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« médecine »

Perdre du poids, suffit d’y penser

31 janvier 2008, posté par Yves

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La nettoyeuse de rue de Bansky, photo © givepeasachance

Psychologue à Harvard, Ellen Langer a fait une petite expérience sur des femmes de ménage d’hôtel. Interrogées, celles-ci ne considéraient pas que leur travail équivalait à faire de la gym, bien que leurs efforts quotidiens dépassent en fait les recommandations. Elle a ensuite expliqué à la moitié de ces femmes que leurs activités correspondaient à la définition d’une vie active saine.

Un mois plus tard, celles qui avaient eu l’information avaient perdu du poids, une pression sanguine plus base, et même un tour de taille plus petit, et ce sans qu’aucun changement d’activité n’ait été remarqué sur le groupe en général…

Certains pensent que ses résultats sont biaisés par le fait que les femmes ayant reçu l’information auraient sans doute changé leur comportement, tandis que d’autres considèrent que c’est un simple effet placebo.

Pour rappel, l’existence de l’effet placebo a été prouvée par des tests médicaux. Par exemple, on donna à des patients asthmatiques des traitement qui devaient normalement empirer leur condition, mais en les présentant évidemment comme des médicaments censés l’améliorer. Non seulement ces sujets eurent l’impression d’aller mieux, mais on pu démontrer que le traitement améliora réellement leur état.

Mais cette expérience va un peu plus loin que l’effet placebo: ces femmes font effectivement de l’exercice au quotidien, et ce que Langer met en avant c’est que la perception de la cause devient catalyseur de l’effet.

Merci NPR

Metalosis Maligna

27 décembre 2007, posté par Stahlhelm

Tetsuo
Cats Tetsuo (鉄男)

J’ai toujours trouvé que les pires maladies/accidents/anomalies dont le corps humain peut être victime étaient les parasites. Entre les araignées qui pondent sous ta peau et les vers solitaires de 27.5m qui poussent dans ton intestin, la nature adore se jouer de notre faiblesse biologique.

Ectoplasmosis nous apprend une fois de plus que l’horreur peut être encore plus simple et bien plus pernicieuse que mes pauvres oreilles malmenées ne voudraient bien l’entendre.

Et je ne parle plus de la nature, là. Avec la révélation de cette vérité trop longtemps cachée, on entre carrément dans l’antre du diable. C’est choquant :

La médecine ne prend pas de week-end

5 novembre 2007, posté par Yves

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Photo © Gaetan Lee

Ces derniers jours, je ne tombe plus que sur des articles qui parlent d’avancées de la médecine. Ça change des vidéos de chats qui parlent et des photos de toilettes panoramiques

Alors ça a commencé par le virus VIH (HIV chez les anglophones). Selon Science Daily, le Pr. Jens Lundgren de l’Université de Copenhague, avec ses collègues du groupe EuroSIDA, ont découvert qu’ils pouvaient le neutraliser, l’empêcher de se muter et de se propager, et permettre ainsi à la personne infectée de se reconstruire son système immunitaire au niveau normal d’une personne non-infectée. C’est le traitement le plus avancé jamais atteint pour les patients souffrants du virus VIH.

Cette technique de « thérapie combinée » stoppe la progression du virus et permet aux lymphocytes T (CD4 T) sains de se repeupler, et donc au système immunitaire de se remettre à niveau, tant que le patient continue le traitement. Ce n’est pas une cure, mais un moyen d’assommer le virus et l’empêcher de se développer.

Pendant ce temps là, This is London annonce que la lumière ultraviolette ciblée pourrait remplacer les méthodes de traitement du cancer habituelles, comme la radiothérapie qui utilise des radiations pour détruire les cellules cancéreuses en bloquant leur capacité à se multiplier. L’irradiation a pour but de détruire toutes les cellules tumorales tout en épargnant les tissus sains périphériques. En se combinant avec les anticorps, les ultraviolets feraient encore mieux.

Le Pr. Colin Self et son équipe de chercheurs anglais ont développé des molécules activables par la lumière, qu’ils injectent dans le système sanguin et qu’ils « allument » en exposant aux ultraviolets la partie du corps à soigner. Ce que ça veut dire, c’est que les anticorps peuvent être ciblés sur les tumeurs au lieu d’aller se perdre dans tout le corps et risquer ainsi d’aller endommager et fatiguer des parties saines. Quand ces anticorps sont activés précisément au bon endroit par les rayons ultraviolets, ils provoquent une attaque des lymphocytes T (et oui, encore eux!) sur le cancer lui-même. Et le reste du temps, ils restent dormants.

Pour l’instant, ça n’a été testé que sur des animaux, mais ils espèrent pouvoir commencer à tester des traitements sur des humains dès l’année prochaine.

Ça vous a plu hein, vous en demandez encore. Eh bien, un chercheur aurait découvert non seulement comment traiter le diabète de manière bon marché et sans injection, mais peut-être même carrément une cure de la maladie. Il a modifié génétiquement des choux en leur balançant des gènes humains qui leur font produire de l’insuline. Ses tests sur des souris diabétiques ont été concluants, et après quelques semaines à manger du chou qui produit des hormones, les souris en question avait un taux d’insuline normal dans leur sang et leurs urines. Même si quelque chose me dit que ça va encore mal tourner cette histoire, c’est plutôt une bonne nouvelle pour les millions de diabétiques partout dans le monde.

L’Angleterre autorise l’hybridation entre humains et animaux

7 septembre 2007, posté par Marc

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Marlon Brando dans The Island of Dr. Moreau © New Line Cinema, 1996

En Grande-Bretagne, l’Organisme de contrôle de la fertilisation humaine et de l’embryologie (Human Fertilisation and Embryology Authority = HFEA) a approuvé la création d’embryons hybrides humains-animaux à des fins scientifiques.

Dans un article publié avant-hier, BBC News a en effet annoncé que le HFEA souhaiterait favoriser, entre autres, la recherche de traitements pour la maladie d’Alzheimer.

Cette nouvelle, qui n’est pas sans rappeler L’île du docteur Moreau, a de quoi hérisser légèrement les poils du nez, des oreilles et du dos, pour ceux qui ont la chance d’en posséder. Des scientifiques britanniques souhaiteraient ainsi mêler des cellules humaines à des cousines animales afin d’en extraire des cellules souches. Les embryons qui en seront issus devront être détruits dans un délai de deux semaines…

Pour l’heure, les chercheurs doivent se rabattre sur des œufs humains laissés de côté lors des traitements liés à l’infertilité (p. ex. FIV), mais l’offre n’est pas suffisante, sans compter que la « qualité » n’est pas toujours au rendez-vous.

Deux équipes du King’s College de Londres et de l’Université de Newcastle ont déjà sollicité le HFEA afin qu’il les autorise à procéder à des hybridations. Le Prof. Lyle Armstrong, de la fac de Newcastle, a déclaré : « C’est une excellente nouvelle. Son impact ne sera pas seulement bénéfique pour notre travail, mais aussi de manière générale pour l’avancée de la recherche britannique ; nous espérons qu’elle mènera à de nouvelles techniques qui serviront tout un chacun. » Il a ajouté : « Cela peut paraître odieux de prime abord, mais vous devez comprendre que nous n’utilisons que très très peu d’informations issues d’une vache pour mettre en pratique cette idée de reprogrammation. »

La société britannique devra désormais faire face à un réel questionnement éthique. Bien entendu, l’hybridation humains-animaux connaît bien des détracteurs, mais l’opinion publique est pour l’heure divisée. Gageons que les scientifiques de Sa Majesté auront la vigilance de ne pas concrétiser nos pires cauchemars…

Pour plus d’informations (en anglais) sur ce sujet : Comment on Reproductive Ethics.

Merci BBC News

Transplantation d’ego

31 août 2007, posté par Stahlhelm

Festival de la testicule
Festival de la testicule à gogo à Mulvane, Kansas. Photo © Anomalyzer, 2005

Le Dr. Serge Voronoff était l’un de ces grands cerveaux de la médecine presque moderne, pionnier dans pas mal de chose et zinzin souvent. Ce cher monsieur, grand ami incompris des bêtes et de l’humain, avait pour passion l’éternité de l’homme par l’inversion du processus de vieillissement, la transplantation d’organes, ainsi que les eunuques et la castration. « Ô le bougre », me direz-vous, et vous n’aurez pas tout à fait tort.

Outils à propos
Divers outils à propos. Photo © joavor, 2007

Selon lui, certaines hormones, dont la testostérone, seraient très efficaces dans le processus du rajeunissement qui l’obsédait tant. D’où cette révolutionnaire idée de transplanter des testicules d’individus sains et vigousses (des criminels exécutés, par exemple) dans des individus faiblards et poussifs (des vieillards fortunés atteints de sénilité et schizophrénie, par exemple). Malheureusement pour les transplantés, la demande fut telle que le Dr. Voronoff dût bientôt faire face à une terrible pénurie de donneurs, le forçant ainsi à chercher une autre source de bonheur pour ses clients chétifs mais riches.

Il transplanta ainsi sa première fine tranche de testicule de singe dans le scrotum d’un sujet humain en juin 1920.

I dare assert that the monkey is superior to man by the sturdiness of its body, the quality of its organs, and the absence of those defects, hereditary and acquired, with which the main part of mankind is afflicted.

(Traduction lilelaïque: J’ose affirmer que le singe est supérieur à l’homme quant à la vigueur de son corps, la qualité de ses organes, et l’absence de ces défauts, héréditaires et acquis, qui affectent la majeure partie de l’humanité.)

L’histoire a également enregistré que le valeureux docteur ne fut pas touché du tout par la Grande Dépression des années 30, tant il avait du succès. Pensez donc, il a même dû ouvrir son propre élevage de singes recyclables.

Je vous laisse donc lire le détail de cette épopée médicale moderne sur Retrospectacle, sympathique blog consacré à la neuroscience.

Merci Ectoplasmosis.

Vos seins, gardez-les

29 août 2007, posté par Marc

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Photo © Michele Taras, 2006

Le trastuzumab est une molécule fabriquée par le groupe pharmaceutique suisse Hoffmann-La Roche et commercialisée sous le nom de Herceptine. Ce médicament est utilisé dans le traitement du cancer du sein et l’année passée, il a été l’objet de puissantes campagnes publicitaires vantant les mérites de ce « produit miracle ».

Un article du New England Journal of Medicine affirmait, en octobre 2005, que l’association de l’anticorps monoconal pertuzumab (utilisé également dans le traitement des cancers de la prostate et des ovaires) et de l’Herceptine augmentait les chances de survie des patientes atteintes d’un cancer du sein. Un article du groupe bâlois, datant du 4 juin 2007, confirme cette observation.

Une lueur d’espoir ?

Merci Inky Circus

Tatouages anatomiques

15 août 2007, posté par Stahlhelm

Tatouage avant-bras
Photo © onikasi 2007

Street Anatomy a un excellent papier graphique sur les tatouages qui représentent une partie de notre anatomie.

Tatouage cervelle

Tatouage coeur
Photo © worse things happen at sea

Un os de perdu, dix d’imprimés

14 août 2007, posté par Marc

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Photo © Bone Factory, 2007

Des chercheurs du Département d’ingénierie des tissus de l’Université de Tokyo ont mis au point une imprimante en trois dimensions capable de produire des os artificiels. Cette technologie vise surtout la chirurgie reconstructive.

Des premiers essais — concluants — avaient été effectués en juillet 2005 sur un corgi gallois, chien berger aux oreilles de gremlin qui souffrait d’une tumeur crânienne. Cet automne, de nouveaux tests seront effectués sur des êtres humains.

En gros, la production des os se fait de la manière suivante : un ordinateur de modélisation 3D utilise les informations issues des radiographies et des tomographies du patient. Il commande ensuite une imprimante à jet d’encre qui dépose, strate après strate, des gouttelettes d’un polymère à base d’eau sur de fines couches de Ca3(PO4)2.

Solides, légers et poreux, ces os « imprimés » possèdent des propriétés similaires à celles de l’ossature naturelle. Si tout se passe bien lors des prochaines séries d’essais (prévues dans dix hôpitaux japonais), cette nouvelle technologie devrait apparaître sur le marché à partir de 2010. D’ici-là, évitez de vous casser la tête.

Merci Pink Tentacle

Une mine de plomb dans la cervelle

10 août 2007, posté par Marc

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Image © Associated Press, 2007

Margret Wegner, une Allemande de cinquante-neuf ans, a souffert sa vie durant de maux de têtes et de saignements de nez. La cause de ses malheurs ? Il faut la chercher dans son enfance.

Quand elle avait quatre ans, Margret a trébuché en portant un crayon, lequel s’est planté dans… sa tête. À l’époque, personne n’avait osé l’opérer. La fillette a survécu avec un morceau de crayon dans son crâne qui, de justesse, n’avait touché aucune région vitale.

La plus grande partie du corps étranger, long de quelque huit centimètres, a pu être ôtée lors d’une opération menée à la Park-Klinik Berlin-Weißensee. La pointe du crayon, trop profondément ancrée, n’a pas pu être retirée.

Margret aura vécu 55 ans avec un crayon enfoncé dans la tête.

Merci Bild

Les gauchers ont leur gène

1 août 2007, posté par Marc

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Image © Indiana University, Department of Radiology

Un groupe de recherche dirigé par l’Université d’Oxford a découvert un gène au doux nom de LRRTM1 qui déterminerait les rôles joués par certaines parties du cerveau, entre autres la parole et les émotions.

Chez les droitiers, la partie gauche du cerveau se charge de la parole et la partie droite des émotions, ce qui est souvent l’inverse chez les gauchers. Dans un article publié dans le journal Molecular Psychiatry, les chercheurs avancent l’hypothèse selon laquelle le LRRTM1 serait responsable de cette « inversion ».

Il se pourrait néanmoins que ce même gène entre en jeu dans la schizophrénie. Mais il est encore trop tôt pour savoir à quel point son influence pourrait s’avérer néfaste, car de nombreux facteurs interviennent dans de telles maladies psychiatriques.

Les gauchers (qui représentent grosso modo 10% de la population mondiale) n’ont donc pas lieu de s’inquiéter. Au contraire, il semblerait même que leur différence soit un avantage dans les sports, les jeux électroniques et les combats au corps-à-corps. Bref, quoi qu’on dise d’eux, les gauchers pourront toujours se défendre…

Merci Telegraph


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