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« technologie »

Minitel 2.0

7 février 2009, posté par Marc

Minitel
Photo : droits réservés

La Toile est pour certains d’entre nous bien plus qu’un terrain de jeu, bien plus qu’un endroit où échanger des points de vues et des photos de beuveries. C’est aussi un lieu de travail, un bac à sable qui peut s’avérer rentable à force d’y construire des châteaux en PHP, Java et autres Ruby. Bref, notre réseau bien-aimé, que nous avons depuis longtemps élevé au rang de mouture 2.0 en raison de l’avènement de techniques telles que les requêtes client-serveur asynchrones, serait peut-être en passe de ne devenir qu’une vulgaire réplique du Minitel (rappelez-vous cette magnifique plate-forme de drague aux faux airs de Commodore 64).

En tout cas, c’est ce qu’affirme depuis belle lurette Benjamin Bayart, président du French Data Network, le plus ancien fournisseur d’accès en terre gauloise. Selon lui, le dépôt toujours plus fréquent des données sur des serveurs centralisés tels que ceux de YouTube ou de Google Mail est en train de modifier l’architecture du web. Celui-ci perdrait en effet ses qualités de toile acentrique au profit d’une structure en étoile où les informations sont aux mains de quelques autocrates.

Sur le banc des accusés, on retrouve également l’ADSL, dont l’asymétrie (le A d’ADSL) empêche au peuple, de manière artificielle, d’émettre efficacement des données, condamné qu’il est à s’abreuver aux sources de serveurs qui ne lui appartiennent pas. À quand le DSL symétrique (SDSL), qui permettrait d’émettre et de recevoir des données à cadences égales ? (Vérifiez le débit en upload que vous propose votre fournisseur d’accès et vous verrez qu’il est vingt fois moindre que celui en download).

Selon Benjamin Bayart, un nouveau démon se profile à l’horizon : le filtrage en amont des données par les opérateurs, avant que celles-ci ne puissent parvenir à votre machine, et ceci dans un but officiellement sécuritaire…

Bref, la soi-disant liberté en vigueur sur le Net pourrait se voir à nouveau réduite par les dinosaures de la Toile et les états auxquels ils prêtent allégeance. Pour en savoir plus, lisez sans plus tarder l’entrevue accordée par Benjamin Bayart au site écrans du Libé.

Merci Hervé !

Au doigt mais pas à l’œil

26 février 2008, posté par Marc

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Photo © Logisys, 2008

Pas plus tard qu’avant-hier, faisant une fois de trop des infidélités à mon bon vieux Mac tout d’aluminium vêtu, je me trouvais sur un portable PC du plus bel effet, si ce n’était la verrue qui entachait son clavier de plastoc. Je me suis souvent demandé comment, un jour, un ingénieur ivre, ou fou, ou les deux, en était venu à affubler ses machines d’un téton (trackpoint, que d’aucuns nomment « clitoris », passant sans doute plus de temps à caresser leur machine que leur régulière) rouge, rugueux et malpratique. Bien que les trackpads ne soient pas nés de la dernière pluie de silicone, il reste encore des fabricants suffisamment peu sensibles à l’esthétique (ils sont légion) pour croire qu’un furoncle à l’inertie redoutable peut encore être d’une quelconque utilité.

Pour pallier sans doute à l’inconfort des hémorroïdes dactylographiques, une boîte au nom très commun de Logisys (Pomona, Californie), qui fabrique d’habitude des périphériques immondissimes, a mis sur le marché, depuis quelque temps déjà, une « souris digitale », ou plutôt, une « souris de doigt » (finger mouse) fixée avec un élastique à votre index. La machine suit vos gesticulations et vous commandez les clics gauche et droit ainsi que la roulette à l’aide du pouce. Tout un programme qui ne se limite pas à provoquer la nécrose de votre dernière phalange, mais vous condamne également à frapper des « J » d’une terrible pesanteur.

On pourrait croire l’invention mort-née, condamnée aux oubliettes des créations les plus inconfortables (comme le cyberclitoris). Détrompons-nous. Un fabricant taïwanais (le même, en fait) manufacture une nouvelle « souris de doigt », plus grosse encore : la USB Wireless FingerMouse qui, comme son nom l’indique, est une version sans fil de la précédente.

Pour frimer dans l’avion, rien de tel… Mais si vous craquez pour une version avec ou sans queue de l’animal, il vous faudra au préalable muscler votre index avec des haltères de leprechaun.

Unité Inhabitée #19

16 février 2008, posté par Yves

Technologie normale à laquelle on peut s’attendre dans un appartement Tokyoïte (en plus de la lunette chauffante et du bidet incorporé qu’on trouve aussi dans les toilettes publiques): un détecteur de mouvements, une lumière pour ne pas réveiller tout le monde au milieu de la nuit, et surtout, surtout, une télécommande pour n’avoir à toucher que soi-même.

Le bonheur, c’est simple comme un coup de pute

19 octobre 2007, posté par Yves

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Sim Card Spy Ear

Envie de savoir ce qui se dit dans ton dos? Besoin de vivre en vrai un épisode des « Idées noires » de Franquin? Pour 60 euros tu vas pouvoir assouvir tes fantasmes de jouer à James Bond ou à Yvan Attal. « L’oreille espionne à carte SIM« , c’est un petit boîtier qui se colle partout, dans lequel on met une carte SIM normale. On l’appelle depuis n’importe où, et il répond automatiquement sans sonner ni vibrer, et vous balance tout ce qu’il entend grâce à son amplificateur de sons.

Merci Calédosphère

Le rouleau à pixels

10 octobre 2007, posté par Marc

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Le PixelRoller. Photo © rAndom International, 2006

Basé à Londres, rAndom International est un collectif artistico-technique organisant des expositions temporaires, produisant des outils de création et effectuant de la recherche en design pour des agences et de grandes entreprises telles que Nokia et Honda F1.

En 2005, rAndom International a présenté un outil de peinture plutôt sophistiqué, puisqu’il s’agit d’un rouleau (à première vue, du même type que celui avec lequel vous avez repeint la chambre des gosses) imprimant de gros pixels de peinture à mesure qu’on le passe sur un mur ou une feuille de papier.

Relié à un ordinateur qui lui transmets des visuels programmés à l’aide du langage de ouvert Processing, le PixelRoller permet de couvrir des surfaces jusqu’alors difficilement traitables telles que les plafonds, les façades et les sols. Bref, de l’art rupestre ouvert à tous ceux qui en ont marre des bombonnes de peinture et des chablons.

Une petite démo ? Voici :

Les disques durs hybrides débarquent

10 octobre 2007, posté par Marc

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Le Momentus 5400 PSD. Image © Seagate Technology, 2007

L’entreprise californienne Seagate vient d’envoyer à des fabricants d’ordinateurs les premiers exemplaires de son disque dur hybride Momentus 5400 PSD.

D’une capacité de 80, 120 et 160 Go, cet appareil se situe à mi-chemin entre un système de stockage de type mémoire flash et un disque dur traditionnel. La mémoire flash est utilisée ici comme antémémoire (mémoire cache) permettant de déverser en masse des informations sur le Momentus sans que celui-ci n’ait à lancer la rotation du disque dur.

Une économie d’énergie considérable pour une batterie d’ordinateur portable. Résultat : une consommation du disque réduite de 50% et un démarrage du système 25% plus rapide. Dommage que Vista ne supporte par cette petite merveille…

Joli. Cela dit, à quand les unités de stockage de haute capacité uniquement en mémoire flash ? Je frétille d’impatience.

Merci SCI FI Tech

Joyeux anniversaire Sputnik

5 octobre 2007, posté par Yves

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Photo © Mark Thiessen

Il y a juste 50 ans aujourd’hui, l’Union Soviétique envoyait leur Sputnik dans l’espace, et celui-ci devenait le premier satellite d’origine humaine à tourner autour de la Terre. L’année suivante, les US créèrent la NASA et la course a l’espace commençait…

Le site de National Geographic a une galerie de jolies photos pour commémorer l’évènement.

LittleDog

20 septembre 2007, posté par Stahlhelm

LittleDog

LittleDog est un petit robot quadrupède développé par Boston Dynamics et utilisé dans des recherches sur la motricité. Plus précisément sur les relations entre l’apprentissage de la motricité, le contrôle dynamique, la perception de l’environnement et les déplacements en terrain accidenté.

Sympa en photo, LittleDog l’est beaucoup moins en mouvement comme vous pourrez le constater dans la vidéo qui suit. Car la vraie vérité cachée derrière les motivations de Boston Dynamics est bien de nous faire peur au plus profond de notre moëlle et nous dire que les robots, finalement, ce n’est pas si chou que ça. LittleDog est en fait un parfait petit monstre grotesque dont les mouvements indécis et saccadés me fichent des frissons ataviques de derrière d’horribles fagots et qui n’a rien d’un chien. On dirait plutôt un gros crapaud décapité en quête de chair fraîche :

Merci Beyond the Beyond.

Fabriquez votre propre bombe H

18 septembre 2007, posté par Marc

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La bombe H Castle Bravo sur l’atoll de Bikini. Photo © United States Fed. Govt., 1954

Dans la catégorie étasunienne des bad ideas (des « mauvaises idées », donc) se place, en première position, celle de la fabrication domestique d’une bombe à hydrogène. On se souvient des effets peu ragoûtants que la démentielle Castle Bravo avait eus sur l’atoll de Bikini. L’un des pères fondateurs de la fameuse bombe H, le sanscritologue Robert Oppenheimer, avait même refusé de développer un tel engin, et ce contre l’avis du président étasunien de l’époque, Harry Truman. En effet, le physicien considérait qu’une telle abomination n’était qu’un instrument de génocide. Les indigènes de l’atoll partagent sans doute cet avis, eux qui ont été condamnés à l’exil par une bande de joyeux Yankees peu scrupuleux.

Eh bien désormais, si vous souhaitez construire votre propre bombe H tous seuls comme des grands, c’est possible. À la maison, comme ça. Bon, ça demande un peu de boulot, et une bonne dose de patience et quelques économies de côté. Mais, en persévérant, qui sait, vous aussi vous pourrez condamner vos voisins à la désintégration voire, dans le meilleur des cas, à l’exil perpétuel.

L’un des sites anglophones les plus rafraîchissants en matière d’esprit critique (il aborde des thèmes aussi croustillants que l’anarchie, le piratage informatique, la religion chrétienne et autres bombes H discursives) a publié sur le Net un mode d’emploi permettant de construire sa propre bombe à hydrogène. But d’un tel bricolage ? Se faire de la thune, ou décourager d’éventuels témoins de Jéhovah qui pourraient vous empêcher de fêter l’anniversaire de votre fils qui viendrait de se faire transfuser. Bref, plein de bonnes raisons. Mais sachez, comme le précise le site totse.com, auteur de cette marche à suivre, que le marché est déjà entre les mains de puissants gouvernements ; il sera donc difficile de mettre sur pied une petite entreprise familiale spécialisée dans l’éradication massive. Cela dit, vous faites quoi le week-end prochain ?

Cuir et cuivre d’origine

14 septembre 2007, posté par Marc

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Photo © Steve Erenberg, 2007

L’une des déviances esthétiques les plus fréquentes parmi les rédacteurs de votre site d’info favori est celle du steampunk. Ce goût ― quasi malsain ― pour la littérature qui sent bon la graisse, le cuivre, les boulons, le cuir et le papier de chiffon, cette tendance dis-je, nous permet de faire de jolis rêves en forme d’usines à gaz.

Au-delà des artistes d’obédience steampunk (qui révèlent leurs fantasmes conjugués au futur antérieur), il existe bon nombre d’amateurs de vraie technologie ancienne, des amoureux du cuir patiné in vivo, du métal brossé par le temps et la patience des antiquaires aux doigts parcheminés (et parfois crochus).

L’un de ces collectionneurs d’anciennetés a ouvert un site où il expose ses trouvailles (ainsi que des créations personnelles, selon toute vraisemblance). À l’instar des artefacts steampunk, ces objets éveillent en nous quelques frissons issus de nos souvenirs d’enfance : visites chez le dentiste, découverte des bocaux de formol du musée d’histoire naturelle, visite des abattoirs cantonaux, et j’en passe, et des meilleurs.

En effet, Steve Erenberg (alias Radio-Guy), sur son site pas si mal foutu, nous présente à la fois des jouets d’autrefois, de vieilles radios et… des instruments de médecine à vous paralyser les sphincters. Parcourez les pages de Radio-Guy au réveil, pas avant de vous en aller rejoindre la couette de vos cauchemars favoris. Conseil d’ami.


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