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« international »

Tout est relatif (sauf les absolus)

21 août 2007, posté par Yves

Prenez des chiffres, n’importe lesquels, et mettez les en parallèle. Forcément vous pourrez en tirer des conclusions.

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Dépenses militaires par pays, en fonction du PNB.

Suivant votre penchant et le but de votre message, vous pourrez les faire parler comme ça vous arrange le mieux, et leur faire dire les vérités les plus éloquentes.

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Dépenses militaires par pays, par habitant.

Et puis après il y a les faits bruts. Et même sans être un vrai pacifiste hippie, ces chiffres là, ils donnent quand même envie de dire « faites l’amour, pas la guerre »…

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Dépenses militaires par pays, en absolus.

Via: nationmaster.com, source: The CIA World Factbook

La Grande Guerre en images

2 août 2007, posté par Stahlhelm

Flandres
Impacts d’obus dans les Flandres. Photo © Frank Hurley, 1917

On est bien d’accord, la guerre, c’est une grosse perte de temps, d’argent et d’âmes souvent brillantes. Alternativement, on avouera que la guerre a un côté tout à fait fascinant, surtout quand on n’en a jamais fait. Avec des séries comme Band of Brothers (Frères d’armes en V.F.), les petits tritureurs de soldats de plombs que nous, mâles de LiLeLa, avons été dans une autre vie aiment à s’identifier à ces bonhommes figures héroïques, boueuses et enrouées que sont Winters et ses petits camarades de campagne.

Prisonniers anglais
Prisonniers Anglais aidant les Allemands à fouiller les morts

Sauf que la guerre, en général, c’est quand même une grosse boucherie gore. Mais maintenant, grâce à The Heritage of the Great War, monstrueux site hollandais se consacrant à l’illustration de 14-18 en images et en musique, on peut se faire une idée de combien les couteaux des bouchers de ce massacre de quatre ans étaient mal aiguisés. Attention aux âmes sensibles, car certaines images sont extrêmement crues et choquantes.

Rats
Les Allemands aussi avaient faim

Les sections de photos couleur et sur le petit moustachu énervé sont particulièrement intéressantes.

Sinon, pour clore cette autre page de poésie lilelaïque, je peux encore vous proposer un lexique des termes utilisés à l’époque, gentimment compilé par le Collectif de Recherche International et de Débat sur la Guerre de 1914-1918.

J’ai bien oublié qui je devais remercier, alors voilà.

Les écrits restent, les fichiers s’envolent

10 juillet 2007, posté par Marc

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La disquette de 8 pouces introduite en 1971 par IBM. Photo © Old Computers, 2007

Dans un siècle, il y a de fortes chances pour que l’article que vous lisez à l’instant ait disparu de la surface de la Terre. Il ne restera alors plus aucune trace de ces mots pourtant alignés avec amour — mais le temps n’a que faire d’une telle ferveur…

Dans ma bibliothèque sommeillent quelques ouvrages vieux de quatre siècles. Imprimés sur papier de chiffon, leurs pages sont restées virginales comme au premier jour. Mais les disquettes cinq pouces un quart sur lesquelles j’ai commis mes premiers programmes, qu’en reste-t-il ? Je serais bien incapable de les lire, mon ordinateur ne possédant même plus d’entraînement de disquettes (y compris pour les galettes de trois pouces et demi que quelques PC antédiluviens possèdent encore).

C’est précisément cette problématique qui alarme la directrice des Archives nationales britanniques. Natalie Ceeney affirme en effet que nous sommes sur le point de « perdre des années de connaissance critique » parce que les ordinateurs actuels s’avèrent incapables de lire d’anciens formats numériques.

Gordon Frazer, directeur de Microsoft au Royaume-Uni, prophétise une « période digitalement sombre ». À qui la faute ? Un peu à lui, sans doute. Il ajoute : « À moins que l’on consacre plus d’énergie à la transmission des formats de fichiers afin qu’ils soient lus et édités dans le futur, nous devrons faire face un trou noir digital. » Rassurant.

La British Library estime que l’Europe dépense chaque année trois milliards d’euros en valeur commerciale pour conserver les données digitales. Les Archives nationales britanniques, qui conservent des documents écrits vieux de neuf cents ans, détiennent plus de 580 téraoctets d’informations enregistrées sous des formats désormais inaccessibles au matériel actuel.

Mme Ceeney nous avertit : « Les informations digitales sont par nature bien plus éphémères que le papier. » Je la crois sur parole. Impossible pour moi de mettre la main sur les premiers textes que j’avais commis sur mon Commodore 64

La bombe à retardement sur laquelle nous sommes assis en matière de préservation du patrimoine intellectuel serait due en partie à l’incompatibilité — volontaire — imposée par des entreprises comme Microsoft, quand il s’agit notamment de faire face à des compagnies rivales ou de vendre de nouvelles versions de logiciels (les nouveaux utilisateurs de Vista doivent comprendre de quoi il retourne). Une autre cause réside dans la prolifération des formats de fichiers au commencement de l’ère digitale.

Un espoir se profile toutefois dans l’utilisation de formats dits « ouverts » tels que l’Open XML, lequel n’est plus utilisé seulement par Microsoft. Toutefois, nombreux sont ceux qui critiquent le géant de l’informatique pour avoir développé un nouveau standard au lieu d’en adopter un qui existait déjà : l’Open Document Format (ODF). Mais Microsoft se soucie-t-il vraiment de la préservation des données à long terme ? Rien de moins sûr.

Contre la mauvaise volonté des entreprises d’informatique, et pour faire face à l’inaccessibilité des anciens fichiers, des bibliothèques et des archives nationales européennes se sont regroupées autour d’un projet aussi vaste qu’ambitieux : Planets. Leur but ? — s’assurer que dans dix, cinquante ou cent ans, les informations digitales actuelles soient encore accessibles à nos descendants. Bref, une sorte de cyber-développement-durable. D’ici qu’ils y parviennent, prions pour que notre serveur ne plante pas…

Merci BBC News

L’odyssée des canards en plastique

30 juin 2007, posté par Marc

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Photo © Elf, 2004

Il y a quinze ans, un cargo libérait accidentellement quelque 30000 canards en plastique dans l’océan Pacifique. Leur histoire avait commencé dans une usine chinoise (bon, ça, on s’en doutait), puis s’était vue chamboulée lors de leur croisière de Hong Kong aux États-Unis : le 29 janvier 1992, un puissant orage en pleine mer projetait trois conteneurs par-dessus bord. Deux tiers des canetons naviguèrent vers le Sud, traversèrent les tropiques et s’échouèrent sur les plages indonésiennes, australiennes et sud-américaines.

Cela dit, dix mille des canards libérés en 1992 (connus sous le nom de Friendly Floatees) avaient pris la route du Nord, se retrouvant quelques mois plus tard aux environs de l’Alaska. Il leur fallut trois ans pour naviguer d’Ouest en Est en direction du Japon, puis pour revenir en Alaska en suivant un courant du Pacifique nord (le North Pacific Gyre) jusqu’à atteindre l’Arctique. Une bonne partie d’entre eux traversèrent ensuite le détroit de Bering. Pris dans la glace, ils allaient dériver vers l’Atlantique à raison d’un mille par jour.

En 2000, les canards furent repérés dans l’Atlantique Nord et, en 2003, on les attendait sur la côte est des États-Unis. Ces deux dernières années, ces jouets se firent rares, presque invisibles, sans doute à cause de la dépigmentation provoquée par le soleil et les embruns. Aujourd’hui, certains océanographes prévoient qu’ils échoueront au Sud-ouest de l’Angleterre, au Sud de l’Irlande et sur la côte ouest de l’Écosse au terme d’un voyage de 27000 kilomètres. Simon boxall, du Centre océanographique national de Southampton, affirme que ces canards ont permis — l’air de rien — une étude des changements climatiques et des courants marins.

Le matériau de fabrication de ces jouets devrait tenir encore une bonne centaine d’années. À l’heure actuelle, ce sont de vrais objets de collection qui se vendent aux environs de 740 euros. Quiconque en retrouvera un exemplaire pourra aussi le revendre 100 dollars (74 euros) au distributeur qui les commercialise aux USA, First Years Inc. En chasse !

Merci Times Online

Christine Ono > Happy Slip

27 juin 2007, posté par Marc

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Photo © Happy Slip, 2007

Ce n’est pas parce qu’elle est magnifique. Ce n’est pas parce qu’elle me rappelle quelqu’un. Ça n’a rien à voir avec John Lennon. Ce n’est pas non plus parce que cela fait une craquée de temps que j’aperçois son visage sur YouTube et que ç’a fini par m’intriguer. Non, ce que je trouve juste très bon dans la démarche de Christine Ono, c’est qu’elle se soit dit un jour : « Tiens, mais sur YouTube, je peux faire ma propre émission de télé, toute seule, comme ça avec mon PowerBook 12 pouces et ma p’tite caméra Sony. »

Vingt-six vidéos à ce jour, toutes disponibles sur YouTube, naturellement, mais aussi sur le site de son émission, Happy Slip. On aimera ou on n’aimera pas, mais on ne pourra pas dire qu’elle ne se donne pas de la peine. Et si dans peu de temps elle se fait engager par une chaîne de TV (qui aura eu le bon réflexe), ce ne sera que justice.

Ah, au fait, pourquoi « Happy Slip » ? Parce que quand elle était môme, sa mère (philippine ?) lui rappelait toujours de porter un « hap eslip » (en fait : un « half slip », c’est-à-dire un jupon) sous sa jupe.

Des gadgets à deux balles

24 juin 2007, posté par Marc

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Photo © Gertrud K., 2006

Imaginez : vous n’avez pas un kopeck, pas une piastre en poche. Vous habitez un pays où il est aussi facile d’accéder à l’eau potable que de devenir millionnaire. Comment faites-vous pour régler les mille problèmes du quotidien ? Pour vous amuser envers et contre tout ?

Le vélo aiguiseur de couteaux, la machine à soudure faite maison, le four à sécher le bois, l’éolienne en tôle et pièces de vélo, la vespa en cannettes de coca, le biogaz de fortune : autant d’inventions qui mêlent récupération, intelligence, débrouillardise et… humour.

Inspiré par Make (le magazine du bricoleur inventif), AfriGadget est un blogue communautaire lancé il y a une année. Son but ? Montrer de quelle manière les problèmes de la vie quotidienne sont résolus dans divers pays d’Afrique à l’aide d’une seule manière première : l’ingéniosité.

Une pub qui se voit en l’air

19 juin 2007, posté par Marc

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Pub pour My Private Dance © Sports Media Gaming, 2007

La silhouette géante d’une gogo dancer (pardon : une artiste de cabaret) est désormais visible par avion dans un champ jouxtant l’aéroport de Gatwick. Sur près de 9300 mètres carrés, cette pub qui tache, dessinée sans permission préalable par quelque titan pubeux, commence à faire jazzer le Conseil général de Tandridge, dans la campagne londonienne.

L’agence à l’origine de ce gros coup médiatique, Sports Media Gaming Ltd., affirme qu’aucune base légale ne permettrait au Conseil d’effacer l’annonce géante. L’entreprise basée à Londres n’en est d’ailleurs pas à son premier coup d’essai dans la région de l’aéroport. En 2005, elle avait déjà commis une pub géante qui vantait les mérites d’un déodorant. L’image évoquait… un homme caressant deux gourgandines.

Merci The Associated Press

L’OTAN se lance dans le cyberpunk

16 juin 2007, posté par Yves

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Le « Top Gun » du futur? © South Park
Ça a commencé en mai dernier, avec le démontage en Estonie de statues et monuments commémoratifs de l’Armée Rouge qui a déclenché des émeutes plutôt violentes. Des attaques DDoS ont eu lieu au même moment contre les sites gouvernementaux et institutionnels estoniens, privés comme publiques. La première réaction officielle estonienne était de blâmer la Russie, mais comme les deux pays font partie de l’OTAN, et qu’une attaque contre un des alliés équivaut à une attaque contre tous (y compris la France, l’Angleterre, et les USA par exemple), certains ont dû vouloir éviter une 3e guerre mondiale, et la position officielle s’est assagie sur une théorie « criminelle et terroriste » à la place. Mais les implications politiques et économiques d’une telle attaque ont été prises très au sérieux par les ministres de la défense des pays membres de l’OTAN réunis hier a Bruxelles, et ils en ont conclu qu’il est impératif de protéger les systèmes d’informations « d’importance critique« . N’était-ce pas ce pourquoi la structure décentralisée d’Internet avait été inventée justement, à la base? Enfin bref, les USA, toujours prêts à allouer un peu plus de ressources à leur armée, ont déjà créé une unité de cyberguerre réunissant des spécialistes en réseau. Elle fait partie de l’Air Force, qui compterait déjà 40000 personnes actuellement impliquées dans des activités de guerre cybernétique. Et pour les autres pays de l’alliance qui ont moins d’argent pour leur armement que les États-Unis, un centre contre le cyber-terrorisme doit voir le jour en 2008, en Estonie justement.

Skype depuis n’importe quel téléphone

12 juin 2007, posté par Yves

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Photo: Ovejas Telefónicas
Skype vient de boucler la boucle. Le service qui permet de téléphoner gratuitement n’importe où d’ordinateur à ordinateur, et au prix d’un appel local d’ordinateur vers un téléphone normal ou d’un téléphone normal vers un ordinateur, a finalement introduit l’appel de téléphone à téléphone. Les abonnés à Skype Pro peuvent maintenant préconfigurer des numéros de téléphone internationaux, qui se voient attribuer des numéro locaux de substitution qui peuvent être appelés depuis un téléphone portable ou fixe. Le prix d’une communication normale avec l’opérateur s’applique, et une surcharge estprélevée sur leur compte Skype Out. Ça parait rien comme ça, mais ce que ça veut dire c’est que depuis votre portable avec un forfait illimité week-end, vous pouvez discuter avecl’Australie pour genre 1.7 centime d’euro la minute. Mais comme le fait remarquer The Register, le problème c’est que n’importe qui peut aussi appeler ce numéro à vos frais, parce que la connexion se fait sans identification aucune.


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