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« sciences »

Le rose, couleur des femmes

21 août 2007, posté par Marc

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Photo : droits réservés

C’est une question qui m’a toujours turlupiné : les (petites) filles aiment-elles le rose parce qu’on leur achète sans cesse des fringues et des jouets de cette couleur, ou sont-elles victimes d’une entourloupe de Dame Nature ? Eh bien il semblerait que Anya Hurlbert, spécialiste en neurosciences de l’Université de Newcastle, ait trouvé un début de réponse à cette question.

Dans un article publié récemment dans le journal Current Biology, la scientifique fait état d’une étude menée sur des groupes d’hommes et de femmes qui devaient, pour l’expérience, visualiser mille paires de rectangles de couleur en annonçant à chaque fois leur préférence.

Il semblerait que le bleu soit une couleur universellement aimée des être humains. Toutefois, la chercheuse émet l’hypothèse que les femmes ont développé une attirance particulière pour les teintes tirant vers le rouge, et ce dans le cadre des spécialisations qui ont pris place au cours de l’évolution humaine.

La répartition des tâches leur aurait imposé ce penchant, le rose-rouge correspondant en effet à des fruits mûrs et à des visages d’hommes en bonne santé.

Par contre, comme les hommes étaient à l’origine destinés à la chasse, leur acuité visuelle ne nécessitait que la différenciation des teintes claires et foncées. Dans la broussaille et la nuit, ils devaient repérer un animal et le faire passer aussitôt de vie à trépas. Autant dire que leur vie n’était pas rose.

Merci Scotsman News

Le boulier ? Ringard !

16 août 2007, posté par Marc

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Adding Machine #5. Photo © Andy Aaron, 2007

Toute personne ayant voyagé en Chine s’est vue un jour épatée par la dextérité de marchands calculant le prix de légumes à l’aide d’un boulier. Depuis l’antiquité, les abaques ont en effet permis à nos ancêtres d’éviter la surchauffe cérébrale. Plus tard, les règles à calculer ont rendu la trigonométrie un poil moins laborieuse, et je me souviens, étant gamin, m’être perdu dans la contemplation béate de ces instruments fonctionnant non à l’énergie solaire, mais à l’huile de coude.

L’une des premières machines à calculer que j’ai achetées (d’occasion) était la Hewlett-Packard 21, fabriquée à Singapour par le géant de l’électronique étasunien. Je conserve religieusement cette relique née à peu près en même temps que moi et l’emploie quotidiennement.

Eh bien depuis peu, je me mets à rêver de calculettes en… bois. Si si. Un bricoleur de génie, Andy Aaron, s’est mis en tête de développer des calculatrices steampunk mêlant électronique et interrupteurs de grand’mère, comme sur ma bonne vieille machine à café Francis Francis.

Si vous aimez les écrans à diodes électroluminescentes rouges, si la présence d’une manivelle sur une machine à calculer vous fait frissonner, jetez sans plus tarder un coup d’œil à la galerie de cet artiste aussi moderne que désuet.

Eh, les gars, Noël c’est bientôt, non ?

Merci 极客社区

Un os de perdu, dix d’imprimés

14 août 2007, posté par Marc

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Photo © Bone Factory, 2007

Des chercheurs du Département d’ingénierie des tissus de l’Université de Tokyo ont mis au point une imprimante en trois dimensions capable de produire des os artificiels. Cette technologie vise surtout la chirurgie reconstructive.

Des premiers essais — concluants — avaient été effectués en juillet 2005 sur un corgi gallois, chien berger aux oreilles de gremlin qui souffrait d’une tumeur crânienne. Cet automne, de nouveaux tests seront effectués sur des êtres humains.

En gros, la production des os se fait de la manière suivante : un ordinateur de modélisation 3D utilise les informations issues des radiographies et des tomographies du patient. Il commande ensuite une imprimante à jet d’encre qui dépose, strate après strate, des gouttelettes d’un polymère à base d’eau sur de fines couches de Ca3(PO4)2.

Solides, légers et poreux, ces os « imprimés » possèdent des propriétés similaires à celles de l’ossature naturelle. Si tout se passe bien lors des prochaines séries d’essais (prévues dans dix hôpitaux japonais), cette nouvelle technologie devrait apparaître sur le marché à partir de 2010. D’ici-là, évitez de vous casser la tête.

Merci Pink Tentacle

La sexualité des souris ? Une affaire de nez.

10 août 2007, posté par Marc

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Photo © You and Whose Army, 2006

Catherine Dulac, biologiste à l’Université d’Harvard, vient de publier dans la revue Nature le résultat de recherches sur la sexualité des souris.

Elle y explique que les femelles souris sur lesquelles elle a mené des expériences se sont comportées comme des mâles, avec un appétit sexuel inhabituel et une manière de « couvrir » leurs congénères comme seuls ces messieurs le faisaient jusqu’alors. Le secret de cette soudaine métamorphose ? Un petit organe secret caché dans… le nez.

L’organe voméro-nasal, présent dans les nez de bon nombre d’animaux mais pas chez les humains et les primates évolués, joue un rôle décisif dans la production des phéromones. Jusqu’alors, on attribuait à la testostérone l’attitude agressive des mâles. En élevant des femelles dépourvues d’un gène spécifique à l’organe voméro-nasal, et en supprimant même ledit organe sur des individus adultes, les femelles se sont mises à vouloir copuler comme des mâles.

Il semblerait donc que chez ces souris, le comportement sexuel masculin soit également présent dans le cerveau des femelles, mais que celui-ci se voie inhibé par les phéromones sécrétées par l’organe voméro-nasal. Les phéromones activeraient ainsi le comportement féminin (moins agressif) des femelles.

Mal barrés ces messieurs souris. On est peu de chose — et eux aussi.

Merci Harvard University Gazette

À vos tapettes ! Les cybermouches débarquent

2 août 2007, posté par Marc

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Photo © Robert Wood, 2007

L’équipe du Prof. Robert Wood de l’Université d’Harvard est parvenue à faire voler une mouche robotique de 60 milligrammes. Avec une envergure de 3 centimètres, cette merveille de miniaturisation imite les mouvements de son modèle de chitine. À l’aide de machines de micro-découpe au laser, les chercheurs d’Harvard sont parvenus à découper des feuilles de fibre de carbone et de polymères, les assemblant ensuite pour construire des mouvements mécaniques.

Si le professeur en microrobotique avoue que Mère Nature construit les meilleurs objets volants, il pense toutefois qu’une telle invention pourra — en cas d’utilisation pour l’espionnage — s’avérer plus discrète qu’un faucon…

Car c’est l’un des usages auxquels est destiné le vrombissant automate : espionner, voire détecter des agents chimiques. Les recherches du Prof. Wood sont d’ailleurs financées par l’Agence étasunienne pour la recherche avancée en défense (DARPA).

Terroristes du monde entier, préparez vos tapettes ! Votre sommeil est menacé par un nouvel insecte très intelligent.

Merci Technology Review

La taupe qui fait des bulles

1 août 2007, posté par Marc

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Condylure étoilé. Photo © Acrentropy, 2005

D’abord, on dirait vraiment la cousine germaine de Cthulhu. Une sorte de version velue du Grand Ancien, mais en plus petit. À vrai dire, je me demande même pourquoi notre Ami Stahlhelm n’a pas pondu plus tôt un article sur ce magnifique animal sorti tout droit de l’imagination (parfois) déviante du Créateur.

La photo ci-dessus, dont l’ignominie n’a d’égale que la bonhomie du bestiau qu’elle dépeint, représente un condylure étoilé (son joli nom latin : Condylura cristata). Cet animal à la morphologie byzantine n’est rien d’autre qu’une taupe qui, non contente de réduire les potagers en acné purulente, s’en va s’égayer dans les marécages du Canada et du nord des États-Unis (en fait, pas si loin de Providence).

Ce talpidé au faciès poulpomorphe, qui se nourrit d’insectes, de crustacés et de mollusques, a développé un naseau — certes très impressionnant — qui lui permet de… faire des bulles. Le Prof. Kenneth Catania, de l’Université Vanderbilt de Nashville (Tennessee) a découvert que les tentacules dont est orné le museau de la bête servent à percevoir les odeurs capturées par les bulles qui sortent des narines. La taupe peut ainsi s’orienter sous l’eau en suivant des pistes olfactives.

Bref, l’espèce de calmar dont est orné le nez du condylure n’est rien de moins qu’un radar qui lui permet non seulement de trouver son chemin (et sans doute ses proies), mais aussi de faire le beau face à ses congénères au triste museau pointu.

Les gauchers ont leur gène

1 août 2007, posté par Marc

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Image © Indiana University, Department of Radiology

Un groupe de recherche dirigé par l’Université d’Oxford a découvert un gène au doux nom de LRRTM1 qui déterminerait les rôles joués par certaines parties du cerveau, entre autres la parole et les émotions.

Chez les droitiers, la partie gauche du cerveau se charge de la parole et la partie droite des émotions, ce qui est souvent l’inverse chez les gauchers. Dans un article publié dans le journal Molecular Psychiatry, les chercheurs avancent l’hypothèse selon laquelle le LRRTM1 serait responsable de cette « inversion ».

Il se pourrait néanmoins que ce même gène entre en jeu dans la schizophrénie. Mais il est encore trop tôt pour savoir à quel point son influence pourrait s’avérer néfaste, car de nombreux facteurs interviennent dans de telles maladies psychiatriques.

Les gauchers (qui représentent grosso modo 10% de la population mondiale) n’ont donc pas lieu de s’inquiéter. Au contraire, il semblerait même que leur différence soit un avantage dans les sports, les jeux électroniques et les combats au corps-à-corps. Bref, quoi qu’on dise d’eux, les gauchers pourront toujours se défendre…

Merci Telegraph

Oscar, le chat de la mort-qui-tue

27 juillet 2007, posté par Marc

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Oscar, le chat qui sent la Mort. Photo © Stew Milne / Times Union, 2007

Je ne sais pas si Lovecraft, l’hagiographe des Grands anciens, a quelque chose à voir là-dedans, mais toujours est-il que Providence (Rhode Island) fait à nouveau parler d’elle ces jours, et cette fois pour une affaire de chat.

En effet, les couloirs d’un hôpital de la ville natale du maître de l’horreur sont arpentés par un félin aux étranges pouvoirs de prescience. Durant les deux années qu’il a passées dans l’unité des démences au dernier étage du Steere Nursing House and Rehabilitation Center, Oscar (c’est son nom) s’est pointé plus de 25 fois auprès des lits de patients qui sont morts… dans les deux heures qui ont suivi la visite du chat thanatologue.

Le docteur David Dosa, de la Brown University, vient de publier un article sur la question dans le Journal de médecine de Nouvelle-Angleterre. Le don de l’animal est à ce point efficace que quand Oscar vient promener ses griffes dans les environs d’un patient, les infirmières n’hésitent pas une seconde à contacter la famille du futur macchabée (commandent-elles aussi les planches ?).

Alors, don de voyance ou perception biochimique ? La question demeure. Grrr.

Merci New England Journal of Medicine

Le steampunk de demain

26 juillet 2007, posté par Marc

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Détail d’une réplique du moteur différentiel de Babbage. Photo © Carsten Ullrich, 2005

En 1822, le mathématicien et ingénieur britannique Charles Babbage redécouvrait les moteurs différentiels (Difference Engines) imaginés — mais jamais construits — par Johann Helfrich von Müller, un ingénieur de l’Armée de Hesse. Babbage proposa le concept de Müller à la Société astronomique royale afin de remplacer, de manière totalement mécanique, les tables numériques imprimées en usage à cette époque.

Le Gouvernement britannique finança dans un premier temps le Difference Engine No. 1, mais cessa d’aider Babbage dont l’avancée des travaux ne lui paraissait pas assez rapide. Babbage dessina les plans d’un second moteur différentiel à la fin des années 1840. Ces schémas furent ensuite utilisés par le Suédois Per Georg Scheutz, lequel construisit plusieurs machines dès 1855.

Ces modèles d’ingéniosité, qui permirent avant tout d’imprimer des tables logarithmiques, constituent les premiers ordinateurs jamais développés (les ancêtres en quelque sorte de votre PC). Il est à noter que ces appareils, une nouvelle fois découverts (mais cette fois par le biais de la littérature), inspirèrent le premier roman de science-fiction dite steampunk : The Difference Engine de MM. William Gibson et Bruce Sterling.

Aujourd’hui, l’héritage de Müller, Babbage et Scheutz continue de faire des petits. Des ingénieurs, et notamment le Prof. Robert Blick de l’Université de Madison (Wisconsin), viennent de publier un article dans le New Journal of Physics présentant les recherches qu’ils sont en train de mener. En particulier : la conception de puces mécaniques à l’échelle nanométrique (10-9 m).

Le but de ces recherches est d’obtenir des puces qui, sans concurrencer leurs sœurs électroniques, pourront être employées dans des contextes où le silicone s’avère trop délicat, notamment dans la mécanique des voitures. Ces puces, minuscules moteurs calculatoires inspirées par les gigantesques Difference Engines, devraient connaître un avenir radieux partout où la vitesse de calcul importe peu mais où le prix de production a son importance. Typiquement, dans les robots ménagers ou les jouets pour enfants.

Bien entendu, l’Armée américaine lorgne de près l’avancée des travaux. En effet, de telles puces mécaniques seront en principe insensibles aux impulsions électromagnétiques, lesquelles peuvent réduire à l’état de légume n’importe quel ordinateur actuel (et notamment ceux qui équipent les véhicules de guerre).

Un autre avantage sera de construire des microprocesseurs puissants mais fonctionnant à des températures bien moins élevées que celles des puces actuelles. En effet, la chaleur des composants électroniques est l’un des principaux ennemis de l’augmentation des capacités de nos chères bécanes.

Alors, Bruce et William, heureux ?

Merci BBC News

Vivre (presque) sans cerveau, c’est possible

25 juillet 2007, posté par Marc

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Image © Science Magazine, 2007

La prochaine fois que vous aurez maille à partir avec un fonctionnaire de votre région, que vous vous direz que son cerveau doit être atrophié, souvenez-vous de cet article. Ça vous aidera.

Un employé du secteur public de 44 ans souffrait de troubles de la marche. En 2003, il s’est présenté à l’hôpital marseillais de La Timone. Afin d’établir son dossier, les médecins qui l’ont pris en charge lui ont posé de nombreuses questions. Ils ont notamment appris qu’à l’âge de six mois, le pauvre homme avait souffert d’une hydrocéphalie congénitale. Jusqu’à l’âge de 20 ans, l’eau présente dans sa boîte crânienne avait dû être drainée. Par la suite, il n’avait plus consulté de médecin, préférant laisser derrière lui ses mésaventures médicales.

Marié, père de deux enfants, ce fonctionnaire menait une vie tout à fait normale, sans se douter de l’anomalie qu’allaient déceler les médecins de l’hôpital phocéen. Grâce à des observation par scanner et résonance magnétique nucléaire, les scientifiques ont découvert qu’une grande quantité d’eau avait refoulé son cerveau contre les parois de sa boîte crânienne.

Cet examen a permis de constater la grande capacité d’adaptation du cerveau, puisqu’en étant totalement atrophié, compressé, celui-ci a quand même permis à un quadragénaire de mener une vie normale, avec un Q. I. à peine inférieur à la moyenne. S’ils ne l’avaient pas eu face à eux, les médecins auraient pensé qu’un homme doté d’un tel cerveau n’avait aucune chance de survie.

Merci Le Figaro


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