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« singes »

Nouvelles de singes

14 février 2008, posté par Yves

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Couple de gorilles qui se fait des choses de face

Qui n’a pas envie de savoir à tout moment l’actualité simiesque mondiale? Soyons honnêtes, personne ne peut se passer de savoir qu’on a observé pour la première fois dans la nature des gorilles faisant des câlins en face à face, ni la découverte que les macaques reconnaissent les voix d’autres individus, qui remet en cause la théorie que le développement de la parole serait fondamentalement humain. C’est en partant de ce constat que les petits gars de Monkeys In The News ont créé leur blog qui reporte toutes les actus publiées sur les singes et les grands singes.

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Quand les singes se mêlent de la politique

26 octobre 2007, posté par Yves

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Photo © jayaram

Il y en a qui se plaignent des crottes de chiens, d’autres des souris, mais tu dirais quoi s’il y avait une bande de singes en bas de chez toi? Les habitants de Delhi connaissent bien ce problème et même s’ils s’en plaignent, c’est délicat parce que la ville grandit en envahissant l’habitat naturel des singes sauvages, et aussi parce qu’il est inacceptable pour un hindou de tuer un singe, manifestation du dieu-singe Hanuman.

Alors on met la pression au gouvernement, et des systèmes ont été mis en place pour rassembler et déporter ces singes vers la foret, par example. Et quand ça ne suffisait plus, on a même introduit des langurs — une autre espèce de singes un peu plus féroce — dressés à attaquer les bandes de macaques qui posent problème.

On s’amuse on s’amuse, et finalement il y a quelqu’un qui se fait mal. Samedi, c’est le maire adjoint de Delhi, S.S. Bajwa, qui est tombé de sa terrasse au 1er étage en essayant d’échapper à une horde de singes qui l’attaquaient. Il s’est blessé à la tête et en est mort… Médite ça la prochaine fois que tu en as marre des pigeons.

Merci la BBC

Transplantation d’ego

31 août 2007, posté par Stahlhelm

Festival de la testicule
Festival de la testicule à gogo à Mulvane, Kansas. Photo © Anomalyzer, 2005

Le Dr. Serge Voronoff était l’un de ces grands cerveaux de la médecine presque moderne, pionnier dans pas mal de chose et zinzin souvent. Ce cher monsieur, grand ami incompris des bêtes et de l’humain, avait pour passion l’éternité de l’homme par l’inversion du processus de vieillissement, la transplantation d’organes, ainsi que les eunuques et la castration. « Ô le bougre », me direz-vous, et vous n’aurez pas tout à fait tort.

Outils à propos
Divers outils à propos. Photo © joavor, 2007

Selon lui, certaines hormones, dont la testostérone, seraient très efficaces dans le processus du rajeunissement qui l’obsédait tant. D’où cette révolutionnaire idée de transplanter des testicules d’individus sains et vigousses (des criminels exécutés, par exemple) dans des individus faiblards et poussifs (des vieillards fortunés atteints de sénilité et schizophrénie, par exemple). Malheureusement pour les transplantés, la demande fut telle que le Dr. Voronoff dût bientôt faire face à une terrible pénurie de donneurs, le forçant ainsi à chercher une autre source de bonheur pour ses clients chétifs mais riches.

Il transplanta ainsi sa première fine tranche de testicule de singe dans le scrotum d’un sujet humain en juin 1920.

I dare assert that the monkey is superior to man by the sturdiness of its body, the quality of its organs, and the absence of those defects, hereditary and acquired, with which the main part of mankind is afflicted.

(Traduction lilelaïque: J’ose affirmer que le singe est supérieur à l’homme quant à la vigueur de son corps, la qualité de ses organes, et l’absence de ces défauts, héréditaires et acquis, qui affectent la majeure partie de l’humanité.)

L’histoire a également enregistré que le valeureux docteur ne fut pas touché du tout par la Grande Dépression des années 30, tant il avait du succès. Pensez donc, il a même dû ouvrir son propre élevage de singes recyclables.

Je vous laisse donc lire le détail de cette épopée médicale moderne sur Retrospectacle, sympathique blog consacré à la neuroscience.

Merci Ectoplasmosis.

Les bonobos : mythe ou réalité ?

31 juillet 2007, posté par Marc

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Photo © Veamos que pasa, 2007

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les bonobos jouissent (!) d’une merveilleuse cote de popularité auprès de leurs frères humains. On les préfère même aux chimpanzés, lesquels seraient parfois belliqueux, alors que les bonobos, vivant dans des sociétés dominées par leurs femelles, s’avéreraient très pacifiques, voire même parfois végétariens.

On les dit très portés sur le sexe et on s’attendrit sur leur façon quasi humaine de copuler en position du missionnaire. En fait, comme les dauphins, on les idéalise, alors que la plupart du temps, les primatologues sont incapables de les observer dans leur milieu naturel, et pour cause : les bonobos vivent en République « démocratique » du Congo, où l’instabilité politique rend la (sur)vie encore plus difficile pour les hommes que pour les singes.

Les bonobos, reconnus comme une espèce à part entière depuis moins d’un siècle, ne sont pour la plupart observés qu’en captivité. Quelque deux cents individus peuplent ainsi les zoos du monde entier, et force est de constater que seule la prison peut rivaliser d’ennui avec ces lieux de détention animalière. En fait, selon Craig Stanford, primatologue de l’Université de Californie du Sud, « collés les uns contre les autres, mourant d’ennui, que reste-t-il [aux bonobos] sinon manger et copuler ? ».

Merci The New Yorker

La malveillance, c’est humain

17 juillet 2007, posté par Marc

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Cheetah, le plus vieux chimpanzé du monde. Photo © Frédéric Neema, 2003

Keith Jansen et son équipe, de l’Institut d’anthropologie évolutionniste de Leipzig, ont mené des expériences sur nos plus proches voisins génétiques : les chimpanzés. Dans un test où les singes avaient la possibilité, en tirant sur une corde, de faire tomber une table remplie de victuailles au détriment d’un congénère, ils se sont avérés peu malveillants, tentant rarement de priver l’autre animal de nourriture.

Jensen est arrivé à la conclusion que la malveillance est une réaction typiquement humaine. Les singes ne se soucient guère de savoir qui bénéficiera d’un morceau de gâteau — il veulent juste savoir qui les en a privés. Autrement dit, ils sont incapables de se mettre à la place de quelqu’un d’autre et, forcément, de ressentir de la jalousie. Du coup, ils sont aussi peu enclins à compatir.

Selon Rufus Johnstone de l’Université de Cambridge, en Grande-Bretagne, des expériences ont été menées avec des chimpanzés afin de savoir si ceux-ci étaient capables d’être bienveillants à l’égard de leurs congénères (sans que cela leur nuise) ; résultat des courses : l’altruisme ne les intéresse guère.

Si les chimpanzés ne sont donc pas fondamentalement méchants vis-à-vis des autres, la gentillesse n’est pas non plus leur tasse de thé. Cheetah, sympa ? Des fariboles…

Merci New Scientist


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