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« Lovecraft »

Invasion

13 février 2008, posté par Stahlhelm

Stop illegal aliens
Photo © pjlego, 2008

L’internet, un peu comme la télé et ta tante, est l’un des meilleurs instruments modernes à notre disposition pour découvrir les innombrables conspirations gouvernementales qui cachent tant de bonnes, mauvaises et/ou terrifiantes choses au regard du vulgum pecus le plus commun.

Glaive aiguisé de la populace assoiffée de vérité, la Toile nous arme de cette volonté qui permet de renverser les montagnes de secrets sous lesquelles se terrent nos dirigeants et leurs bras droits.

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Photo © Woody Thrower, 2008

Le retour imminent des Grands Anciens, l’incroyable tour de crochet de ta tante révélé à la face du monde ainsi que la présence d’extra-terrestres parmi nous sont tous le fruit de cet extraordinaire melting pot de talents que sont les autoroutes de l’information :


Alien captured on CCTV
by undercurrentsvideo

La seule question qui me vient à l’esprit avec toutes ces fadaises, c’est : Qui des extra-terrestres et des caméras CCTV est le plus envahissants ? Hein ?

Merci My Paranormal Life.

Art yuggothien

4 février 2008, posté par Stahlhelm

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Puisque LiLeLa en est désormais réduit à de vaines lovecrafteries sous le couvert d’analyses scientifiques peu rigoureuses, je m’empresse de suivre les traces de cette gambaderie entre les mamelles graisseuses de la weird fiction pour sortir de mon chapeau sans fond ces quelques œuvres certes chouettes d’un artiste néérlandais aux idées un tantinet farfelues mais tiptop quand même.

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Zeger Reyers a donc décidé, un beau matin de rosée cuvée 2001, de vacciner des objets de notre vie quotidienne qu’il avait trouvé dans le sous-sol du Centre d’Art Contemporain Witte de With à Rotterdam avec des spores de pleurotus ostreatus, le « pleurote en huître » (ie. les pleurotes de nos tablées automnales). Tout ça dans le cadre d’une exposition appelée Hortus Conclusus, avec délicatesse et poésie.

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Et si vous désirez obtenir de plus amples informations sur les champignons dans la vie palpitante de LiLeLa, je ne peux qu’introduire subrepticement ce joli traîté de mycologie cosmogonique appliquée par H. P. Lovecraft, honorable résident permanent de ces pages.

Merci Next Nature.

Et on ne m’avait rien dit

4 février 2008, posté par Marc

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Photo : droits réservés. Source : Atareq, 2007

Au moment de coucher ces mots sur la Toile, je me demande pourquoi mes amis cthulhophiles ne m’ont jamais parlé de cette affaire…

La terrible et cyclopéenne cité de R’lyeh, née des cauchemars lovecraftiens, se situerait, selon le romancier de Providence, à 47˚ 9’ de latitude sud et à 126˚ 43’ de longitude ouest (« The Call of Cthulhu », Weird Tales, Chicago, 1928), c’est-à-dire dans le Pacifique sud, dans ce qu’il convient d’appeler « le cul du monde ».

Pourtant, cette cité engloutie, d’où Cthulhu sommeillerait, rêveur, en attente de son festin d’humanité, pourrait se situer ailleurs, plus précisément dans la zone orientale du Pacifique, à 125 kilomètres de la côte est de Taïwan, à l’extrême sud de l’archipel nippon de Ryukyu (琉球, ou plutôt : Nansei-shotô, 南西諸島, les Îles du Sud-ouest).

Rattachée à la préfecture d’Okinawa (沖縄県), l’île de Yonaguni (与那国島, Yonaguni-jima), dont la superficie avoisine les 29 km2 et qui compte quelque 1700 habitants, a été en 1985 le théâtre d’une découverte des plus troublantes — voire inquiétantes.

Un plongeur japonais du nom de Kihachiro Aratake (新嵩喜八郎) y avait mis à jour une formation rocheuse d’apparence architectonique mesurant 120 m de long sur 40 m de large et d’une hauteur de 20 à 25 m. Jusqu’à ce jour, aucune preuve scientifique n’a pu démontrer qu’il s’agissait là d’un monument d’origine humaine (d’ailleurs, ses « marches » sont bien trop hautes…). Il y a fort à parier que les chercheurs tels que Kimura Masaaki (木村政昭) de l’Université de Ryukyu, qui ont exploré plus avant les fonds sous-marins de Yonaguni, aient eu à faire à des formations naturelles aussi étranges que la Chaussée des géants (Giant’s Causeway, ou plutôt : Clochán na bhFómharach) d’Irlande du Nord.

À moins que Lovecraft ait simplement tenté de noyer le poisson (!) en indiquant des coordonnées volontairement trompeuses dans sa célébrissime nouvelle… À vous de juger.

Collectionnite cthulhelaïque

3 novembre 2007, posté par Marc

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Cthulhu Halloween © Monster-by-Mail, 2007

Décidément, le Grand Ancien a le vent en poupe (poulpe ?). J’admirais depuis belle lurette le travail méticuleux, mais anglophone, de ce cher Tulu : une quête de tous les jours à la poursuite d’icônes cthulhelaïques, d’eidolies fantasmatiques, de poulpes xénobiomorphes et autres salopretés cauchemardesques et pestilentes.

En naviguant péniblement ce matin sur la Toile (un tantinet sablonneuse), je suis tombé sur un blogue un poil ado mais tout autant rallié à la cause des dieux lovecraftiens. Il s’agit une fois de plus d’une collection iconographique (moins élégante que celle de l’auteur émérite d’Under Vhoorl’s Shadow) dédiée à la plus suintante des créatures science-fictives. Un petit tour messieurs dames ? C’est par ici qu’ça s’passe : Lolthulhu.

Merci The Website at the End of the Universe

Amours plastiques, mode d’emploi

25 septembre 2007, posté par Stahlhelm

He’s love capable. She’s inflatable. The most epic love story ever.

Pour toi qui te sens seul dans la vrai vie réelle, qui relis La couleur tombée du ciel une fois par mois et qui n’as que des copines éphémères sur Yahoo Messenger, LiLeLa se démène jour et nuit pour t’aider à trouver le sens de la vie. Et là, on n’est pas tombé loin.

Anzhela est un film chantant les amours solitaires du Moscovite pas timide Alexey Diakov et de sa copine artificielle :

Merci Hugo Strikes Back.

Art cthulhelaïque – Cyril Van Der Haegen

18 septembre 2007, posté par Stahlhelm

Naissance de Cthulhu
Birth of Cthulhu © Cyril Van Der Haegen

Under Vhoorl’s Shadow a déniché un autre artiste à vocation cthulélaïque pour le plaisir de nos yeux incrédules et ébahis. Cyril Van Der Haegen peint parfois avec humour, parfois sérieusement mais toujours avec une pleine seille de talent et une touche nettement personnelle.

L’œuvre qui ouvre ce papier s’intitule Birth of Cthulhu Naissance de Cthulhu ») et nous montre un H. P. Lovecraft en pleine création du mythe de Cthulhu qui lui aurait été inspiré lors d’un déjeuner très studieux autour d’un délicieux plat de pâtes aux fruits de mer. Les explications aussi geeky qu’exhaustives de Cyril nous en apprennent bien plus sur ce moment historique, origine-berceau des guilis de nombre d’adolescents prépubères amateurs d’horreur, de jeux de rôle et de calamars frits.

H.P. Lovecraft
L’arabe fou Abdul Alhazred introduit H. P. Lovecraft aux joies obscures du mythe de Cthulhu et du Necronomicon

Insane Asylum II - “The last Breath”
Insane Asylum II – “The last Breath”

Insane Asylum I - “30 mn later”
Insane Asylum I – « 30 mn later »

The Giant Cthulhu
The Giant Cthulhu (v.1.2)

Toujours à la page

27 août 2007, posté par Stahlhelm

Gutenberg Druckwerkstatt
Photo © Frame.photo, 2007

C’est un vice, mais j’ai un léger faible pour les bouquins et un net penchant pour les impressions propre en ordre. Offrez-moi un volume tout droit sorti des petits doigts graisseux d’encre de Suhrkamp, Diogenes ou n’importe laquelle des éditions de bunkobon (文庫本 – livres de poches) japonaises et je passe le reste de l’heure qui suit à me caresser avec.

Marc, notre gardien du bon goût au sein de la rédaction de LiLeLa, saura compatir, lui l’heureux possesseur d’une copie reliée en peau de shoggoth du fameux grimoire De Vermis Mysteriis : rien n’est plus jouissif que les roulements de mécanique d’une presse en pleine gigue infernale.

C’est aussi ce qu’ont compris les joyeux nerds de Firefly Press, imprimeurs old skool de Somerville, Massachusetts. Attention, c’est extrêmement juteux et peut, dans certains cas de dévotion pure, causer du plaisir des yeux :

Pour ceux à qui l’avion ne fait pas peur, voici où trouver ces magiciens de la lettre de plomb :


Agrandir le plan

Et pour encore mieux commencer la semaine, voici une petite sucrerie norvégienne sur les premiers balbutiements du bouquin, et celui du helpdesk, par la même occasion :

Merci Geekdad.

Cartographie lovecraftienne

22 août 2007, posté par Stahlhelm

Innsmouth
Carte d’Innsmouth la juteuse © Andy Logam-Tan

Under Vhoorl’s Shadow nous signale la publication par un cultiste aussi invétéré que généreux de cartes de trois villes apparaissant dans la (fausse) fiction de H. P. Lovecraft, plus quelques autres villes imaginées :

Arkham
Kingsport
Innsmouth

Le concept de villes imaginées me fait penser à Urville, cette incroyable création topographique de Gilles Tréhin, un génie urbaniste du Midi de la France atteint du syndrome d’Asperger. Présentation en images, sur ce que je crois être une mélopée d’Aphex Twin (que le knout-commentaire du lecteur furieux me lacère si je me trompe) une musique de Duncan Roberts :

Ménagerie cthulhelaïque [S01xE06]

7 août 2007, posté par Stahlhelm

Mesdames et Messieurs, l’horreur continue et reste à l’agenda surchargé de vos serviteurs lilelaïques. Plus l’internet avance et plus la nature semble être bien plus cruelle et pleine d’humour que nous ne le suspections. Et avec les coups de pouce d’outre-tombe dont nous semblons bénéficier de la part du vieux HPL et des ses mignons petits dieux visqueux, LiLeLa se met dès aujourd’hui à l’ouvrage pour vous créer une petite ménagerie de l’horreur pour vos nuits les plus courtes.

Psychrolutes marcidus
Blobfish
Blobfish
Le blobfish est une monstruosité visqueuse qui se cache dans les eaux profondes d’Australie et de Tasmanie. Selon la légende, le bougre cartilagineux serait doté d’une certaine forme d’intelligence primitive et aurait servi autrefois de lampe à huile sacrificielle lors des rites offerts à Dagon par les habitants mi-hommes mi-batraciens d’Innsmouth.

Phycodurus eques
Dragon des mers feuillu
Dragon des mers feuillu ou Hippocampe feuille
Autre créature à la botte, certes mal ajustée, du putride céphalopode venu tout droit de la poussière spatiale de Vhoorl, le Dragon des mers feuillu, nom par ailleurs absolument fantastique, faisait secrètement office de monture subaquatique au vieux Castro lorsqu’il se rendait bimensuellement à R’lyeh pour y faire des choses extrêmement innommables.

Daubentonia madagascariensis
Aye-aye
Aye-aye
Comme son petit nom latin le suggère, ce grotesque primate lémuriforme, mais aussi lointain cousin de Gollum/Smeagol, adore par-dessus tout se faufiler subreptiscement dans les cabanons de la jungle malgache pour y chouraver un bol bien chaud de daube locale.

Merci à internet.

La taupe qui fait des bulles

1 août 2007, posté par Marc

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Condylure étoilé. Photo © Acrentropy, 2005

D’abord, on dirait vraiment la cousine germaine de Cthulhu. Une sorte de version velue du Grand Ancien, mais en plus petit. À vrai dire, je me demande même pourquoi notre Ami Stahlhelm n’a pas pondu plus tôt un article sur ce magnifique animal sorti tout droit de l’imagination (parfois) déviante du Créateur.

La photo ci-dessus, dont l’ignominie n’a d’égale que la bonhomie du bestiau qu’elle dépeint, représente un condylure étoilé (son joli nom latin : Condylura cristata). Cet animal à la morphologie byzantine n’est rien d’autre qu’une taupe qui, non contente de réduire les potagers en acné purulente, s’en va s’égayer dans les marécages du Canada et du nord des États-Unis (en fait, pas si loin de Providence).

Ce talpidé au faciès poulpomorphe, qui se nourrit d’insectes, de crustacés et de mollusques, a développé un naseau — certes très impressionnant — qui lui permet de… faire des bulles. Le Prof. Kenneth Catania, de l’Université Vanderbilt de Nashville (Tennessee) a découvert que les tentacules dont est orné le museau de la bête servent à percevoir les odeurs capturées par les bulles qui sortent des narines. La taupe peut ainsi s’orienter sous l’eau en suivant des pistes olfactives.

Bref, l’espèce de calmar dont est orné le nez du condylure n’est rien de moins qu’un radar qui lui permet non seulement de trouver son chemin (et sans doute ses proies), mais aussi de faire le beau face à ses congénères au triste museau pointu.


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