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« horreur »

My tailor is rich, indeed.

30 octobre 2007, posté par Stahlhelm

Maintenant que la quasi faillite de Nova (une des plus grosses chaînes d’écoles de langue nippones) a été officiellement annoncée et que la population d’expats du Japon va redescendre de façon spectaculaire en direction du zéro absolu, LiLeLa a pris la décision d’éduquer ses lecteurs à grosse majorité francophone mais webophile et de les initier à la langue de Shakespeare que vos rédacteurs préférés plagient si abondamment entre ces lignes.

On commencera donc par cette petite perle moralisatrice de Run Wrake, le gars derrière pas mal de trucs tiptop de Howie B. et U2 :

Merci dimi.

Un podcast qui vous décolle les oreilles

23 octobre 2007, posté par Marc

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Étui d’iPod version martienne © ifrogz, 2007

Il était une fois un petit podcast de derrière les fagotzons, modeste mais ambitieux, qui à coups d’histoires déjantées avait fini par imposer sa dictature de l’imaginaire dans tous les conduits auditifs de l’Univers recensé. Il s’appelait utopod et sévissait via les bits d’iTunes ou de tout autre agrégateur connu. Il s’accompagnait d’un site aux petits oignons, où tout était expliqué pico bello : www.utopod.com.

Vous l’aurez compris : votre humble serviteur — et à travers lui le collectif lilelaïque — se laisse aller à un peu de pub entre copains. Mais c’est pour le bien de l’humanité. Et puis je fais ce que je veux, d’abord.

Utopod, donc, c’est de l’or en barre. Concrètement, c’est une émission de radio disponible sur Internet via un abonnement gratuit (c’est du podcast, du vrai). Elle balance régulièrement des lectures à voix haute de nouvelles littéraires issues des genres de l’imaginaire (fantastique, merveilleux, science-fiction, horreur, réalisme magique, etc.), et les textes sont pondus par les plus grands auteurs francophones du moment : Xavier Mauméjean, Johan Heliot, Jean-Marc Agrati, Joël Champetier, Jean-Pierre Andrevon et bien d’autres.

En quelque sorte, c’est le retour tant attendu des feuilletons radiophoniques de mère-grand. Un verre de damassine à la main, un feu qui crépite dans l’économiseur d’écran de votre ordi, les gamins sous la couette et votre mari/femme à vos côtés, et c’est parti pour une demi-heure de pur bonheur.

Au programme de chaque épisode : 1. une petite intro à propos de l’œuvre et de l’auteur ; 2. la lecture à proprement parler ; 3. un épilogue réservé aux niouzes du monde de l’édition.

Pour s’abonner gratuitement, il suffit de suivre les instructions données ici. C’est rapide et simple comme ne pas faire de politique. Et personne ne vous empêche par la suite de supprimer de votre bécane l’un ou l’autre des épisodes ou — tout simplement, mais c’est déconseillé — de vous désabonner.

Bref, c’est facile, pas contraignant pour un sou et, surtout, ça rafraîchit le bulbe.

Si vous ne me croyez pas, tentez l’expérience, écoutez le tout dernier épisode d’utopod, une histoire complètement barrée de sodomie qui tourne mal : « On foutait que dalle », de Jean-Marc Agrati.

Hyperactivité spasmodique des zygomatiques au contour…

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Un bébé vampire et le PDG de Microsoft en train de faire l’apologie d’utopod. Photo © CrazyAppleRumors

Stop motion murale

26 septembre 2007, posté par Stahlhelm

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Lorsque la folie d’un artiste talentueux comme BLU se mue en horreur primordiale qui rampe les longs de nos parois murales nocturnes, ça donne ça :

Fantoche

Walking

Son blog vaut aussi son pesant de « Ahhhh » et de « Ohhhh ».

Ménagerie cthulhélaïque [S01xE08]

24 septembre 2007, posté par Stahlhelm

Cthulhu dans le formol
Ophiura

D’après la traduction β de Google et l’artiste elle-même, les images de notre huitième petite ménagerie de l’horreur, dodelinant allégrement entre l’émerveillement, le choquant, le grotesque et le noir-blanc, seraient l’œuvre de Elaine Duigenan (prononcé « Dygnun » d’après la dame elle-même) et représenteraient des animaux embouteillés par John Hunter il y a 200 ans (sic ) et stockés au Royal College of Surgeons of England. Du pur cauchemar concentré :

Dactylopterus volitans
Dactylopterus volitans

Cynopterus marginatus
Cynopterus marginatus

Pipa monstrosa
Pipa monstrosa

L’horreur continue ici : Mysteries of Generation.

Merci Hugo Strikes Back.

Art cthulhelaïque – Cyril Van Der Haegen

18 septembre 2007, posté par Stahlhelm

Naissance de Cthulhu
Birth of Cthulhu © Cyril Van Der Haegen

Under Vhoorl’s Shadow a déniché un autre artiste à vocation cthulélaïque pour le plaisir de nos yeux incrédules et ébahis. Cyril Van Der Haegen peint parfois avec humour, parfois sérieusement mais toujours avec une pleine seille de talent et une touche nettement personnelle.

L’œuvre qui ouvre ce papier s’intitule Birth of Cthulhu Naissance de Cthulhu ») et nous montre un H. P. Lovecraft en pleine création du mythe de Cthulhu qui lui aurait été inspiré lors d’un déjeuner très studieux autour d’un délicieux plat de pâtes aux fruits de mer. Les explications aussi geeky qu’exhaustives de Cyril nous en apprennent bien plus sur ce moment historique, origine-berceau des guilis de nombre d’adolescents prépubères amateurs d’horreur, de jeux de rôle et de calamars frits.

H.P. Lovecraft
L’arabe fou Abdul Alhazred introduit H. P. Lovecraft aux joies obscures du mythe de Cthulhu et du Necronomicon

Insane Asylum II - “The last Breath”
Insane Asylum II – “The last Breath”

Insane Asylum I - “30 mn later”
Insane Asylum I – « 30 mn later »

The Giant Cthulhu
The Giant Cthulhu (v.1.2)

Les araignées sur la Toile

17 septembre 2007, posté par Marc

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Affiche (détail) de Eight Legged Freaks. Image © Centropolis Entertainment, 2002

C’est récurrent. Voilà-t-y pas que la nuit passée, je me suis remis à cauchemarder, mon cerveau s’auto-abreuvant d’images d’arachnides ventripotents, omnipotents, et qui faisaient les fiers avec leurs gros sabots velus. Au réveil, mes oreilles me chatouillaient encore et je me suis empressé de vérifier que mon lit n’était pas un repère de bêtes-à-pattes.

Une fois les derniers remugles oniriques étouffés sous une bonne dose de caféine nicotinée, je me suis mis en quête de films — si possible poussiéreux et de mauvais goût — qui venteraient les mérites des céphalothorax à mandibules proéminentes. Je n’ai pas pu contenir une joie mêlée de dégoût en découvrant, les yeux ronds comme ceux d’une chouette chevêche, un site entièrement consacré aux méchancetés animales. Sur pellicule et cellulose, s’entend.

Agressions animales est un site qui recense, avec un certain pointillisme, toutes les bestioles qui ont, un jour ou l’autre, hanté nos tubes cathodiques ou nos écrans superplats. Les araignées tiennent bien sûr le haut du pavé, mais on y trouvera plein d’autres malepestes, certaines familières comme les chiens, les chats et les rongeurs. Alors, ce soir, un bon vieux loup-garou pour la route ?

Plus rapideuh qu’un missile

29 août 2007, posté par Stahlhelm

Spectreman

C’est fou ce que la mémoire peut être pudique. Schizodoxe, lui, n’a pas honte et nous sert l’âcre vérité sur un plateau :

Il faut quand même dire que Spectreman fut le premier tokusatsu (特撮, séries TV japonaises de S.-F.) à nous honorer les pupilles via Récré A2. Quelle chance nous avions !

Ménagerie cthulhelaïque [S01xE07]

23 août 2007, posté par Stahlhelm

La fameuse petite ménagerie des tréfonds de vos cauchemars lilelaïques est de retour avec une 7e édition partiellement sponsorisée par National Geographic et consacrée à quelques jolies petites créatures subaquatiques, lointaines cousines du Grand Ancien que nous chérissons tous tellement en nos petits cœurs flétris.

Cranchia scabra
Glass squid
Malgré ses apparences trompeuses de Mickey ou Candy des eaux profondes, ce calmar s’avère extrêmement perfide. En effet, ses yeux trop choux lui permettent d’hypnotiser ses pauvres victimes pour les transformer en dévots de premier rang avant de les ingurgiter d’un coup bien placé de tentacule caudal.

Teuthowenia pellucida
Teuthowenia pellucida
Cette abomination satanique dont la silhouette fluette en milieu naturel ne fut bien heureusement vue que par peu d’entre nous serait en fait une tentative avortée de clonage de Cthulhu.

Phronima
Amphipode
Cette amphipode hypériide aurait, selon Wikipédia, inspiré Hans Ruedi Giger dans ses premières ébauches d’idée pour sa créature Alien. On notera que l’article de Wikipédia est erroné et que la taille effective de Phronima peut atteindre non pas 2,5cm, mais bien 2,5m.

Le pays des navets

23 août 2007, posté par Marc

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Image © MovieGoods, 2007

Hier, je vous parlais en long, en large et en travers des déboires de cette chère cynophile de Linda Blair, laquelle a mené une horrifique carrière d’actrice de série Z pour finir en Brigitte Bardot outre-Atlantique. Le fond — et non la forme — de mon cyberpapier provenait en grande partie d’un site qu’il convient aujourd’hui de saluer pour son travail aussi impeccable que délectable : Nanarland.

Vous en avez marre de ces bons films qui vous font pleurer à longueur d’année ? Vous souffrez de voir à quel point les séries étasuniennes battent à plate couture leurs pâles copies hexagonales ? Vous aimiez bien les fermetures Éclair des monstres de San Ku Kaï ? Vous cauchemardez encore à cause de la crotte de nez géante de Frère de sang ? Nanarland est fait pour vous, car le mauvais goût est un univers haut en couleur et ce site l’explore avec brio.

Vous y trouverez les pires acteurs de séries Z (dont certains n’ont pas fait que de la bouse), des réalisateurs grandement dégénérés, des extraits de films purulents et, surtout, une riche base de donnée à faire froid dans le dos des plus solides cinéphiles. Bref, la crème du marc de la lie, le sommet du tréfonds du blues : des heures de bonheur indicible qui n’attendent qu’un pack de bières, des ajigonomi (味ごのみ), un marcel et un caleçon suffisamment large pour se gratter confortablement…

Deux exorcismes et un chemin de croix

22 août 2007, posté par Marc

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Linda Blair et un chien inconnu. Photo © Pals 2 Pets, 2003

Avec son article sur la manière de faire peur à nos gosses, comme autrefois nous nous faisions peur (tout seuls) en matant sous le manteau les films gores de nos vieux, notr’Ami au casque en pointe m’a intrigué. En effet, n’a-t-il par confié à nos mirettes délavées la vision idyllique de cette chère Linda Blair à l’époque où celle-ci possédait encore d’émouvantes poignées d’amour ? Mais qu’est-il advenu de cette actrice joliment iconophobe (dans le personnage qu’elle incarnait pour L’exorciste) ? La réponse ci-dessous.

Dès l’âge de cinq ans, la jeune Linda se fait remarquer dans des films publicitaires. En 1973, William Friedkin l’engage pour tourner le film qui la projette illico sous les feux de la rampe : L’exorciste, ou l’historiette d’une fillette possédée par Pazuzu, dieu mésopotamien régnant sur les démons du vent.

La carrière de Linda semble bien emmanchée, puisqu’elle joue ensuite dans Airport 75 et Sarah T., deux longs métrages qui lui donnent bonne presse. Vient ensuite le second volet de L’exorciste par John Boorman qui, sans réjouir la critique, confirme les espoirs que le public porte sur cette adolescente.

Hélas le vent tourne, peut-être à cause de Pazuzu, qui sait. Toujours est-il que la jeune actrice enchaîne ensuite les nanars. Il faut dire qu’elle a le béguin pour l’un des musicos du groupe de rock Lynard Skynard (aujourd’hui Lynyrd Skynyrd) et qu’elle commence à se soumettre aux caprices de la Veuve A. qui hante les coulisses d’après-concert.

Manque de pot : une partie du groupe se tue en avion dans les cieux de la Floride. Triste à mourir, Linda finit aux côtés de dealers et c’est la police qui la repêche en lui offrant un petit séjour à l’ombre pour trafic de stups.

Dès lors, Hollywood la snobe et les ennuis financiers se pointent en même temps que leurs copains les problèmes judiciaires. Contrainte de bosser pour becqueter, elle accepte bon nombre de contrats qui auront sur son CV l’effet d’une tache de pinard sur une cravate en soie. Rôles de taulardes, de justicières implacables, d’écorcheuses de zombies, bref, elle côtoie la lie du cinématographe, le résidu putride de la colère de Dieu. Polars érotiques, films philippins à deux pesos la nuit… elle touche à tel point le fond qu’on la croit déjà enterrée.

Heureusement, même dans les eaux troubles des abysses nagent plein de bestioles sympathiques. Et c’est précisément pour la cause animale que Linda va désormais se battre. Elle maigrit un poil, se refait une beauté, change de coiffure et la voilà de retour en première page des canards.

Aujourd’hui revenue d’enfer, échappée des griffes du Patron, elle vend des régimes et protège les chiens battus. Pour le plus grand bonheur des cinéphiles…

Merci Nanarland


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