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« musique »

Zvok – Une chansonnette aux néocolors

26 janvier 2009, posté par Yves

Est-ce que c’est parce que j’ai rêvé que je serrais la main à Raymond Bussières, rencontré à une expo de Larcenet à Angoulême à base de photocopies et de pompage, que je veux te parler de ce site, ou bien est-ce que j’ai rêvé de ça justement à cause du fait que je suis tombé sur Zvok hier soir, c’est là un de ces petits mystères de la vie qu’on n’arrive pas a élucider et qui font que le quotidien vaut la peine d’être vécu par moi.

Bref, je voulais annoncer aux plus mélomanes d’entre vous la naissance de cette nouvelle création webesque de ak et du toujours très fécond kek, qui allie, comme on pourrait s’y attendre, franche déconnade et « mais faisons plus de musique même quand c’est pas le 21 juin, bordel ».

Alors comme tous les projets à caractère collaboratif et/ou musical, c’est maintenant à toi de jouer.

(Et là, il pompe honteusement leur FAQ, mais il n’en a que foutre parce que c’est pour la bonne cause et qu’il a vraiment la flemme.)

1. Zvok, c’est quoi ?
C’est un blog participatif dont le but est d’inciter les gens à faire de la musique juste pour s’amuser. Il est ouvert à tous.

2. Ça marche comment ?
Chaque premier du mois est annoncé le thème du moment. Dès lors, les participants ont jusqu’au mois suivant pour envoyer une reprise musicale en rapport avec le thème actuel. Tous les morceaux seront publiés sur le blog au fur et à mesure de leurs réceptions.

3. Je suis pas très fort en musique et je chante assez mal, je peux participer quand même ?
Bien sûr ! L’unique ambition de Zvok est de pousser les gens à s’amuser en faisant de la musique, selon leurs moyens. Il n’y a pas de concours, pas de notes, pas de jugement.

4. Je suis musicien professionnel, j’assure trop, j’ai l’oreille parfaite et je fais des concerts à l’Elysée-Montmartre, je peux participer quand même ?
Tout à fait ! Cf réponse précédente.

5. Je joue uniquement du theremin et de la scie musicale corse, mes morceaux seront-ils acceptés ?
Avec grand plaisir. Plus le panel de genres et d’instruments sera large, mieux ce sera. Que vous jouiez de la guitare, du cajòn, du piano à queue, que vous composiez sur Mac, sur Gameboy ou sur papier bible, vous êtes le bienvenu sur Zvok.

6. Ça y est, j’ai fait un morceau. Qu’est-ce que j’en fais maintenant ?
Vous l’envoyez à zvokblog(at)gmail.com et nous nous chargerons de l’héberger et de le mettre en ligne.

7. Je vois que le blog est tenu par deux blogueurs bd… Il faut avoir un blog bd pour participer ?
Non, pas du tout. Absolument toute personne désireuse de participer peut le faire. C’est la dernière fois qu’on le dit parce que ça suffit maintenant.

8. J’ai une super idée de thème, je peux vous la soumettre ?
Oui, il suffit de nous envoyer un mail. Néanmoins, le choix final nous appartient.

9. Pour aller avec ma chanson, j’ai fait un dessin/une photo/une vidéo/un poème, je peux vous l’envoyer ?
Bien sûr, nous le/la mettrons en ligne avec votre morceau.

10. Au fait, pourquoi ce nom, “Zvok” ?
Nous cherchions un nom qui évoque le fait de faire de la musique sans prétention et nous avons trouvé le mot “zvok” qui signifie “chansonnette” en Slovène.

11. Dites, vous seriez pas le genre de mecs à préciser que chaque reprise est la responsabilité de son auteur ?
Si, exactement.

Un peu de baume dark folk

11 octobre 2008, posté par Stahlhelm


Douglas P. en pleine forme.

En ces temps d’apocalypse et de fonte financières, il est heureux de constater que certains humanistes, aussi altruistes que de la jaquette, s’occupent de notre culture et de notre cœur en les embrassant de leurs bras généreux.


Douglas P. en pleine forme, beaucoup plus fringant, mais avec David Tibet (Current 93) cette fois.

M. Douglas P., hérault vieillissant d’une génération d’enfants de la nuit noire et obscure, fier porteur de la bannière du mythique et certes controversé groupe dark folk Death in June vient de mettre 2.5 albums et 2 concerts de DIJ à télécharger sur son site. Pour rien. Nada! Et d’ici à ce qu’il sorte un album qui s’appellerait Die Unterhosen, il n’y a qu’un pas botté.

FREE DIJital downloads…

To commemorate the 10th Anniversary of the release of the DEATH IN JUNE album ‘TAKE CARE AND CONTROL’ this month in 1998 we’re offering FREE downloads of that deleted album (both DIJitally and physically) plus artwork, as well as FREE DIJital downloads of other DEATH IN JUNE material associated with that period and more besides.

Vingt-quatre heures de rāga

28 septembre 2008, posté par Marc

Sarod
Un sarod, cultissime instrument de musique classique indienne (photo : droits réservés)

La Cité de la musique, située porte de Pantin, à la Villette, a mis sur pied un concert (ou plutôt : des concerts) de musique traditionnelle indienne qui ont débuté samedi 27 septembre à 18h et s’achèveront… dimanche à 18h. Bref : vingt-quatre heures non-stop de rāga, c’est-à-dire de passion plein les oreilles. Détail qui rend le concept d’autant plus sympathique : si vous lisez cet article à temps, vous pouvez écouter les concerts en direct depuis le site de la Cité de la musique.

Au programme dimanche : Ensemble Tala Vathyam, Sheik Saheb et Sheik Subhani, Sudha Ragunathan et son ensemble, Neena Prasad et ses musiciens, Kaushiki Chakraborty et ses musiciens, Gundecha Brothers, Ajay Rathore et Aditi Jain, Ensemble Divana, Shashank et son ensemble.

Alors, connecté(e) ?

Love will tear us apart

9 mai 2008, posté par Stahlhelm

Joy Division - Love Will Tears Us Apart
Couverture de Love Will Tear Us Apart par Joy Division (Factory [FAC 23], 18.04.1980)

On osera argumenter que Love will tear us apart est juste un joli petit morceau de post new pop wave sympa. Surtout quand on le compare aux incroyablement supérieurs Dead Souls, Walked In Line et autres Isolation.

Mais bon, Joy Division étant toujours l’un des plus grands groupes de la vague post-punk, je me suis lancé dans une insignifiante recherche de documents visuels attestant de l’abus, parfois agréable, souvent douloureux, de cet hymne qui ne nous rajeunit guère.

C’est plein d’émotions à vif, avec un tout vrai moment de fraîcheur grâce à l’interprétation de M. González.

Joy Division

The Cure (audio seulement, snifrl)

New Order

Swans

José González

Arcade Fire & U2

The Factory All Stars (à partir de 02:33)

Nouvelle Vague

Susanna and The Magical Orchestra

Unité inhabitée #24

17 avril 2008, posté par Stahlhelm

Voici la seule raison qui justifie les jeux olympiques en Chine. Wow.

P3

15 avril 2008, posté par Corbor


10 ans aprés, 7 titres du nouveau Portishead à Portishead.

Ghosts I – IV. Reznor est revenu avec ses fantômes

4 mars 2008, posté par Yves

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Ghosts I – IV. Nine Inch Nails

Youpi, Trent Reznor est de retour. Et quand je dis Trent Reznor, je ne parle pas du mec aux gros biceps qui pond des Y34RZ3R0R3M1X3D (Year Zero Remixed) pour en finir avec son label et enfin être indépendant et libre de retourner faire de la musique chouette, mais justement de celui qui vient de nous sortir une espèce de machin qu’on dirait qu’il a fait quatre pas en arrière et s’en est retourné pré-9-11 et pré-cure de désintox à l’époque des remixes du halo 14 The Fragile.

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Ghosts I – IV. Nine Inch Nails

Ghosts I – IV c’est presque deux heures de paysages musicaux et le premier album qu’il a fait avec ses amis en dix petites semaines, à peine son contrat avec son label expiré. Et Reznor continue sur la lancée entamée par In Rainbows de Radiohead, puis The Inevitable Rise and Liberation of NiggyTardust! qu’il avait produit avec Saul Williams, et balance donc tout ça sur le Net, avec une partie gratuite, et l’attitude et l’esthétisme qu’on lui connaît.

La distribution est tout en ligne donc, et en plusieurs options, avec un album (sur quatre) 100% gratuit, une version complète en téléchargement à 5 dollars, un double CD en digipak a 10 dollars, une version deluxe a 75, et la version super ultra deluxe limite signée à 300 pour les fans vrai de vrai, le tout avec download immédiat en plusieurs formats en attendant tranquillement les galettes.

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Ghosts I – IV. Nine Inch Nails

Et ce qui va plaire aux geeks c’est que l’album est distribué sous une licence Creative Commons. C’est à dire que tu peux le partager, le copier, le distribuer, le faire écouter à qui tu veux, le remixer et en faire des morceaux dérivés, à la seule condition que tu en précises la source et l’auteur, que tu n’utilises pas le produit à des fins commerciales, et que le produit final que tu auras fabriqué soit distribué sous la même licence CC.

Ça veut donc dire que ce n’est pas juste Ghosts I qui est gratuit, mais tout l’album I – IV, pour autant que tu trouves quelqu’un qui le redistribue. Ça devrait pas être trop difficile. D’autant qu’il y a même des rumeurs que Reznor lui-même a commencé à la distribuer sur les réseaux peer-to-peer

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Ghosts I – IV. Nine Inch Nails

Et pour ceux qui aiment les belles choses, ils ont mis dans le paquet des images jolies avec les mp3 (même dans la version gratuite): un très beau PDF en guise de carnet, les mêmes images en format fond d’écran (4/3 et format cinéma), et même des bannières web à mettre sur ton blog si tu as envie de faire un peu de pub pour l’album. Mais apparemment, ils n’ont pas besoin de plus de pub pour l’instant. Le site était sur-saturé hier soir, et c’était quasi impossible d’afficher les pages web, alors je ne parle même pas de télécharger les morceaux. Ce matin, ils ont mis une petite note pour s’excuser et nous demander d’être patient…

Trent Reznor raconte qu’il voulait faire ça depuis des années, qu’il a voulu bosser avec une perspective très visuelle, décorer des endroits et scénarios imaginaires, composer un fond musical pour rêves éveillés. Alors c’est une nouvelle période dans l’histoire de Nine Inch Nails, avec des trucs pas trop réfléchis, presque acoustiques, et exit les halos pour laisser la place aux ghosts? En tout cas, je ne vais pas faire une critique de l’album, parce que tu peux aussi le télécharger toi-même et te faire ta propre idée…

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Ghosts I – IV. Nine Inch Nails

La toute première jaquette de disque

26 février 2008, posté par Yves

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La première jaquette de disque. Photo © undependent.com

Avant Alex Steinweiss, les disques de vinyle étaient simplement vendus dans des pochettes en papier brun. Et puis ce jeune designer de 23 ans a inventé la première jaquette pour Columbia Records. Le résultat c’est « Smash Song Hits by Rodgers and Hart » et finalement le seul truc sur lequel se raccrochent les labels dans leur lutte contre le mp3 (légal ou non)… La petite histoire et plus de jolies images sur undependent.com.

Rubber Johnny

13 février 2008, posté par Stahlhelm

Rubber Johnny

La collaboration sans faute d’Aphex Twin et Chris Cunningham est à l’origine des clips illustrissimes de Come to Daddy et Windowlicker, deux actes d’une horreur froide et calculée dépassant tout entendement.

Rubber Johnny, court-métrage de Cunningham sur une musique d’Aphex Twin sorti en 2005, illustre parfaitement le genre de peur primale sans aucune finesse que cause le travail insupportable de ces deux chenapans tout droit sortis de nos pires cauchemars. Moi, ça me donne juste envie de me planquer sous 12 couches de duvets épais et d’appeler ma manman au secours.

Johnny is a hyperactive shape-shifting mutant child. Kept locked away in a basement. With only his feverish imagination and his terrified dog for company. He finds ways to amuse himself in the dark.

Merci Desperate Zombie.

Le piano à archets

13 février 2008, posté par Yves

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Photo © delgaudm

Le musicien et compositeur Stephen Scott s’est permis il y a une trentaine d’années de remettre en question l’instrument de musique sans doute le plus intouchable, pour en créer un nouveau. Ainsi est né le piano à archets (« bowed piano » en version originale) dans les entrailles d’un piano à queue traditionnel.

On lui enlève son couvercle et ce sont dix musiciens qui se penchent sur ses viscères comme une équipe de chirurgiens — ou de hyènes — sur leur patient. Le résultat est un ensemble à cordes particulier et harmonieux, et la preuve qu’en art tout est à remettre en question.

Une autre vidéo est disponible sur le site de NPR, la radio publique US.


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