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« soleil »

Les vacances de Monsieur Hubble

3 décembre 2007, posté par Yves

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Il y a quelques années de cela, dix-sept pour être précis, Hubble partait en vacances avec son Michelin, ses bermudas, et son appareil photos en bandoulière. Au début, on s’est fait du souci à cause de sa myopie un peu particulière, mais finalement, il nous a envoyé plein de cartes postales tout au long de son périple, qui prouvent bien finalement qu’il a l’œil.

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Elles montrent aussi une fois de plus, comme s’il y avait besoin de le rappeler, que nous sommes entourés d’un terriblement immense mais bien joli et bien rempli vide.

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Tout plein d’autres images bien plus grandes (et les explications que j’avais la flemme de recopier) dans son carton à chaussures en bas de l’armoire.

L’énergie solaire moins chère que le charbon

27 novembre 2007, posté par Yves

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Quel joli tube nanotech, non?

On ne va pas rentrer dans les théories de conspiration alarmistes, mais clairement si demain tout le monde peut tout faire, en utilisant juste l’énergie quasi infinie et gratuite que nous balance le soleil toute la journée, il y en a qui vont grincer des dents, et ça ne serait pas étonnant que certains se suicident de 6 balles dans le cœur aussi parfois. Alors je sais pas si les petits gars de chez Nanosolar se sont acheté des gilets pare-balles et des fausses moustaches à la Groucho Marx, mais en tout cas il parait que cette boite a mis au point la source d’énergie solaire la moins chère qui ait jamais été développée. Contrairement aux technologies solaires habituelles avec lesquelles un Watt coûte 2 euros, leurs feuilles aussi fines qu’une couche de vernis fabriqueraient un Watt pour 0.2 euros, rendant pour la toute première fois l’énergie solaire plus économique que la combustion du charbon.

Le secret de leur efficacité: les nanoparticules. C’est la troisième grosse évolution dans l’industrie de l’énergie solaire, après le silicone qui n’absorbait pas bien la lumière et nécessitait des plaques épaisses, chères, et fragiles, et les films fins introduits il y a une dizaine d’années, bien plus efficaces mais très coûteux et longs à produire. Nanosolar, quant à eux, impriment des nanoparticules comme si c’était de l’encre. Si on est un poil écolo ou amateur de science fiction, ça ne peut que chatouiller dans le bas du ventre quand on pense aux possibilités qu’une telle technique peut ouvrir. La prochaine étape c’est directement l’encre, et on ne parlera même plus de voitures électriques dont le vernis est une couche solaire, mais carrément de textiles teints aux nanoparticules…

A partir de 2008, ils prévoient de produire 430 mégawatts par an, dépassant le total de tous les autres fabricants d’énergie solaire aux USA réunis. Et dans une cinquantaine d’années on découvrira les réels effets de la nanotechnologie à outrance, après la célèbre vague de cancer des testicules qui ravagea l’occident et le rendit définitivement stérile entre 2034 et 2039. (Argh! J’avais dit qu’on évitait les théories de conspiration alarmistes…)

Merci celsias.com

Tatouages solaires

4 octobre 2007, posté par Yves

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Tatouage solaire © Yu-Chiao Wang

C’est le compromis entre celles qui se font des tatouages au henné et gardent la marque du maillot jusqu’au début de l’automne, et celles qui bronzent toutes nues toute l’année aux UV. Yu-Chiao Wang a créé une nouvelle manière de bronzer et de se la péter. Les trous laissent passer le soleil et on bronze comme un graffiti au pochoir. Oui, je sais, c’est malin de parler de ce truc juste après l’été quand tout le monde rentre a la maison et retourne au boulot. Mais LiLeLa c’est aussi un peu de rêve dans ton quotidien de grisaille, et de toute façon je sais pas qui aurait teste ça cet été, ni même si c’est disponible ou juste un délire d’artiste. Si tu es vraiment motivée, il te reste Noël a la plage avec du gros scotch brun.

Merci yankodesign.com

Bébés, altitude, et myopie

6 septembre 2007, posté par Yves

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Nicola Delemere (non non, c’est pas elle sur la photo, mais je trouvais cette maman orang-outan et son bébé plus mignons que de mettre un prématuré avec une tête de boxeur ou un bébé avec des lunettes de soleil…) en était à sa 25e semaine de grossesse, alors elle ne voyait pas de problème à prendre l’avion pour partir en vacances. En général, les compagnies aériennes laissent les femmes enceintes voyager sans problème jusqu’à 28 semaines, et de 28 à 34 semaines elles demandent un certificat médical et des précisions sur le retour. Mais Nicola ne fait pas les choses comme tout le monde, ou sinon on n’en parlerait pas ici, et elle a donc accouché d’un petit prématuré de 482 grammes dans l’avion. Pensez à ça la prochaine fois que les pleurs d’un bébé vous empêchent de dormir pendant un vol. L’équipage n’était évidemment pas vraiment préparé pour ce genre d’évènement, mais heureusement une des hôtesses qui avait des notions médicales, sous les conseils d’une infirmière à la retraite et d’un conducteur d’ambulance qui étaient aussi dans l’avion, a dégagé les poumons du bébé avec une paille, lui a donne un massage cardiaque, et lui a fait du bouche-à-bouche pendant une demi heure pour le maintenir en vie. Tout est bien qui finit bien et le petit bonhomme est maintenant a la maison, 4 mois et deux kilos plus tard, comme dans un film hollywoodien.

Pendant ce temps là, et au cas ou vous n’avez pas encore réussi à aborder des filles et briser la glace avec l’histoire précédente, vous pouvez continuer en parlant du Professeur Michael Belkin de l’université de Tel Aviv, qui a récemment démontré que les bébés nés pendant les mois de juin et juillet ont 24% plus de risques d’être myope que ceux nés en décembre et janvier. Selon lui, le corps a un mécanisme qui fait s’allonger le globe oculaire quand il est expose à la lumière naturelle de manière prolongée, provocant la myopie. Il en déduit que plus le bébé est exposé à la lumière après la naissance, et plus forte sera la myopie.

Conclusion: on est finalement pas si mal dans le ventre de maman.

Du vide partout

13 juillet 2007, posté par Yves


« Powers of Ten » © Eames / IBM

Ce qui est intéressant quand on va dans l’infiniment petit et l’infiniment grand, c’est qu’on se rend compte que ça se ressemble beaucoup. Il y a une grosse boule, un paquet de vide, et des petits trucs minuscules qui tournent autour.

En 1977, Charles et Ray Eames, plus connus pour leurs très célèbres fauteuils et chaises, ont fait un petit film commissionné par IBM, où la caméra s’éloigne d’un couple à vitesse exponentielle jusqu’à atteindre 100 millions d’années-lumière du point de départ, et ensuite plonge vers le plus petit connu et zoome jusqu’à 0.000001 ångström. Ça s’appelle « Powers of Ten » (Puissances de 10), c’est cliquable au début de cet article, c’est délicieusement rétro, et ça a été une source d’inspiration pour certains.

Parmi ces inspirés, il y a les petits gars de phrenopolis.com, qui ont eu envie de visualiser de manière « humaine » tout ce vide. Alors ils sont allés sur une plage et ils ont construit un modèle à l’échelle, avec un gros soleil et, beaucoup plus loin, de minuscules planètes sur leurs orbites respectives. Ils ont pris des photos et des notes, et ça donne un peu une idée de la taille de l’expérience.

Mais ça ne leur a pas suffit pour vraiment se faire une idée, alors ils ont aussi fait des versions web de notre système solaire, ainsi que d’un atome d’hydrogène, en se basant sur un pixel pour l’unité la plus petite à représenter, et en calculant le reste en partant de ce pixel. Ça fait une page record de 17,7 kilomètres de large pour l’atome, et (a peine) 1600 mètre de large pour le système solaire. Pour se rendre vraiment compte des distances astronomiques pleines de vide, il faut scroller, page après page après page, ne voir que le vide noir de la page, et se rendre compte que l’ascenseur n’a toujours pas bouge…

(En fait, c’est même peut-être la première fois qu’un ascenseur horizontal dans une page web a autant la classe, en fait.)

VY Canis Majoris

5 juillet 2007, posté par Yves

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VY Canis Majoris et le Soleil
La prochaine fois que vous voulez éblouir une jeune femme dans un dîner, mais que vous n’êtes pas encore prêt a passer aux esturgeons volants tueurs, parlez lui de VY Canis Majoris (qu’on appelle aussi affectueusement VY CMa). Cette étoile de la constellation de Canis Major est la plus grosse (et une des plus brillantes) étoiles connues. Continuez en lui expliquant que si notre soleil était remplacé par cette étoile, sa largeur atteindrait l’orbite de Saturne. Et achevez votre conquête en lui faisant imaginer que si on pouvait marcher sur sa surface, à 5 km/h, 8 heures par jour, ça prendrait 650000 an pour en faire le tour (contre un peu moins de 3 ans pour la Terre).

En attendant, si vous voulez vous faire une idée en voyant une image de VY Canis Majoris comparé à notre soleil, jetez un oeil ici.

Et qu’est-ce qu’on dit à Wikipedia quand la demoiselle se pâme devant votre érudition? On dit merci Wikipedia.

Le monde, et autour, et nous dedans

7 juin 2007, posté par Yves

Worldmapper
Parce que le Net finalement ce n’est pas que du porno et des vidéos de chatons en train de s’endormir, des fois j’aime à rêver un peu que je peux m’instruire (ou au moins me divertir intelligemment) grâce à la toile. Alors entre deux podcasts de National Geographic (dont je recommande de s’abonner aux « best of« , « news » et « world talk« ), je me laisse dériver sur des sites avec de la science ultra-vulgarisée pour que je puisse la comprendre en même temps que je regarde un épisode de Lost, et je laisse le savoir pénétrer petit à petit comme de la crème Neutrogena.

Parmi ces sites, Population: One permet de se rappeler qu’on est finalement tout petit dans le monde qui nous entoure, et relativiser la masse de gens dans le métro de Tokyo et l’absence de vie humaine dans le Wyoming. C’est simple, c’est très visuel, c’est facile a comprendre. Un design minimaliste mais qui donne un peu le tournis… Et puis il y a The Size Of Our World qui fait penser un peu à la vie au sens large, à un échelon « au dessus ». Une vision du monde avec un recul qu’on a malheureusement pas souvent l’habitude de se permettre. Carpe diem. Universcale, c’est juste pour remettre les choses en perspectives et se calmer un peu.

Et après avoir été se plonger dans les extrêmes et avoir oublié le coté humain du monde autour de soi, il fait bon aller se promener sur WorldMapper, un projet contenant 366 cartes du monde dans lesquelles les territoires sont redimentionnés en fonction du sujet abordé. Comme par exemple les décès de guerres entre 1945 et 2000, à mettre en parallèle avec les possessions d’armes nucléaires.


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