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« Canada »

Les deux jaunes de l’oeuf originel

31 décembre 2007, posté par Stahlhelm

Soupe primordiale
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En ces temps d’instabilité confessionnelle où les autorités de nombreux pays trop développés hésitent entre théories de l’évolution, abiogenèse, soupe primordiale, créationnisme et dessein intelligent pour éduquer nos pauvres têtes blondes en manque d’objectivité, certains ont décidé de faire le poing sur la table, d’éclaircir le « i» de l’ignorance de leur lanterne poisseuse et de nous asperger d’un humour trop longemps oublié.

No missing links

Duelity est un projet d’étudiants de la Vancouver Film School qui s’amuse à décortiquer les théories évolutionniste et créationniste sur l’origine de la Terre et de la vie côte à côte en intervertissant les deux discours.

En clair, l’évolution nous est racontée comme si elle était un chapitre de la bible, lui empruntant son vocabulaire fleuri et son imagerie, alors que la création nous arrive sous forme de double page centrale du magazine Nature.

La vidéo ci-dessous nous montre les deux théories juste côte à côte, mais le site officiel nous offre évolution et création séparément à une bien meilleure résolution.

According to the records of the General Organization of Development labs (GOD) it took a mere six days to manufacture a fully-operaitonal universe, complete with day, night, flora and fauna, and installing Adam as its manager to oversee daily function on Earth.

That’s one story.

If thou shalt believe the Book of Darwin, t’is five billion years after The Big Bang that we behold what the cosmos hath begat: the magma, the terra firma, the creeping beasts, and mankind, whose dolorous and chaotic evolution begat the gift of consciousness.

Duelity is a split-screen animation that tells both sides of the story of Earth’s origins in a dizzying and provocative journey through the history and language that marks human thought.

Côte à côte

Merci Waxy.org

Les démarches sont trompeuses

9 novembre 2007, posté par Marc

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La démarche des femmes : une opération programmée ?
Beyoncé Giselle Knowles aux BET Awards, le 26 juin 2007. Photo : droits réservés.

Une équipe de chercheurs de la Queen’s University, dans l’Ontario, a mené une étude prenant en compte la démarche des femmes et les hormones présentes dans leur salive.

Meghan Provost, qui a dirigé ce projet, a enregistré les façons de marcher de volontaires féminines et les a montrées à une quarantaine d’hommes. Elle a demandé à ces derniers d’évaluer le degré d’attirance de chaque démarche et s’est rendue compte, en comparant ces résultats aux prélèvements hormonaux, que les femmes en période d’ovulation se déplaçaient de manière beaucoup moins attirante qu’en période d’infertilité.

Les signes qu’emploient les femmes pour avertir les hommes qu’elles sont prêtes à concevoir sont nombreux et pourtant, une démarche chaloupée peut s’avérer trompeuse. Les résultats de l’étude, publiés dans le journal Archives of Sexual Behavior, tendent à montrer que les femmes en phase fertile se meuvent en remuant moins les hanches et en rapprochant leurs genoux.

Selon Meghan Provost, les femmes abuseraient ainsi les hommes afin de dissimuler leur ovulation aux mâles qu’elles n’ont pas choisis. Par contre, en période d’infertilité, elles feraient un plus grand étalage de leurs charmes, ne risquant pas de se reproduire avec un autre partenaire que celui qu’elles ont choisi.

En période d’ovulation, l’odeur et les expressions faciales des femmes changent, mais ces indices ne sont perceptibles qu’à faible distance — c’est-à-dire seulement par l’homme avec lequel elles acceptent d’être proches. La fin d’un mythe ?

Merci BBC News

Le CSS a son jardin secret

1 septembre 2007, posté par Marc

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Photo © Nihon Girls

Rien de plus éreintant, en navigant sur la Toile, que de tomber sur des sites qui emploient des technologies dites « propriétaires » telles que le Flash d’Adobe (lequel appartenait autrefois à Macromedia). Votre navigateur met une éternité à charger une petite animation qui sert d’intro au site que vous souhaitez visiter, les menus de celui-ci sont d’une lourdeur effarante et, cerise sur le gâteau, vu que le contenu des documents en Flash n’est pas analysable par les moteurs de recherche, la plupart de ses pages ne sont pas répertoriées dans Google. Bref, l’enfer, tant du point de vue ergonomique que mercatique.

Pour pallier à ces désagréments, tout le monde le sait, le Consortium Web (World Wide Web Consortium) a mis sur pied, depuis le milieu des années quatre-vingt-dix, le CSS, ou langage de création de feuilles de style « en cascade » (CSS = Cascading Style Sheet).

L’avantage technique du CSS est évident : il permet de travailler la présentation d’un site Internet (sa forme) sans en toucher le contenu. Il autorise également la lecture, par les aveugles, de pages Web sur des interfaces Braille. Qui plus est, la description d’une feuille de style en CSS s’avère plutôt simple, y compris pour les esprits les plus réfractaires au code.

Pour convaincre ceux qui douteraient encore des beautés de ce procédé aussi simple que révolutionnaire, un projet a vu le jour qui permet, sur la base du même contenu HTML, de redessiner complètement l’apparence d’un site. Ce domaine, le CSS Zen Garden, propose aux graphistes de tout poil de recréer, chacun à sa manière, la mise en forme de son contenu.

Le résultat est tout bonnement épatant et, en consultant les archives de cyberjardin zen créé par le graphiste canadien Dave Shea, on ne peut qu’admettre l’incroyable souplesse du CSS, cette arme capable de séduire même les plus gros fossiles du Web 1.0.

Et une langue de plus, une !

27 août 2007, posté par Marc

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Un Klingon en goguette. Photo © DragonConTV, 2006

C’est l’histoire d’une étudiante traductrice de Toronto qui a décidé, un jour, de créer une nouvelle langue simple qui lui permettrait de mettre de l’ordre dans ses idées. Sonja Elen Kisa a construit de toutes pièces le toki pona, un langage comprenant seulement 120 mots.

Ce qui est drôle, c’est qu’une fois sortie de sa tête et diffusée sur Internet, cette langue a pris un essor naturel et compte aujourd’hui quelque cent locuteurs. En contemplant l’aventure de cette novlangue, on ne peut s’empêcher de songer aux plus fameux précédents : les langues des Terres du Milieu de Tolkien, le klingon de la série Star Trek et l’espéranto (déjà ancien) de Ludwik Lejzer Zamenhof.

En anglais, les inventeurs de langues artificielles ont créé un nouveau mot pour décrire l’objet de leur vice : conlang, pour constructed language. En français, pour éviter d’être triviaux, nous pourrions traduire (librement) ce terme par le mot-valise suivant : fablangue (pour « langue fabriquée »).

Si vous souhaitez découvrir l’univers ô combien étrange et délicieusement inutile des fablinguistes, je vous invite à faire un tour sur un wiki qui les répertorie : LangMaker. Pas moins de 1000 inventeurs et plus de 1900 idiomes y sont listés pour le plus grand bonheur des autistes volontaires et des amoureux de la capilotraction. Que du bonheur.

Merci Andrej et Amber Dance

Toponymie brunâtre

21 août 2007, posté par Marc

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Photo © Dario Ayala, 2006

Certains lieux n’existent que par leur nom. Leur notoriété — souvent locale — provient d’un caprice de l’histoire, d’une erreur de jugement qui devient, avec le temps, une marque de fabrique. C’est le cas, par exemple, de Montcuq (en France, dans le Lot), ou encore du Milieu du Monde (surnom de la commune vaudoise de Pompaples, en Suisse).

Au Canada, dans l’Ontario, un village porte un nom aussi étrange que dérangeant : Swastika. Rappelons brièvement que swastika est un mot d’origine sanscrite (su-asti-ka, littéralement « ce qui est bon ») et qu’il désigne, aussi bien pour les hindous que pour les bouddhistes, un symbole auspicieux présent dans les lieux saints et lors des rassemblements religieux. À la réalité des Aryens d’Asie centrale s’est greffé un mythe nazi, lequel a repris à son compte la croix gammée chère au sous-continent indien.

Fondée sur l’actuelle commune de Kirkland Lake, dans le nord de l’Ontario, Swastika doit son nom à une mine d’or qui appartenait jadis à la famille Mitford. Mentionnons au passage que Unity Valkyrie Mitford (1914-1948), femme née à Londres mais conçue soi-disant à Swastika, n’a jamais caché ses sympathies pour le nazisme. Elle a notamment rencontré Hitler, Himmler, Göring et Goebbels.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement de la province de l’Ontario a souhaité changer le nom de la localité en Winston (en hommage à Churchill), mais ses habitants s’y sont opposés, prétextant que leur village portait le nom de Swastika avant que les nazis ne se l’accaparent.

En 2008, la communauté de Swastika fêtera son centenaire. Gageons que les pèlerins y seront rares et qu’ils porteront des robes safran plutôt que des chemises brunes…

Merci Andrej et Wikipedia

La taupe qui fait des bulles

1 août 2007, posté par Marc

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Condylure étoilé. Photo © Acrentropy, 2005

D’abord, on dirait vraiment la cousine germaine de Cthulhu. Une sorte de version velue du Grand Ancien, mais en plus petit. À vrai dire, je me demande même pourquoi notre Ami Stahlhelm n’a pas pondu plus tôt un article sur ce magnifique animal sorti tout droit de l’imagination (parfois) déviante du Créateur.

La photo ci-dessus, dont l’ignominie n’a d’égale que la bonhomie du bestiau qu’elle dépeint, représente un condylure étoilé (son joli nom latin : Condylura cristata). Cet animal à la morphologie byzantine n’est rien d’autre qu’une taupe qui, non contente de réduire les potagers en acné purulente, s’en va s’égayer dans les marécages du Canada et du nord des États-Unis (en fait, pas si loin de Providence).

Ce talpidé au faciès poulpomorphe, qui se nourrit d’insectes, de crustacés et de mollusques, a développé un naseau — certes très impressionnant — qui lui permet de… faire des bulles. Le Prof. Kenneth Catania, de l’Université Vanderbilt de Nashville (Tennessee) a découvert que les tentacules dont est orné le museau de la bête servent à percevoir les odeurs capturées par les bulles qui sortent des narines. La taupe peut ainsi s’orienter sous l’eau en suivant des pistes olfactives.

Bref, l’espèce de calmar dont est orné le nez du condylure n’est rien de moins qu’un radar qui lui permet non seulement de trouver son chemin (et sans doute ses proies), mais aussi de faire le beau face à ses congénères au triste museau pointu.

Découverte d’un bébé momifié

28 juillet 2007, posté par Marc

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Photo d’illustration © Lionel Allorge

On croirait le scénario d’un film d’horreur à la William Friedkin. Il s’agit en fait de l’histoire à la fois tragique et émouvante d’un bébé vieux (peut-être) de… quatre-vingts ans.

Un rénovateur de Toronto, Bob Kinghorn, a fait une étrange découverte alors qu’il tirait un câble électrique dans le mur d’une maison de la Kintyre Avenue : dans cette bâtisse de trois étages était emmuré un petit enfant, enveloppé en position fœtale dans un journal datant du 15 septembre 1925.

L’entrepreneur fait aujourd’hui appel à des donateurs afin d’offrir de dignes funérailles au bébé momifié. Il souhaite même le renommer « Baby Kintyre », en souvenir de la rue où il a connu cette mort étrange.

De son côté, la police analyse la dépouille afin de déterminer si celle-ci porte des indices de malformations ou de traumatismes. Il lui est pour l’heure impossible de déterminer précisément l’âge de l’enfant au moment de son décès, ni depuis quand celui-ci était emmuré.

Comme quoi, souvent, les films d’horreur ne sont qu’une pâle imitation de la réalité.

Merci canada.com


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