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« télévision »

L’art extrême-oriental de la masquarade

23 août 2007, posté par Stahlhelm

L’incroyable source intarissable d’information vraie qu’est le web nous submerge déjà depuis quelques jours avec des pelletées d’images de cet avion de China Airlines joliment parti en flammes et fumée sur le tarmacadam de l’aéroport de Naha (Okinawa, Japon) :

Or il s’avère que, selon le MSN Mainichi Daily News (sic), ladite compagnie aérienne en a eu marre que le monde se fasse une fausse image de son bon boulot ; elle donc a décidé de repeindre son vaisseau cramé pour masquer son nom et son logo et du même coup :

China Airlines
Assemblage © whosucksdotcom, 2007

Qui a dit que c’était la première tentative du genre ?

The Cure en couleurs

21 août 2007, posté par Stahlhelm

The Cure
Photo © hi-tekznologik, 2006

On ne le dira jamais assez, la nostalgie peut s’avérer être très saine, surtout accompagnée d’un verre d’akvavit et d’une main furtive passée entre ces désormais rares cheveux qui firent autrefois votre gloire sur le préau du Gymnase Français de Bienne.

The Cure à l’époque de la télé et des concerts raisonnables :

A Forest (Amsterdam, 17 octobre 1980)

Le plus grand classique du genre, joué ici avec empressement. Tiré de Seventeen Seconds [1980].

Cold (Studio Davout, Paris, 1982)

De l’album Pornography [1982] et l’un de mes morceaux préférés globalement.

Vous trouverez plus de larmes-guilis en suivant le lien ci-dessous.

(suite…)

Didja, la pub en ligne sur la pub en ligne

14 août 2007, posté par Yves

didja.jpg

Surfant sur la vague Youtube qui donne envie de rester en ligne à regarder n’importe quoi plutôt que d’aller regarder n’importe quoi à la télé, et suivant évolution récente où tout passe par le Net avant d’être consommé (téléchargements de films, séries TV, et musique en mp3, légalement ou non), NBC s’apprête à lancer son propre site de publicités. Didja, c’est son nom et c’est un jeu de mot sur « Did ya see that? » (t’as vu ça?), ouvrira ses portes l’année prochaine, derrière lesquelles on pourra trouver des pubs récentes ou classiques, des bandes-annonce de films, et autres « contenus associés à des marques ». Préparez-vous à encore plus entendre parler de « viral » dans l’année qui vient, avec tous les créatifs de la planète qui chercheront non plus à nous vendre de la lessive, mais à nous faire tellement parler de la campagne qu’ils auront habilement placée au top des téléchargements de Didja qu’on en finira par avoir envie d’acheter leur lessive…

Et comment Didja va se faire de l’argent? Avec de la pub bien sûr! L’idée étant d’associer des pubs à des pubs, comme par exemple des coupons de réduction pour McDonald’s sur le mini-site dédié à McDonald’s. Qui dit mieux?

Et évidemment, on peu compter sur toutes les fonctionnalités dites « web 2.0 » et on pourra inviter ses amis pour y partager ses idées sur telle ou telle pub, etc. En revanche, même pas de vidéo de promo virale sur le site de Didja lui-même, pour le moment, il y a juste une page « en construction »… Pas très créatif tout ça.

Si vous ne pouvez pas attendre, il y a déjà veryfunnyads.com, le site de TBS (Warner), et adTV, et évidemment Youtube, mais surtout, il y a la collection des 50 meilleures publicités de TV locales (américaines, bien entendu) compilées par the Phat Phree. C’est fort, c’est couillu, c’est sûr de soi, et ça sent le slogan qui tache bien. Pas la peine de se ruer sur Didja, tout est déjà là.

Amuse-bouche:

La suite c’est par ici .

Le génie, ça ne se commande pas

8 août 2007, posté par Marc

bebeeinstein.jpg
Photomontage © AAAS, 2007

Le président George Walker Bush en a fait l’apologie, et pourtant, il semblerait que les émissions éducatives ayant pour but de rendre ces chères têtes blondes plus intelligentes les… abrutissent.

Selon un article paru hier dans le Los Angeles Times, les programmes tels que Brainy Baby (« Bébé doué ») et Baby Einstein auraient plutôt tendance à réduire le vocabulaire des jeunes spectateurs. Chaque année, des centaines de millions de dollars sont dépensées par les Étasuniens qui espèrent faire de leurs enfants des génies dès la maternité.

Des chercheurs en pédiatrie de l’Université de Washington à Seattle ont mené des investigations auprès de mille parents et leurs enfants dans le but, notamment, de déterminer les connaissances lexicales des bambins.

Selon l’étude publiée par le Journal of Pediatrics, il s’est avéré que 32% des mille gamins suivaient des émissions éducatives et que 17% d’entre eux en regardaient durant plus d’une heure par jour. Cependant, l’Académie américaine de pédiatrie recommande à ses concitoyens de ne pas soumettre les enfants de moins de deux ans à de tels programmes. Raconter des histoires serait bien plus approprié, et les gosses auxquels on lit des contes développeraient bien mieux leur vocabulaire qu’affalés tels des légumes devant le poste de télévision.

À quand des émissions éducatives pour les parents décérébrés ?

Merci Los Angeles Times

Attention ! Là ! Juste derrière ton dos !

3 août 2007, posté par Stahlhelm

La main de Bienne
Photo de main (ectoplasmique ?) baladeuse prise à Bienne (sic !!), devant la gare

Au Japon, l’été est, entre autres, la saison de l’horreur. Non pas parce que le taux d’humidité avoisine mon niveau d’intolérance maximal, mais parce que les locaux adorent se raconter des histoires terrifiantes, voir des photos de fantômes et autres machins pas sains pour le cœur de musaraigne alpine (sorex alpinus) qui palpite tant bien que mal sous le fin duvet frisé de mon sein accueillant.

On dit que les frissons provoqués par ces sornettes pour lycéennes en colonie de vacances auraient des effets réfrigérants sur la large audience-éponge assoiffée de ces histoires lugubres d’hôpitaux ou d’écoles abandonnés.

Fillette
Esprit d’une fillette photographié au bord de la route

Vous me direz que cette coutume aura pour effet secondaire de réjouir M. Gore, car l’usage, autrement abusif, de l’air conditionné baisse en général de quelques % les soirées au cours desquelles la télévision japonaise passe des émissions sur ce thème champêtre. Et je vous donnerai raison, sauf qu’en ce qui me concerne, je me cache en général très lestement et tout prestement sous une épaisse couverture d’hiver pour me protéger de la venue de Sadako.

Les deux vidéos ci-dessous sont des compilations frénétiques de photos ordinaires ou d’images télévisées dans lesquelles des esprits frappeurs ou vengeurs se seraient subreptiscement glissés pour rafraîchir nos longues nuits estivales.

1ère partie

2e partie

Bon ben moi je vais me coucher et laisser mes lumières, écrans LCD divers et autres torches enduites de poix tout allumés.

Merci Japan Probe et 貞子 (Sadako).

Se méfier, toujours se méfier

30 juillet 2007, posté par Marc

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Yigal Carmon à Bruxelles en février 2005. Photo (détail) © EPP-ED Group

Dans son article du 26 juillet, Corbor nous révélait l’existence d’une nouvelle — et inquiétante — émission palestinienne destinée aux enfants. Après le pseudo-Mickey du nom de Farfour, une pseudo-Maya-l’abeille dénommée Nahoul débarque sur la télévision du Hamas. Je ne cache pas mon souci face à cette terrible propagande, mais je pense judicieux de parler un petit peu de l’organisme qui en a diffusé la traduction sur la Toile : MEMRI TV.

MEMRI (ou plutôt ממר »י) est l’acronyme de « Middle East Media Research Institute ». En français : Institut de recherche des médias du Moyen-Orient (en hébreu : המכון לחקר התקשורת המזרח התיכון). Les objectifs de MEMRI TV sont d’apporter des éléments d’information sur la politique étasunienne aux Proche- et Moyen-Orient et, surtout, de surveiller les chaînes de télévision arabes et iraniennes et d’en dresser le portrait pour les médias occidentaux.

Le document présentant l’abeille Nahoul correspond précisément aux productions de MEMRI, à savoir des extraits d’émissions arabes ou iraniennes sous-titrée en anglais.

Loin de moi l’envie de juger le bien-fondé des programmes de MEMRI TV. On voit de tout dans les cyberguerres, le pire comme le meilleur. Je vais néanmoins vous présenter en quelques lignes l’origine de cette institution qui ne rend jamais compte de ce que diffusent… les télévisions israéliennes.

MEMRI TV existe depuis presque dix ans. Son siège est à Washington et son financement provient de dons privés. Il a pour fondateurs M. Yigal Carmon (יגאל כרמון) et Mme Meyrav Wurmser (מירב וורמסר).

Yigal Carmon est un un ancien colonel des Services secrets israéliens (מוסד), au sein desquels il a travaillé durant 22 ans. Il a également œuvré en tant que conseiller pour la lutte contre le terrorisme auprès de deux premiers ministres israéliens, Yitzhak Shamir et Yitzhak Rabin.

Meyrav Wurmser est une intellectuelle conservatrice membre du tout aussi conservateur Hudson Institute (un de ces fameux think tanks) et épouse de David Wurmser, conseiller de Dick Cheney pour les questions relatives au Moyen-Orient. Après un doctorat en sciences politiques, elle a enseigné à la Johns Hopkins University ainsi que dans l’Académie navale étasunienne.

Il y a fort à parier que les choix de diffusion du MEMRI ne soient pas impartiaux. En janvier 2003, une controverse a vu le jour entre Yigal Carmon et un journaliste anglais travaillant pour The Guardian : Brian Whitaker. Précisons en passant que M. Whitaker bénéficie d’un diplôme de langue arabe de l’Université de Westminster et qu’il a été responsable de la rubrique Moyen-Orient de son journal de 2000 à 2007.

M. Whitaker considère que MEMRI n’est qu’un outil de propagande, alors que ce dernier se définit comme un institut de recherche. Selon le journaliste, cela implique passablement de mauvaise foi. Il accuse notamment le MEMRI de traduire des sujets particuliers à des fins politiques tout en dressant un portrait incomplet et inéquitable des médias arabes. Il accuse enfin l’institution privée de traduire improprement le contenu des émissions qu’il rediffuse. Vous l’aurez compris, M. Whitaker doute du crédit que l’on peut accorder au MEMRI en tant que miroir des médias arabes.

À vous maintenant de vous faire une opinion en lisant (en anglais) le débat par courriels interposés entre MM. Carmon et Whitaker sur le site du Guardian.

Morale de l’histoire : méfions-nous du MEMRI, méfions-nous des médias, méfions-nous d’Internet, méfions-nous de Wikipédia, méfions-nous. Hélas.

Soyons intellos (même sur le Net)

12 juillet 2007, posté par Yves

© Arte

Vous vous rappelez quand on appelait Internet « L’autoroute de l’information »? On disait ça parce que les premiers utilisateurs non-militaires du machin, c’était les universitaires, qui s’envoyaient des emails pour se poser des questions d’universitaires, et consultaient les bibliothèques universitaires à la recherche d’informations universitaires, sur des écrans orange et noir, dans des labos où tout le monde pouvait avoir accès à un terminal tant la demande était minime.

Une petite quinzaine d’années plus tard: Paris Hilton nue, Jessica Alba nue, Scarlett Johansson nue, Lost, Prison Break et Heroes en haute définition, le tout à la vitesse de dizaines de milliers de connexions simultanées. Mais ne vous méprenez pas, ça n’a que très peu changé finalement: ce sont les mêmes universitaires, mais ceux-ci ont maintenant le haut-débit, les images en couleurs, et des centaines de millions de copains avec qui communiquer. Alors forcement c’est la récré!

Internet c’est la revanche des nerds, et certains parlent même de « longue queue » (Long Tail en version originale) pour décrire ce phénomène qui caractérise le nombre inversement proportionnel des offres et des demandes correspondantes. Revenons à ces élites intellectuelles de la première heure, et leur envie insatiable de se cultiver. Qu’en reste-t-il aujourd’hui dans la jungle pop du web? Les gros sites de contenu ressemblent à des radio FM passant la même soupe en boucle du matin au soir, et ce n’est clairement pas dans cette masse qu’on trouvera de quoi se mettre sous la dent quelque chose qui croustille. Non, c’est justement dans cette longue traine qu’il faudra chercher, et c’est dans les offres plus réduites mais plus nombreuses, destinées à des publics plus restreints — mais dont la somme cumulée depasse la majorité — qu’on trouvera son bonheur.

Prenons des sites grand public et creusons un peu. Quand on ne s’attarde pas sur les trucs rigolos de la première page, les communautés de vidéos Youtube ou Dailymotion par exemple regorgent de petites perles qu’on ne pensait pas être aussi facilement disponibles. Certes, ce ne sont pas les vidéos les plus populaires, mais il suffit qu’une seule personne ait les mêmes goûts que vous pour que vous puissiez en profiter. Une émission pas trop obscure par exemple (mais quand même un peu parce que passant sur Arte, et pour illustrer mon propos), « Le dessous des cartes » parle de géopolitique et étudie un sujet sérieux, sur un ton sérieux, présenté par un monsieur pas très glamour. Normalement, l’audience d’un tel programme est réduite, et les opportunités de la voir ou la revoir le sont aussi. Mais le principe de la longue queue c’est que justement on trouve de plus en plus de choses qui satisfont les envies de peu de gens à la fois, et c’est comme ça qu’une émission à l’audience réduite arrive à toucher son audience de manière optimale justement. Plutôt que de forcément vouloir satisfaire le plus grand nombre à 20h30, on peut offrir plus de choix à tout le monde, à n’importe quelle heure, et chacun y trouve réellement son compte.

Alors forcément, il y en aura toujours qui choisiront Vidéo Gag, mais il y aura aussi toi, lecteur assoiffé de culture vulgarisée, qui as envie de mieux connaître le monde qui t’entoure, briller en société devant des jolies filles en talons hauts, et choisir le camps des cyniques plutôt que celui des moutons. Et parce que tout a un prix, y compris la culture, tu ignoreras tout ce que je viens d’écrire poussé par mon élan démocratico-anarchico-utopiste un peu trop optimiste, et tu iras acheter légalement tes émissions sur le site de vidéos à la demande d’Arte.

Pour se mettre en appétit, au dessus de ce post, un petit exercice de style démontrant pourquoi la Turquie devrait rentrer dans l’Europe, et tout de suite après dans la foulée, pourquoi la Turquie ne devrait pas rentrer dans l’Europe. C’est truculent et subtil.

Et pour ceux qui en veulent encore, un petit texte de vulgarisation à l’humour grinçant, sur la démocratie, découvert sur Arte lui aussi.

Élection

« Il faudrait que nous ayons un système électoral juste, s’exclama Archiprime, l’élève d’Archipi, c’est-à-dire qui reflète au mieux les choix des électeurs. »

« Hélas, gémit le professeur Archipi, cela est impossible. Le résultat du vote dépend du système utilisé.
Voyons cela pour une élection pour la présidence de l’Union Européenne où nous avons cinq candidats, par exemple François, Esperanza, Marcello, Ute et John, et admettons que leurs électeurs se répartissent selon six possibilités : ainsi 7,2 millions d’électeurs placent en premier choix François, en second Marcello, en troisième John, en quatrième Esperanza et, enfin, en cinquième choix, Ute. 4,8 millions d’électeurs placent au premier rang Ute, en deuxième rang John etc., comme sur le tableau.

Notre premier système électoral, continua Archipi, est une élection à un tour : chaque électeur vote pour son premier choix. François est élu avec 7,2 millions de voix.
« Ce n’est pas un système juste, s’exclama Archiprime, car 14, 8 millions de personnes lui préféraient un autre candidat. François est élu par moins d’un tiers des votants.
« Alors, examinons le système électoral français actuel, continua Archipi, où François et Ute sont les deux candidats qui ont eu le plus de voix au premier tour. Alors les électeurs des quatre autres groupes votent, au second tour selon leur ordre de choix.

Comme les électeurs des quatre derniers groupes préfèrent Ute à François, la candidate allemande est élue avec l’écrasante majorité de 14,8 millions d’électeurs contre 7,2 pour le candidat français.
« Quel que soit le système électoral, avança Archiprime, le résultat sera toujours un de ces deux candidats, François ou Ute. Ce n’est pas si injuste »

Que nenni, lui répondit le professeur Archipi ! Prenons un système à plusieurs tours où, à chaque tour, on élimine le candidat qui a le moins de voix. Ce système correspond au dicton selon lequel les électeurs éliminent plus qu’ils ne choisissent. Au premier tour, John, qui n’obtient que 2, 4 millions de voix, est éliminé.
Au second tour, 1,6 million des voix de John se reportent sur Ute, leur second choix, et 0,8 million sur Esperanza. Aussi, Marcello est éliminé au second tour.
Les votes se reportent au tour suivant sur Esperanza, ce qui entraîne l’élimination de Ute.
Comme les électeurs de Ute préfèrent Esperanza à François, c’est la candidate espagnole qui est élue, avec 14,8 millions de voix.

« Et si nous utilisons le système du mathématicien Borda, demanda Archiprime, où chaque électeur attribue 5 points au premier choix, 4 au deuxième choix, 3 au troisième, etc.? Avec ce système à un tour, qui serait élu ?
 » Faisons les comptes, répondit Archipi.
Le vainqueur est le candidat italien, qui obtient, en suivant les colonnes de gauche à droite, 76,4 millions de points.
(7,2 x 4) + (4,8 x 3) + (4 x 2) + (3,6 x 5) + (1,6 x 3) + (0,8 x 3) = 76,4 millions.
« C’est exact, j’ai fait les comptes pour les autres qui obtiennent moins de points. J’hallucine, s’écria Archiprime.
(Totaux pour les autres : 75,6 millions pour John; 64,8 millions pour Esperanza; 62,4 millions pour Ute; 50,8 millions pour François)

« Le seul candidat qui n’ait pas gagné avec un des quatre systèmes électoraux que nous venons d’examiner est John, le candidat anglais : nous allons le faire gagner avec un dernier système, le système de Condorcet. Dans celui-ci, nous opposons chaque candidat à tous les autres, et nous comptons celui qui a le plus de victoires.
John gagne contre Ute : elle obtient 7,2 + 3,6 + 1,6 + 0,8, soit 13,2 millions de voix, alors que Ute n’obtient que 4,8 + 4, soit 8,8 millions de voix. Et il gagne également contre tous ses autres opposants. Tu pourras le vérifier, Archiprime.

« Avec ces cinq systèmes électoraux qui semblent également justes, nous avons cinq résultats différents, continua Archipi. Ceux qui choisissent le système électoral déterminent l’heureux gagnant. C’est sur des considérations de cet ordre que Kenneth Arrow, prix Nobel d’économie en 1972, prouva qu’il n’y avait pas de système électoral qui soit juste. La démocratie parfaite est un rêve impossible. »

© Arte G.E.I.E
(Une version illustrée est disponible .)


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