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« shoggoths »

Toujours à la page

27 août 2007, posté par Stahlhelm

Gutenberg Druckwerkstatt
Photo © Frame.photo, 2007

C’est un vice, mais j’ai un léger faible pour les bouquins et un net penchant pour les impressions propre en ordre. Offrez-moi un volume tout droit sorti des petits doigts graisseux d’encre de Suhrkamp, Diogenes ou n’importe laquelle des éditions de bunkobon (文庫本 – livres de poches) japonaises et je passe le reste de l’heure qui suit à me caresser avec.

Marc, notre gardien du bon goût au sein de la rédaction de LiLeLa, saura compatir, lui l’heureux possesseur d’une copie reliée en peau de shoggoth du fameux grimoire De Vermis Mysteriis : rien n’est plus jouissif que les roulements de mécanique d’une presse en pleine gigue infernale.

C’est aussi ce qu’ont compris les joyeux nerds de Firefly Press, imprimeurs old skool de Somerville, Massachusetts. Attention, c’est extrêmement juteux et peut, dans certains cas de dévotion pure, causer du plaisir des yeux :

Pour ceux à qui l’avion ne fait pas peur, voici où trouver ces magiciens de la lettre de plomb :


Agrandir le plan

Et pour encore mieux commencer la semaine, voici une petite sucrerie norvégienne sur les premiers balbutiements du bouquin, et celui du helpdesk, par la même occasion :

Merci Geekdad.

Les Montagnes hallucinées en kit

23 juillet 2007, posté par Stahlhelm

Les Montagnes hallucinées en kit
Photo © Alex CF, 2007

Le bonhomme Alex cf, désormais de grosse notoriété lilelienne, nous revenait la semaine dernière avec une autre merveille poussiéreuse née des tournevis éméchés et autres forceps rouillés de son établi de l’horreur putride, mère incestueuse de nos cauchemars les plus bouleversés (sic) : un coffret contenant les infâmes trouvailles désormais vaines du professeur William Dyer et ses compagnes d’infortune, faites un vieil hiver septentrional mais pourri de 1930.

Les Montagnes hallucinées est une nouvelle de H. P. Lovecraft publiée en 1936 et qui raconte l’expédition d’une équipe de chercheur de l’Université de Miskatonic partie dans l’Antarctique explorer des ruines inhumaines et compliquées d’une extrême ancienneté et cachant de gluants secrets étoilés qui te feraient sans doute te faire dessus, cher fidèle de LiLeLa.

On méditera surtout bien la devise de Miskatonic avant de se procurer son exemplaire dédicacé du Necronomicon :

Ex Ignorantia Ad Sapientiam; E Luce Ad Tenebras
(De l’ignorance au savoir; de la lumière aux ténèbres)

Texte intégral
Texte original
Traduction française

L’effet de ce monstrueux spectacle était indescriptible, car quelque diabolique violation des lois naturelles semblait évidente au départ. Ici, sur un haut plateau follement ancien d’au moins vingt mille pieds d’altitude, et dans un climat radicalement inhabitable depuis une époque préhumaine remontant au moins à cinq cent mille ans, s’étendait presque à perte de vue un enchevêtrement méthodique de pierres que seule une réaction mentale désespérée d’autodéfense eût attribué à une origine autre que consciente et artificielle. Nous avions déjà écarté, du moins dans une réflexion sérieuse, toute théorie selon laquelle les cubes et les remparts ne seraient pas naturels. Comment aurait-il pu en être autrement, puisque l’homme lui-même se différenciait à peine des grands singes à l’époque où cette région succombait au règne ininterrompu jusqu’ici de la mort glaciaire.

Source Wikilivres


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