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« informatique »

Un podcasteur cybersquatteur

28 juillet 2007, posté par Marc

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Le siège de l’OMPI à Genève. Photo © Abraham Del Pozo

C’est bien connu : la Toile est le lieu de toutes les arnaques et, surtout, de toutes les formes de vénalités crapuleuses. Un podcasteur trentenaire — dont nous tairons le nom pour ne pas lui faire de publicité — vient de perdre face à la Twentieth Century Fox. Il usurpait le nom de domaine thesimpsonmovie.com afin d’attirer sur son site les internautes cherchant des informations sur le dernier dessin animé de David Silverman : Les Simpson (adaptation au cinéma de la série télévisée).

L’avocat du « cybersquatteur » avait proposé de vendre le nom de domaine à la Twentieth Century Fox pour 50000 dollars (plus de 36600 euros), proposition judicieusement déclinée par la Société de production étasunienne.

L’organisme en charge de l’arbitrage est la désormais célèbre Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) basée à Genève, laquelle a réglé plus de dix mille cas de cybersquatting durant les huit dernières années.

De telles pratiques, qui fleurent bon l’attrape-nigaud, sont le fait de webmestres en manque de clics, ou encore de spéculateurs qui réservent les noms de grandes entreprises ou associations sportives en espérant faire des profits rapides.

Les mésaventures de ce podcasteur ne sont pas sans rappeler celles de Robert Alan Soloway, dit « Spam King », qui s’est fait arrêter le 30 mai dernier pour avoir envoyé, par le biais d’ordinateurs-zombies, des dizaines de millions de pourriels à travers la galaxie, et ce afin de promouvoir les services de son entreprise, le soi-disant « Partenariat stratégique contre les pourriels illégaux de Microsoft » (SPAMIS).

À force de jouer les prédateurs, ces deux messieurs se sont fait prendre dans leur propre Toile.

Merci Scotsman.com News

Le steampunk de demain

26 juillet 2007, posté par Marc

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Détail d’une réplique du moteur différentiel de Babbage. Photo © Carsten Ullrich, 2005

En 1822, le mathématicien et ingénieur britannique Charles Babbage redécouvrait les moteurs différentiels (Difference Engines) imaginés — mais jamais construits — par Johann Helfrich von Müller, un ingénieur de l’Armée de Hesse. Babbage proposa le concept de Müller à la Société astronomique royale afin de remplacer, de manière totalement mécanique, les tables numériques imprimées en usage à cette époque.

Le Gouvernement britannique finança dans un premier temps le Difference Engine No. 1, mais cessa d’aider Babbage dont l’avancée des travaux ne lui paraissait pas assez rapide. Babbage dessina les plans d’un second moteur différentiel à la fin des années 1840. Ces schémas furent ensuite utilisés par le Suédois Per Georg Scheutz, lequel construisit plusieurs machines dès 1855.

Ces modèles d’ingéniosité, qui permirent avant tout d’imprimer des tables logarithmiques, constituent les premiers ordinateurs jamais développés (les ancêtres en quelque sorte de votre PC). Il est à noter que ces appareils, une nouvelle fois découverts (mais cette fois par le biais de la littérature), inspirèrent le premier roman de science-fiction dite steampunk : The Difference Engine de MM. William Gibson et Bruce Sterling.

Aujourd’hui, l’héritage de Müller, Babbage et Scheutz continue de faire des petits. Des ingénieurs, et notamment le Prof. Robert Blick de l’Université de Madison (Wisconsin), viennent de publier un article dans le New Journal of Physics présentant les recherches qu’ils sont en train de mener. En particulier : la conception de puces mécaniques à l’échelle nanométrique (10-9 m).

Le but de ces recherches est d’obtenir des puces qui, sans concurrencer leurs sœurs électroniques, pourront être employées dans des contextes où le silicone s’avère trop délicat, notamment dans la mécanique des voitures. Ces puces, minuscules moteurs calculatoires inspirées par les gigantesques Difference Engines, devraient connaître un avenir radieux partout où la vitesse de calcul importe peu mais où le prix de production a son importance. Typiquement, dans les robots ménagers ou les jouets pour enfants.

Bien entendu, l’Armée américaine lorgne de près l’avancée des travaux. En effet, de telles puces mécaniques seront en principe insensibles aux impulsions électromagnétiques, lesquelles peuvent réduire à l’état de légume n’importe quel ordinateur actuel (et notamment ceux qui équipent les véhicules de guerre).

Un autre avantage sera de construire des microprocesseurs puissants mais fonctionnant à des températures bien moins élevées que celles des puces actuelles. En effet, la chaleur des composants électroniques est l’un des principaux ennemis de l’augmentation des capacités de nos chères bécanes.

Alors, Bruce et William, heureux ?

Merci BBC News

Le côté obscur de Google

26 juillet 2007, posté par Marc

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La capture d’écran d’une recherche sur Blackle

On s’en doutait, les écrans à cristaux liquides consomment bien moins d’énergie que leurs ancêtres cathodiques. Par contre, qui s’était un jour soucié de la consommation respective de chacune des couleurs ? Moi pas, mais le Département étasunien de l’énergie a déclaré que le fuchsia consommait bien plus que le maron, que le rouge dépensait plus d’énergie que son cousin le violet. Et surtout que le blanc dépensait un quart d’énergie de plus que le noir.

De là à se demander quelle serait l’économie d’énergie si Google s’affichait sur fond noir, il n’y a qu’un pas. Selon un article du blogue ecoIron posté en janvier, cela permettrait une réduction de 750000 kilowattheures par année. Depuis, l’idée a fait son petit bonhomme de chemin, puisqu’un nouveau moteur de recherche a vu le jour : Blackle. Mis à part des différences notables dans le résultat des recherches, ce nouveau site, conçu par l’entreprise australienne Heap Media, diffère très peu de Google. Si ce n’est que son fond est… noir.

On peut néanmoins douter du bien-fondé d’une telle opération. En effet, la très grande majorité des écrans disponibles aujourd’hui dans le commerce fonctionnent à l’aide de cristaux liquides, et les tubes cathodiques voient leurs jours comptés, tant les nouveaux écrans sont désormais bon marché et confortables. Or, les écrans à cristaux liquides, qui sont rétroéclairés, consomment la même quantité d’énergie quels que soient les pixels activés. Alors, économie tout de même ? Si, mais plus pour longtemps, car les internautes vont peu à peu tous s’équiper de jolis moniteurs plats.

Alors, Blackle, une sombre histoire promotionnelle ?

Merci Inky Circus

Tuer son ordi, c’est permis

19 juillet 2007, posté par Marc

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Photo © Computer Science for Fun, 2005

À Hanovre, un homme a réveillé ses voisins dans la nuit de samedi à dimanche en… balançant son ordinateur par la fenêtre (son système d’exploitation nous est hélas inconnu, mais nous avons notre petite idée sur la question). Le bruit ayant gêné tout le monde, la police a été alertée.

Devant l’immeuble, les hommes dépêchés sur place ont découvert un joli tas de tripaille électronique. Après interrogatoire, il s’est avéré que le cinquantenaire « ordicide » avait tout bonnement pété les plombs à cause de quelque problème informatique.

Le porte-parole de la Police de Hanovre a néanmoins annoncé que le bruyant locataire ne serait pas poursuivi. En effet, le fonctionnaire a tout bonnement avoué qu’il compatissait avec son colérique concitoyen : « Qui n’a jamais eu envie de faire la même chose ? »

Merci Reuters

Payer, payer et payer encore

13 juillet 2007, posté par Marc

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Image © Fugly, 2006

La Suisse, paradis fiscal ? Certainement pas pour le consommateur lambda. Le Tribunal fédéral (TF), l’autorité judiciaire suprême de la Confédération helvétique, vient d’autoriser la Suisa (l’organe en charge de la perception des droits d’auteur) à surtaxer les lecteurs MP3. Pour ce faire, il a débouté le recours que les distributeurs de matériel électronique avaient déposé auprès de lui en début d’année.

À partir du mois de septembre, les importateurs d’iPod et autres Ersatz d’iPod devront s’acquitter de 12 à 30 francs suisses (7.30 à 18.15 euros) de surtaxe sur les baladeurs numériques. Quant à eux, les enregistreurs DVD se verront gratifiés d’une augmentation de 90 francs suisses (54.45 euros). Bien entendu, au final, ce sera au chaland de payer tout ça de sa poche (vous ne vous faisiez tout de même pas du souci pour les importateurs, non ?).

En bref, quand le citoyen Ducommun achètera un album sur l’iTunes Music Store suisse, il payera des droits d’auteurs. Quand il achètera un iPod, il payera à nouveau une taxe à la Suisa. Enfin, quand il gravera une galette pour sauvegarder son achat, il délestera encore une fois son larfeuil : en Suisse, même le vide relève de la propriété intellectuelle, les CD vierges destinés à l’enregistrement de musique (les mêmes que les autres) étant aussi sujets à des surtaxes de la Suisa.

La Suisse, Walhalla des économes ? En tout cas pas des mélomanes.

Pas merci la Suisa

Les écrits restent, les fichiers s’envolent

10 juillet 2007, posté par Marc

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La disquette de 8 pouces introduite en 1971 par IBM. Photo © Old Computers, 2007

Dans un siècle, il y a de fortes chances pour que l’article que vous lisez à l’instant ait disparu de la surface de la Terre. Il ne restera alors plus aucune trace de ces mots pourtant alignés avec amour — mais le temps n’a que faire d’une telle ferveur…

Dans ma bibliothèque sommeillent quelques ouvrages vieux de quatre siècles. Imprimés sur papier de chiffon, leurs pages sont restées virginales comme au premier jour. Mais les disquettes cinq pouces un quart sur lesquelles j’ai commis mes premiers programmes, qu’en reste-t-il ? Je serais bien incapable de les lire, mon ordinateur ne possédant même plus d’entraînement de disquettes (y compris pour les galettes de trois pouces et demi que quelques PC antédiluviens possèdent encore).

C’est précisément cette problématique qui alarme la directrice des Archives nationales britanniques. Natalie Ceeney affirme en effet que nous sommes sur le point de « perdre des années de connaissance critique » parce que les ordinateurs actuels s’avèrent incapables de lire d’anciens formats numériques.

Gordon Frazer, directeur de Microsoft au Royaume-Uni, prophétise une « période digitalement sombre ». À qui la faute ? Un peu à lui, sans doute. Il ajoute : « À moins que l’on consacre plus d’énergie à la transmission des formats de fichiers afin qu’ils soient lus et édités dans le futur, nous devrons faire face un trou noir digital. » Rassurant.

La British Library estime que l’Europe dépense chaque année trois milliards d’euros en valeur commerciale pour conserver les données digitales. Les Archives nationales britanniques, qui conservent des documents écrits vieux de neuf cents ans, détiennent plus de 580 téraoctets d’informations enregistrées sous des formats désormais inaccessibles au matériel actuel.

Mme Ceeney nous avertit : « Les informations digitales sont par nature bien plus éphémères que le papier. » Je la crois sur parole. Impossible pour moi de mettre la main sur les premiers textes que j’avais commis sur mon Commodore 64

La bombe à retardement sur laquelle nous sommes assis en matière de préservation du patrimoine intellectuel serait due en partie à l’incompatibilité — volontaire — imposée par des entreprises comme Microsoft, quand il s’agit notamment de faire face à des compagnies rivales ou de vendre de nouvelles versions de logiciels (les nouveaux utilisateurs de Vista doivent comprendre de quoi il retourne). Une autre cause réside dans la prolifération des formats de fichiers au commencement de l’ère digitale.

Un espoir se profile toutefois dans l’utilisation de formats dits « ouverts » tels que l’Open XML, lequel n’est plus utilisé seulement par Microsoft. Toutefois, nombreux sont ceux qui critiquent le géant de l’informatique pour avoir développé un nouveau standard au lieu d’en adopter un qui existait déjà : l’Open Document Format (ODF). Mais Microsoft se soucie-t-il vraiment de la préservation des données à long terme ? Rien de moins sûr.

Contre la mauvaise volonté des entreprises d’informatique, et pour faire face à l’inaccessibilité des anciens fichiers, des bibliothèques et des archives nationales européennes se sont regroupées autour d’un projet aussi vaste qu’ambitieux : Planets. Leur but ? — s’assurer que dans dix, cinquante ou cent ans, les informations digitales actuelles soient encore accessibles à nos descendants. Bref, une sorte de cyber-développement-durable. D’ici qu’ils y parviennent, prions pour que notre serveur ne plante pas…

Merci BBC News

Un nouveau suffixe sur Internet : .asia

6 juillet 2007, posté par Marc

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Webmestres de toute l’Asie, réjouissez-vous ! Dès le mois d’octobre, une nouvelle extension apparaîtra sur la Toile : .asia

L’annonce émane de DotAsia, organisation non gouvernementale à but non lucratif basée à Hong Kong. C’est elle qui se chargera de l’enregistrement des noms de domaine. Dans un premier temps, seules les institutions gouvernementales et les marques déposées seront concernées puis, à partir de la mi-novembre, les entreprises basées — naturellement — en Asie pourront en bénéficier. Bien entendu, l’Inde, le Japon et la Chine font partie des élus.

L’incontournable Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN), qui gère l’intégralité des noms de sites, avait accepté le suffixe .asia en octobre dernier, après une année de négociations avec DotAsia.

Le projet de fournir au Web ce nouveau suffixe est issu d’un constat très simple : 13.6% du trafic passant par Yahoo, MSN et Google vient d’Asie, alors que 12.5% proviennent des États-Unis et 7.7% de l’Union européenne. N’oublions pas non plus que l’Asie compte quelque 400 millions d’internautes, contre 253 millions en Amérique du Nord.

Cela dit, si vous souhaitez devenir un registrar, il est toujours temps de postuler… Rendez-vous ici pour consulter les conditions d’exploitation. Bonne chance.

Merci CBC News

Du BlackBerry au calepin

24 juin 2007, posté par Stahlhelm

Calepin
Le bon vieux temps, photo © liam_sheasby, 2007

Apparemment, le Secrétariat Général de la Défense Nationale français aurait interdit au sein des ministères l’usage des assistants personnels Blackberry pour des raisons de sécurisation des données.

En fait, le gros problème semble être que lesdites données transitent toutes via à peine deux serveurs sis aux États-Unis et au Royaume-Uni qui pourraient faire l’objet d’écoutes de la part de la NSA américaine.

Moi je suis totalement pour la réintroduction des PDA analogiques.

Merci Bruce Schneier.

Des bouquins à la pause café

22 juin 2007, posté par Marc

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Illustration © Aaron Goodman, 2007

La lecture vous excite-t-elle plus que le jus putride craché par l’automate de votre boîte d’esclavagistes ? Réjouissez-vous : bientôt, à la pause, plutôt que de presser sur « pisse de coq », vous pourrez appuyer sur « bouquin tout chaud ».

La société On Demand Books, fondée en 2004 par Jason Epstein et Dane Neller (plus tout jeunes, mais pleins d’idées), va lancer sur le marché, cette année encore, un automate permettant de commander un livre préparé instantanément. La machine imprimera, alignera, rognera et encollera ses titres en sept minutes, montre en main. Elle sera capable de gérer n’importe quelle langue, y compris celles qui s’écrivent de droite à gauche. L’automate pourra imprimer des ouvrages contenant jusqu’à 550 pages.

Quelque deux millions et demi de titres appartiennent pour l’heure au catalogue de l’Espresso (c’est son nom), dont un million en anglais et libres de droits. Les sources de l’entreprise seront notamment Google et Open Content Alliance. Dane Neller prévoit que d’ici cinq ans, On Demand Books sera capable d’offrir à peu près n’importe quel livre jamais imprimé (un poil optimiste, le quinqua).

Le prix de l’animal ? 50000 dollars (environ 37000 euros). La Bibliothèque publique de New York a prévu d’en installer un exemplaire dans ses locaux en février prochain.

Merci CNN Money

Si Némo avait eu une Xbox

15 juin 2007, posté par Marc

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Photo © Because We Can, 2007

Fondée en mars 2001, la jeune entreprise californienne Three Rings Design, spécialisée dans la conception de jeux en ligne, a décoré l’intégralité de son intérieur à la manière du Nautilus de Vingt mille lieues sous les mers. Basé à San Francisco, ce bureau a intégré toutes les consoles possibles et imaginables au mobilier steampunk. Un vrai rêve de nerds, de geeks et… de rats de bibliothèque.

Vous pouvez admirer des photos des locaux de Three Rings Design sur Wired. Et, si vous rêvez de bosser là-bas, sachez qu’ils cherchent du monde. À bon entendeur.

Merci Gizmodo


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