Archives pour la tagégorie
« insecte »

All I Need is un phasme

28 novembre 2007, posté par Stahlhelm

Le talentueux J. Tyler Helms s’est terriblement amusé avec ce mashup audiovisuel d’All I Need, tiré du très récent In Rainbows de Radiohead, et de Microcosmos, pire film d’horreur réaliste de l’univers pour ceux d’entre vous qui, comme moi, sont traumatisés par l’obscène monde des petites bêtes à trop de pattes. Le résultat est tout bonnement soufflant :

Merci Zooillogix.

Unité Inhabitée #10

26 octobre 2007, posté par Yves

Oshiri Kajiri Mushi (おしりかじり虫), le très fameux insecte mord-fesse (ou « mort-fesses » selon certains) si connu des enfants japonais…

Moustique, mon ennemi

8 août 2007, posté par Yves

moustique1.jpg

Il est un peu réducteur de haïr « les moustiques », parce qu’il y en a en fait 2500 a 3000 variétés différentes. C’est Discover Magazine qui a pensé à toi et à ta peau bronzée et suante, exposée sur les plages et les disco en plein air cet été, et qui nous a pondu un petit papier pour mieux comprendre cet insecte, que je persiste à généraliser.

Une des ces variété a été identifiée en 1998 dans le métro londonien, descendant d’ancêtres qui étaient allés s’aventurer dans les tunnels un siècle auparavant. Plutôt sédentaires, non seulement ils ne se croisent pas avec leur cousins restés à la surface, mais leur ADN varie même d’une ligne de métro à l’autre. Il faut dire qu’ils ne dépassent pas 2.5 km/h en vitesse de pointe, alors forcément ils préfèrent rester là ou ils sont. C’est bon à savoir en cas de poursuite.

Il faudrait 1.2 millions de moustiques, chacun suçant une fois, pour vider complètement un corps humain de tout son sang. Dans le métro ça a assez peu de chance d’arriver, mais des chercheurs canadiens dans l’arctique ont observé des pointes à 9000 piqûres par minute d’essaims de moustiques fraîchement éclos. Éviter les toundras cet été, donc.

Comme chacun le sait, ce ne sont que les moustiques femelles qui sucent le sang, parce qu’elles ont besoin de protéines pour pondre. Les mâles quant à eux, se nourrissent de jus de fruits. Ce qu’on sait moins, c’est qu’elles nous traquent par la chaleur, avec des capteurs visuels qui détectent jusqu’à notre respiration.

Et quand elles ont fini de pomper, un signal chimique arrête automatiquement l’absorption. Alors sous couvert de recherche scientifique, on a désactivé ce signal sur des moustiques, qui ont bu jusqu’à qu’ils explosent…

Les mâles papillonnent à nouveau

14 juillet 2007, posté par Marc

bluemoon.jpg
La version japonaise du Hypolimnas bolina. Image © Comacontrol / Wikipédia, 2006

En 2001, le Hypolimnas bolina, un papillon des îles Samoa, était sur le point de butiner pour la dernière fois, et pour cause : les mâles de cette espèce ne représentaient plus que 1% de la population totale. Victimes d’une bactérie (la Wolbachia) véhiculée par leur mère, ces messieurs-papillons se voyaient occis avant de naître.

Six ans plus tard, les mâles de cette espèce ont repris du poil de la bête : selon une étude de l’University College de Londres publiée dans le journal Science, ceux-ci représentent aujourd’hui… 40% des Hypolimnas bolina s’égayant sur Upolu et Savai’i, les deux principales îles de l’archipel.

La raison de ce retournement de situation ? L’espèce a muté, rien de moins. Ce qui constitue, selon les auteurs de l’article de Science, la mutation la plus rapide jamais observée (un tel processus prend normalement des siècles, voire des millénaires). Il n’aura donc fallu que quelques années à cet insecte pour développer un gène capable de le faire résister à la bactérie qui allait le faire disparaître.

Cependant, un doute demeure : cette mutation est-elle apparue d’elle-même chez les individus samoans, ou est-elle issue des migrations de papillons du sud-est asiatique chez qui ce changement avait déjà eu lieu ? Toujours est-il que l’air de rien, cet animal qui « battait de l’aile » a su en un clin d’œil contrecarrer un processus qui semblait le condamner à une mort certaine. Messieurs, chapeau.

Merci Science

Des cafards pour nos enfants

3 juillet 2007, posté par Marc

hexbug.jpg
Descriptif du Hex Bug fourni par Bandai, image © 2007

Bandai, le troisième plus grand producteur de jouets au monde, connu notamment pour l’invention du fameux Tamagotchi, lance un nouveau type de bestiole plus fausse que nature : le Hex Bug (comprenez « cafard sorcier »). Il s’agit d’un insecte robotisé, — esthétiquement peu ragoûtant mais technologiquement réjouissant —, qui s’apprête à envahir la cuisine et les toilettes des familles innocentes qui auront eu la bonne idée de confier aveuglément l’argent des courses à leurs gosses.

Capable d’éviter les obstacles, de réagir aux claquements de mains, ce cauchemar sur pattes fonctionnant à l’aide de minuscules batteries sera disponible d’ici la fin de l’année pour quelque 16 dollars (presque 12 euros). Je pense que même moi, qui ai connu les blattes germaniques, ne parviendrai pas à m’y faire. Remarquez, si ledit Hex Bug s’avère capable de manger les jouets de ma fille, je deviendrai vite son ami et… finirai même par amener d’autres de ses semblables à la maison.

Allez, une petite promo de derrière les fagots :

Merci, Technabob, de nous avoir avertis.

La petite boutique du bonheur

25 juin 2007, posté par Marc

flycatcher.jpg
Photo © Eurocosm, 2007

C’est l’été, vous êtes sur votre terrasse et vous vous dites, comme chaque année, que la viande séchée, ça s’accordera toujours aussi bien avec le vin blanc. Enfin, vous pourriez longuement méditer sur ce genre de babiole existentielle si quelques mouches n’avaient décidé de vous confondre avec la plus vulgaire des déjections canines.

Vous moulinez des bras, vous faites l’avion, tentant désespérément de prouver à vos amis que vous n’avez rien perdu de vos réflexes d’antan. Bien entendu, non seulement vous vous révélez aussi agile que mère-grand qui ne dit rien, là, au bout de la table (attaquée elle aussi par les insectes coprophiles), mais vous renversez le nectar translucide qui aurait embrumé votre esprit s’il ne s’était répandu sur la nouvelle nappe de votre épouse.

C’en est trop : pourquoi Dieu (ou quelque autre entité supérieure) a-t-il puni l’humanité en créant les mouches ? La Chute originelle ne suffisait-elle pas à notre peine ? C’en est trop, il est temps d’agir, à l’encontre même des volontés du Tout-Puissant (quel que soit son nom, je le répète).

C’est là qu’intervient le Fly Catcher, entendez le « Gobe-mouche ». Il s’agit d’un petit appareil fort pratique et particulièrement décoratif (il ne détonnera pas au milieu de votre nappe fleurie) qui imite l’une des plus grandes créations de Dame Nature : la plante carnivore.

Tout droit sorti de La petite boutique des horreurs, l’appareil est muni d’une bouche qui attire les mouches à l’aide d’un produit non toxique. Séduites par l’appât, ces bestioles putrides se promènent sur le palais de la magnifique fleur électrique et hop ! le miracle se produit : la bouche se referme automatique, alertée par ses capteurs. Il ne faut que quelques secondes au Fly Catcher pour occire l’insecte. La bouche se rouvre peu après, émettant un rot du plus bel effet.

Bref, un artefact de bon goût à commander au plus vite. Vos gosses (forcément cruels) vont adorer. Allez, un petit film pour vous convaincre :

Merci Gizmodo

Les moustiques aux yeux verts sont nos amis

14 juin 2007, posté par Marc

moustique.jpg
Photo © Johns Hopkins University, 2007

Chaque année, un million de personnes meurent dans le monde des effets de la malaria. Cette maladie est donc aussi mortelle que le sida (l’Agence des Nations Unies pour la santé avait annoncé, fin 2005, 25 millions de morts du sida depuis l’apparition de l’épidémie en 1981).

Le vecteur de la malaria est l’anophèle, moustique transportant le plasmodium, l’agent pathogène responsable de la contamination.

Des biologistes moléculaires ont mis au point un gène qui bloque l’infection et l’ont injecté dans des œufs d’anophèles. Pour suivre ce gène à travers les générations de moustiques, ils lui ont associé un marqueur qui rend les yeux des insectes vert bouteille.

Un groupe de chercheurs a découvert, il y a quelques années, que les moustiques porteurs du virus pondaient moins d’œufs et vivaient moins longtemps que ceux, parmi les congénères, qui ne portaient pas l’agent pathogène. Par conséquent, à long terme, ces derniers pourraient supplanter les anophèles infectées.

Récemment, un groupe de chercheurs de la Johns Hopkins University (Baltimore, Maryland) ont essayé de nourrir les moustiques avec du sang déjà infecté par le plasmodium. Ils ont constaté qu’en sept générations, 70% de ces insectes étaient devenus transgéniques (avec les fameux yeux verts, donc).

Les « gentils moustiques » aux yeux vert sauront-ils s’imposer en milieu naturel ? Selon Hilary Hurd, parasitologiste de la Keele University (Angleterre), rien n’est moins sûr, car lorsque ces insectes se trouveront en présence d’un bien plus grand nombre d’anophèles non modifiées, ils risquent fort de ne pas faire le poids.

Merci Smithsonian Magazine

Petit, moche, et il se délecte de votre sang

8 juin 2007, posté par Yves

Papillon de nuit vampire
Vous pensiez être a l’abri des sales bestioles tropicales parce que vous évitez l’Australie et l’Afrique? Pensez encore (traduction littérale de « think again », expression que j’aime bien)! Il n’est plus besoin de se déplacer jusque dans les pays chauds pour se faire sucer le sang par des insectes aux moeurs bizarres, ils viennent maintenant jusqu’à nous.

C’est un scientifique russe qui a constaté pour la première fois la caractéristique vampiresque du Calyptra thalictri quand il s’est fait piquer au pouce par ce papillon suceur de sang du coté de Vladivostok. Il ajoutait aussi que la piqûre était beaucoup plus douloureuse que celle d’un moustique, et que son doigt avait enflé et fait mal pendant deux à trois heures. Et c’est un autre scientifique, finlandais celui-ci, qui a annoncé que c’était la seule espèce au monde de papillon de nuit chez qui on avait constaté ce comportement jusqu’à aujourd’hui. Vladivostok, c’est loin, c’est meme à l’extrême sud-est de la Russie, mais cet insecte bien sympathique a fait son petit bonhomme de chemin jusqu’en Finlande justement, où on en observe de plus en plus depuis son apparition en 2000, alors que ces latitudes lui étaient jusqu’ici inhospitalières. Et on le trouve aussi bien évidemment en France et partout où il fait tiède. Chouette!

Un détail pour ceux que ça intéresse: ce n’est que le mâle qui suce le sang, et en général cette espèce se délecte plutôt de fruits et de …larmes de gros bétail(!)


Fermer
E-mail It