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« steampunk »

Taxidermie mécanique

19 février 2008, posté par Stahlhelm

Fixed - Ferret
Fixed – Ferret © Lisa Black

Lisa Black est une artiste ma foi talentueuse et néo-zélandaise qui adore les animaux. Statiques, imperméables et augmentés. Empaillés aussi, mais avec un brio et une touche personnelle qui rajoute cette once de guilis qui nous torpillent le bas-ventre si souvent dans l’équipe de LiLeLa.

Fixed - Ferret
Fixed – Ferret © Lisa Black

Fixed - Baby Crocodile
Fixed – Baby Crocodile © Lisa Black

Fixed - Fawn
Fixed – Fawn © Lisa Black

Fixed - Fawn
Fixed – Fawn © Lisa Black

Fixed - Duckling
Fixed – Duckling © Lisa Black

Merci NOTCOT.ORG.

Le magazine du cuivre et du cambouis

10 octobre 2007, posté par Marc

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Illustration © Nicholas Kole, 2007

Se définissant lui-même comme une publication consacrée à la promotion du steampunk sous toutes ses formes, et pas uniquement comme genre littéraire, le SteamPunk Magazine est un fanzine de mode (sic), de musique, de technologie détournée et… de littérature.

Son troisième opus vient tout juste de sortir et il peut être commandé sur papier ou simplement téléchargé depuis le site officiel, et cela en vertu d’une licence Creative Commons.

On aimera certains illustrateurs (pas tous), on lira quelques nouvelles, des interviews et des articles thématiques, et on finira par se bricoler un bonnet d’aviateur.

Bonne lecture (en anglais dans le texte).

Une bonne raison de retourner à Paris

6 octobre 2007, posté par Marc

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Le sigle des Arts et métiers. Photo © Musée des arts et métiers, 2007

Tiens, ça fait des plombes que ne suis plus revenu à Paname, la peur de l’euro et de la légendaire cherté parisienne ayant eu raison de mon enthousiasme de francophone helvétisant. Eh bien figurez-vous que c’est une anglophone, Tinkergirl, qui m’a convaincu d’y retourner.
Brass Goggles, le blogue où je vais plus souvent que rarement me vautrer, a publié un petit papier sur le fameux Musée des arts et métiers, au 60 rue Réaumur. Surtout, il met en avant la facette steampunk du lieu. Bref, moi qui suis condamné au provincialisme (concept que la Toile contribue à éradiquer), je ne peux m’empêcher de rêvasser en parcourant la visite virtuelle (en Flash) proposée par ce sanctuaire du cuivre patiné.

Bonne visite.

Merci Brass Goggles

Cuir et cuivre d’origine

14 septembre 2007, posté par Marc

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Photo © Steve Erenberg, 2007

L’une des déviances esthétiques les plus fréquentes parmi les rédacteurs de votre site d’info favori est celle du steampunk. Ce goût ― quasi malsain ― pour la littérature qui sent bon la graisse, le cuivre, les boulons, le cuir et le papier de chiffon, cette tendance dis-je, nous permet de faire de jolis rêves en forme d’usines à gaz.

Au-delà des artistes d’obédience steampunk (qui révèlent leurs fantasmes conjugués au futur antérieur), il existe bon nombre d’amateurs de vraie technologie ancienne, des amoureux du cuir patiné in vivo, du métal brossé par le temps et la patience des antiquaires aux doigts parcheminés (et parfois crochus).

L’un de ces collectionneurs d’anciennetés a ouvert un site où il expose ses trouvailles (ainsi que des créations personnelles, selon toute vraisemblance). À l’instar des artefacts steampunk, ces objets éveillent en nous quelques frissons issus de nos souvenirs d’enfance : visites chez le dentiste, découverte des bocaux de formol du musée d’histoire naturelle, visite des abattoirs cantonaux, et j’en passe, et des meilleurs.

En effet, Steve Erenberg (alias Radio-Guy), sur son site pas si mal foutu, nous présente à la fois des jouets d’autrefois, de vieilles radios et… des instruments de médecine à vous paralyser les sphincters. Parcourez les pages de Radio-Guy au réveil, pas avant de vous en aller rejoindre la couette de vos cauchemars favoris. Conseil d’ami.

Comment se fendait-on la malle avant Internet ?

31 août 2007, posté par Marc

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Le Victorious Mongoose 1902a. Image © WetaNZ, 2007

Les habitués du paradis lilelaïque connaissent bien les tendances archaïsantes (voire carrément fétichistes) de certains de nos rédacteurs. Eh bien sachez que ça ne va pas s’arrêter de si tôt. Pour preuve les deux petits films qui suivent.

Le premier, réalisé par un vidéaste de talent dont je ne connais hélas pas le blaze (toute indication à son sujet sera la bienvenue — vous savez où cliquer, si jamais), tente de décrire les joyeusetés dont nos ancêtres étaient les parangons quand il s’agissait de se fendre la malle… sans Internet. Il est vrai que désormais, le meilleur moyen de se taper sur les cuisses sans avoir recours à une tierce personne est encore de se vautrer nonchalamment dans les méandres de la Toile. Mais avant, hein, comment faisait-on ? La réponse ci-dessous :

Autre perle steampunk qui, cette fois, présente de magnifiques armes permettant de se débarrasser — notamment — de nauséeuses entités extraterrestres. Il s’agit d’une publicité (pour WetaNZ, boîte néo-zélandaise d’effets spéciaux et autres gadgets) vantant les mérites de pistolets à rayons laser d’élégance victorienne. Le tout présenté avec un accent de l’époque qui m’a fait frémir de bonheur contenu. Jetez-vous tous sur vos souris en ronce de noyer et cliquez sans plus tarder :

Merci Brass Goggles (entre autres)

Le culte de l’ordinateur

28 août 2007, posté par Marc

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MareNostrum, superordinateur catalan. Photo : droits réservés

Les grosses mécaniques me fascineront toujours. Plus les machines sont imposantes, pleines de rouages, et qu’elles occupent des espaces délirants, plus mes petites mirettes fanées retrouvent leur fraîcheur d’antan, leur aspect juvénile et innocent. La première fois que j’ai contemplé (et entendu) une rotative en plein travail, crachant des journaux comme une reine abeille pondant des œufs, ma fibre steampunk a aussitôt vibré en écho à l’appel de cette bête d’acier et de graisse.

Alors quel ne fut pas mon émerveillement lorsque j’ai découvert — bien tard, je l’avoue, et par un enfant de chœur — ce cher MareNostrum…

MareNostrum est le plus puissant superordinateur d’Europe et le neuvième à l’échelon mondial. Cet océan informatique, ce magnifique monstre marin (qui rappelle, en taille, les ordinateurs de nos grands-pères) est composé de 10240 processeurs cadencés à 2.3 gigahertz.

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Le plan général du MareNostrum. Image © BSC, 2006

Le plus émouvant, dans cette histoire, c’est l’antre qui renferme ce titan calculatoire. Ce superordinateur, qui appartient au Réseau espagnol de calcul intensif (Red Española de Supercomputación) se situe au sein de l’Université polytechnique de Catalogne (Universitat Politècnica de Catalunya) et, plus précisément, dans la magnifique chapelle Torre Girona dont les offices servent désormais… la Science.

Afin de poursuivre votre parcours contemplatif, je vous invite à visiter le site officiel du Centro Nacional de Supercomputación. Faites de beaux rêves.

Le boulier ? Ringard !

16 août 2007, posté par Marc

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Adding Machine #5. Photo © Andy Aaron, 2007

Toute personne ayant voyagé en Chine s’est vue un jour épatée par la dextérité de marchands calculant le prix de légumes à l’aide d’un boulier. Depuis l’antiquité, les abaques ont en effet permis à nos ancêtres d’éviter la surchauffe cérébrale. Plus tard, les règles à calculer ont rendu la trigonométrie un poil moins laborieuse, et je me souviens, étant gamin, m’être perdu dans la contemplation béate de ces instruments fonctionnant non à l’énergie solaire, mais à l’huile de coude.

L’une des premières machines à calculer que j’ai achetées (d’occasion) était la Hewlett-Packard 21, fabriquée à Singapour par le géant de l’électronique étasunien. Je conserve religieusement cette relique née à peu près en même temps que moi et l’emploie quotidiennement.

Eh bien depuis peu, je me mets à rêver de calculettes en… bois. Si si. Un bricoleur de génie, Andy Aaron, s’est mis en tête de développer des calculatrices steampunk mêlant électronique et interrupteurs de grand’mère, comme sur ma bonne vieille machine à café Francis Francis.

Si vous aimez les écrans à diodes électroluminescentes rouges, si la présence d’une manivelle sur une machine à calculer vous fait frissonner, jetez sans plus tarder un coup d’œil à la galerie de cet artiste aussi moderne que désuet.

Eh, les gars, Noël c’est bientôt, non ?

Merci 极客社区

La douce obsolescence de la modernité

11 août 2007, posté par Marc

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Photo © Datamancer, 2007

Ce n’est pas la première fois que LiLeLa parle de steampunk, et nous ne sommes pas prêts d’arrêter, tant les œuvres issues de ce mouvement littéraire sont génératrices de « guilis dans le slip » (pour emprunter à notre cher Stahlhelm l’une de ses expressions favorites).

Datamancer, un artiste web designer indépendant du New Jersey, est connu tant des geeks que des amateurs de science-fiction (lesquels se confondent souvent). Richard Nagy — c’est son vrai nom — s’est en effet illustré dans l’art de convertir nos chers ordinateurs (et autres objets de dépendance) en magnifiques œuvres pseudo-proto-futuristiques qui font la part belle aux cuivres et aux diodes de postes à galènes. Son site vous donnera tout bonnement envie de l’engager pour conférer à votre vieille bécane l’aspect d’un autre âge, celui des machines à vapeur.

Si vous souhaitez en savoir un peu plus sur le magnifique travail de cet artiste au goût sûr, matez donc le petit reportage réalisé par le Wall Street Journal. Ça donne envie d’inviter des amis généreux à son anniversaire.

Merci Gadget Lab

Le steampunk de demain

26 juillet 2007, posté par Marc

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Détail d’une réplique du moteur différentiel de Babbage. Photo © Carsten Ullrich, 2005

En 1822, le mathématicien et ingénieur britannique Charles Babbage redécouvrait les moteurs différentiels (Difference Engines) imaginés — mais jamais construits — par Johann Helfrich von Müller, un ingénieur de l’Armée de Hesse. Babbage proposa le concept de Müller à la Société astronomique royale afin de remplacer, de manière totalement mécanique, les tables numériques imprimées en usage à cette époque.

Le Gouvernement britannique finança dans un premier temps le Difference Engine No. 1, mais cessa d’aider Babbage dont l’avancée des travaux ne lui paraissait pas assez rapide. Babbage dessina les plans d’un second moteur différentiel à la fin des années 1840. Ces schémas furent ensuite utilisés par le Suédois Per Georg Scheutz, lequel construisit plusieurs machines dès 1855.

Ces modèles d’ingéniosité, qui permirent avant tout d’imprimer des tables logarithmiques, constituent les premiers ordinateurs jamais développés (les ancêtres en quelque sorte de votre PC). Il est à noter que ces appareils, une nouvelle fois découverts (mais cette fois par le biais de la littérature), inspirèrent le premier roman de science-fiction dite steampunk : The Difference Engine de MM. William Gibson et Bruce Sterling.

Aujourd’hui, l’héritage de Müller, Babbage et Scheutz continue de faire des petits. Des ingénieurs, et notamment le Prof. Robert Blick de l’Université de Madison (Wisconsin), viennent de publier un article dans le New Journal of Physics présentant les recherches qu’ils sont en train de mener. En particulier : la conception de puces mécaniques à l’échelle nanométrique (10-9 m).

Le but de ces recherches est d’obtenir des puces qui, sans concurrencer leurs sœurs électroniques, pourront être employées dans des contextes où le silicone s’avère trop délicat, notamment dans la mécanique des voitures. Ces puces, minuscules moteurs calculatoires inspirées par les gigantesques Difference Engines, devraient connaître un avenir radieux partout où la vitesse de calcul importe peu mais où le prix de production a son importance. Typiquement, dans les robots ménagers ou les jouets pour enfants.

Bien entendu, l’Armée américaine lorgne de près l’avancée des travaux. En effet, de telles puces mécaniques seront en principe insensibles aux impulsions électromagnétiques, lesquelles peuvent réduire à l’état de légume n’importe quel ordinateur actuel (et notamment ceux qui équipent les véhicules de guerre).

Un autre avantage sera de construire des microprocesseurs puissants mais fonctionnant à des températures bien moins élevées que celles des puces actuelles. En effet, la chaleur des composants électroniques est l’un des principaux ennemis de l’augmentation des capacités de nos chères bécanes.

Alors, Bruce et William, heureux ?

Merci BBC News

Steampunk van België

18 juillet 2007, posté par Marc

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Photo © Stéphane Halleux

Stéphane Halleux est un jeune artiste belge qui a fait des études d’illustrateur à Liège avant de travailler comme coloriste au Luxembourg. Je ne sais pas si c’est son métier actuel (administrateur délégué d’un dépôt-vente de meubles) qui lui a permis de dégoter le plus beau matériel du monde, mais toujours est-il que Stéphane est un artiste, un tout bon.

Ses sculptures, qui fleurent bon le steampunk, sont manifestement faites de bric et de broc, mais assemblées avec une finesse et un goût qui, moi, me laissent rêveur. Je vous invite vivement à faire un tour dans sa galerie virtuelle. Ah, j’allais oublier : ses croquis, eux non plus, ne sont pas piqués des hannetons.

Joli boulot, Stéphane.

Merci Gadget Lab


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