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« cinéma »

Repensons l’intimité homme-machine

31 octobre 2009, posté par Marc


Image © Clayton Miller, 2009

Cela fait un moment que nous rêvons d’une interface homme-machine telle que celle utilisée par John Anderton (joué par Tom Cruise) dans Minority Report. Forcément, avec les écrans si sensibles de nos iPhone, puis les promesses du Touch Screen de Windows 7, on se met à croire que ce rêve, encore impalpable il y a peu, pourrait bientôt se matérialiser sous nos doigts.

Remarquez, certaines personnes détestent déjà l’idée de peloter leur écran. Moi notamment, qui interdis à quiconque d’approcher mes cristaux liquides à moins de cinquante centimètres, surtout pour y apposer du matériel génétique nimbé d’acides gras. Il y aussi des individus un tantinet plus cérébraux que moi, qui s’inquiètent de la destruction de nos coudes à moyen terme, si nous devions allonger nos bras à longueur de journée pour toucher ici un pictogramme, là un lien.

Clayton Miller fait partie de ceux qui réfléchissent à l’amélioration de nos interfaces homme-machine ainsi qu’à l’agencement et au flux des informations de nos chères bécanes bourrées de silicone. Il imagine un positionnement linéaire des fenêtres de nos applications, de même que l’utilisation de nos dix doigts via un pavé tactile de grande taille couplé à un clavier classique. Certains me diront que les claviers avec touch pad sont légion (voir notamment les excellents claviers mécaniques Cherry 11900). Certes, mais c’est le concept dans son ensemble qui mérite d’être découvert et discuté sur le site de son auteur.

Black Movie – festival de films des autres mondes

25 janvier 2009, posté par Yves

Il y en a qui en ont perdu le goût. Moi pas, mais je suis exceptionnel (c’est ma maman qui le dit). Bref, ils le mettent de manière si éloquente en intro sur la page d’accueil de leur site web (avec les bandes-annonces qui démarrent automatiquement donc coupez le son si vous êtes au travail):

« Pour reprendre le goût au cinéma, une seule solution: voir de bons films Voilà la vérité toute simple que je cherchais depuis deux mois. Se consoler avec du saké ne peut conduire qu’à aimer le saké, non à se réconcilier avec le cinéma » Yasujiro Ozu, Carnets 1933-1936, 2 septembre 1935.

« Ils » ce sont les gentils gens derrière le festival Black Movie de films des autres mondes bien évidemment, qui démarre le 30 janvier et durera jusqu’au 8 février. Ça vous laisse 5 jours pour vous décider parmi les 10 programmes et 73 films en provenance de 26 pays, de l’Argentine au Zimbabwe, en passant par l’Inde, le Japon ou encore les Philippines.

Forcément, les plus téméraires (euphémisme pour dire « coquins ») iront faire un tour du côté de la section l’Empire des sens, où la sélection de neuf films érotiques couvrant 15 ans de productions japonaises de plus en plus radicales évoque « l’émancipation de la femme par l’acte sexuel ».

Au programme: « Gushing Prayer : 15 year old Prostitute » de Masao Adachi (1971), « La femme de Seisaku » de Yasuzo Masumura (1965), « La maison des perversités (The Watcher in the Attic) » de Noboru Tanaka (1976), « La véritable histoire d’Abe Sada » de Noboru Tanaka (1975), « Marché sexuel des filles » de Noboru Tanaka (1974), « Passion » de Yasuzo Masumura (1964), « Tatouage » de Yasuzo Masumura (1966), « The Woman with Red Hair » de Tatsumi Kumashiro (1979), et « Une femme à sacrifier » de Masaru Konuma (1974).

Au Japon, ce sujet rejoint une culture où les sentiments sont fréquemment dissimulés par une imagerie forte, souvent sado-masochiste avec une prédominance du bondage. Films réservés à des yeux avertis, ils se prêtent cependant à plusieurs niveaux de lecture.

Et pendant que vos yeux avertis en valent deux, nos chères têtes blondes pourront aller se régaler d’un programme spécialement concocté pour eux au Petit Black Movie.

Il s’agit de faire découvrir une cinématographie ignorée par l’exploitation classique, de retrouver la magie du grand écran avec des œuvres ne répondant pas aux produits calibrés habituellement.

Mais évidemment, il n’y a pas que des fifilles qui s’émancipent des yakuza qui s’étripent, comme vous pourriez déjà en avoir le cœur net si vous aviez téléchargé le programme un peu.

Bon, je vous laisse, je dois retourner à la cuisine voir si Yukiko a commencé à geindre…

Le snuff, pour de vrai ou pour de faux ?

24 mai 2008, posté par Stahlhelm

Snuff
Photo © michi F., 2008

Tous les tabous sexuels ont été montrés à l’écran et nous pouvons nous demander : quelle sera la prochaine étape dans cette surenchère ? Ce pourrait être le meurtre. Ces films ont un nom : the snuff movies, où l’assassinat est commis sans simulation… Roman Polanski

Vous êtes-vous jamais demandé si les snuff movies étaient vraiment pour de vrai ou s’il ne s’agissait que de maigres légendes urbaines pour adolescents pré-pubères en manque de fer ? Moi pas vraiment. J’y ai toujours cru, depuis le jour où j’ai eu le malheur de poser mes yeux encore si innocents sur l’horreur sans nom qu’est Cannibal Holocaust, le pire film d’holocauste chez des mangeurs d’hommes voraces qui existe.

Et bien, plus besoin de vous poser la question, car la chaîne anglaise Channel 4 nous offre un magnifique morceau de plongée en apnée dans l’atrocité de la vie de quelques êtres bien perturbés du bulbe, qu’ils soient enquêteurs de Scotland Yard ou du FBI, réalisateurs de films gorissimes ou simples tueurs en série avec quelque pulsion peu naturelle qui les poussent à commettre des choses que très peu d’entre nous saurons jamais comprendre.

Does snuff exist?

Alors, cher lecteur vertueux, qu’en penses-tu ? Les snuff movies sont-ils des légendes urbaines ou pas ? La mort te fait-elle peur ou pas ? As-tu vu Hannibal Holocaust et as-tu réussi à dormir en paix pendant les six années qui suivirent ?

En repérage au XXXIéme siécle

16 mai 2008, posté par Corbor

Si l’ordinateur a eut un impact sur le cinéma c’est sans doute dans la SF qu’on l’a le plus ressenti. Les hangars remplis de décors en cartons et de costumes en latex se sont progressivement vidés et ont été remplacé par des ordinateurs ultra puissants capable de générer des paysages dystopiques qui tiennent sur quelques disques durs.
Ce qui nous améne à la question que vos enfants n’eviterons pas de vous poser dans un futur proche : Comment on faisait avant ?
Quand on avait de l’argent on louait un studio et un paquet d’artistes qui, à force de maquettes et de peinture sur verre arrivait à créer l’illusion. Mais cette méthode est coûteuse et prenait pas mal de temps, une solution plus simple était donc de chercher des endroits qui faisaient « SF ».
Oobject présente 15 immeubles réels qui ont été utilisé pour simuler le frisson du futur.

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Le Marin Civic Center de Frank Lloyd Wright utilisé dans Gattaca et THX-1138.

Tarkovsky s’était moins creusé la tête pour Solaris, il était tout simplement allé à Tokyo, qui pour le russe moyen des années 70, devait sans doute ressembler au Los Angeles de Blade Runner.

Il aurait un peu mieux fait ses recherches il se serait rendu compte qu’il n’avait pas besoin de bouger de de chez lui. La Russie étant un hâvre de batîments futuristes.

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Martijn Hendriks et les oiseaux sans oiseaux

15 avril 2008, posté par Yves

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Les Oiseaux sans les oiseaux, par Martijn Hendriks

Et donc pendant que certains font du couper-coller et effacent tout ce qui ne les interessent pas dans un film, pour ne garder qu’une phrase ou qu’un mot, Martijn Hendriks quant à lui a pris sa gomme magique et s’est mis en tête d’effacer un à un les « détails » qui le dérange. Alors un peu comme certains qui s’acharnent sur le gros chat pas drôle, lui, il s’en prend aux oiseaux. Mais pas n’importe quels oiseaux bien sûr: ceux d’Alfred Hitchcock et de son film éponyme de 1963.

Projet en cours, avec des photos ici et des extraits vidéos ici, and et aussi là.

De Drumnadrochit à Tokyo

24 janvier 2008, posté par Stahlhelm


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Adresse permanente de Nessie

365 jours par ans l’Original Loch Ness Monster Visitor Centre de Drumnadrochit en Ecosse accueille en son modeste sein humide de charme les visiteurs du monde entier désirant avidement en apprendre plus sur la vie intime du monstre du Loch Ness, alias Nessie, 15m au garrot.

Hélas, nombreux sont les visiteurs qui, cette semaine, seront inconsolablement déçus, car Nessie, le fourbe, s’est récemment découvert une âme de globetrotter et a pris la poudre d’escampette pour une brève escapade ultra-médiatisée dans la baie de Tokyo.


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Lieu précis de la brève escapade nippone de Nessie

En effet, Nessie a profité de son petit voyage autour du globe pour jouer le jeu, certes lucratif, de la promotion japonaise du film The Water Horse: Legend of the Deep, un nouveau navet pour enfants signé Sony Pictures.

Nessie dans l’eau

Impressionnant, même pour votre serviteur qui a eu la chance de visiter les locaux du Original Loch Ness Monster Visitor Centre il y a de nombreuses lurettes déjà :

Merci Japan Probe.

Lilela se joint à la campagne « Retire Trajan »

14 décembre 2007, posté par Corbor

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Il est de notoriété publique que les designers d’affiches de films hollywoodiens ne sont pas très inventifs. O. K., ce sont des brutes de Photoshop, mais pour tout le reste ils sont un peu bloqués sur le même genre de composition et surtout le même genre de polices.
L’œil expert de Kirby Ferguson a remarqué qu’une quantité non négligeable d’affiches de films hollywoodiens utilise la même police : Trajan. Il a depuis décidé de se lancer dans la noble tâche de forcer ces designers à regarder d’autres polices de caractères.
LiLeLa ne peut que se joindre à ce noble effort pour faire reculer la conformité typographique hollywoodienne.

La Guerre des étoiles – la comédie musicale enfin sur vos écrans!

26 septembre 2007, posté par Stahlhelm

La Guerre des Etoiles en comédie musicale

Saviez-vous que La Guerre des étoiles existait en comédie musicale ? Moi non plus :

AtomFilms.com: Funny Videos | Funny Cartoons | Comedy Central

Cliquer sur « Play It At Atom » pour voir la vidéo dans son intégrité

On signalera également cette jolie version hip hop :

Merci The Website at the End of the Universe (le fin du fin de la blogosphère science-fictive).

Les araignées sur la Toile

17 septembre 2007, posté par Marc

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Affiche (détail) de Eight Legged Freaks. Image © Centropolis Entertainment, 2002

C’est récurrent. Voilà-t-y pas que la nuit passée, je me suis remis à cauchemarder, mon cerveau s’auto-abreuvant d’images d’arachnides ventripotents, omnipotents, et qui faisaient les fiers avec leurs gros sabots velus. Au réveil, mes oreilles me chatouillaient encore et je me suis empressé de vérifier que mon lit n’était pas un repère de bêtes-à-pattes.

Une fois les derniers remugles oniriques étouffés sous une bonne dose de caféine nicotinée, je me suis mis en quête de films — si possible poussiéreux et de mauvais goût — qui venteraient les mérites des céphalothorax à mandibules proéminentes. Je n’ai pas pu contenir une joie mêlée de dégoût en découvrant, les yeux ronds comme ceux d’une chouette chevêche, un site entièrement consacré aux méchancetés animales. Sur pellicule et cellulose, s’entend.

Agressions animales est un site qui recense, avec un certain pointillisme, toutes les bestioles qui ont, un jour ou l’autre, hanté nos tubes cathodiques ou nos écrans superplats. Les araignées tiennent bien sûr le haut du pavé, mais on y trouvera plein d’autres malepestes, certaines familières comme les chiens, les chats et les rongeurs. Alors, ce soir, un bon vieux loup-garou pour la route ?

Le pays des navets

23 août 2007, posté par Marc

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Image © MovieGoods, 2007

Hier, je vous parlais en long, en large et en travers des déboires de cette chère cynophile de Linda Blair, laquelle a mené une horrifique carrière d’actrice de série Z pour finir en Brigitte Bardot outre-Atlantique. Le fond — et non la forme — de mon cyberpapier provenait en grande partie d’un site qu’il convient aujourd’hui de saluer pour son travail aussi impeccable que délectable : Nanarland.

Vous en avez marre de ces bons films qui vous font pleurer à longueur d’année ? Vous souffrez de voir à quel point les séries étasuniennes battent à plate couture leurs pâles copies hexagonales ? Vous aimiez bien les fermetures Éclair des monstres de San Ku Kaï ? Vous cauchemardez encore à cause de la crotte de nez géante de Frère de sang ? Nanarland est fait pour vous, car le mauvais goût est un univers haut en couleur et ce site l’explore avec brio.

Vous y trouverez les pires acteurs de séries Z (dont certains n’ont pas fait que de la bouse), des réalisateurs grandement dégénérés, des extraits de films purulents et, surtout, une riche base de donnée à faire froid dans le dos des plus solides cinéphiles. Bref, la crème du marc de la lie, le sommet du tréfonds du blues : des heures de bonheur indicible qui n’attendent qu’un pack de bières, des ajigonomi (味ごのみ), un marcel et un caleçon suffisamment large pour se gratter confortablement…


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