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juillet 13, 2007

Vous reprendrez bien un peu de chat ?

Posted in: alimentation,animaux,Asie,chat,Chine

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Chats sur un marché chinois. Photo © Daily Mail, 2007

Certains sont végétariens. D’autres ne mangent ni porc ni lapin pour des questions religieuses. D’autres ne mangent pas de cheval pour des raisons historiques. Bien des Occidentaux ne mangent ni chiens ni chats parce qu’ils ont l’habitude de vivre en leur compagnie. Et puis la majorité des humains ne consomment pas leurs congénères, de peur de se voir servir un steak de concierge.

Bref, l’alimentation carnée est affaire de culture, et je ne jetterais pas la pierre aux Chinois qui dégustent volontiers chiens et chats — après tout, l’un de mes plats favoris n’est-il pas les cuisses de grenouilles (en cela, je mérite pleinement le sobriquet de Froggy). Quant aux escargots, mes préférés sont ceux des Charbonnières, dans la Vallée de Joux. Alors, quand les amoureux des bêtes s’insurgent contre l’élevage d’animaux « de compagnie » dans un but alimentaire, je souris doucement, et attends patiemment que quelqu’un veuille bien se soucier de la préservation des poissons-chats, des requins, des lézards et autres animaux bien trop imberbes pour être caressés.

Mais pourquoi diable vous raconté-je tout cela ? Eh bien parce que vendredi passé, une activiste shanghaïenne de 39 ans, Duo Zirong, a sauvé quelque 860 félins de la cuisson au wok. L’un de ses amis l’a aidée en achetant le lot d’animaux pour 5000 yuans (environ 480 euros) à un marchand qui s’apprêtait à approvisionner les restaurants du Guangdong, province du sud de la Chine.

Cette cargaison a rejoint les trois cents autres chats que Mme Duo hébergeait déjà dans sa maison située au cœur du district shanghaïen du Minhang. Cette pasionaria animalière originaire de Mongolie-Intérieure n’en est pas à ses premiers faits d’armes : en douze ans, elle a sauvé pas moins de 1500 chats, ce qui fait d’elle l’héroïne de l’Association shanghaïenne de protection des animaux et… l’ennemie de ses voisins qui aiment bien les chats au court-bouillon, mais pas son bruyant et nauséabond élevage de fortune. Certains de ses pensionnaires ont été empoisonnés, d’autres noyés, tabassés ou ont eu leurs yeux crevés par des bourreaux anonymes.

En douze ans, cette ancienne doctoresse en médecine traditionnelle et Li Junluo, son mari économiste, n’ont cessé de déménager. Ils ont quitté leur appartement chic, sont habité quelque temps dans une usine de banlieue avant de s’établir sur une route perdue au milieu de Shanghaï. Le couple dépense aujourd’hui tous ses revenus dans le fonctionnement de son refuge. Il doit en effet loger, soigner, vacciner et stériliser une population qui ne cesse d’augmenter.

C’est là la principale difficulté à laquelle Mme Duo doit faire face : l’affluence d’animaux. Certains jours, elle reçoit entre quarante et cinquante chats en provenance de tout le pays. Elle admet qu’à l’avenir, elle n’aura d’autre choix que de refuser de nouvelles adoptions, car il lui faudra bien continuer de nourrir toute cette smala.

Ah, j’allais oublier un détail : les chats sont carnivores.

Merci Shanghai Daily


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