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« génétique »

Bienvenue à Gattaca

4 février 2008, posté par Corbor

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23 and Me est une compagnie américaine qui, pour la modique somme de 999$, teste votre ADN et le stocke sur son site. Vous pouvez par la suite utiliser le service pour comparer votre patrimoine génétique avec celui de vos amis, découvrir quelle genre de maladie grave vous guette, vérifier que vous devez bien votre calvitie précoce à votre grand-père maternel (je ne te pardonnerai jamais grand-papy…), ou vous rendre compte que vous êtes un Natural Born Tetris player.
Enfin l’internet entre dans l’ère de la génétique.
Ce qui est plus amusant, pour le théoricien du complot qui sommeille en moi, c’est que 23andme a été fondé par Anne Wojcicki, qui n’est autre que la femme de Sergey Brin.
Sergey Brin, le co-fondateur de Google, le plus gros moteur de recherche au monde, est une boîte qui aime bien traiter l’information en règle générale. En plus ça s’appelle 23andme.
Google est en train de ficher de l’ADN à la pelle et constitue le prochain squad de top-ingénieurs, sélectionnés par leur profil génétique. L’internet 3.0 sera génétiquement modifié et contrôlé en sous-main par des hommes-lézards.
Des hommeslézards !

La médecine ne prend pas de week-end

5 novembre 2007, posté par Yves

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Photo © Gaetan Lee

Ces derniers jours, je ne tombe plus que sur des articles qui parlent d’avancées de la médecine. Ça change des vidéos de chats qui parlent et des photos de toilettes panoramiques

Alors ça a commencé par le virus VIH (HIV chez les anglophones). Selon Science Daily, le Pr. Jens Lundgren de l’Université de Copenhague, avec ses collègues du groupe EuroSIDA, ont découvert qu’ils pouvaient le neutraliser, l’empêcher de se muter et de se propager, et permettre ainsi à la personne infectée de se reconstruire son système immunitaire au niveau normal d’une personne non-infectée. C’est le traitement le plus avancé jamais atteint pour les patients souffrants du virus VIH.

Cette technique de « thérapie combinée » stoppe la progression du virus et permet aux lymphocytes T (CD4 T) sains de se repeupler, et donc au système immunitaire de se remettre à niveau, tant que le patient continue le traitement. Ce n’est pas une cure, mais un moyen d’assommer le virus et l’empêcher de se développer.

Pendant ce temps là, This is London annonce que la lumière ultraviolette ciblée pourrait remplacer les méthodes de traitement du cancer habituelles, comme la radiothérapie qui utilise des radiations pour détruire les cellules cancéreuses en bloquant leur capacité à se multiplier. L’irradiation a pour but de détruire toutes les cellules tumorales tout en épargnant les tissus sains périphériques. En se combinant avec les anticorps, les ultraviolets feraient encore mieux.

Le Pr. Colin Self et son équipe de chercheurs anglais ont développé des molécules activables par la lumière, qu’ils injectent dans le système sanguin et qu’ils « allument » en exposant aux ultraviolets la partie du corps à soigner. Ce que ça veut dire, c’est que les anticorps peuvent être ciblés sur les tumeurs au lieu d’aller se perdre dans tout le corps et risquer ainsi d’aller endommager et fatiguer des parties saines. Quand ces anticorps sont activés précisément au bon endroit par les rayons ultraviolets, ils provoquent une attaque des lymphocytes T (et oui, encore eux!) sur le cancer lui-même. Et le reste du temps, ils restent dormants.

Pour l’instant, ça n’a été testé que sur des animaux, mais ils espèrent pouvoir commencer à tester des traitements sur des humains dès l’année prochaine.

Ça vous a plu hein, vous en demandez encore. Eh bien, un chercheur aurait découvert non seulement comment traiter le diabète de manière bon marché et sans injection, mais peut-être même carrément une cure de la maladie. Il a modifié génétiquement des choux en leur balançant des gènes humains qui leur font produire de l’insuline. Ses tests sur des souris diabétiques ont été concluants, et après quelques semaines à manger du chou qui produit des hormones, les souris en question avait un taux d’insuline normal dans leur sang et leurs urines. Même si quelque chose me dit que ça va encore mal tourner cette histoire, c’est plutôt une bonne nouvelle pour les millions de diabétiques partout dans le monde.

Vivre (presque) sans cerveau, c’est possible

25 juillet 2007, posté par Marc

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Image © Science Magazine, 2007

La prochaine fois que vous aurez maille à partir avec un fonctionnaire de votre région, que vous vous direz que son cerveau doit être atrophié, souvenez-vous de cet article. Ça vous aidera.

Un employé du secteur public de 44 ans souffrait de troubles de la marche. En 2003, il s’est présenté à l’hôpital marseillais de La Timone. Afin d’établir son dossier, les médecins qui l’ont pris en charge lui ont posé de nombreuses questions. Ils ont notamment appris qu’à l’âge de six mois, le pauvre homme avait souffert d’une hydrocéphalie congénitale. Jusqu’à l’âge de 20 ans, l’eau présente dans sa boîte crânienne avait dû être drainée. Par la suite, il n’avait plus consulté de médecin, préférant laisser derrière lui ses mésaventures médicales.

Marié, père de deux enfants, ce fonctionnaire menait une vie tout à fait normale, sans se douter de l’anomalie qu’allaient déceler les médecins de l’hôpital phocéen. Grâce à des observation par scanner et résonance magnétique nucléaire, les scientifiques ont découvert qu’une grande quantité d’eau avait refoulé son cerveau contre les parois de sa boîte crânienne.

Cet examen a permis de constater la grande capacité d’adaptation du cerveau, puisqu’en étant totalement atrophié, compressé, celui-ci a quand même permis à un quadragénaire de mener une vie normale, avec un Q. I. à peine inférieur à la moyenne. S’ils ne l’avaient pas eu face à eux, les médecins auraient pensé qu’un homme doté d’un tel cerveau n’avait aucune chance de survie.

Merci Le Figaro

La malveillance, c’est humain

17 juillet 2007, posté par Marc

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Cheetah, le plus vieux chimpanzé du monde. Photo © Frédéric Neema, 2003

Keith Jansen et son équipe, de l’Institut d’anthropologie évolutionniste de Leipzig, ont mené des expériences sur nos plus proches voisins génétiques : les chimpanzés. Dans un test où les singes avaient la possibilité, en tirant sur une corde, de faire tomber une table remplie de victuailles au détriment d’un congénère, ils se sont avérés peu malveillants, tentant rarement de priver l’autre animal de nourriture.

Jensen est arrivé à la conclusion que la malveillance est une réaction typiquement humaine. Les singes ne se soucient guère de savoir qui bénéficiera d’un morceau de gâteau — il veulent juste savoir qui les en a privés. Autrement dit, ils sont incapables de se mettre à la place de quelqu’un d’autre et, forcément, de ressentir de la jalousie. Du coup, ils sont aussi peu enclins à compatir.

Selon Rufus Johnstone de l’Université de Cambridge, en Grande-Bretagne, des expériences ont été menées avec des chimpanzés afin de savoir si ceux-ci étaient capables d’être bienveillants à l’égard de leurs congénères (sans que cela leur nuise) ; résultat des courses : l’altruisme ne les intéresse guère.

Si les chimpanzés ne sont donc pas fondamentalement méchants vis-à-vis des autres, la gentillesse n’est pas non plus leur tasse de thé. Cheetah, sympa ? Des fariboles…

Merci New Scientist

Les mâles papillonnent à nouveau

14 juillet 2007, posté par Marc

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La version japonaise du Hypolimnas bolina. Image © Comacontrol / Wikipédia, 2006

En 2001, le Hypolimnas bolina, un papillon des îles Samoa, était sur le point de butiner pour la dernière fois, et pour cause : les mâles de cette espèce ne représentaient plus que 1% de la population totale. Victimes d’une bactérie (la Wolbachia) véhiculée par leur mère, ces messieurs-papillons se voyaient occis avant de naître.

Six ans plus tard, les mâles de cette espèce ont repris du poil de la bête : selon une étude de l’University College de Londres publiée dans le journal Science, ceux-ci représentent aujourd’hui… 40% des Hypolimnas bolina s’égayant sur Upolu et Savai’i, les deux principales îles de l’archipel.

La raison de ce retournement de situation ? L’espèce a muté, rien de moins. Ce qui constitue, selon les auteurs de l’article de Science, la mutation la plus rapide jamais observée (un tel processus prend normalement des siècles, voire des millénaires). Il n’aura donc fallu que quelques années à cet insecte pour développer un gène capable de le faire résister à la bactérie qui allait le faire disparaître.

Cependant, un doute demeure : cette mutation est-elle apparue d’elle-même chez les individus samoans, ou est-elle issue des migrations de papillons du sud-est asiatique chez qui ce changement avait déjà eu lieu ? Toujours est-il que l’air de rien, cet animal qui « battait de l’aile » a su en un clin d’œil contrecarrer un processus qui semblait le condamner à une mort certaine. Messieurs, chapeau.

Merci Science

Un gène lié à l’asthme infantile

12 juillet 2007, posté par Marc

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Des chambres d’inhalation pour enfants. Photo © Rawji Shana International, 2007

Personne ne sait vraiment quels sont les facteurs génétiques et environnementaux à l’origine de l’asthme, alors que cette maladie est l’une des plus communes chez les enfants (10% des petits Britanniques en seraient atteints).

Un groupe international de chercheurs a identifié un gène associé à l’asthme infantile. À partir d’une étude menée sur plus de deux mille enfants, cette équipe de recherche a isolé un gène nommé ORMDL3 prééminent chez les asthmatiques. Une variante de ce gène augmenterait de 70% le risque d’être atteint.

La Dresse Miriam Moffatt du Collège impérial de Londres affirme en effet que « Nous sommes sûrs d’avoir découvert quelque chose de nouveau et de passionnant concernant l’asthme chez l’enfant. Ces découvertes récentes n’expliquent pas totalement les causes de l’asthme, mais elles donnent accès à d’autres pièces du puzzle que constitue l’environnement génétique à l’origine de la maladie. »

La Dresse Victoria King, de Asthma UK, annonce quant à elle que « de telles recherches permettront de déterminer les risques et les agents protecteurs associés au patrimoine génétique d’un individu ; le but à long terme étant de prévenir et traiter l’asthme aussi bien durant l’enfance qu’à l’âge adulte. »

Croisons les doigts et… retenons notre souffle.

Merci BBC News

Big Wendy, la levrette mutante

9 juillet 2007, posté par Yves

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Big Wendy, la levrette mutante © Bruce Stotesbury, Times Colonist

Non non, ce n’est pas un photomontage. Et si Wendy a un air tout triste et un peu à la limite de vouloir s’excuser sans même savoir trop pourquoi, c’est qu’elle est vraiment comme ça et que forcément ça doit lui peser (au sens figuré uniquement, forcément).

Si vous vous demandez ce qu’il y a de spécial sur cette photo et que vous n’avez jamais vu de lévrier whippet de votre vie, voici à quoi ça ressemble en général:
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Alors qu’est-ce qui fait que Wendy ressemble plus à Schwarzenegger qu’à un boudin blanc maigre de 500 grammes comme la plupart de ces congénères, me demanderez-vous? Je vous répondrai que c’est comme le nom de cet article l’indique, le résultat d’une mutation, parce que des mutations on n’en a jamais assez sur LiLeLa, et que ça fait rigoler alors c’est forcément bon pour la santé. Et là vous pouvez lire la suite, au lieu de m’encourager à écrire n’importe quoi. Wendy a donc une hypertrophie musculaire en rapport avec un trouble de la myostatine. C’est un trouble par mutation du gène GDF8, régulateur de croissance de muscles. Ça peut arriver chez les souris, les bovins, les ovins, et on même a répertorié un cas humain.

En parlant de bovins, si vous en voulez encore plus, il y a un site de body builders qui a une section juste avec des photos de « blanc bleu belge », des vaches dont on favorise justement l’hypertrophie musculaire et dont le cul est vraiment très impressionnant. Et pour vous mettre en bouche, un superbe cliché d’une série de Yann Arthus-Bertrand:
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© Yann Arthus-Bertrand


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