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« business »

Le malheur des uns…

18 février 2008, posté par Marc

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Deux joueurs des New England Patriots… quand ils ne perdent pas. Photo : droits réservés.

Lors de la finale du Super Bowl, aux États-Unis, l’équipe des New York Giants a battu celle des New England Patriots. Bien entendu, dans ce genre d’aventure mercantile, bon nombre d’objets dérivés sont manufacturés à l’avance, lesquels permettront de clamer la victoire des uns ou des autres au terme de la rencontre. En l’occurrence, un wagon de t-shirts ventant l’éventuelle gloriole des Patriots s’est vu soudain inutilisé et inutilisable (un peu comme les porte-clefs Paris 2012).

Que sont donc devenues ces montagnes de nippes et de casquettes estampillées New England Patriots ? Elles ont été envoyées au… Nicaragua, dans la localité de Diriamba. L’opération s’est vue menée par World Vision, un organisme chrétien d’aide aux enfants et aux familles en général, sans distinction de religion et d’origine ethnique.

Les petites Nicaraguayens, supporters malgré eux des Patriots ? Vive les perdants.

Merci les agences de presse, hein.

La croix et la bannière

9 août 2007, posté par Marc

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Affiche de Harrison Fisher (1875-1934). Image © The Royal Alberta Museum, 1999

En 1864, à savoir une année après sa fondation, le Comité international de la Croix-Rouge avait choisi comme emblème le drapeau suisse inversé, seul symbole reconnu à l’origine par les Conventions de Genève. En 1876, l’Empire ottoman, jugeant cette croix par trop chrétienne, créait un drapeau portant un croissant (musulman) rouge. Suivirent les versions de l’étoile-de-David rouge (qui n’est toujours pas reconnue officiellement) et le lion-et-soleil rouge (!) employé en Iran avant la chute du Shah.

Bref, la croix rouge est devenue, avec les années, indissociable de l’institution qu’elle représente : le CICR. Et pourtant, d’autres ont souhaité s’approprier ce logotype des plus efficaces. Johnson & Johnson en particulier.

Aujourd’hui, le géant étasunien, qui fait (notamment) mousser les cheveux des bambins sans leur piquer les yeux, poursuit en justice la Croix-Rouge américaine afin qu’elle cesse d’utiliser son emblème sur les objets qu’elle commercialise.

Johnson & Johnson revendique depuis plus d’un siècle les droits d’utilisation exclusifs de la croix rouge imprimée sur les bandages et les crèmes de première nécessité produits par la marque. L’entreprise pharmaceutique avance que le CICR n’est censé utilisé le symbole de la croix qu’au profit d’œuvres à but non lucratif.

Selon Mark Everson, président de la Croix-Rouge américaine, « il est obscène, de la part d’une compagnie pharmaceutique multimilliardaire, de prétendre que la Croix-Rouge a violé la loi, et ce dans le seul but, pour Johnson & Johnson, de gagner encore plus d’argent ».

Rappelons que Johnson & Johnson utilise le symbole de la croix rouge depuis 1887, c’est-à-dire six ans après la création de la Croix-Rouge américaine et vingt-quatre ans après la fondation du Comité international par des citoyens genevois.

Neuf siècles après que les premiers Croisés s’en sont allés reconquérir Jérusalem, la croix est aujourd’hui au cœur de nouvelles conquêtes — cette fois économiques. De qui se moque-t-on ? Encore heureux que Johnson & Johnson n’ait pas intenté un procès à la Confédération helvétique

Merci International Herald Tribune

Des pendules de merde (sic)

17 juillet 2007, posté par Marc

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Image publicitaire de Cow-Pie Clocks © 2001

Vous devez vous dire que cette fois-ci, LiLeLa vous ment, vous forçant à parcourir un article malodorant alors que vous souhaiteriez juste vous changer les idées… Eh bien détendez-vous : sur LiLeLa, nous disons la vérité, rien que la vérité, et ma foi celle-ci n’est pas toujours reluisante.

Votre belle-mère vous soûle, votre imbuvable chef prend sa retraite, vous cherchez un cadeau d’entreprise pour vos clients (tous aussi débiles les uns que les autres) : réjouissez-vous ! Le cadeau qui pue, ça existe.

Une entreprise étasunienne basée à Springville, dans l’Utah, commercialise via Internet des pendules confectionnées en véritable bouse de vache. De la vache de l’Utah, ça va sans dire. Mais comment diable cette idée est-elle venue s’immiscer dans le crâne de Kristin Murdock, la directrice de Cow-Pie Clocks ?

C’est en se promenant un jour dans un canyon que l’idée lui est venue : elle a découvert de magnifiques (!) déjections bovines qu’elle a rapportées à la maison (imaginez que votre femme vous fasse le coup). Après quelques tests de conservation du gâteau céleste, Mme Murdock a trouvé cette idée magnifique : transformer la merde en pendules puis… des pendules en dollars.

Quand j’étais petit, j’avais entendu dire que certains paysans sont à tel point cupides qu’ils sont capables de vous vendre de la merde. Eh bien messieurs dames, c’était vrai.

Merci Gizmodo

Payer, payer et payer encore

13 juillet 2007, posté par Marc

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Image © Fugly, 2006

La Suisse, paradis fiscal ? Certainement pas pour le consommateur lambda. Le Tribunal fédéral (TF), l’autorité judiciaire suprême de la Confédération helvétique, vient d’autoriser la Suisa (l’organe en charge de la perception des droits d’auteur) à surtaxer les lecteurs MP3. Pour ce faire, il a débouté le recours que les distributeurs de matériel électronique avaient déposé auprès de lui en début d’année.

À partir du mois de septembre, les importateurs d’iPod et autres Ersatz d’iPod devront s’acquitter de 12 à 30 francs suisses (7.30 à 18.15 euros) de surtaxe sur les baladeurs numériques. Quant à eux, les enregistreurs DVD se verront gratifiés d’une augmentation de 90 francs suisses (54.45 euros). Bien entendu, au final, ce sera au chaland de payer tout ça de sa poche (vous ne vous faisiez tout de même pas du souci pour les importateurs, non ?).

En bref, quand le citoyen Ducommun achètera un album sur l’iTunes Music Store suisse, il payera des droits d’auteurs. Quand il achètera un iPod, il payera à nouveau une taxe à la Suisa. Enfin, quand il gravera une galette pour sauvegarder son achat, il délestera encore une fois son larfeuil : en Suisse, même le vide relève de la propriété intellectuelle, les CD vierges destinés à l’enregistrement de musique (les mêmes que les autres) étant aussi sujets à des surtaxes de la Suisa.

La Suisse, Walhalla des économes ? En tout cas pas des mélomanes.

Pas merci la Suisa

Le plus dur métier du monde

10 juillet 2007, posté par Marc

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Visuel de la campagne de Durex Australie, © 2007

Qui n’a rêvé un jour d’être testeur de matelas, dégustateur de vins, photographe pour Victoria’s Secret ? Autant de boulots magnifiques auxquels quelques rares élus ont accès, quelques premiers de classe ou fils du cousin de la marraine du boss. Râlala.

Le lundi matin (et le mardi, et…), chacun de nous souhaiterait donner à sa vie une tournure semblable à celle d’Antoine. Eh bien, pour les citoyens australiens, un nouveau type de job de rêve vient de voir le jour : essayeur de capotes. Si si.

Durex Australie a mis en ligne une annonce des plus suggestives qui invite tous les membres de ce Commonwealth à mettre en pratique leurs talents fornicatoires. Si ce poste s’apparente plutôt à du bénévolat, les 200 cobayes retenus recevront du matériel Durex gratuit. L’un d’eux gagnera même 1000 dollars australiens (630 euros ; on ne sait pas selon quels critères ce petit chanceux sera sélectionné).

La mission de ce nouveau type de travailleurs du sexe consistera à communiquer à Durex les sensations et les « performances » de la marque. Pour participer à cette expérience, les candidats devront motiver leur postulation. L’humour fera semble-t-il partie des critères de sélection.

Gageons qu’avec une telle campagne de pub, Durex s’assurera une bonne pénétration… médiatique.

Merci Reuters

Des châteaux de sable à Dubaï

9 juillet 2007, posté par Marc

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Photo © Tebodin, 2006

Il n’en reste plus tant que ça, des îles paradisiaques inhabitées, loin de tout, où il ferait bon oublier la civilisation et ses troupeaux d’humains décérébrés. L’île au trésor, celles des immortels taoïstes (仙人) ou encore celle de Lost : rien que du pipeau, un rêve d’enfance qui ressemble à une pub du Club Med. Aujourd’hui, les îles se vendent comme des ranches ou des propriétés au bord du lac de Zurich. En témoignent des sites tel que Private Islands Online.

Envers et contre tout, un émirat s’illustre par la colonisation des eaux de son front de mer : Dubaï. Les îles artificielles construites de toutes pièces en draguant le sable du Golfe persique commencent à fortement inquiéter les organisations écologistes, dont l’Association de la plongée sous-marine des Émirats (Emirates Diving Association) qui œuvre pour le développement durable des ressources marines.

Palm Jebel Ali, Palm Jumeirah, Palm Deira, The World et autres artefacts de bon goût (!) font partie des projets titanesques de l’Émirat, lequel se soucie aussi peu de l’environnement que des pétrodollars investis dans les chantiers. Mais le risque est latent : les futurs insulaires auront besoin d’imposantes quantités d’eau potable et d’électricité, lesquelles généreront forcément une pollution incompatible avec la préservation des ressources naturelles.

Nakheel, le promoteur en charge des chantiers, prétend que toutes les précautions ont été prises afin de réduire les dégâts. Les eaux usées rejetées par les usines de dessalement du Palm Jumeirah devraient être recyclées dans l’irrigation et la climatisation.

Selon un plongeur de la région, l’eau du Golfe, autrefois si claire qu’elle y offrait une visibilité allant jusqu’à dix mètres, ne permet plus désormais de voir sa propre main plongée dans l’eau. Hmmm. Rien de plus beau que le luxe, le calme et… la saleté.

Merci les agences de presse

Un nouveau suffixe sur Internet : .asia

6 juillet 2007, posté par Marc

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Webmestres de toute l’Asie, réjouissez-vous ! Dès le mois d’octobre, une nouvelle extension apparaîtra sur la Toile : .asia

L’annonce émane de DotAsia, organisation non gouvernementale à but non lucratif basée à Hong Kong. C’est elle qui se chargera de l’enregistrement des noms de domaine. Dans un premier temps, seules les institutions gouvernementales et les marques déposées seront concernées puis, à partir de la mi-novembre, les entreprises basées — naturellement — en Asie pourront en bénéficier. Bien entendu, l’Inde, le Japon et la Chine font partie des élus.

L’incontournable Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN), qui gère l’intégralité des noms de sites, avait accepté le suffixe .asia en octobre dernier, après une année de négociations avec DotAsia.

Le projet de fournir au Web ce nouveau suffixe est issu d’un constat très simple : 13.6% du trafic passant par Yahoo, MSN et Google vient d’Asie, alors que 12.5% proviennent des États-Unis et 7.7% de l’Union européenne. N’oublions pas non plus que l’Asie compte quelque 400 millions d’internautes, contre 253 millions en Amérique du Nord.

Cela dit, si vous souhaitez devenir un registrar, il est toujours temps de postuler… Rendez-vous ici pour consulter les conditions d’exploitation. Bonne chance.

Merci CBC News

La testostérone : dure en affaires

5 juillet 2007, posté par Marc

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Cellules de Leydig qui, dans les testicules, produisent la testostérone. Image © OSU, 1999

Beaucoup d’hommes, quand ils se lèvent le matin, ne sont que peu enclins à négocier. Ils seraient même prêts, pour la plupart, à occire une bonne partie de la population mondiale pour apaiser le débordement hormonal dont ils sont victimes à ce moment critique de leur journée. Désormais, sachez que cette dangereuse blague de Dame Nature a des fondements scientifiques. Le suspect numéro un ? La testostérone.

De récentes recherches ont démontré que notre corps peu parfois nous amener à prendre de mauvaises décisions dont l’enjeu est économique (les esprits chagrins citeront volontiers le mariage comme principale décision à effet déficitaire, mais faisons semblant de les ignorer). Dans ce qui est appelé communément « le jeu du moindre ultimatum », un individu peut proposer aussi bien une grande qu’une faible somme d’argent à quelqu’un d’autre sans obtenir de résultat. Dans ce jeu, le participant qui se voit proposer une offre connaît la somme totale en possession de celui qui lui la présente. La plupart du temps, un joueur qui reçoit gracieusement de l’argent le refuse s’il juge que ce montant ne représente qu’une trop faible part de ce que possède le généreux adversaire. Ce refus d’accepter de l’argent (sans contrepartie) intrigue depuis belle lurette les économistes.

Terry Burnham, de l’Université d’Harward à Cambridge (Massachusetts) suppose que des décisions économiques aussi irrationnelles seraient dues non pas à nos convictions personnelles, mais plutôt à notre fonctionnement biologique. Burnham a mené une expérience sur 26 étudiants de troisième cycle à l’aide du « jeu du moindre ultimatum ». Ce faisant, il a prélevé la salive de chacun des participants afin de mesurer leur niveau de testostérone. Il a constaté que les cobayes accusant une forte présence de cette hormone étaient plus enclins à refuser les offres les plus basses (quand bien même celles-ci leur étaient avantageuses).

Selon le chercheur, les personnes dont le niveau de testostérone est élevé sont moins tolérantes (ça, nous l’avions deviné, hein, Messieurs ?). Il a émis l’hypothèse que cette hormone masculine provoque une plus grande méfiance envers les échanges peu équitables à cause d’une volonté naturelle de domination. En d’autres termes, les hommes victimes d’une forte présence de testostérone refusent les basses offres par peur que cela les relègue à une position sociale inférieure. Toutefois, ces mêmes individus ont tendance à présenter des offres plus raisonnables lorsque c’est à leur tour d’en faire. Cela rejoindrait des études faites auparavant sur des primates, lesquelles avaient montré que les mâles fortement sujets à la testostérone jouaient parfois des rôles pacificateurs et magnanimes.

Cela dit, il semblerait qu’il soit préférable de faire du business avec des hommes mariés, car ceux-ci présenteraient un degré de testostérone inférieur à celui des célibataires. Dorénavant, prêtez attention au mœurs (et aux alliances) de vos partenaires commerciaux, histoire de ne pas subir les foudres des mauvais coucheurs…

Merci New Scientist


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