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« nature »

La Main (Tendue) Verte

12 septembre 2007, posté par Stahlhelm

Désespoir
Photo © OpenEye, 2007

On connaissait tous la Main Tendue, service téléphonique helvétique de la dernière chance pour la sous-classe d’entités-carbone à deux pattes communément appelée « humains en plein désespoir ».

Nos silencieuses compagnes les plantes ont désormais aussi accès à un service d’urgence leur permettant d’éviter la désertification en pot par négligence : botanicallsTM est un système de communication végétal-humain que la plante utilise pour appeler son maître lorsqu’elle manque d’eau ou de lumière.

Plante
Photo © G0Da, 2006

Le système est composé de capteurs de lumière et d’humidité connectés à un microcontrolleur Arduino et plantés au sein même du terreau-matrice. Losque le microcontrolleur détecte la détresse de la plante assoiffée, il envoie les données relevées via son modem wifi XBee® à une borne XPort®. XPort® se connecte ensuite à la matrice et contacte un script PHP qui transmet les données à Asterisk®, un système téléphonique open-source d’où part l’appel vers le terminal de votre choix :

Système botanicalls

Et si vous désirez en savoir encore bien plus sur cette technologie qui nous pousse encore un peu plus loin dans le précipice imminent de la Singularité, je ne peux que vous encourager à visionner la vidéo de promotion suivante :

A quoi ça sert ?

Merci Next Nature.

Le grand déménagement

7 septembre 2007, posté par Stahlhelm

Lemmings
Photo © Chris Tweed, 2007

Apparemment, la frénétique fringale migrationnelle caractéristique de ces bestioles a une fois de plus attrapé les lemmings (Lemmus lemmus, du norvégien « lemmus », destruction (sic)) des environs de Njuorggán (Finlande) dans ses vieux filets gluants de graisse de poisson mal séchée.

Même si pour l’instant la foule n’est encore au programme de cette migration, toute la Laponie semble en être le vibrant théâtre naturel à l’heure où vous lisez ces incroyables lignes. S’avance-t-on doucement vers une apocalypse de fourrure à pattes en Scandinavie ? Seuls les yeux perçants de la science sauront nous le dire.

Lemmings
Cours de natation. Photo © Mochimochi Land, 2007

En attendant, il ne nous reste qu’à fermer les yeux et croire fermement que le documentaire de Disney White Wilderness n’était en fait pas un terrifiant snuff movie destiné à nous faire croire que les lemmings se suicident en masse pour permettre le rafraîchissement de leur population en rangs de sardines :

On n’oubliera pas d’ajouter que si le monde si malsain et surfait des furries adoptait une semaine « lemmings », la surface de la Terre serait nettoyée d’une invasion bien moins rigolote que celle maladroitement relatée en ces lignes. En attendant l’avènement de l’homme-lemming bien sûr.

Sinon, moi je vais de ce pas me procurer la discographie complète de The Lemming chez mon disquaire favori.

Recyclage is fun

30 août 2007, posté par Stahlhelm

Recyclage is fun
Photo © mag3737, 2007

Vous vous dites que, quand même, dans cette profonde commune schwytzoise où vous venez de déménager, le recyclage y est bien mieux organisé que dans votre bon vieux quartier genevois de la Jonction. Et même si les 3 semaines de cours du soir intensifs pour apprendre à séparer les feuilles flétries de laitues de celles d’une iceberg ramollie par un séjour prolongé dans votre frigo vous ont semblé un tantinet excessives, l’essentiel c’est bien d’être un bon citoyen qui fait tout pour la nature.

Vous allez certainement rire, mais le recyclage au Japon pousse grand-mère Ortie encore bien plus aggressivement dans le précipice de la bonne cause avec ses 5 sortes de papiers-cartons à trier, son obsession pour le recyclage des briques de lait et l’ablation sans remords du léger film plastique qui protège l’ouverture des boîtes de kleenex locales.

Lait
D’après une photo de don and cheryl, 2006

Personnellement, j’aime bien ça. Surtout que depuis peu j’ai la meilleure excuse pour regarder des clips de Perfume (パフューム) en boucle sans qu’on puisse m’accuser de ne plus être le sombre corbeau mélancolique qui pava le chemin de ma première moitié de vie. Une campagne de sensibilisation au recyclage vient en effet d’être lancée par le Japan Ad Council (AC公共広告機構) dans laquelle les trois petites idoles odorantes se trémoussent en compagnie de pâles copies d’Ents. Ou s’agit-il plutôt de cookie monsters verts ?

Et juste pour faire justice à l’art japonais mais aussi suivre de très près les souples hanches et les jolies moues de Perfume, voici le clip original de Polyrhythm, la chanson qui vous fera recycler malgré vous:

A vos lunettes de plastique noir, vous qui arpentez les rues d’Akihabara dans vos rêves humides, voici pleins d’autres rengaines electro-kitsch et parfumées après le saut.

(suite…)

Ménagerie cthulhelaïque [S01xE07]

23 août 2007, posté par Stahlhelm

La fameuse petite ménagerie des tréfonds de vos cauchemars lilelaïques est de retour avec une 7e édition partiellement sponsorisée par National Geographic et consacrée à quelques jolies petites créatures subaquatiques, lointaines cousines du Grand Ancien que nous chérissons tous tellement en nos petits cœurs flétris.

Cranchia scabra
Glass squid
Malgré ses apparences trompeuses de Mickey ou Candy des eaux profondes, ce calmar s’avère extrêmement perfide. En effet, ses yeux trop choux lui permettent d’hypnotiser ses pauvres victimes pour les transformer en dévots de premier rang avant de les ingurgiter d’un coup bien placé de tentacule caudal.

Teuthowenia pellucida
Teuthowenia pellucida
Cette abomination satanique dont la silhouette fluette en milieu naturel ne fut bien heureusement vue que par peu d’entre nous serait en fait une tentative avortée de clonage de Cthulhu.

Phronima
Amphipode
Cette amphipode hypériide aurait, selon Wikipédia, inspiré Hans Ruedi Giger dans ses premières ébauches d’idée pour sa créature Alien. On notera que l’article de Wikipédia est erroné et que la taille effective de Phronima peut atteindre non pas 2,5cm, mais bien 2,5m.

Ménagerie cthulhelaïque [S01xE06]

7 août 2007, posté par Stahlhelm

Mesdames et Messieurs, l’horreur continue et reste à l’agenda surchargé de vos serviteurs lilelaïques. Plus l’internet avance et plus la nature semble être bien plus cruelle et pleine d’humour que nous ne le suspections. Et avec les coups de pouce d’outre-tombe dont nous semblons bénéficier de la part du vieux HPL et des ses mignons petits dieux visqueux, LiLeLa se met dès aujourd’hui à l’ouvrage pour vous créer une petite ménagerie de l’horreur pour vos nuits les plus courtes.

Psychrolutes marcidus
Blobfish
Blobfish
Le blobfish est une monstruosité visqueuse qui se cache dans les eaux profondes d’Australie et de Tasmanie. Selon la légende, le bougre cartilagineux serait doté d’une certaine forme d’intelligence primitive et aurait servi autrefois de lampe à huile sacrificielle lors des rites offerts à Dagon par les habitants mi-hommes mi-batraciens d’Innsmouth.

Phycodurus eques
Dragon des mers feuillu
Dragon des mers feuillu ou Hippocampe feuille
Autre créature à la botte, certes mal ajustée, du putride céphalopode venu tout droit de la poussière spatiale de Vhoorl, le Dragon des mers feuillu, nom par ailleurs absolument fantastique, faisait secrètement office de monture subaquatique au vieux Castro lorsqu’il se rendait bimensuellement à R’lyeh pour y faire des choses extrêmement innommables.

Daubentonia madagascariensis
Aye-aye
Aye-aye
Comme son petit nom latin le suggère, ce grotesque primate lémuriforme, mais aussi lointain cousin de Gollum/Smeagol, adore par-dessus tout se faufiler subreptiscement dans les cabanons de la jungle malgache pour y chouraver un bol bien chaud de daube locale.

Merci à internet.

Les bonobos : mythe ou réalité ?

31 juillet 2007, posté par Marc

bonobo.jpg
Photo © Veamos que pasa, 2007

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les bonobos jouissent (!) d’une merveilleuse cote de popularité auprès de leurs frères humains. On les préfère même aux chimpanzés, lesquels seraient parfois belliqueux, alors que les bonobos, vivant dans des sociétés dominées par leurs femelles, s’avéreraient très pacifiques, voire même parfois végétariens.

On les dit très portés sur le sexe et on s’attendrit sur leur façon quasi humaine de copuler en position du missionnaire. En fait, comme les dauphins, on les idéalise, alors que la plupart du temps, les primatologues sont incapables de les observer dans leur milieu naturel, et pour cause : les bonobos vivent en République « démocratique » du Congo, où l’instabilité politique rend la (sur)vie encore plus difficile pour les hommes que pour les singes.

Les bonobos, reconnus comme une espèce à part entière depuis moins d’un siècle, ne sont pour la plupart observés qu’en captivité. Quelque deux cents individus peuplent ainsi les zoos du monde entier, et force est de constater que seule la prison peut rivaliser d’ennui avec ces lieux de détention animalière. En fait, selon Craig Stanford, primatologue de l’Université de Californie du Sud, « collés les uns contre les autres, mourant d’ennui, que reste-t-il [aux bonobos] sinon manger et copuler ? ».

Merci The New Yorker

Petromyzon marinus + Leucochloridium paradoxum

24 juillet 2007, posté par Stahlhelm

Petromyzon marinus
Lamproie marine de profil
Profil denté d’une belle lamproie marine.

Voici venue la suite de l’invasion des Grands Anciens et de leurs minions par peufnées. Une page de poésie de l’horreur pour égayer nos longues nuits d’incertitude météo estivale.

La lamproie marine est un vilain poisson parasite mais anadrome vivant dans l’Atlantique Nord et apparemment en pleine tentative d’invasion de l’Amérique du Nord, la brave petiote. J’oubliais qu’elle était née d’une côte flasque de Cthulhu le marin et qu’elle se réveillait au matin au chant du « IA! IA! Cthulhu Fhtagn! » classique.

Leucochloridium paradoxum
Et le Leucochloridium paradoxum est un chouette platyhelminthe, meilleur copain avec les escargots qu’il parasite. Il aime tellement ses petits camarades de jeu qu’il leur fait gonfler les antennes à tel point que les oiseaux prennent celles-ci pour de gros vers globuleux appétissants. La vidéo vous raconte tout sur cette bouleversante histoire d’amour.

Merci my [confined] space et ectoplasmosis.

Les photos animalières de Steve Bloom

20 juillet 2007, posté par Yves

steve_bloom.jpg
Photo © Steve Bloom

Si vous ne connaissez pas encore Steve Bloom, rassurez-vous, ça ne saurait tarder: quand on fait des photos comme les siennes, et qu’en plus on publie des galeries en ligne, forcément au bout d’un moment il y a des gens qui viennent admirer. Bloom ne fait pas que saisir les instants les plus incroyables, il prend en photos les animaux qui ont le plus la classe, et il leur fait avoir encore plus la classe, et c’est assez fort. Ses galeries (et je suppose ses livres) valent vraiment le détour, et si vous n’êtes pas encore convaincu voilà un autre amuse-bouche de son talent. Maintenant, si vous hésitez encore après ça, je laisse tomber.

steve_bloom2.jpg
Photo © Steve Bloom


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