Archives pour la tagégorie
« défense »

L’Ouroboros existe. L’éternité dans le creux de la main

22 février 2008, posté par Yves

ouroboros_lezard_tatou.jpg
Ouroboros Cordylus Cataphractus, photo: droits réservés

Ça va pas faire plaisir aux poètes philosophes: l’Ouroboros (du grec οὐροβóρος « qui se mord la queue »), serpent-dragon imaginaire très ancien que l’on retrouve dans plusieurs cultures un peu partout, n’est en fait pas une bête mythologique mais bien un petit lézard-tatou au nom scientifique de Cordylus Cataphractus vivant dans les buissons d’Afrique du Sud, et il ne se mord pas la queue pour symboliser l’éternel recommencement des choses ou quoi que ce soit du genre, mais bien pour protéger son ventre, plus mou et donc plus vulnérable, de ses prédateurs. Comme ça c’est clair.

ouroboros_lezard_tatou2.jpg

ouroboros_lezard_tatou3.jpg
Encore des Ouroboros Cordylus Cataphractus, photo: droits réservés

Le steampunk de demain

26 juillet 2007, posté par Marc

de.jpg
Détail d’une réplique du moteur différentiel de Babbage. Photo © Carsten Ullrich, 2005

En 1822, le mathématicien et ingénieur britannique Charles Babbage redécouvrait les moteurs différentiels (Difference Engines) imaginés — mais jamais construits — par Johann Helfrich von Müller, un ingénieur de l’Armée de Hesse. Babbage proposa le concept de Müller à la Société astronomique royale afin de remplacer, de manière totalement mécanique, les tables numériques imprimées en usage à cette époque.

Le Gouvernement britannique finança dans un premier temps le Difference Engine No. 1, mais cessa d’aider Babbage dont l’avancée des travaux ne lui paraissait pas assez rapide. Babbage dessina les plans d’un second moteur différentiel à la fin des années 1840. Ces schémas furent ensuite utilisés par le Suédois Per Georg Scheutz, lequel construisit plusieurs machines dès 1855.

Ces modèles d’ingéniosité, qui permirent avant tout d’imprimer des tables logarithmiques, constituent les premiers ordinateurs jamais développés (les ancêtres en quelque sorte de votre PC). Il est à noter que ces appareils, une nouvelle fois découverts (mais cette fois par le biais de la littérature), inspirèrent le premier roman de science-fiction dite steampunk : The Difference Engine de MM. William Gibson et Bruce Sterling.

Aujourd’hui, l’héritage de Müller, Babbage et Scheutz continue de faire des petits. Des ingénieurs, et notamment le Prof. Robert Blick de l’Université de Madison (Wisconsin), viennent de publier un article dans le New Journal of Physics présentant les recherches qu’ils sont en train de mener. En particulier : la conception de puces mécaniques à l’échelle nanométrique (10-9 m).

Le but de ces recherches est d’obtenir des puces qui, sans concurrencer leurs sœurs électroniques, pourront être employées dans des contextes où le silicone s’avère trop délicat, notamment dans la mécanique des voitures. Ces puces, minuscules moteurs calculatoires inspirées par les gigantesques Difference Engines, devraient connaître un avenir radieux partout où la vitesse de calcul importe peu mais où le prix de production a son importance. Typiquement, dans les robots ménagers ou les jouets pour enfants.

Bien entendu, l’Armée américaine lorgne de près l’avancée des travaux. En effet, de telles puces mécaniques seront en principe insensibles aux impulsions électromagnétiques, lesquelles peuvent réduire à l’état de légume n’importe quel ordinateur actuel (et notamment ceux qui équipent les véhicules de guerre).

Un autre avantage sera de construire des microprocesseurs puissants mais fonctionnant à des températures bien moins élevées que celles des puces actuelles. En effet, la chaleur des composants électroniques est l’un des principaux ennemis de l’augmentation des capacités de nos chères bécanes.

Alors, Bruce et William, heureux ?

Merci BBC News

La guerre moderne des écureuils

25 juillet 2007, posté par Stahlhelm

Ecureuil équipé
Ecureuil en campagne

L’Irna, l’agence de presse officielle iranienne, annonçait l’autre jour (?) que les services de renseignements locaux avaient capturé 14 dangereux écureuils étrangers équipés de systèmes d’espionnage sophistiqués sur le territoire iranien.

Toujours selon la version officielle, ces viles bestioles, évidemment spécialement entraînées pour ce type d’opérations subreptices, arboraient très fièrement des instruments GPS, des caméras de surveillance et autres artefacts de haute technologie implantés au sein même de leur petits corps poilus.

Ça ne vous rappelle pas étrangement le projet Aucoustic Kitty (Chaton Acoustique) mené par la CIA pour espionner les Russes ? Ce gentil félin, équipé d’un micro et d’une batterie implémentés dans son corps et d’une antenne dans sa queue, s’est malencontreusement mortellement fait shooter par un taxi lors de sa première indiscrétion audio.

Mis à jour le jeudi 26.07.2007

Victoire
Preuve triomphante de la victoire des renseignements iraniens sur l’invasion des écureuils espions.

Merci /.

Le prix d’une énigme

20 juillet 2007, posté par Marc

enigma.jpg
Les rouages de l’Enigma. Photo © Bob Lord, 2006

Vendue partout dans le monde au début des années 1920, l’Enigma était une machine de chiffrement électromécanique devenue célèbre grâce au (ou plutôt : à cause du) Troisième Reich.

Bien qu’adaptée, modifiée, améliorée, elle ne permit pas toujours aux Nazis de crypter efficacement leurs messages, les Britanniques ayant été à maintes reprises capables de les lire, s’inspirant du travail effectué par leurs prédécesseurs polonais. Il semblerait même que la Seconde Guerre mondiale eût été plus longue sans le travail méticuleux des cryptologues de Sa Majesté.

Aujourd’hui, pour les amoureux de l’histoire des techniques, et pour les fétichistes de cette époque sombrissime de l’histoire européenne, un exemplaire d’Enigma est à vendre au plus offrant sur eBay (à l’heure à laquelle je poste cet article, les enchères s’élèvent à 24100 dollars, c’est-à-dire plus de 17400 euros). Il vous reste encore une semaine pour faire péter vos économies et vous offrir ce petit joujou cryptique qui ne dépareillerait pas dans les collections du Bureau des atrocités.

Merci Boing2

Des t-shirts portés à droite

7 juillet 2007, posté par Marc

tshirtadroite.jpg
Un t-shirt anti-guevariste. Image © ThoseShirts.com, 2007

L’Internet est une jungle si grande et si belle que toutes les tendances politiques y ont élu domicile. Après le hacker militant d’extrême-gauche, les sites de niouzes étasuniens conservateurs et les blogues athées, agnostiques, new age ou carrément sataniques, voici venu le temps des geeks de droite. Bien que, personnellement, je sois indophile à tendance post-humaine, je ne peux que me réjouir de l’étonnant agora anarchique de notre chère Matrice.

Eh bien, en farfouillant aux hasard des sites d’info américains, quelle ne fut pas ma surprise en découvrant la bannière d’un vendeur de t-shirts… de droite. Si si si. Et puis ouvertement en plus, sans détours ni pirouettes.

Déclarant ostensiblement être de bons « netoyens » (netizens) qui ne bombardent pas leurs clients de pourriels (d’accord : de spams), les administrateurs de ThoseShirts.com, web-entreprise basée à Traverse City, dans le Michigan, prônent un humour conservateur. Ils n’hésitent pas à distribuer des vêtements pro-Reagan, anti-Hillary, pour le port des armes à feu, contre le Che et pour l’armée. Pour couronner le tout, ils commercialisent même des t-shirts à l’usage des têtes (très) blondes et… des chiens.

Alors, la prochaine fois que vous irez vous promener avec le Club des frères d’armes vétérans à moto, n’oubliez pas de revêtir ce slogan pur coton : Less Flower Power, More Fire Power (que l’on pourrait traduire librement par « Faites la guerre, pas l’amour »).

Les X-Files, ça existe, en vrai

4 juillet 2007, posté par Marc

bateleur.jpg
Le «magicien» ou «bateleur», carte de tarot. Image : droits réservés

Le Centre d’informations techniques de la Défense étasunienne (Defense Technical Information Center, DTIC), tout au moins sa face ouverte au public, recèle bon nombre de résumés d’études sur l’utilisation potentielle de pouvoirs paranormaux dans l’art de la guerre.

On y trouve des rapports portant sur une machine aidant à la perception extra-sensorielle (le VERITAC), une étude sur la perception humaine non visuelle, de même qu’un travail sur la psychokinèse datant de 1985. En voici la présentation officielle (attention, le style — plutôt martial — râpe les yeux) :

Cette étude comprend une analyse détaillée de la psychokinèse. Elle passe en revue les études, articles et textes disponibles afin d’en examiner les caractéristiques. Les caractéristiques et les applications y sont analysées et répertoriées afin de déterminer si la littérature mentionne ou conforte l’utilité implicite de la psychokinèse comme outil de guerre. Les résultats de cette étude mènent à trois conclusions principales. Premièrement, la psychokinèse pourrait, grâce à des recherches constantes, acquérir un potentiel utile à de futures opérations militaires, pour autant que la psychokinèse ait été développée au point d’être effectivement utilisable. La deuxième conclusion précise que l’utilisation de la psychokinèse en accord avec la stratégie militaire n’est pas encore d’actualité, mais pourrait prendre part à une réflexion à long terme sur le commandement et le contrôle. L’application militaire de la psychokinèse a donc un avenir, mais ce domaine n’a pas été suffisamment étudié et perfectionné pour qu’il puisse être mis en œuvre ; telle est la troisième conclusion de cette étude.

Étonnant, non ?

Merci Danger Room

Mais que fait la police ?

30 juin 2007, posté par Stahlhelm

Abe Shinzō
ozuıɥs ǝqɐ

J’habite au Japon depuis peu et j’aime ce pays depuis une bonne décénie et demi, souvent plus que ma propre patrie. A part tout ce qui touche à la politique. Et surtout depuis que cette vacuité imbécile sur pattes qu’est Abe est devenue premier ministre (on pourrait ajouter « pédant limaçon insipide », mais bon).

Donc : au cours d’une conférence qu’il donnait pour une université de Chiba, le ministre de la Défense Fumio Kyuma, une hallucinante lumière du cabinet Abe, déclarait qu’il avait été fort heureux que les Etats-Unis lâchent leurs deux broutilles pétaradantes sur les têtes fascistes japonaises à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Sans l’intervention quasi divine des Américains, le Japon serait devenu russe et communiste, selon M. Kyuma. Et par le nord en plus. Ouf.

Depuis quelques mois, le cabinet d’Abe, choisi parcimonieusement donc par M. Abe, est en passe de devenir recordman des conneries/conneries (lire : conneries SUR conneries) après le suicide de Toshikatsu Matsuoka, son ministre de l’Agriculture, fâcheusement empêtré dans quelques petites historiettes de corruption et le scandale des retraites qui le grand saigneur souverain Abe a résolu d’un revers de main législatif pas plus tard qu’hier, la déclaration de Kyuma rajoute encore une bonne couche de saindoux à nos sujets de discussions maltés.

« Les bombes (nucléaires) ont entraîné la fin de la guerre. C’était quelque chose qui ne pouvait être évité «

Pour ceux qui parlent japonais, Japan Probe a une vidéo à ce sujet.

Et moi j’en ai vraiment marre.

Merci Japan Probe.


Fermer
E-mail It