteints).

Un groupe international de chercheurs a identifié un gène associé à l’asthme infantile. À partir d’une étude menée sur plus de deux mille enfants, cette équipe de recherche a isolé un gène nommé ORMDL3 prééminent chez les asthmatiques. Une variante de ce gène augmenterait de 70% le risque d’être atteint.

La Dresse Miriam Moffatt du Collège impérial de Londres affirme en effet que « Nous sommes sûrs d’avoir découvert quelque chose de nouveau et de passionnant concernant l’asthme chez l’enfant. Ces découvertes récentes n’expliquent pas totalement les causes de l’asthme, mais elles donnent accès à d’autres pièces du puzzle que constitue l’environnement génétique à l’origine de la maladie. »

La Dresse Victoria King, de Asthma UK, annonce quant à elle que « de telles recherches permettront de déterminer les risques et les agents protecteurs associés au patrimoine génétique d’un individu ; le but à long terme étant de prévenir et traiter l’asthme aussi bien durant l’enfance qu’à l’âge adulte. »

Croisons les doigts et… retenons notre souffle.

Merci BBC News

Musée Dupuytren

6 juillet 2007, posté par Stahlhelm


Photo Philippe Bréson, 2007

Autre que de revisiter le musée d’Orsay et de passer une nuit mouvementée entre les murs hypocritement studieux de la CIUP, j’ai enfin trouvé une bonne raison pour retourner à Paris sans honte ni vergogne : le moins fameux musée Dupuytren, ode fâcheuse à l’anatomie pathologique ou merveilleuse excuse pour le voyeur malsain qui sommeille en chacun de nous, à choix.

Pièces osseuses, reconstitutions en cire, bocaux remplis de goitres et de formol à ras-bord et autres photos qui risquent de donner des guilis dans le fond de la gorge des moins ventrus parmi nous, le musée Dupuytren est entièrement dédié à l’humour noir de dame Nature dans ses plus beaux atours.


Photo Philippe Bréson, 2007

Heureusement que de nos jours des héros du beau et bon goût comme Nip/Tuck sont là pour nous éviter de finir dans un bocal.

Merci we make money not art.

Bâillez, ça vous remettra les idées en place

4 juillet 2007, posté par Marc

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Hippopotame bâillant, photo © Steve Barrett, 2005

Parfois, en lisant d’autres blogues que le nôtre, ou en vous plongeant dans le planning de la semaine, vous vous mettez involontairement à faire grand étalage de vos plombages, découvrant du même coup les restes de salade restés bloqués entre vos incisives. Eh bien, ne vous faites pas de souci : votre patron devrait vous être reconnaissant. Bâiller, ça augmente la productivité. Si si.

Selon les psychologues Andrew et Gordon Gallup de l’Université d’État de New York à Albany, bâiller augmente la circulation sanguine et refroidit le cerveau. D’ailleurs, les bâillements seraient « contagieux » à cause d’un mécanisme d’empathie servant à maintenir la vigilance du groupe (du genre : « attention, la compta va de nouveau nous tomber dessus, c’est lassant — bâillons pour rester vigilants »). En conclusion, le bâillement ne serait pas une invitation au sommeil, mais un moyen comme un autre de lutter contre lui.

Merci New Scientist

Une grenouille contre le cancer

2 juillet 2007, posté par Marc

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La grenouille léopard (Rana pipiens), photo © Reptilis, 2007

Les tumeurs du cerveau sont parmi les pires malepestes de la Création, vous réduisant en légume en moins de temps qu’il n’en faut pour pleurer. Et bien, oyez oyez braves mortels : des chercheurs britanniques et étasuniens ont découvert que l’amphinase, une molécule inspirée de celle que l’on trouve dans les œufs de la grenouille léopard (Rana pipiens), est capable d’identifier une cellule cancéreuse, de s’y accrocher puis d’entrer en elle pour la détruire. Le Journal of Molecular Biology estime que cette molécule pourrait servir à traiter de nombreux cas de cancers, et notamment celui du cerveau.

Les chercheurs de l’Université de Bath et de l’Alfacell Corporation placent tous leurs espoirs dans ses capacités à traiter les tumeurs cérébrales, la chirurgie de notre organe de pensée ainsi que la chimiothérapie s’avérant des plus délicates et des plus pénibles. Le professeur Ravi Acharya s’enthousiasme au point de dire que « C’est un peu l’arme secrète de Dame Nature pour détruire les cellules cancéreuses. Elle chasse et détruit les cellules tumorales, elle est facilement synthétisable en laboratoire et donne de grands espoirs quant à de futurs traitements thérapeutiques. »

Merci BBC News

Un petit pas (de côté) dans la lutte contre le SIDA

29 juin 2007, posté par Yves

preservatif campagne SIDA
On en parle une fois par an à la télé et quand Bono et ses amis font du marketing, mais le SIDA continue à faire des ravages surtout parce ce qu’on ne sait pas comment le virus VIH fonctionne, et qu’il est donc impossible de le traiter tant qu’on n’a que des théories un peu boiteuses à son sujet. En gros, on sait que le virus attaque les lymphocytes T, responsables de l’immunité cellulaire. Normalement, les cellules T détruisent ce qui ne correspond pas à ce qu’elles ont appris à tolérer, comme par exemple les bactéries et les cellules cancéreuses. Et quand il y a trop de choses à éliminer, on en produit plus. Ce qu’on pensait, c’était que les cellules T infectées par le VIH produisaient de nouvelles particules de VIH justement, attaquant les nouvelles cellules T créées par l’organisme pour venir à la rescousse, et ainsi de suite. Mais des chercheurs viennent de presenter un modèle mathématique démontrant que si tel était le cas, les cellules T seraient détruites en quelques mois, alors qu’en réalité ça prend des années. Ce qui remettrait en question ce qu’on croyait savoir du fonctionnement du virus, et donc la manière dont on essayait de le combattre. En soit, ce n’est peut-être pas vraiment une bonne nouvelle parce que ça n’apporte pas réellement de réponse, mais au moins on espère que ça permettra aux chercheurs de poser les bonnes questions.

Merci BBC News

alli – Toujours bien lire la notice avant de s’envoyer un burger avec maxi frites

22 juin 2007, posté par Yves

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« mmm Fatburger. actually it was pretty ordinary. » © Matthew Booy
Un nouveau médicament vient de faire son apparition sur le marché américain, sa vente ayant été autorisée par le sacro-saint Food and Drug Administration, ce qui est censé vouloir dire que ce n’est pas dangereux pour la santé. alli, c’est une pilule pour maigrir. Ou plus précisément, pour se faire exploser la panse sans prendre de poids. Ou encore plus précisément, pour prendre moins de poids. Bref, une nouvelle pilule pour maigrir quoi. Et c’est disponible sans ordonnance comme des aspirines ou des bonbons pour la gorge.

« Cool! » vous entends-je vous exclamer, « une pilule miracle qui va me permettre de mettre des strings brésiliens cet été à Paris-plage! Mais comment cela marche-t-il? » C’est cette question qui vous différencie des consommateurs américains, qui semblent acheter ce médicament en masse depuis sa sortie. Le fonctionnement d’alli est simple: ça empêche votre organisme de digérer les graisses contenues dans ce que vous mangez. Comme les graisses sont des paquets de calories (et en plus de la graisse), votre corps absorbe moins de calories, et ne stocke pas ces graisses justement. Facile.

Mais ça se complique. Ce qui rentre doit bien sortir quelque part n’est-ce pas? Et comme tout le monde sait, le caca que vous faites tous les matin en lisant LiLeLa sur votre iPhone contient tout ce que votre corps n’a pas absorbé de votre repas de la veille. Alors que vont faire toutes ces graisses qui sont rejetées par votre organisme, elles vont sortir aussi vite qu’elles sont rentrées, sous forme de graisses.

En d’autres termes, si vous prenez cette pilule, vous allez chier de l’huile.

Mais pas qu’un peu, et pas juste des fèces un peu plus grasses, de l’huile! Et beaucoup! Et de manière incontrolable. C’est pas moi qui le dit, c’est la notice qui vient avec le médicament. Et si eux le disent, c’est qu’ils sont obligés, et ça mérite de se pencher un peu dessus. Morceaux choisis:

« Eating a low-fat diet lowers the chance of these bowel changes. »
En clair: Même si vous mangez des aliments peu gras, vous allez quand meme déféquer de l’huile.

« Pick a day to begin taking alli, such as a weekend day so you can stay close to home if you experience a treatment effect. »
En clair: Ne sortez pas après avoir pris ce médicament. Vous allez faire caca dans vos culottes. Restez plutôt à proximité de toilettes.

« If you’re getting ready to travel or attend a social event, hold off on starting with alli until the event is over. »
En clair: Vous ne pourrez pas dire que vous n’avez pas été prévenu: vous allez vraiment vous faire caca dessus.

« You may not usually get gassy, but it’s a possibility when you take alli. The bathroom is really the best place to go when that happens. »
En clair: Dites au revoir à votre ancienne vie, et oubliez ce que vous croyez savoir de votre propre corps. Vous allez péter de manière incontrôlable. Et il y aura d’autres choses qui sortiront avec. Et vous n’allez sans doute pas vouloir partager ça avec qui que ce soit.

« You may feel an urgent need to go to the bathroom. Until you have a sense of any treatment effects, it’s probably a smart idea to wear dark pants, and bring a change of clothes with you to work. »
En clair: Vous allez avoir besoin d’aller aux toilettes en urgence, mais vous n’allez pas toujours réussir à y arriver a temps. Comme on vous a prévenu plusieurs fois déjà, vous allez inévitablement vous chier dessus. Alors prenez avec vous de quoi vous changer quand vos pantalons (de preference brun foncés) seront tachés d’huile de caca.

Je ne sais pas comment conclure cet article. Si vous avez une phrase qui enrobe bien tout ce que j’aimerais arriver à dire juste maintenant, merci de la poster dans les commentaires ci-dessous…

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Merci a toutes et tous pour vos commentaires et experiences! 🙂

A lire aussi: Perdre du poids, suffit d’y penser

Merci Angry 365 Days a Year. Vraiment.

Une caméra en forme de suppositoire

19 juin 2007, posté par Marc

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Photos prises par la PillCam ESO 2 © Given Imaging Ltd., 2007

La société israélienne Given Imaging Ltd. a mis sur le marché, par le biais de InScope, une entreprise du groupe Johnson & Johnson (ceux qui fabriquent le shampooing de votre chère tête blonde / brune / noire / rousse / albinos), une capsule vidéo destinée à l’endoscopie de l’œsophage. Son doux nom : PillCam ESO 2.

La capsule (de la taille de celles qu’avale votre grand-mère au petit-déj’) est équipée d’une caméra à chacune de ses extrémités. Pour en capter les images, des détecteurs sont stratégiquement disposés sur le poitrine du patient (ou de l’impatiente) et connectés à un enregistreur électronique.

Le patient doit avaler la pilule en position horizontale et, durant quelque cinq minutes, il est tour à tour surélevé puis rabaissé afin de permettre à la capsule de circuler (un peu comme le labyrinthe à trous de Sunnywood, vous savez, celui en bois avec les deux molettes).

La capsule capture quatorze photos à la seconde, émettant à chaque fois un flash (il fait très noir à l’intérieur). Cette merveille de miniaturisation permettra de diagnostiquer l’œsophagite, le reflux gastro-œsophagien, les ulcères et autres boutades de Mère Nature.

Mais attention, hein : cette technologie est pour l’instant réservée au domaine médical. Inutile de commander des PillCams pour votre prochain week-end à la montagne.

Merci medGadget


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