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« hormones »

Les démarches sont trompeuses

9 novembre 2007, posté par Marc

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La démarche des femmes : une opération programmée ?
Beyoncé Giselle Knowles aux BET Awards, le 26 juin 2007. Photo : droits réservés.

Une équipe de chercheurs de la Queen’s University, dans l’Ontario, a mené une étude prenant en compte la démarche des femmes et les hormones présentes dans leur salive.

Meghan Provost, qui a dirigé ce projet, a enregistré les façons de marcher de volontaires féminines et les a montrées à une quarantaine d’hommes. Elle a demandé à ces derniers d’évaluer le degré d’attirance de chaque démarche et s’est rendue compte, en comparant ces résultats aux prélèvements hormonaux, que les femmes en période d’ovulation se déplaçaient de manière beaucoup moins attirante qu’en période d’infertilité.

Les signes qu’emploient les femmes pour avertir les hommes qu’elles sont prêtes à concevoir sont nombreux et pourtant, une démarche chaloupée peut s’avérer trompeuse. Les résultats de l’étude, publiés dans le journal Archives of Sexual Behavior, tendent à montrer que les femmes en phase fertile se meuvent en remuant moins les hanches et en rapprochant leurs genoux.

Selon Meghan Provost, les femmes abuseraient ainsi les hommes afin de dissimuler leur ovulation aux mâles qu’elles n’ont pas choisis. Par contre, en période d’infertilité, elles feraient un plus grand étalage de leurs charmes, ne risquant pas de se reproduire avec un autre partenaire que celui qu’elles ont choisi.

En période d’ovulation, l’odeur et les expressions faciales des femmes changent, mais ces indices ne sont perceptibles qu’à faible distance — c’est-à-dire seulement par l’homme avec lequel elles acceptent d’être proches. La fin d’un mythe ?

Merci BBC News

La médecine ne prend pas de week-end

5 novembre 2007, posté par Yves

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Photo © Gaetan Lee

Ces derniers jours, je ne tombe plus que sur des articles qui parlent d’avancées de la médecine. Ça change des vidéos de chats qui parlent et des photos de toilettes panoramiques

Alors ça a commencé par le virus VIH (HIV chez les anglophones). Selon Science Daily, le Pr. Jens Lundgren de l’Université de Copenhague, avec ses collègues du groupe EuroSIDA, ont découvert qu’ils pouvaient le neutraliser, l’empêcher de se muter et de se propager, et permettre ainsi à la personne infectée de se reconstruire son système immunitaire au niveau normal d’une personne non-infectée. C’est le traitement le plus avancé jamais atteint pour les patients souffrants du virus VIH.

Cette technique de « thérapie combinée » stoppe la progression du virus et permet aux lymphocytes T (CD4 T) sains de se repeupler, et donc au système immunitaire de se remettre à niveau, tant que le patient continue le traitement. Ce n’est pas une cure, mais un moyen d’assommer le virus et l’empêcher de se développer.

Pendant ce temps là, This is London annonce que la lumière ultraviolette ciblée pourrait remplacer les méthodes de traitement du cancer habituelles, comme la radiothérapie qui utilise des radiations pour détruire les cellules cancéreuses en bloquant leur capacité à se multiplier. L’irradiation a pour but de détruire toutes les cellules tumorales tout en épargnant les tissus sains périphériques. En se combinant avec les anticorps, les ultraviolets feraient encore mieux.

Le Pr. Colin Self et son équipe de chercheurs anglais ont développé des molécules activables par la lumière, qu’ils injectent dans le système sanguin et qu’ils « allument » en exposant aux ultraviolets la partie du corps à soigner. Ce que ça veut dire, c’est que les anticorps peuvent être ciblés sur les tumeurs au lieu d’aller se perdre dans tout le corps et risquer ainsi d’aller endommager et fatiguer des parties saines. Quand ces anticorps sont activés précisément au bon endroit par les rayons ultraviolets, ils provoquent une attaque des lymphocytes T (et oui, encore eux!) sur le cancer lui-même. Et le reste du temps, ils restent dormants.

Pour l’instant, ça n’a été testé que sur des animaux, mais ils espèrent pouvoir commencer à tester des traitements sur des humains dès l’année prochaine.

Ça vous a plu hein, vous en demandez encore. Eh bien, un chercheur aurait découvert non seulement comment traiter le diabète de manière bon marché et sans injection, mais peut-être même carrément une cure de la maladie. Il a modifié génétiquement des choux en leur balançant des gènes humains qui leur font produire de l’insuline. Ses tests sur des souris diabétiques ont été concluants, et après quelques semaines à manger du chou qui produit des hormones, les souris en question avait un taux d’insuline normal dans leur sang et leurs urines. Même si quelque chose me dit que ça va encore mal tourner cette histoire, c’est plutôt une bonne nouvelle pour les millions de diabétiques partout dans le monde.

Rigolons avec la puberté

18 septembre 2007, posté par Yves

Tiens, en parlant de puberté

Transplantation d’ego

31 août 2007, posté par Stahlhelm

Festival de la testicule
Festival de la testicule à gogo à Mulvane, Kansas. Photo © Anomalyzer, 2005

Le Dr. Serge Voronoff était l’un de ces grands cerveaux de la médecine presque moderne, pionnier dans pas mal de chose et zinzin souvent. Ce cher monsieur, grand ami incompris des bêtes et de l’humain, avait pour passion l’éternité de l’homme par l’inversion du processus de vieillissement, la transplantation d’organes, ainsi que les eunuques et la castration. « Ô le bougre », me direz-vous, et vous n’aurez pas tout à fait tort.

Outils à propos
Divers outils à propos. Photo © joavor, 2007

Selon lui, certaines hormones, dont la testostérone, seraient très efficaces dans le processus du rajeunissement qui l’obsédait tant. D’où cette révolutionnaire idée de transplanter des testicules d’individus sains et vigousses (des criminels exécutés, par exemple) dans des individus faiblards et poussifs (des vieillards fortunés atteints de sénilité et schizophrénie, par exemple). Malheureusement pour les transplantés, la demande fut telle que le Dr. Voronoff dût bientôt faire face à une terrible pénurie de donneurs, le forçant ainsi à chercher une autre source de bonheur pour ses clients chétifs mais riches.

Il transplanta ainsi sa première fine tranche de testicule de singe dans le scrotum d’un sujet humain en juin 1920.

I dare assert that the monkey is superior to man by the sturdiness of its body, the quality of its organs, and the absence of those defects, hereditary and acquired, with which the main part of mankind is afflicted.

(Traduction lilelaïque: J’ose affirmer que le singe est supérieur à l’homme quant à la vigueur de son corps, la qualité de ses organes, et l’absence de ces défauts, héréditaires et acquis, qui affectent la majeure partie de l’humanité.)

L’histoire a également enregistré que le valeureux docteur ne fut pas touché du tout par la Grande Dépression des années 30, tant il avait du succès. Pensez donc, il a même dû ouvrir son propre élevage de singes recyclables.

Je vous laisse donc lire le détail de cette épopée médicale moderne sur Retrospectacle, sympathique blog consacré à la neuroscience.

Merci Ectoplasmosis.


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