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« mutations »

Une grenouille mutante et une grenouille robot

3 octobre 2007, posté par Yves

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Grenouille transparente. Photo © National Geographic

Et pendant que vous perdez votre temps de ce côté de la planète, au Japon on fait avancer la science. A Hiroshima, des scientifiques sont parvenu à créer le premier quadrupède transparent en forçant des gènes récessifs à se manifester dans une grenouille normalement brune opaque, mais qui maintenant est couleur chair et translucide. Des poissons transparents existaient déjà, mais là, comme avec Darwin, ça passe aux amphibiens avec des pattes. Le but officiel c’est qu’il n’y a plus besoin de les disséquer, et on peut facilement étudier leurs organes, circulation sanguine, œufs etc. tout au long de leur vie de grenouilles transparentes Mais on sait comment sont les scientifiques en général, alors personnellement je pense qu’ils ont créé ça juste pour rigoler et faire des blagues. De toute façon, tôt ou tard ça va finir dans l’assiette de quelqu’un qui est prêt à payer… Il y a une vidéo sur le site de National Geographic.

Et pas loin de la, à Tokyo, d’autres scientifiques qui se foutent bien de savoir comment les gènes récessifs marchent et qui se foutent bien de tout ce qui marche même, ont planché sur une autre sorte de grenouille, robotique quant à elle. Ils ont appelé « Mowgli » leur machin à système musculo-squelettique, mais on n’est pas dupe et je crois que tout le monde a bien compris que c’est une grenouille qu’ils ont essayé de reproduire eux aussi.

Alors mutants, robots, ou un mélange des deux, on sait maintenant que le futur nous réserve des surprises à base de grenouilles vengeresses qui ont mal tourné…

Les garçons n’aiment pas être des filles

31 juillet 2007, posté par Marc

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École rue Buffon. Photographie de Robert Doisneau, 1956

À la fin des années 1990, un psychologue de l’Université de Harward, William Pollack, avait fait sensation en publiant Real Boys (sorti en français sous le titre De vrais gars). Il y dénonçait une génération de gamins qui souffrent d’une « crise silencieuse », où beaucoup se réfugient dans la tristesse, la solitude et, surtout, l’incompréhension. Pollack révélait notamment que bien des garçons se voyaient pris dans une impossible équation, devant être désormais doux, compréhensifs et croire en l’égalité des sexes, alors qu’ils préféraient pour la plupart souscrire aux conceptions traditionnelles selon lesquels un « mec » est un dur, un macho.

En janvier de cette année, Jill Parkin, journaliste au Daily Mail, accusait l’école de transmettre aux garçons un message qui ne leur est pas destiné : les cours sont féminisés, on y demande aux élèves mâles d’être sages et disciplinés, alors qu’il ne rêvent que de réagir à leur production naturelle de testostérone en laissant libre cours à leur instinct de compétition, notamment physique.

Les différences naturelles entre les sexes tendraient à être gommées dans l’éducation, produisant des jeunes hommes mous et incapables de lutter dans la vie d’aujourd’hui. Selon Parkin, les filles se voient quant à elles obligées de grandir dans une société pleine de mâles aliénés où toutes les qualités masculines ont été étouffées. Les nouvelles générations d’hommes ont aussi bien moins de chances de faire de grandes études, celles-ci étant désormais à tel point féminisées qu’ils n’y trouvent plus leur place.

Les affirmations de Pollack et de Parkin laissent songeur. En effet, les hommes n’étant pas plus intelligents que les femmes, la seule qualité typiquement masculine dont ils pourraient se prévaloir aujourd’hui (en dehors d’un contexte guerrier) est la combativité. Celle-ci séduit toujours (et pour longtemps encore) les ressources humaines et… bon nombre de femmes. Alors, quand cessera-t-on de castrer des générations entières de p’tits mecs innocents ?

Petromyzon marinus + Leucochloridium paradoxum

24 juillet 2007, posté par Stahlhelm

Petromyzon marinus
Lamproie marine de profil
Profil denté d’une belle lamproie marine.

Voici venue la suite de l’invasion des Grands Anciens et de leurs minions par peufnées. Une page de poésie de l’horreur pour égayer nos longues nuits d’incertitude météo estivale.

La lamproie marine est un vilain poisson parasite mais anadrome vivant dans l’Atlantique Nord et apparemment en pleine tentative d’invasion de l’Amérique du Nord, la brave petiote. J’oubliais qu’elle était née d’une côte flasque de Cthulhu le marin et qu’elle se réveillait au matin au chant du « IA! IA! Cthulhu Fhtagn! » classique.

Leucochloridium paradoxum
Et le Leucochloridium paradoxum est un chouette platyhelminthe, meilleur copain avec les escargots qu’il parasite. Il aime tellement ses petits camarades de jeu qu’il leur fait gonfler les antennes à tel point que les oiseaux prennent celles-ci pour de gros vers globuleux appétissants. La vidéo vous raconte tout sur cette bouleversante histoire d’amour.

Merci my [confined] space et ectoplasmosis.

Les mâles papillonnent à nouveau

14 juillet 2007, posté par Marc

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La version japonaise du Hypolimnas bolina. Image © Comacontrol / Wikipédia, 2006

En 2001, le Hypolimnas bolina, un papillon des îles Samoa, était sur le point de butiner pour la dernière fois, et pour cause : les mâles de cette espèce ne représentaient plus que 1% de la population totale. Victimes d’une bactérie (la Wolbachia) véhiculée par leur mère, ces messieurs-papillons se voyaient occis avant de naître.

Six ans plus tard, les mâles de cette espèce ont repris du poil de la bête : selon une étude de l’University College de Londres publiée dans le journal Science, ceux-ci représentent aujourd’hui… 40% des Hypolimnas bolina s’égayant sur Upolu et Savai’i, les deux principales îles de l’archipel.

La raison de ce retournement de situation ? L’espèce a muté, rien de moins. Ce qui constitue, selon les auteurs de l’article de Science, la mutation la plus rapide jamais observée (un tel processus prend normalement des siècles, voire des millénaires). Il n’aura donc fallu que quelques années à cet insecte pour développer un gène capable de le faire résister à la bactérie qui allait le faire disparaître.

Cependant, un doute demeure : cette mutation est-elle apparue d’elle-même chez les individus samoans, ou est-elle issue des migrations de papillons du sud-est asiatique chez qui ce changement avait déjà eu lieu ? Toujours est-il que l’air de rien, cet animal qui « battait de l’aile » a su en un clin d’œil contrecarrer un processus qui semblait le condamner à une mort certaine. Messieurs, chapeau.

Merci Science

Quelques instants de douceur dans un monde de brutes (II)

11 juillet 2007, posté par Yves

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© News.com.au / Reuters

Heart-kun est un chiot né au Japon avec une tache dans le pelage en forme de coeur. Quand Darwin et l’obsession des Japonais pour l’über-mignon se rencontrent…

Octopoulpe

9 juillet 2007, posté par Stahlhelm

Octopoulpe
L’octopoulpe écartelé

De plus en plus d’éminences, grises parfois, mates souvent, mais toujours tentaculaires, se rejoignent dans les couloirs méandreux de la Laverie Centrale pour se mettre d’accord sur l’horrible retour des Grands Anciens et de leurs chérubins pustuleux les Mi-Go, Profonds et autres Shoggoths dans le rythme de la nuit noire et obscure.

Or, coïncidence heureuse, la nature est souvent au rendez-vous pour leur prouver qu’ils ont raison et que le retour de temps plus sombres et moins « prédateur » pour l’espèce humaine est sur le point de frapper aux portes de notre fin de ses petits poings rageurs. L’octosquid (« octopoulpe ») est une espèce rare de poulpe qui aurait de son plein gré perdu deux de ses tentacules pour ressembler à une pieuvre et bluffer la blogosphère par derrière, en levrette. IA ! IA !

Dans la même veine, Under Vhoorl’s Shadow s’amuse parfois à tracer les traces de notre fin.

Merci Laughing Squid.

Big Wendy, la levrette mutante

9 juillet 2007, posté par Yves

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Big Wendy, la levrette mutante © Bruce Stotesbury, Times Colonist

Non non, ce n’est pas un photomontage. Et si Wendy a un air tout triste et un peu à la limite de vouloir s’excuser sans même savoir trop pourquoi, c’est qu’elle est vraiment comme ça et que forcément ça doit lui peser (au sens figuré uniquement, forcément).

Si vous vous demandez ce qu’il y a de spécial sur cette photo et que vous n’avez jamais vu de lévrier whippet de votre vie, voici à quoi ça ressemble en général:
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Alors qu’est-ce qui fait que Wendy ressemble plus à Schwarzenegger qu’à un boudin blanc maigre de 500 grammes comme la plupart de ces congénères, me demanderez-vous? Je vous répondrai que c’est comme le nom de cet article l’indique, le résultat d’une mutation, parce que des mutations on n’en a jamais assez sur LiLeLa, et que ça fait rigoler alors c’est forcément bon pour la santé. Et là vous pouvez lire la suite, au lieu de m’encourager à écrire n’importe quoi. Wendy a donc une hypertrophie musculaire en rapport avec un trouble de la myostatine. C’est un trouble par mutation du gène GDF8, régulateur de croissance de muscles. Ça peut arriver chez les souris, les bovins, les ovins, et on même a répertorié un cas humain.

En parlant de bovins, si vous en voulez encore plus, il y a un site de body builders qui a une section juste avec des photos de « blanc bleu belge », des vaches dont on favorise justement l’hypertrophie musculaire et dont le cul est vraiment très impressionnant. Et pour vous mettre en bouche, un superbe cliché d’une série de Yann Arthus-Bertrand:
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© Yann Arthus-Bertrand

Les moustiques aux yeux verts sont nos amis

14 juin 2007, posté par Marc

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Photo © Johns Hopkins University, 2007

Chaque année, un million de personnes meurent dans le monde des effets de la malaria. Cette maladie est donc aussi mortelle que le sida (l’Agence des Nations Unies pour la santé avait annoncé, fin 2005, 25 millions de morts du sida depuis l’apparition de l’épidémie en 1981).

Le vecteur de la malaria est l’anophèle, moustique transportant le plasmodium, l’agent pathogène responsable de la contamination.

Des biologistes moléculaires ont mis au point un gène qui bloque l’infection et l’ont injecté dans des œufs d’anophèles. Pour suivre ce gène à travers les générations de moustiques, ils lui ont associé un marqueur qui rend les yeux des insectes vert bouteille.

Un groupe de chercheurs a découvert, il y a quelques années, que les moustiques porteurs du virus pondaient moins d’œufs et vivaient moins longtemps que ceux, parmi les congénères, qui ne portaient pas l’agent pathogène. Par conséquent, à long terme, ces derniers pourraient supplanter les anophèles infectées.

Récemment, un groupe de chercheurs de la Johns Hopkins University (Baltimore, Maryland) ont essayé de nourrir les moustiques avec du sang déjà infecté par le plasmodium. Ils ont constaté qu’en sept générations, 70% de ces insectes étaient devenus transgéniques (avec les fameux yeux verts, donc).

Les « gentils moustiques » aux yeux vert sauront-ils s’imposer en milieu naturel ? Selon Hilary Hurd, parasitologiste de la Keele University (Angleterre), rien n’est moins sûr, car lorsque ces insectes se trouveront en présence d’un bien plus grand nombre d’anophèles non modifiées, ils risquent fort de ne pas faire le poids.

Merci Smithsonian Magazine

N’ayons plus peur des maïs transgéniques

11 juin 2007, posté par Yves

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« The Young Family » par Patricia Piccinini

Les OGM ne sont plus où on le pense. Bientôt, ce ne sera plus José Bové qui pourra sauver la planète avec ses amis, et notre avenir risque bien de se retrouver peuplé de Cracoucass. Souvenez-vous, avril 1986, une des — sinon la — plus grosse catastrophe nucléaire a ce jour (si l’on omet le petit garçon et ses copains, bien entendu). Quasi en même temps que la « nouvelle détente » deGorbatchev, l’URSS faisait trembler l’Europe avec un nuage radioactif qui s’arrête aux frontières et fait un détour quand on lui fait remarquer qu’il n’a pas son visa. Je parle de l’accident de la centrale de Chernobyl bien sur.

Et comment se passe la vie du coté de la centrale 20 ans après? Apparemment, plutôt bien: on a observé qu’une faune abondante s’y est amassée et semble y couler des jours paisible, loin des hommes (qui ont fuit la zone contaminée). Alors cette faune abondante serait-elle immunisée aux radiations? Les scientifiques s’interrogent et se contredisent les uns les autres, mais les animaux étudiés dans la région souffrent de malformations leur mortalité serait plus élevée que dans un milieu sain.

Alors, quand les renards, loups, ours et autres lynx mutants envahiront le reste de l’Europe, espérons qu’ils s’arrêteront a la frontière eux aussi…

Merci Washington Post


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