Le meilleur café du monde, c’est de la fiente

31 août 2007, posté par Marc

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Photo © Sally’s Place

Tantôt, un Ami multimailophile rappelait à ma mémoire putrescente l’origine du meilleur petit noir de la galaxie. Pour ceux qui l’ignorent encore, sachez que la star des cafés ne sort pas de plantations abyssines, mais… du cul d’une civette (vous allez découvrir tout soudain de quoi il retourne).

D’un prix pouvant aller jusqu’à 900 euros le kilogramme, l’un des meilleurs cafés du monde est le Kopi Luwak. Cultivé à Sumatra, Java, aux Philippines ainsi qu’en Inde, ce nectar passe toujours par le même moyen de production, à savoir le tube digestif de la civette palmiste hermaphrodite (Paradoxurus hermaphroditus).

L’animal engloutit (dans son joli museau pointu) les grains de café mûrs et les rejette, à moitié digérés, à l’autre bout de son anatomie. Autrefois, on savait où les civettes s’en allaient rejeter leurs perles et on y récoltait l’or en barre de leurs étrons. Aujourd’hui, on se complique moins la vie en élevant en cage lesdites bestioles et en les gavant de grains de café.

Cela dit, l’origine du nom Kopi Luwak est indonésienne, kopi signifiant simplement « café » et luwak étant le nom de l’animal qui prête si volontiers son anus à ces plaisirs de bouche.

Le Kopi Luwak est principalement vendu au Japon et aux États-Unis. Attention, si vous êtes prêt à débourser plus de trente euros pour une tasse de ce breuvage, c’est bien la preuve qu’on peut vous faire avaler n’importe quoi, y compris de la m…

Merci Andrej

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Un commentaire pour “Le meilleur café du monde, c’est de la fiente”

  1. Sacha

    On retrouve d’ailleurs cette jolie histoire également dans une nouvelle de Charles Stross, dont nous parlait d’antan les Xénobiophiles.

    For his part, Smith-Carrington was instrumental in obtaining for us a supply of the astonishing Wolf Coffee of Java on his expedition of 1893; this decoction is prepared by the passage of the beans through the gut of the rare Javanese cherry-eating wolf. The acids and other perfusions of the wolf remove the cherry and treat the bean itself to a most strange fermentation, following which the raw ejecta may be obtained from the spoor of the animal. The resultant bean, once cleansed, has a most astonishing and subtle flavour, quite unlike that of the same beans prepared by the traditional method of sun-drying the cherries. Sir Bosworth Hughes of the Royal Society is currently working to isolate the responsible reagents from the gut of the cherry-eating wolf; it is his hope that one day we shall be able to drink Wolf Coffee without the need for the lupine intermediary, so to speak. This is a matter of some importance to those of delicate sensibilities.


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