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« informatique »

Repensons l’intimité homme-machine

31 octobre 2009, posté par Marc


Image © Clayton Miller, 2009

Cela fait un moment que nous rêvons d’une interface homme-machine telle que celle utilisée par John Anderton (joué par Tom Cruise) dans Minority Report. Forcément, avec les écrans si sensibles de nos iPhone, puis les promesses du Touch Screen de Windows 7, on se met à croire que ce rêve, encore impalpable il y a peu, pourrait bientôt se matérialiser sous nos doigts.

Remarquez, certaines personnes détestent déjà l’idée de peloter leur écran. Moi notamment, qui interdis à quiconque d’approcher mes cristaux liquides à moins de cinquante centimètres, surtout pour y apposer du matériel génétique nimbé d’acides gras. Il y aussi des individus un tantinet plus cérébraux que moi, qui s’inquiètent de la destruction de nos coudes à moyen terme, si nous devions allonger nos bras à longueur de journée pour toucher ici un pictogramme, là un lien.

Clayton Miller fait partie de ceux qui réfléchissent à l’amélioration de nos interfaces homme-machine ainsi qu’à l’agencement et au flux des informations de nos chères bécanes bourrées de silicone. Il imagine un positionnement linéaire des fenêtres de nos applications, de même que l’utilisation de nos dix doigts via un pavé tactile de grande taille couplé à un clavier classique. Certains me diront que les claviers avec touch pad sont légion (voir notamment les excellents claviers mécaniques Cherry 11900). Certes, mais c’est le concept dans son ensemble qui mérite d’être découvert et discuté sur le site de son auteur.

Ton ordi ne supporte pas trop les courants d’air

31 mars 2008, posté par Stahlhelm

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Une équipe soudée et formidable de chercheurs en informatique de l’Université de Princeton vient de publier un rapport assez surprenant sur le site de leur département démontrant que ton ordi est effectivement sujet aux mauvais coups de froids qui te prennent si souvent subrepticement par derrière en ces pâles journées de début de printemps. C’est en effet en profitant de ce rhume de passage que de vils hackerz pourraient te voler tes données précieuses.

La faille vient de la DRAM, la mémoire active, qui arrive à stocker des données jusqu’à 35 secondes sans courant (même après un shutdown ou une mise en veille).

En bref, si tu mets ton ordinathan portable en veille, l’enchaînes à la pleine cuisse poisseuse de la bibliothécaire pour plus de sécurité et pars chercher ton soy latte prestement, tes données risquent bel et bien d’être chapardées à ton insu.

Radiohead - OK Computer
Non, ton ordi n’est pas OK !

Surtout si la bibliothécaire quadragénaire en question est amoureuse d’un autre étudiant que toi, un petit nouveau du département d’informatique plein de mauvaises intentions. Il suffirait effectiment que la belle en manque d’affection refroidisse ta DRAM avec une bombonne d’air comprimé juste après ton départ pour que la DRAM garde tes données entre ses petits bras musclés encore plus longtemps. Le gangster a ensuite jusqu’à 10 minutes pour extraire la puce DRAM, l’insérer dans un autre laptop et lancer un joli petit logiciel tout fait main pour copier lesdites données sur son disque dur. Et comme c’est dans la DRAM que sont stockées les clés privées de nombreux programmes d’encryption, tes données ne sont du coup plus tellement protégées.

Aussi simple que « Bonjour cher ami, tu n’aurais pas un kleenex ? » :

Enfin, pour nous chez LiLeLa, la morale de cette histoire est assez simple : si tu es assez con pour laisser ton laptop tout seul plus de 0.01 secondes dans un lieu public quelconque, éteins-le complètement et attends au moins 93 secondes une fois que l’écran est devenu tout noir.

Moteur logorrhéique

13 mars 2008, posté par Marc

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Image © Princeton University, 2006

Imaginez : vous êtes ingénieur informaticien et chercheur. Vous devez pondre des articles (en anglais) sur votre discipline favorite. Mais vous n’avez ni le temps ni l’envie de vous y mettre. Réjouissez-vous ! Il existe désormais un Générateur d’articles en sciences de l’informatique (Automatic CS Paper Generator). Vous avez aussi la possibilité d’ajouter des noms d’autres chercheurs (fictifs ou réels, peu importe), lequels figureront dans les notes et dans le contenu du papier. Rien ne manque : graphiques, argumentaires, notes de bas de page. Le bonheur des paresseux… qui n’ont pas froid aux mirettes.

Merci Inky Circus

Au doigt mais pas à l’œil

26 février 2008, posté par Marc

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Photo © Logisys, 2008

Pas plus tard qu’avant-hier, faisant une fois de trop des infidélités à mon bon vieux Mac tout d’aluminium vêtu, je me trouvais sur un portable PC du plus bel effet, si ce n’était la verrue qui entachait son clavier de plastoc. Je me suis souvent demandé comment, un jour, un ingénieur ivre, ou fou, ou les deux, en était venu à affubler ses machines d’un téton (trackpoint, que d’aucuns nomment « clitoris », passant sans doute plus de temps à caresser leur machine que leur régulière) rouge, rugueux et malpratique. Bien que les trackpads ne soient pas nés de la dernière pluie de silicone, il reste encore des fabricants suffisamment peu sensibles à l’esthétique (ils sont légion) pour croire qu’un furoncle à l’inertie redoutable peut encore être d’une quelconque utilité.

Pour pallier sans doute à l’inconfort des hémorroïdes dactylographiques, une boîte au nom très commun de Logisys (Pomona, Californie), qui fabrique d’habitude des périphériques immondissimes, a mis sur le marché, depuis quelque temps déjà, une « souris digitale », ou plutôt, une « souris de doigt » (finger mouse) fixée avec un élastique à votre index. La machine suit vos gesticulations et vous commandez les clics gauche et droit ainsi que la roulette à l’aide du pouce. Tout un programme qui ne se limite pas à provoquer la nécrose de votre dernière phalange, mais vous condamne également à frapper des « J » d’une terrible pesanteur.

On pourrait croire l’invention mort-née, condamnée aux oubliettes des créations les plus inconfortables (comme le cyberclitoris). Détrompons-nous. Un fabricant taïwanais (le même, en fait) manufacture une nouvelle « souris de doigt », plus grosse encore : la USB Wireless FingerMouse qui, comme son nom l’indique, est une version sans fil de la précédente.

Pour frimer dans l’avion, rien de tel… Mais si vous craquez pour une version avec ou sans queue de l’animal, il vous faudra au préalable muscler votre index avec des haltères de leprechaun.

Le rêve du geek suisse

7 novembre 2007, posté par Yves

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Clavier d’ordinateur en chocolat. Photo © Michael Sholk

Non, ce n’est pas un clavier qui ressemble à une plaque de chocolat pour rigoler, mais bien une plaque de chocolat pour ceux qui savent ce qui est important. C’est Michael Sholk qui l’a imaginée, et en tant que Suisse et geek qui passe beaucoup trop de temps devant son écran d’ordi, je ne peux qu’applaudir de mes deux petites mains encore collantes des restes de la Lindt Grandes Noisettes que je viens de m’engloutir…

Et comme ya pas que le chocolat dans la vie, visitez aussi le reste de sa galerie.

Merci swissmiss

Melissa la stripeuse rend les humains aussi dociles que des robots

6 novembre 2007, posté par Yves

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Melissa la coquine © PandaLabs

Dans les (gué)guerres informatiques, ce qui fait en général la différence c’est le social engineering (ou « ingénierie sociale »), qui consiste en gros à travailler l’humain plutôt que la machine. Par exemple, pourquoi passer des heures à essayer toutes les combinaisons d’un mot de passe, alors qu’il est si facile d’appeler son propriétaire en se faisant passer pour le support technique, et le lui demander directement par téléphone. Forcément, en général c’est plus compliqué, mais en fait pas tant que ça, comme le prouve les nombreux emails de phishing (ou « hameçonnage« ) à la mode en ce moment.

Depuis quelques années, pour éviter que des gens mal intentionnés utilisent leur service pour envoyer du SPAM, beaucoup de sites web comme Yahoo! Mail ont recours à ce qu’on appelle des CAPTCHA. Ce sont ces images toute déformées avec des chiffres et des lettres dedans et qu’en théorie seul un humain peut reconnaître. CAPTCHA ça veut dire « Completely Automated Public Turing test to tell Computers and Humans Apart », et le but c’est de pousser le robot à reconnaissance de caractères là où il n’arrive pas à aller pour ne laisser passer que les humains. Mais comme les spammeurs ont besoin d’envoyer leurs emails en masse, ils préfèrent tout automatiser et c’est donc pas très efficace de devoir taper ces codes à la main un à un. Jusqu’ici, les CAPTCHA les bloquaient.

Alors ils ont inventé Melissa la strip-teaseuse. Ce petit logiciel tout simple apparaît sur votre écran si vous avez chopé un virus, et Melissa vous propose de jouer à un jeu: elle vous montre des images avec du texte déformé dedans et à chaque image que vous déchiffrez, elle enlève un habit. Les images sont en fait tirées directement de Yahoo! Mail, et à chaque fois que vous rentrez un code, c’est une adresse email de spammeur de plus que vous avez aidé a créer…

Si vous voyez Melissa, demandez-lui si au lieu de photo coquines elle a pas envie de vous donner 10% de ses ventes de Viagra…

Windows redémarre à travers les âges (Ta-taaa!)

30 octobre 2007, posté par Yves

Qui a dit qu’il n’y a que Macintosh qui est beau et que Windows c’est moche? C’est en tout cas pas ce que pense le créateur de ce clip, qui a mis bout à bout tous les écrans de démarrage de Windows depuis les versions super sobres et purement textuelles, en commençant par la v.1.01, jusqu’au rayonnements translucides et musicaux de Vista. Ya du progrès et des efforts, alors pas de commentaires moqueurs (à part pour le son qu’ils avaient choisi pour la v.3.1 quand même hein)…

Projecteur portable

23 octobre 2007, posté par Stahlhelm

Des chercheurs du département informatique de l’Université de Toronto bossent sur l’interaction humain-machine et plus spécifiquement sur l’utilisation de projecteurs portables :

Merci Bruce Sterling.

Le culte de l’ordinateur

28 août 2007, posté par Marc

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MareNostrum, superordinateur catalan. Photo : droits réservés

Les grosses mécaniques me fascineront toujours. Plus les machines sont imposantes, pleines de rouages, et qu’elles occupent des espaces délirants, plus mes petites mirettes fanées retrouvent leur fraîcheur d’antan, leur aspect juvénile et innocent. La première fois que j’ai contemplé (et entendu) une rotative en plein travail, crachant des journaux comme une reine abeille pondant des œufs, ma fibre steampunk a aussitôt vibré en écho à l’appel de cette bête d’acier et de graisse.

Alors quel ne fut pas mon émerveillement lorsque j’ai découvert — bien tard, je l’avoue, et par un enfant de chœur — ce cher MareNostrum…

MareNostrum est le plus puissant superordinateur d’Europe et le neuvième à l’échelon mondial. Cet océan informatique, ce magnifique monstre marin (qui rappelle, en taille, les ordinateurs de nos grands-pères) est composé de 10240 processeurs cadencés à 2.3 gigahertz.

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Le plan général du MareNostrum. Image © BSC, 2006

Le plus émouvant, dans cette histoire, c’est l’antre qui renferme ce titan calculatoire. Ce superordinateur, qui appartient au Réseau espagnol de calcul intensif (Red Española de Supercomputación) se situe au sein de l’Université polytechnique de Catalogne (Universitat Politècnica de Catalunya) et, plus précisément, dans la magnifique chapelle Torre Girona dont les offices servent désormais… la Science.

Afin de poursuivre votre parcours contemplatif, je vous invite à visiter le site officiel du Centro Nacional de Supercomputación. Faites de beaux rêves.

Appelons-le Arobase

17 août 2007, posté par Marc

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L’origine hypothétique de l’arobase. Image © Wikipedia, 2006

Un couple chinois souhaitait appeler son enfant « @ », rien de plus, rien de moins. Les parents voyaient dans ce caractère un signe de leur amour. Problème : l’arobase, bien que naturellement utilisé en Chine comme ailleurs pour adresser des messages électroniques, n’est pas à proprement parler un nom commun (pas plus que dans les langues occidentales, d’ailleurs).

Selon le père, le fait que l’arobase (que les Chinois prononcent at, à l’anglaise) ressemble à ài tā (愛他/她 = « l’aimer »), justifierait son usage comme prénom. Pour l’heure, nous ne savons pas si le gouvernement a accepté la requête du couple. Toujours est-il qu’en début d’année, l’administration chinoise a annoncé son refus d’utiliser des chiffres, des mots étrangers (en caractères latins, donc) et des symboles n’appartenant pas au corpus des mots chinois.

Il semblerait que quelque soixante millions de Chinois rencontrent constamment des problèmes avec leurs prénoms du fait qu’ils contiennent des caractères — certes officiels — mais si rares que le commun des mortels se voit incapable de les lire. Sans compter que la plupart des polices de caractères informatiques ne les contiennent pas.

Un exemple fameux est celui de l’ancien premier ministre Zhū Róngjī (朱鎔基) dont le caractère 鎔 (róng = 熔 = « fondre »), s’avère plutôt rare dans l’usage. Bien des rédacteurs de journaux se sont fait des cheveux blancs à cause de ce mot.

En francophonie, reste à savoir si nous pourrons appeler nos enfants Arobase plutôt qu’Elbase. Ce serait drôle, quoiqu’un peu geek sur les bords, non ?

Merci Reuters


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