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« technologie »

La Main (Tendue) Verte

12 septembre 2007, posté par Stahlhelm

Désespoir
Photo © OpenEye, 2007

On connaissait tous la Main Tendue, service téléphonique helvétique de la dernière chance pour la sous-classe d’entités-carbone à deux pattes communément appelée « humains en plein désespoir ».

Nos silencieuses compagnes les plantes ont désormais aussi accès à un service d’urgence leur permettant d’éviter la désertification en pot par négligence : botanicallsTM est un système de communication végétal-humain que la plante utilise pour appeler son maître lorsqu’elle manque d’eau ou de lumière.

Plante
Photo © G0Da, 2006

Le système est composé de capteurs de lumière et d’humidité connectés à un microcontrolleur Arduino et plantés au sein même du terreau-matrice. Losque le microcontrolleur détecte la détresse de la plante assoiffée, il envoie les données relevées via son modem wifi XBee® à une borne XPort®. XPort® se connecte ensuite à la matrice et contacte un script PHP qui transmet les données à Asterisk®, un système téléphonique open-source d’où part l’appel vers le terminal de votre choix :

Système botanicalls

Et si vous désirez en savoir encore bien plus sur cette technologie qui nous pousse encore un peu plus loin dans le précipice imminent de la Singularité, je ne peux que vous encourager à visionner la vidéo de promotion suivante :

A quoi ça sert ?

Merci Next Nature.

La tête dans des nuages de pixels

6 septembre 2007, posté par Stahlhelm

VR
La réalité virtuelle version Spaceballs.

Décidément, chez LiLeLa on n’arrête pas de présenter des gadgets marqués ® et voilà qu’une équipe d’artistes russes a mis au point le Super-i®, un casque de « virtualité réelle » ! Oui, c’est bien ça : virtualité réelle. Et pas réalité virtuelle.

La virtualité réelle est le concept de transformer la réalité qui nous entoure en une sorte de monde virtuel et le Super-i® est son véhicule. En clair, avec cet indispensable ajout à la panoplie de tout nerd, tu peux désormais voir ta mère dans Matrix, ta petite sœur en relief et ton ragondin d’appartement en négatif. Tout un programme sans attraper la grosse tête :

Bon, malgré la tagégorie inutile attachée à ce papelard, cette petite merveille de technologie est tout de même le parfait outil pour lire Neuromancer de William Gibson et enfin en comprendre au moins la moitié.

Merci William et English Russia.

La vie avant et de l’intérieur

5 septembre 2007, posté par Marc

elephanteau.jpg
Image © National Geographic Channel, 2006

J’avais manqué l’info, mais en surfant au hasard de la Toile, je suis tombé sur un article du Daily Mail datant de novembre passé qui annonçait un documentaire sur les fœtus d’animaux.

À l’aide d’échographies tridimensionnelles, d’imagerie numérique et de minuscules caméras, une équipe de production menée par Yavar Abbas et le Dr David Barlow a réalisé un film présentant des animaux tels qu’ils apparaissent dans le ventre de leurs mères en gestation.

Les techniques utilisées comprennent également la sculpture et des effets spéciaux hautement réalistes qui permettent de se faire une idée précise de l’apparence d’un éléphanteau (lequel met presque deux ans avant de pointer le bout de sa trompe) alors qu’il barbote encore dans le liquide amniotique, et qui révèlent quelques vestiges de l’évolution. Par exemple, on découvre qu’à 24 jours, un dauphin présente des ébauches de jambes qui disparaissent deux semaines plus tard. Le montage de ce documentaire du National Geographic Channel montre notamment à quel point les mammifères partagent des caractéristiques communes avant de naître.

Si votre curiosité vous démange, voici un petit making-of de ce travail scientifico-artistique :

ZPrinter®450

5 septembre 2007, posté par Stahlhelm

Bushnell
Bushnell’s Perfect Letter Copying Books, circa 1895

Toi qui as déjà de la peine à centrer ta feuille correctement lorsque tu veux en faire un agrandissement x20 sur ta photocopieuse de bureau limite vintage, comment peux-tu concevoir que ta feuille pourrait être imprimée en 3D tout aussi simplement moyennant un investissement de base juste un peu plus élévé ? Facile, en regardant la télévision japonaise, une fois de plus. The Best House nous présente, avec élégance et pédagogie, les courbes alléchantes de la ZPrinter®450, imprimante 3D couleur à jet d’encre, « gentille avec ton bureau » (?!#*) et bon marché pour tout le monde :

L’impression 3D, en passe de devenir la technologie à la mode pour tout geek en col blanc comme nous le prouve CSI: New York, est surtout utilisée pour la création rapide de modèle de prototype en 3D.

L’impression 3D est une technologie de prototypage rapide récente. Elle permet de générer un objet réel à partir d’un fichier CAO en le découpant en tranches puis en déposant ou solidifiant de la matière couche par couche pour au final obtenir la pièce terminée.

Par rapport aux autres technologies de prototypage rapide tradionnelles (stéréolithographie,…), l’impression 3D est nettement meilleure marché et rapide mais la solidité des pièces est légèrement inférieure.

Elle est ainsi idéale pour la visualisation de concepts, de vérification d’ergonomie, etc.

source: Wikipédia

Han Solo
Han Solo en 3D

En clair, si tu veux savoir la tête qu’aura ta future fille avant même de la concevoir dans l’intimité de ton couple une belle nuit de pleine lune, tu prends un portrait de toi et un de ta femme, tu les ouvres dans Photoshop pour un faire un joli mashup et hop, tu uploades le tout dans ta Z450 de salon qui recrache la tête adulte de ta descendance en 3D quelques longues minutes plus tard.

A quand les machines qui s’auto-répliquent? A maintenant.

Merci Japan Probe.

Le CSS a son jardin secret

1 septembre 2007, posté par Marc

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Photo © Nihon Girls

Rien de plus éreintant, en navigant sur la Toile, que de tomber sur des sites qui emploient des technologies dites « propriétaires » telles que le Flash d’Adobe (lequel appartenait autrefois à Macromedia). Votre navigateur met une éternité à charger une petite animation qui sert d’intro au site que vous souhaitez visiter, les menus de celui-ci sont d’une lourdeur effarante et, cerise sur le gâteau, vu que le contenu des documents en Flash n’est pas analysable par les moteurs de recherche, la plupart de ses pages ne sont pas répertoriées dans Google. Bref, l’enfer, tant du point de vue ergonomique que mercatique.

Pour pallier à ces désagréments, tout le monde le sait, le Consortium Web (World Wide Web Consortium) a mis sur pied, depuis le milieu des années quatre-vingt-dix, le CSS, ou langage de création de feuilles de style « en cascade » (CSS = Cascading Style Sheet).

L’avantage technique du CSS est évident : il permet de travailler la présentation d’un site Internet (sa forme) sans en toucher le contenu. Il autorise également la lecture, par les aveugles, de pages Web sur des interfaces Braille. Qui plus est, la description d’une feuille de style en CSS s’avère plutôt simple, y compris pour les esprits les plus réfractaires au code.

Pour convaincre ceux qui douteraient encore des beautés de ce procédé aussi simple que révolutionnaire, un projet a vu le jour qui permet, sur la base du même contenu HTML, de redessiner complètement l’apparence d’un site. Ce domaine, le CSS Zen Garden, propose aux graphistes de tout poil de recréer, chacun à sa manière, la mise en forme de son contenu.

Le résultat est tout bonnement épatant et, en consultant les archives de cyberjardin zen créé par le graphiste canadien Dave Shea, on ne peut qu’admettre l’incroyable souplesse du CSS, cette arme capable de séduire même les plus gros fossiles du Web 1.0.

Le Japon, paradis des fumeurs

29 août 2007, posté par Marc

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Photo : droits réservés

L’autre jour, Yves torturait ces chers fumeurs en leur balançant des images de steaks sanguinolents couverts de sirop de goudron. C’est vrai que la clope, si elle évite bien des conflits armés, des génocides et des défenestrations de responsables du marketing, n’en est pas moins un plaisir délétère qui, en plus de raccourcir le temps que l’on passera à s’ennuyer sur Terre, engraissera ad nauseam les caisses de tous les états taxateurs.

Eh bien une entreprise japonaise, spécialisée dans la fabrication de générateurs d’oxygène portables, de purificateurs d’air et de masques de tout poil, vient de mettre sur le marché une pompe à smog d’appartement. Vous souhaitiez ouvrir un fumoir dans votre restaurant ? Vous en avez marre que votre ado se grille des tiges dans sa chambre au risque de faire crever son rat, son serpent et sa mygale d’élevage ? Adressez-vous à Midori Anzen (ミドリ安全), la boîte tokyoïte qui se fera un plaisir d’aspirer les miasmes fumatoires de vos frères humains.

Ah, et puis si vous hésitez encore, visionnez sans plus tarder l’excellente pub-qui-tache de cette manufacture qui s’apprête à sauver le monde — à la plus grande joie des fumeurs :

Et puis, avant que j’oublie, voici l’adresse (en caractères latins) de ces bienfaiteurs :

Midori Anzen Co., Ltd.
5-4-3 Hiroo, Shibuya-ku
Tokyo 150-0012
Japon
téléphone : + 81 3 3442 8271
télécopieur: + 81 3 3446 1109

Merci Beconfused

Le culte de l’ordinateur

28 août 2007, posté par Marc

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MareNostrum, superordinateur catalan. Photo : droits réservés

Les grosses mécaniques me fascineront toujours. Plus les machines sont imposantes, pleines de rouages, et qu’elles occupent des espaces délirants, plus mes petites mirettes fanées retrouvent leur fraîcheur d’antan, leur aspect juvénile et innocent. La première fois que j’ai contemplé (et entendu) une rotative en plein travail, crachant des journaux comme une reine abeille pondant des œufs, ma fibre steampunk a aussitôt vibré en écho à l’appel de cette bête d’acier et de graisse.

Alors quel ne fut pas mon émerveillement lorsque j’ai découvert — bien tard, je l’avoue, et par un enfant de chœur — ce cher MareNostrum…

MareNostrum est le plus puissant superordinateur d’Europe et le neuvième à l’échelon mondial. Cet océan informatique, ce magnifique monstre marin (qui rappelle, en taille, les ordinateurs de nos grands-pères) est composé de 10240 processeurs cadencés à 2.3 gigahertz.

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Le plan général du MareNostrum. Image © BSC, 2006

Le plus émouvant, dans cette histoire, c’est l’antre qui renferme ce titan calculatoire. Ce superordinateur, qui appartient au Réseau espagnol de calcul intensif (Red Española de Supercomputación) se situe au sein de l’Université polytechnique de Catalogne (Universitat Politècnica de Catalunya) et, plus précisément, dans la magnifique chapelle Torre Girona dont les offices servent désormais… la Science.

Afin de poursuivre votre parcours contemplatif, je vous invite à visiter le site officiel du Centro Nacional de Supercomputación. Faites de beaux rêves.

Evasion facilitée

15 août 2007, posté par Stahlhelm

Vous vous êtes fait choper à chouraver le dernier Gibson chez Payot et la police impitoyable vous a passé les menottes dernier cri ? Voici comment vous sortir du pétrin :


Unlock Plastic Handcuffs! Police Style!Watch more funny videos here

Merci Bruce.

Un os de perdu, dix d’imprimés

14 août 2007, posté par Marc

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Photo © Bone Factory, 2007

Des chercheurs du Département d’ingénierie des tissus de l’Université de Tokyo ont mis au point une imprimante en trois dimensions capable de produire des os artificiels. Cette technologie vise surtout la chirurgie reconstructive.

Des premiers essais — concluants — avaient été effectués en juillet 2005 sur un corgi gallois, chien berger aux oreilles de gremlin qui souffrait d’une tumeur crânienne. Cet automne, de nouveaux tests seront effectués sur des êtres humains.

En gros, la production des os se fait de la manière suivante : un ordinateur de modélisation 3D utilise les informations issues des radiographies et des tomographies du patient. Il commande ensuite une imprimante à jet d’encre qui dépose, strate après strate, des gouttelettes d’un polymère à base d’eau sur de fines couches de Ca3(PO4)2.

Solides, légers et poreux, ces os « imprimés » possèdent des propriétés similaires à celles de l’ossature naturelle. Si tout se passe bien lors des prochaines séries d’essais (prévues dans dix hôpitaux japonais), cette nouvelle technologie devrait apparaître sur le marché à partir de 2010. D’ici-là, évitez de vous casser la tête.

Merci Pink Tentacle

Le laptop au grand cœur qui fatigue vite

14 août 2007, posté par Stahlhelm

Bobst Graphic Scrib
Un vaillant Bobst Graphic Scrib de 1977. Photo © Bolo’s Computer Museum.

L’autre jour, le prolifique Marc nous affichait, avec une crudeur remplie d’impudence, l’image de l’un de ces verts laptops tout-terrain qui font la fierté de la noble quête du projet OLPC.

Et ils sont bien beaux ces ordis, me direz-vous, mais en valent-ils vraiment la peine ? Offrent-ils des performances assez fiables pour que tous les petits pervers en culotte (ou jupe) courte de la planète puissent découvrir les joies de la programmation en Brainfuck ?

C’est exactement la question à laquelle s’est efforcé de répondre un internaute au grand cœur en confiant la revue du laptop d’OLPC à un petit morveux de 12 ans dont l’arrogance n’a d’égal que la verve.

Et le résultat est un peu mitigé. Avec son apparence certes attirante, une interface simplissime qui ne requiert pas de son utilisateur treize ans de cours du soir (LU-ME-VE 18h-22-h) chez Digicomp et pleins de chouettes applis pour découvrir les joies du multimédia, la bête serait parfaite pour la cible que l’OLPC essaie d’atteindre.

It’s the perfect laptop for the job. Great for first time users, it sets the mood by offering a bunch of entertaining and easy games and a camera.

Alienware - Area-51 m9750
Area-51 m9750 d’Alienware, ca. 2007

Par contre, les 12 courtes années de geekattitude du gamin sont bien moins satisfaites avec les performances du laptop. A part le web, tout le reste semble bien trop lent (on parle de 2 minutes pour charger une appli), même pour un débutant, sans parler de la durée de vie extrêment courte de la batterie et de la mémoire qui s’encouble tellement qu’un reboot est nécessaire toutes les 2-3 heures.

It’s just really slow. I had to wait two minutes to get onto one application. That’s just a little longer than I can accept. Also, it got slower and slower and slower the longer I went without rebooting it. I had to reboot it all the time.

Bon, comme le disait donc Marc, si surfer le web pour y mater des sites de cul est assez rapide, c’est tout ce qui compte, non ?

L’intégralité de cette merveilleuse revue technique se trouve ici.

Merci Geekdad.


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