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« religion »

Les risques et périls du travestissement

23 août 2007, posté par Marc

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Photo d’illustration © Building the LRCP Site, 2007

La ville de Bauchi, dans le nord du Nigéria, a été le théâtre d’un étrange fait divers qui, en Europe, n’aurait pas fait plus de bruit qu’un pet de canard.

Mardi, dix-huit hommes comparaissaient devant la cour islamique de l’État de Bauchi pour s’être habillés en femmes. Le 4 août, ces hommes, qui n’ont pour la plupart qu’une vingtaine d’années, avaient été arrêtés dans un hôtel alors qu’ils fêtaient leur remise de diplômes.

En se rendant au tribunal, le véhicule blindé qui les transportait a été la cible de jets de pierres et de hurlements populaires. Les forces de l’ordre ont été contraintes de contenir la foule à l’aide de gaz lacrimogènes. La police a emmené avec elle, pour le procès, des chaussures à talons hauts — preuves du méfait.

Le hic, c’est que la loi de l’état nigérian dans lequel vivent ces dix-huit hommes est… la Charia, autrement dit, la loi canonique de l’islam, laquelle n’a pas pour habitude de rigoler avec les travestis.

S’ils ne sont pas accusés d’homosexualité (ce qui leur vaudrait une autre pelletée d’ennuis), les jeunes diplômés encourent tout de même une peine d’un an de prison assortie de vingt coups de fouet.

Pensez-y, la prochaine fois que vous enterrerez une vie de garçon au Nigéria.

Merci Reuters

Deux exorcismes et un chemin de croix

22 août 2007, posté par Marc

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Linda Blair et un chien inconnu. Photo © Pals 2 Pets, 2003

Avec son article sur la manière de faire peur à nos gosses, comme autrefois nous nous faisions peur (tout seuls) en matant sous le manteau les films gores de nos vieux, notr’Ami au casque en pointe m’a intrigué. En effet, n’a-t-il par confié à nos mirettes délavées la vision idyllique de cette chère Linda Blair à l’époque où celle-ci possédait encore d’émouvantes poignées d’amour ? Mais qu’est-il advenu de cette actrice joliment iconophobe (dans le personnage qu’elle incarnait pour L’exorciste) ? La réponse ci-dessous.

Dès l’âge de cinq ans, la jeune Linda se fait remarquer dans des films publicitaires. En 1973, William Friedkin l’engage pour tourner le film qui la projette illico sous les feux de la rampe : L’exorciste, ou l’historiette d’une fillette possédée par Pazuzu, dieu mésopotamien régnant sur les démons du vent.

La carrière de Linda semble bien emmanchée, puisqu’elle joue ensuite dans Airport 75 et Sarah T., deux longs métrages qui lui donnent bonne presse. Vient ensuite le second volet de L’exorciste par John Boorman qui, sans réjouir la critique, confirme les espoirs que le public porte sur cette adolescente.

Hélas le vent tourne, peut-être à cause de Pazuzu, qui sait. Toujours est-il que la jeune actrice enchaîne ensuite les nanars. Il faut dire qu’elle a le béguin pour l’un des musicos du groupe de rock Lynard Skynard (aujourd’hui Lynyrd Skynyrd) et qu’elle commence à se soumettre aux caprices de la Veuve A. qui hante les coulisses d’après-concert.

Manque de pot : une partie du groupe se tue en avion dans les cieux de la Floride. Triste à mourir, Linda finit aux côtés de dealers et c’est la police qui la repêche en lui offrant un petit séjour à l’ombre pour trafic de stups.

Dès lors, Hollywood la snobe et les ennuis financiers se pointent en même temps que leurs copains les problèmes judiciaires. Contrainte de bosser pour becqueter, elle accepte bon nombre de contrats qui auront sur son CV l’effet d’une tache de pinard sur une cravate en soie. Rôles de taulardes, de justicières implacables, d’écorcheuses de zombies, bref, elle côtoie la lie du cinématographe, le résidu putride de la colère de Dieu. Polars érotiques, films philippins à deux pesos la nuit… elle touche à tel point le fond qu’on la croit déjà enterrée.

Heureusement, même dans les eaux troubles des abysses nagent plein de bestioles sympathiques. Et c’est précisément pour la cause animale que Linda va désormais se battre. Elle maigrit un poil, se refait une beauté, change de coiffure et la voilà de retour en première page des canards.

Aujourd’hui revenue d’enfer, échappée des griffes du Patron, elle vend des régimes et protège les chiens battus. Pour le plus grand bonheur des cinéphiles…

Merci Nanarland

Toponymie brunâtre

21 août 2007, posté par Marc

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Photo © Dario Ayala, 2006

Certains lieux n’existent que par leur nom. Leur notoriété — souvent locale — provient d’un caprice de l’histoire, d’une erreur de jugement qui devient, avec le temps, une marque de fabrique. C’est le cas, par exemple, de Montcuq (en France, dans le Lot), ou encore du Milieu du Monde (surnom de la commune vaudoise de Pompaples, en Suisse).

Au Canada, dans l’Ontario, un village porte un nom aussi étrange que dérangeant : Swastika. Rappelons brièvement que swastika est un mot d’origine sanscrite (su-asti-ka, littéralement « ce qui est bon ») et qu’il désigne, aussi bien pour les hindous que pour les bouddhistes, un symbole auspicieux présent dans les lieux saints et lors des rassemblements religieux. À la réalité des Aryens d’Asie centrale s’est greffé un mythe nazi, lequel a repris à son compte la croix gammée chère au sous-continent indien.

Fondée sur l’actuelle commune de Kirkland Lake, dans le nord de l’Ontario, Swastika doit son nom à une mine d’or qui appartenait jadis à la famille Mitford. Mentionnons au passage que Unity Valkyrie Mitford (1914-1948), femme née à Londres mais conçue soi-disant à Swastika, n’a jamais caché ses sympathies pour le nazisme. Elle a notamment rencontré Hitler, Himmler, Göring et Goebbels.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement de la province de l’Ontario a souhaité changer le nom de la localité en Winston (en hommage à Churchill), mais ses habitants s’y sont opposés, prétextant que leur village portait le nom de Swastika avant que les nazis ne se l’accaparent.

En 2008, la communauté de Swastika fêtera son centenaire. Gageons que les pèlerins y seront rares et qu’ils porteront des robes safran plutôt que des chemises brunes…

Merci Andrej et Wikipedia

La réincarnation : une affaire d’état

20 août 2007, posté par Marc

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Avalokiteśvara, bodhisattva dont le Dalaï-Lama serait la quatorzième réincarnation.
Image © Dhagpo Kagyu Ling, 2004

Désormais, c’est officiel : les réincarnations de moines bouddhistes tibétains seront soumises à une autorisation des autorités chinoises. Si si. Selon l’Administration d’État pour les affaires religieuses (国家宗教事务局 = Guójiā Zōngjiào Shìwùjú), une nouvelle loi, qui prendra effet le mois prochain, définira précisément les procédures d’identification des enveloppes corporelles de ces messieurs du clergé bouddhique.

On devine bien évidemment la mainmise que la République populaire souhaite avoir sur les affaires jusque-là réglées par le Dalaï-Lama (Tala’i bLama). Après cinq décennies d’occupation chinoise, le Tibet semble essuyer une nouvelle défaite. Pourtant, le maître spirituel tibétain, qui vit en exil depuis 48 ans, a d’ores et déjà annoncé qu’il ne renaîtrait pas dans sa mère patrie tant que celle-ci serait sous la tutelle du gouvernement de Pékin.

Un souci pointe cependant déjà à l’horizon : il se pourrait bien qu’après la mort de l’actuel Dalaï-Lama, les autorités chinoises choisissent elles-mêmes un nouveau représentant du bouddhisme tibétain, et ce parallèlement à celui que les religieux en exil auront déniché.

Selon Paul Harrison, célèbre professeur de bouddhisme de l’Université de Stanford, il y a de fortes chances pour que le nouvel élu naisse parmi les 130000 Tibétains en exil de par le monde. Après tout, peu importe que son passeport ne soit pas… chinois.

Merci Newsweek

La Bible comme outil d’assujettissement

17 août 2007, posté par Marc

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La Parole de Dieu incarnée, une épée lui sortant de la bouche.
Codex Beati Liebanensis Burgi Oxomensis. Image : droits réservés.

Selon KSLA-TV, une chaîne de télévision basée à Shreveport, en Louisiane, l’Agence fédérale de gestion des cas d’urgence (FEMA = Federal Emergency Management Agency) met actuellement sur pied une stratégie visant à assujettir, en cas de crise, la population étasunienne aux lois martiales de son gouvernement.

Un pasteur a dénoncé les pratiques de la FEMA, laquelle entraînerait des membres du clergé afin de manipuler les civils lors de confiscation d’armes, d’expropriations, d’inoculations forcées, etc. Bref, le genre d’événements qui ont eu lieu durant la crise qu’a traversée la Louisiane après le passage de l’ouragan Katrina durant l’été 2005.

La FEMA aurait enjoint les pasteurs à soutenir ses directives ainsi que celles de la Sécurité nationale (Homeland Security). L’une des premières recommandations « invitait » les hommes d’église à prêcher le chapitre 13 de l’Épître aux Romains. Pour ceux qui n’auraient pas de Nouveau Testament sous la main, voici la traduction de Romains 13:1-7 selon la version Louis Segond :

(13.1) Que toute personne soit soumise aux autorités supérieures ; car il n’y a point d’autorité qui ne vienne de Dieu, et les autorités qui existent ont été instituées de Dieu. (13.2) C’est pourquoi celui qui s’oppose à l’autorité résiste à l’ordre que Dieu a établi, et ceux qui résistent attireront une condamnation sur eux-mêmes. (13.3) Ce n’est pas pour une bonne action, c’est pour une mauvaise, que les magistrats sont à redouter. Veux-tu ne pas craindre l’autorité ? Fais-le bien, et tu auras son approbation. (13.4) Le magistrat est serviteur de Dieu pour ton bien. Mais si tu fais le mal, crains ; car ce n’est pas en vain qu’il porte l’épée, étant serviteur de Dieu pour exercer la vengeance et punir celui qui fait le mal. (13.5) Il est donc nécessaire d’être soumis, non seulement par crainte de la punition, mais encore par motif de conscience. (13.6) C’est aussi pour cela que vous payez les impôts. Car les magistrats sont des ministres de Dieu entièrement appliqués à cette fonction. (13.7) Rendez à tous ce qui leur est dû : l’impôt à qui vous devez l’impôt, le tribut à qui vous devez le tribut, la crainte à qui vous devez la crainte, l’honneur à qui vous devez l’honneur.

D’après Infowars, un site d’observation de la paranoïa étasunienne, ce même passage de la Bible était employé durant la Seconde Guerre mondiale par la propagande hitlérienne. Bien souvent en effet, l’un des plus puissants messages de paix — le Nouveau Testament — s’est vu instrumentalisé par des guerriers de tout poil. Dieu reconnaîtra les siens, mais seront-ils nombreux ?

Ci-dessous, un extrait d’un journal télévisé de KSLA-TV diffusé ce mois :

Merci Andrej et Prison Planet

Des bibles tout-terrain

14 août 2007, posté par Marc

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Image © Christian Outdoorsman, 2007

Imaginez le topo : vous vous baladez avec vos petits amis grimés de vert et de noir en pleine forêt tropicale. Le but de l’opération : occire l’ennemi à l’aide de votre fusil mitrailleur dernier cri, lui réduire la face en bircher müesli afin de sauver le monde et la démocratie à tendance crypto-fascisante.

Vous nagez déjà en plein marais de sang et votre conscience vous picote derrière le maxillaire gauche. Pas de souci ! Dieu est là pour vous sauver ! À l’insu de tous (et surtout de l’ennemi-voyou), vous dégainez votre bible de camouflage (version King James) et révisez rapidos le catéchisme qu’on vous avait appris avant que vous vous engagiez dans les Marines.

Cette historiette vous semble bien farfelue ? Et pourtant, désormais, il est possible de consulter la parole du Sauveur sans que le méchant d’en-face n’en soit informé. Le site Christian Outdoorsman (traduisez : « Le chrétien aventurier ») vend des bibles de camouflage pour le plus grand bonheur des troupes (et des ornithologues ?).

Ah, et puis des fois que votre chérubin fumerait déjà ses premiers joints dans les camps de scouts, vous pouvez aussi lui offrir le modèle pour enfant. Il n’y a pas d’âge pour apprendre le pardon et la repentance.

Merci Boing2

Moignon dévotionnel

2 août 2007, posté par Marc

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Kālī-la-Noire. Image : droits réservés.

Kālī n’est pas une divinité très rigolote, quand bien même on la dépeint volontiers tirant la langue. Elle représente le côté obscur de Devī, la déesse suprême de l’hindouisme. Kālī, la « Noire », divinité à la fois destructrice et créatrice, est représentée nue, portant une longue guirlande de crânes humains. Elle danse volontiers sur le corps de Śiva, soumis. À Calcutta, on immole quotidiennement des chèvres en son honneur.

L’autre jour, je vous parlais de la kumārī de Katmandou, objet de bien des dévotions. Eh bien sachez qu’à côté de Kālī elle-même, la fillette fait pâle figure (c’est le cas de le dire). C’est pourquoi cette semaine, l’Annapurna Post a révélé qu’un homme de 23 ans avait fait une vraie offrande à la déesse sanguinaire : il lui a donné… sa propre chair.

Le jeune Rajesh Tajpuria, tenancier d’une épicerie à Rangeli, dans le sud-est du Népal, s’est tranché la main droite après la prière du matin pour l’offrir à Kālī. Pour l’heure, ce croyant zélé se fait soigner à l’hôpital, histoire de récupérer non pas sa main, mais un brin de santé.

Puisse l’impitoyable déesse l’écouter et lui prêter main forte dans ses affaires.

Merci Scotsman News

Se méfier, toujours se méfier

30 juillet 2007, posté par Marc

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Yigal Carmon à Bruxelles en février 2005. Photo (détail) © EPP-ED Group

Dans son article du 26 juillet, Corbor nous révélait l’existence d’une nouvelle — et inquiétante — émission palestinienne destinée aux enfants. Après le pseudo-Mickey du nom de Farfour, une pseudo-Maya-l’abeille dénommée Nahoul débarque sur la télévision du Hamas. Je ne cache pas mon souci face à cette terrible propagande, mais je pense judicieux de parler un petit peu de l’organisme qui en a diffusé la traduction sur la Toile : MEMRI TV.

MEMRI (ou plutôt ממר »י) est l’acronyme de « Middle East Media Research Institute ». En français : Institut de recherche des médias du Moyen-Orient (en hébreu : המכון לחקר התקשורת המזרח התיכון). Les objectifs de MEMRI TV sont d’apporter des éléments d’information sur la politique étasunienne aux Proche- et Moyen-Orient et, surtout, de surveiller les chaînes de télévision arabes et iraniennes et d’en dresser le portrait pour les médias occidentaux.

Le document présentant l’abeille Nahoul correspond précisément aux productions de MEMRI, à savoir des extraits d’émissions arabes ou iraniennes sous-titrée en anglais.

Loin de moi l’envie de juger le bien-fondé des programmes de MEMRI TV. On voit de tout dans les cyberguerres, le pire comme le meilleur. Je vais néanmoins vous présenter en quelques lignes l’origine de cette institution qui ne rend jamais compte de ce que diffusent… les télévisions israéliennes.

MEMRI TV existe depuis presque dix ans. Son siège est à Washington et son financement provient de dons privés. Il a pour fondateurs M. Yigal Carmon (יגאל כרמון) et Mme Meyrav Wurmser (מירב וורמסר).

Yigal Carmon est un un ancien colonel des Services secrets israéliens (מוסד), au sein desquels il a travaillé durant 22 ans. Il a également œuvré en tant que conseiller pour la lutte contre le terrorisme auprès de deux premiers ministres israéliens, Yitzhak Shamir et Yitzhak Rabin.

Meyrav Wurmser est une intellectuelle conservatrice membre du tout aussi conservateur Hudson Institute (un de ces fameux think tanks) et épouse de David Wurmser, conseiller de Dick Cheney pour les questions relatives au Moyen-Orient. Après un doctorat en sciences politiques, elle a enseigné à la Johns Hopkins University ainsi que dans l’Académie navale étasunienne.

Il y a fort à parier que les choix de diffusion du MEMRI ne soient pas impartiaux. En janvier 2003, une controverse a vu le jour entre Yigal Carmon et un journaliste anglais travaillant pour The Guardian : Brian Whitaker. Précisons en passant que M. Whitaker bénéficie d’un diplôme de langue arabe de l’Université de Westminster et qu’il a été responsable de la rubrique Moyen-Orient de son journal de 2000 à 2007.

M. Whitaker considère que MEMRI n’est qu’un outil de propagande, alors que ce dernier se définit comme un institut de recherche. Selon le journaliste, cela implique passablement de mauvaise foi. Il accuse notamment le MEMRI de traduire des sujets particuliers à des fins politiques tout en dressant un portrait incomplet et inéquitable des médias arabes. Il accuse enfin l’institution privée de traduire improprement le contenu des émissions qu’il rediffuse. Vous l’aurez compris, M. Whitaker doute du crédit que l’on peut accorder au MEMRI en tant que miroir des médias arabes.

À vous maintenant de vous faire une opinion en lisant (en anglais) le débat par courriels interposés entre MM. Carmon et Whitaker sur le site du Guardian.

Morale de l’histoire : méfions-nous du MEMRI, méfions-nous des médias, méfions-nous d’Internet, méfions-nous de Wikipédia, méfions-nous. Hélas.

De l’impureté d’une déesse

27 juillet 2007, posté par Marc

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La kumārī Sajanī Śākya à l’âge de 6 ans. Photo © Anna Boyé, 2003

Tiens, voilà une gamine qui me rappelle fortement une nouvelle de Ian McDonald, « The Little Goddess » (que vous trouverez notamment dans The Year’s Best Science Fiction #13, 2006). Il s’agit de la déesse vivante (kumārī) Sajanī Śākya, que des prêtres népalais ont intronisée il y a de cela huit ans.

Vénérée tant par les bouddhistes que par les hindous, cet avatār de la déesse Taleju, dans sa version royale (il existe d’autres kumārī au Népal, mais celle-ci est la plus importante), est forcément issue de l’ethnie Nevār. Ce peuple, qui représente 5.5% de la population népalaise, regroupe les autochtones de la vallée de Katmandou.

Mais pourquoi vous parlé-je de tout ça ? Tout bonnement parce que la jeune fille, aujourd’hui âgée de dix ans, est rentrée il y a un peu plus d’une semaine d’un voyage aux États-Unis afin de promouvoir un film anglais retraçant sa vie. Mais cela n’a pas été sans déranger le clergé népalais. En effet, celui-ci a déclaré le 3 juillet que son petit tour en terres impies la souillait et que, selon lui, Sajanī devait être destituée à son retour.

Il y a quelques jours, les autorités religieuses du village d’origine de la kumārī sont revenues sur leur décision en annonçant que, moyennant une cérémonie purificatoire, la petite pourrait recouvrer son statut de déesse incarnée.

Cela dit, si dans quelques années, vous tombez amoureux de cette magnifique jeune fille qui rêve de devenir photographe, sachez qu’une légende prétend que tout homme épousant une kumārī est condamné à… mourir dans les six mois en crachant du sang. À bon entendeur.

Merci les agences de presse

Le pouvoir de la magie

25 juillet 2007, posté par Marc

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Morrigan, déesse des querelles et du combat. Illustration © Jennifer Miller, 2005

Autrefois, on les brûlait, aujourd’hui ils prennent le pouvoir. Un groupe de sorcières et de sorciers du centre de l’Angleterre a annoncé lundi qu’il était parvenu à faire pression sur une grande entreprise afin qu’elle renomme un centre commercial.

Le grand magasin (un projet de plus de 520 millions d’euros) devait s’appeler « Highcross Quarter ». Il se trouve que ce nom correspond également à une date importante du calendrier païen, et les maîtres de magie ne voyaient pas d’un bon œil qu’un gros commerce de Leicester porte ce nom. En effet, le site Internet de l’association, qui s’appelle donc « Highcross Quarter », a pour but de présenter le mode de vie et les convictions de sorciers dont les rituels dateraient d’avant l’apparition du christianisme en Europe.

Hammerson, le groupe financier à l’origine du centre commercial rebaptisé « Highcross Leicester », semble s’être accommodé de ce changement de dénomination « que les consommateurs percevront comme une identité forte ».

N’est-ce pas cela, se faire mener à la baguette ?

Merci Scotsman News


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