Et on ne m’avait rien dit

4 février 2008, posté par Marc

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Photo : droits réservés. Source : Atareq, 2007

Au moment de coucher ces mots sur la Toile, je me demande pourquoi mes amis cthulhophiles ne m’ont jamais parlé de cette affaire…

La terrible et cyclopéenne cité de R’lyeh, née des cauchemars lovecraftiens, se situerait, selon le romancier de Providence, à 47˚ 9’ de latitude sud et à 126˚ 43’ de longitude ouest (« The Call of Cthulhu », Weird Tales, Chicago, 1928), c’est-à-dire dans le Pacifique sud, dans ce qu’il convient d’appeler « le cul du monde ».

Pourtant, cette cité engloutie, d’où Cthulhu sommeillerait, rêveur, en attente de son festin d’humanité, pourrait se situer ailleurs, plus précisément dans la zone orientale du Pacifique, à 125 kilomètres de la côte est de Taïwan, à l’extrême sud de l’archipel nippon de Ryukyu (琉球, ou plutôt : Nansei-shotô, 南西諸島, les Îles du Sud-ouest).

Rattachée à la préfecture d’Okinawa (沖縄県), l’île de Yonaguni (与那国島, Yonaguni-jima), dont la superficie avoisine les 29 km2 et qui compte quelque 1700 habitants, a été en 1985 le théâtre d’une découverte des plus troublantes — voire inquiétantes.

Un plongeur japonais du nom de Kihachiro Aratake (新嵩喜八郎) y avait mis à jour une formation rocheuse d’apparence architectonique mesurant 120 m de long sur 40 m de large et d’une hauteur de 20 à 25 m. Jusqu’à ce jour, aucune preuve scientifique n’a pu démontrer qu’il s’agissait là d’un monument d’origine humaine (d’ailleurs, ses « marches » sont bien trop hautes…). Il y a fort à parier que les chercheurs tels que Kimura Masaaki (木村政昭) de l’Université de Ryukyu, qui ont exploré plus avant les fonds sous-marins de Yonaguni, aient eu à faire à des formations naturelles aussi étranges que la Chaussée des géants (Giant’s Causeway, ou plutôt : Clochán na bhFómharach) d’Irlande du Nord.

À moins que Lovecraft ait simplement tenté de noyer le poisson (!) en indiquant des coordonnées volontairement trompeuses dans sa célébrissime nouvelle… À vous de juger.

A lire aussi:
Cthulhu, Giant's Causeway, Grands Anciens, Lovecraft, Océan Pacifique, Okinawa, R'lyeh, Yonaguni.

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4 commentaires pour “Et on ne m’avait rien dit”

  1. Stahlhelm

    Avertissement à notre lectorat: LiLeLa ne sait rien de tout ça.

    Marc est seul responsable de ses actes en divulguant ce genre de dangereuses informations qu’un ignorant de la geste cthulhelaïque ne se devrait jamais de divulguer sans au préalable consulter l’expertise en ce domaine. On en connait qui expieront leurs crimes le jour du retour des Grands Anciens.

    Et, de toutes façons, pendant ce temps, votre serviteur se penchait plutôt sur ce genre de nouvelles bien plus effrayantes que ces quelques rochers sans importance au pied d’Okinawa: la possible découverte d’Azathoth dans toute son idiotie.

  2. Yves

    Quel pleutre ce Stahlhelm.

  3. Stahlhelm

    Parlez seulement, pôvres pécheurs. Le jour où le Grand Cthulhu vous embrassera dans le cou avec ses tentacules de 12312316128376km et son haleine de hareng saur du millénaire passé, vous rirez moins de mon incontinence.

    Et de toutes façons, les rochers de Marc ne sont qu’une fade invention des hommes-lézards.

  4. Marc

    « When age fell upon the world, and wonder went out of the minds of men; when grey cities reared to smoky skies tall towers grim and ugly, in whose shadow none might dream of the sun or of Spring’s flowering meads; when learning stripped the Earth of her mantle of beauty and poets sang no more of twisted phantoms seen with bleared and inward looking eyes; when these things had come to pass, and childish hopes had gone forever, there was a man who traveled out of life on a quest into spaces whither the world’s dreams had fled. (…) »

    « Azathoth » (écrit en juin 1922 ; extrait), Leaves, H. P. Lovecraft, publié en 1938.


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