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« littérature »

Les Montagnes hallucinées en kit

23 juillet 2007, posté par Stahlhelm

Les Montagnes hallucinées en kit
Photo © Alex CF, 2007

Le bonhomme Alex cf, désormais de grosse notoriété lilelienne, nous revenait la semaine dernière avec une autre merveille poussiéreuse née des tournevis éméchés et autres forceps rouillés de son établi de l’horreur putride, mère incestueuse de nos cauchemars les plus bouleversés (sic) : un coffret contenant les infâmes trouvailles désormais vaines du professeur William Dyer et ses compagnes d’infortune, faites un vieil hiver septentrional mais pourri de 1930.

Les Montagnes hallucinées est une nouvelle de H. P. Lovecraft publiée en 1936 et qui raconte l’expédition d’une équipe de chercheur de l’Université de Miskatonic partie dans l’Antarctique explorer des ruines inhumaines et compliquées d’une extrême ancienneté et cachant de gluants secrets étoilés qui te feraient sans doute te faire dessus, cher fidèle de LiLeLa.

On méditera surtout bien la devise de Miskatonic avant de se procurer son exemplaire dédicacé du Necronomicon :

Ex Ignorantia Ad Sapientiam; E Luce Ad Tenebras
(De l’ignorance au savoir; de la lumière aux ténèbres)

Texte intégral
Texte original
Traduction française

L’effet de ce monstrueux spectacle était indescriptible, car quelque diabolique violation des lois naturelles semblait évidente au départ. Ici, sur un haut plateau follement ancien d’au moins vingt mille pieds d’altitude, et dans un climat radicalement inhabitable depuis une époque préhumaine remontant au moins à cinq cent mille ans, s’étendait presque à perte de vue un enchevêtrement méthodique de pierres que seule une réaction mentale désespérée d’autodéfense eût attribué à une origine autre que consciente et artificielle. Nous avions déjà écarté, du moins dans une réflexion sérieuse, toute théorie selon laquelle les cubes et les remparts ne seraient pas naturels. Comment aurait-il pu en être autrement, puisque l’homme lui-même se différenciait à peine des grands singes à l’époque où cette région succombait au règne ininterrompu jusqu’ici de la mort glaciaire.

Source Wikilivres

Octopoulpe

9 juillet 2007, posté par Stahlhelm

Octopoulpe
L’octopoulpe écartelé

De plus en plus d’éminences, grises parfois, mates souvent, mais toujours tentaculaires, se rejoignent dans les couloirs méandreux de la Laverie Centrale pour se mettre d’accord sur l’horrible retour des Grands Anciens et de leurs chérubins pustuleux les Mi-Go, Profonds et autres Shoggoths dans le rythme de la nuit noire et obscure.

Or, coïncidence heureuse, la nature est souvent au rendez-vous pour leur prouver qu’ils ont raison et que le retour de temps plus sombres et moins « prédateur » pour l’espèce humaine est sur le point de frapper aux portes de notre fin de ses petits poings rageurs. L’octosquid (« octopoulpe ») est une espèce rare de poulpe qui aurait de son plein gré perdu deux de ses tentacules pour ressembler à une pieuvre et bluffer la blogosphère par derrière, en levrette. IA ! IA !

Dans la même veine, Under Vhoorl’s Shadow s’amuse parfois à tracer les traces de notre fin.

Merci Laughing Squid.

Les vampires n’ont qu’à bien se tenir

8 juillet 2007, posté par Marc

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Photo © Alex CF, 2007

Le 21 juin, notre cthulhophile Ami Stahlhelm présentait un lot d’outillages et de reliques de loups-garous. Parce que l’esprit humain ne saurait se limiter à un seul effroi, à une unique peur primale, Alex CF — le créateur de cette merveille de bon goût — récidive aujourd’hui, puisant à nouveau avec beaucoup de talent dans la littérature fantastique de notre enfance. Mais avant d’en venir aux faits, il convient de parler un petit peu de l’esprit déviant qui nous enchante par ces monstruosités (qui ne dépareilleraient par sur vos étagères, en compagnie des ouvrages de la nouvelle collection littéraire du Club Van Helsing).

Alex CF est un admirateur inconditionnel de la littérature steampunk. S’il ne rêve que de vous faire frémir en concrétisant vos désirs les plus sombres, ce Britannique (végétarien de son état) utilise résine et latex pour élaborer ses artefacts, voire, si son obsession le requiert, quelques ossements d’animaux morts… naturellement.

Pour le plus grand plaisir de collectionneurs aux goûts crypto-gothiques, une partie de ses œuvres serait disponibles sur eBay, mais nous n’y avons pas trouvé grand’chose. Cela dit, pourquoi nostr’homme s’appelle-t-il Alex CF ? Parce durant six ans, l’artiste a souffert de Chronic Fatigue… À moins qu’il n’ait voyagé à travers les Carpates ou au bord du Léman sur les traces de Stoker et de Shelley.

Sur son blogue (basé officiellement dans l’archipel de Tokelau), Alex CF nous propose aujourd’hui un outillage de recherche vampirique du plus bel effet. Argent, crucifix, planches anatomiques, scalpels, fragments de mâchoire et autres instruments font partie de ce lot de reliques plus vraies que nature. Je ne sais pas si votre femme (ou votre mari, c’est selon) aimera que vous vous l’achetiez en dehors de toute période de fêtes, mais ce qui est sûr, c’est que vos gosses adoreront. Cela dit, si vous souhaitez m’offrir cette malle-aux-merveilles, n’hésitez pas à laisser un commentaire pour cet article. Discrétion assurée…

Merci Street Tech

Des bouquins à la pause café

22 juin 2007, posté par Marc

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Illustration © Aaron Goodman, 2007

La lecture vous excite-t-elle plus que le jus putride craché par l’automate de votre boîte d’esclavagistes ? Réjouissez-vous : bientôt, à la pause, plutôt que de presser sur « pisse de coq », vous pourrez appuyer sur « bouquin tout chaud ».

La société On Demand Books, fondée en 2004 par Jason Epstein et Dane Neller (plus tout jeunes, mais pleins d’idées), va lancer sur le marché, cette année encore, un automate permettant de commander un livre préparé instantanément. La machine imprimera, alignera, rognera et encollera ses titres en sept minutes, montre en main. Elle sera capable de gérer n’importe quelle langue, y compris celles qui s’écrivent de droite à gauche. L’automate pourra imprimer des ouvrages contenant jusqu’à 550 pages.

Quelque deux millions et demi de titres appartiennent pour l’heure au catalogue de l’Espresso (c’est son nom), dont un million en anglais et libres de droits. Les sources de l’entreprise seront notamment Google et Open Content Alliance. Dane Neller prévoit que d’ici cinq ans, On Demand Books sera capable d’offrir à peu près n’importe quel livre jamais imprimé (un poil optimiste, le quinqua).

Le prix de l’animal ? 50000 dollars (environ 37000 euros). La Bibliothèque publique de New York a prévu d’en installer un exemplaire dans ses locaux en février prochain.

Merci CNN Money

Cartographie des Voyages extraordinaires de Jules Verne

16 juin 2007, posté par Stahlhelm

Jules Verne - Nouvelle Suisse
Nouvelle-Suisse (partie Nord), tiré de Seconde patrie, édition Hetzel 1900 (?)

On dirait que l’Université d’Utrecht au Pays-Bas a décidé de nous faire baver bien humblement avec sa merveilleuse collection de cartes tirées des éditions Hetzel originales des œuvres de Jules Verne.

Pour la petite histoire, Pierre-Jules Hetzel est le gentil monsieur qui avait également publié les fameux Contes de Charles Perrault illustré par Gustave Doré.

Le même site présente également des variations non-officielles de ces cartes ici.

Jules Verne - Île Lincoln
Île Lincoln, tiré de l’Île mystérieuse, édition Hetzel (sans date)

Merci Table of Malcontents

La vérité sur Fahrenheit 451

8 juin 2007, posté par Marc

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Source de la photo : Holocaust Survivors and Remembrance Network

Tout le monde (ou presque) a lu le plus populaire roman de Ray Bradbury : Fahrenheit 451, publié en 1953. Beaucoup le perçoivent comme une condamnation de la censure gouvernementale, voire comme une réponse au maccarthysme. Et bien non.

Il y un peu plus d’une semaine, l’écrivain de 87 ans révélait, dans un entretien accordé au magazine LA Weekly, qu’il souhaitait à l’époque dénoncer à quel point la télévision détruit l’intérêt pour la lecture, tout bonnement. « La télévision vous donne les dates se rapportant à Napoléon, mais ne vous dit pas qui il était. » Telle est l’opinion de ce vieux sage qui n’hésite pas à qualifier la télévision de « factoïde ».

Merci Ray, il fallait bien que quelqu’un se charge de cette basse besogne : dire que la TV c’est de la fiente. Enfin, si on la compare au Net, et à nos bons vieux amis de cellulose blanchie.


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