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« société »

Ré-créationnisme

11 février 2008, posté par Marc

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Le divin Monstre en Spaghetti Volant, créateur de toutes choses © T. King / CFSM, 2005

Comme nous le rappelait fort judicieusement notre ami Stahlhelm dans son cyberpapier de jeudi dernier, la bataille (plutôt ennuyeuse, avouons-le) entre évolutionnistes et créationnistes n’a pas fini de polluer la Toile. Le présent article n’a d’autre but que d’ajouter sa pierre savonneuse au monceau putride du chaos cosmique. Nous souhaiterions également accomplir un devoir de mémoire en rappelant deux noms fameux de la lutte anti-obscurantisme.

Tout d’abord, il est essentiel de citer l’un des auteurs les plus respectables des Lettres gauloises : François Cavanna. Dans un ouvrage-culte (c’est le cas de le dire) datant de 1982, Les Écritures — Les aventures de Dieu et du petit Jésus, cet auteur remarquable nous révélait sa version (très pertinente) de la création divine :

(…)

  1. Au commencement — enfin, presque — Dieu créa le ciel et la terre.
  2. La terre était informe et vide, les ténèbres couvraient la face de l’abîme et l’esprit de Dieu planait sur les eaux.
  3. Ce n’était pas une réussite.
  4. Dieu vit cela. Il se dit en Son cœur : « Beuark ! »
  5. Il aurait bien voulu que cette saleté n’eût jamais existé.
  6. Mais cela, Il ne le pouvait pas.
  7. Maintenant que ça avait existé une fois, Dieu pouvait, s’Il le voulait, revoyer tout ça au néant, mais Il ne pouvait pas faire que ça n’eût jamais existé.
  8. Cela, même Dieu ne le pouvait pas.
  9. Car personne ne peut supprimer le passé, pas même Dieu.
  10. Dieu vit alors qu’Il n’était plus tellement tout-puissant, mais qu’Il avait une fois créé.
  11. Dieu comprit mais un peu tard que l’idée de création est un piège à Dieux.
  12. S’Il avait su, Il serait resté tranquille.

(…)

Depuis, le comicréationisme a fait d’autres émules, les plus prophétiques d’entre eux étant les Pastafariens. En 2005, à l’époque où la polémique faisait rage à Dover, en Pennsylvanie (le service scolaire avait demandé aux professeurs de biologie d’enseigner le dessein intelligent), Bobby Henderson soumettait une lettre ouverte au Comité d’éducation du Kansas afin que celui-ci accorde, en classe de biologie, un temps d’enseignement du pastafarisme égal à ceux du dessein intelligent et de l’évolutionnisme. La sainte Église du Monstre en Spaghetti Volant était née, postulant :

Un être invisible et omniscient appelé le Monstre en Spaghetti Volant a créé l’univers en incluant une montagne, un arbre et un nabot, et ce en un seul jour (ce que les Pastafariens considèrent comme un avantage par rapport au christianisme).

Le pastafarisme — culte nécessaire — est toujours vivant, en témoigne son site officiel et, dans une moindre mesure, celui de la branche francophone. Il est donc conseillé de vous convertir à cette religion dans les plus brefs délais.

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Le poisson pirate, symbole de reconnaissance pastafarien © CFSM, 2008

Toutefois, si les affaires de transcendance vous fascinent autant, — voire moins — , que les coucheries présidentielles, nous vous invitons à découvrir quelques documents et documentaires produits par la chaîne de télévision étasunienne Nova, spécialisée dans la vulgarisation scientifique. Vous y retrouverez une synthèse d’arguments pour et contre le dessein intelligent ainsi qu’un témoignage du juge fédéral John Johnes, confirmant que l’enseignement du dessein intelligent dans les écoles publiques est anticonstitutionnel.

Ah, et pour ceux qui l’ignorent encore, c’est Brahmā qui est à l’origine de la Création (de l’Œuf de Brahmā, le Brahmāṇḍa), pas YHWH ! Il fallait bien que quelqu’un dise une fois pour toutes la vérité. Eh bien voilà, c’est fait.

Memento mori

6 février 2008, posté par Marc

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Au coin de la rue. Photo © Quelque part sur la Terre, 2007

En ces temps de jeunisme où il est de bon ton d’avoir la peau lisse, le sein haut et la fesse ferme, à une époque où l’hygiénisme stigmatise la bouffe, l’alcool et le tabac, où l’éternité se commercialise à travers des crèmes anti-âge et où la santé devient un capital à gérer comme une assurance-vie, la mort est l’apanage du pauvre, du tiers-mondiste, du gueux. En bref : mourir est une grave faute de goût.

Bien sûr, quelques Continentaux s’amusent à se faire peur en jouant à l’Irlandais : ils fardent leurs enfants comme des sorcières et fêtent Halloween en gaspillant des citrouilles qui auraient fait de bonnes soupes de Toussaint. Des marques de luxe telles que Dior et Fendi ont déclaré très chic d’affubler leurs chiffons de têtes de morts. Pour les moins fortunés d’entre-nous, — et pour les enfants —, H&M a trouvé très mignon de couvrir ses nippes de crânes du plus bel effet, tout roses et souriants…

En résumé, on prend la Mort pour une conne. D’abord parce qu’on croit pouvoir la contrer, mais aussi parce qu’on espère en jouer par quelques artifices commerciaux. La mort, on l’aura compris, est désormais l’objet de toutes les vénalités, qu’il s’agisse d’armes à rentabiliser ou de fringues à fourguer.

Au milieu de cette danse macabre au parfum mercantile, un site Internet rappelle, avec beaucoup d’élégance et de pertinence, que la mort est fondatrice de mouvements artistiques et de religions. Bref : qu’il ne faut ni la fuir ni la vendre, mais l’apprécier pour ce qu’elle n’a jamais cessé d’être : une prodigieuse source de création et de motivation.

L’Encyclopédie sur la mort (La mort et la mort volontaire à travers les âges) vous offre d’excellentes études thématiques (histoire, philosophie, thanatologie, sciences des religions, etc.), vous présente les enjeux sociaux dont la mort est l’objet, vous parle de mort volontaire et avance de nombreuses statistiques à vous faire… chaud dans le dos.

Petite merveille de bon sens proposée en partenariat avec l’Encyclopédie de l’Agora (que nous ne pouvons que vous recommander), L’Encyclopédie sur la mort est l’œuvre d’esprits éclairés :

(…) L’Encyclopédie sur la mort veut s’intéresser à ce phénomène sous ses multiples aspects et ses diverses modalités. Elle est curieuse de la pensée de la mort qui a habité et hante encore tant d’écrivains, de poètes, d’artistes, de savants, de philosophes et de sages. Elle veut rendre compte des résultats des recherches sur la mort ainsi que de la mentalité générale des populations à l’égard de la mort. Elle s’approchera de la mort avec pudeur et discrétion, consciente du mystère qui l’enveloppe et de la crainte qu’elle inspire. (…)

(Extrait de la Présentation générale de l’Encyclopédie par Éric Volant)

Lavaux le vaut bien

22 septembre 2007, posté par Marc

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Photo © Régis Colombo, 2000

Chaque année depuis 1972, le Comité du Patrimoine mondial de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) choisit une trentaine de sites à travers le monde qu’elle ajoute à la Liste du Patrimoine mondial. Elle compte ainsi signaler — et préserver — les lieux culturels et naturels jugés cruciaux pour l’héritage commun de l’humanité.

Dix critères permettent de définir quels sont les sites pouvant appartenir à la Liste :

  1. Représenter un chef-d’œuvre du génie créateur humain ;
  2. Témoigner d’un échange d’influences considérable sur le développement de l’architecture ou de la technologie, la création de paysages, etc. ;
  3. Apporter un témoignage exceptionnel sur une tradition culturelle ;
  4. Offrir un exemple éminent d’un type de construction ;
  5. Être un exemple éminent d’établissement humain traditionnel ;
  6. Être associé à des traditions vivantes ;
  7. Représenter des aires d’une beauté exceptionnelle ;
  8. Être un exemple représentatif des grands stades de l’histoire de la Terre ;
  9. Être un exemple des processus écologiques en cours dans l’évolution des écosystèmes ;
  10. Contenir des habitats naturels importants pour la conservation de la diversité biologique.

Tous ces critères, la région suisse romande (et plus précisément vaudoise) du Lavaux les remplit haut la main. Situé sur les rives du lac Léman, Lavaux comprend huit cents hectares de vignes en terrasses et quatorze bourgades. Mais les chiffres se taisent face à l’incroyable beauté du lieu. L’endroit n’a rien à envier aux rizières en terrasses de Bali, et la vue époustouflante qu’elle offre sur le lac et les alpes de Haute-Savoie n’a pas à rougir face à la baie d’Ha-Long.

Aujourd’hui, Lavaux fêtait son entrée dans la Liste du Patrimoine mondial de l’Unesco. Les communes de Lutry, Grandvaux, Épesses, Rivaz, Chardonne et Cully font encore la bamboche, à l’heure où j’écris ce cyberpapier. J’ai eu la chance de passer cet après-midi par Cully, et une foule venue de la planète entière y était aussi présente, bouche bée, admirant, sentant, goûtant, flânant, dégustant… La date correspondait également à la fin des vendanges, et la plupart des vignerons cueillaient encore leurs grappes à l’heure de l’apéro. Au fil de la journée, on a vu les habitants de la région cheminer, tels des pèlerins, entre les parchets qui surplombent le lac.

Bref, tout ça pour vous dire que si vous n’avez rien perdu de vos facultés d’émerveillement, que si vous aimez les parfums de la terre et de tout ce qui y croît par le travail patient de l’homme, bref, si vous appréciez la bonne chair et les bons vins, n’hésitez pas à pérégriner entre Lutry et Montreux. Vous en sortirez sans doute grisé, voire époustouflé. Moi, j’en suis revenu avec quelques flacons de diolinoir sous le bras — et je peux vous promettre que je ne regrette pas une seconde mon escapade…

Générations spontanées

9 septembre 2007, posté par Marc

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Shinjuku. Photo © Brad Templeton, 2001

J’ai beau ne rien connaître du Japon, ces dix secondes ont eu sur moi un effet bœuf. Il s’agit du micro-extrait d’une émission japonaise dépeignant les modifications qu’a subies le quartier tokyoïte de Shinjuku (新宿) en 35 ans (de 1969 à 2004).

Pour situer le propos, Shinjuku-ku (新宿区) est aussi l’un des 23 arrondissements (区, ku) créés en 1947 pour saucissonner la municipalité de Tōkyō. Le quartier principal de ce secteur administratif a donné son nom à l’arrondissement.

C’est l’endroit de la mégapole comptant le plus d’étrangers et sans doute l’un des plus animés. Pour dire, il contient une dizaine d’instituts universitaires. Remarquez, mes amis coblogueurs pourraient vous en dire bien plus que moi. Mais bon, je ne vous fais pas plus languir et vous envoie ladite vidéo illico, ci-dessous :

Merci Boing Boing

La vie en jaune

4 septembre 2007, posté par Marc

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Photo © Melissa Plaut, 27 juin 2006

La ville de New York comprend 44280 conducteurs de taxi, lesquels sont à 99% des hommes. Dans le pour cent restant, il y a une femme de 32 ans, Melissa Plaut.

Melissa s’ennuyait ferme dans son précédent emploi, alors le jour où on l’a virée, elle s’est empressée de trouver une activité plus captivante. Conductrice de taxi à New York est le métier qu’elle exerce maintenant depuis trois ans.

Pour son trentième anniversaire, son père lui avait offert un appareil de photo. Depuis, elle tient un blogue à succès où elle décrit régulièrement ses expériences de hack (ainsi nomme-t-on les taxis dans la Grande Pomme). Son site a même tellement bien marché qu’elle en a fait un livre, Hack — How I Stopped Worrying About What to Do with My Life and Started Driving a Yellow Cab (littéralement : « Hack — Comment j’ai cessé de me demander ce que j’allais faire de ma vie et suis devenue conductrice de taxi jaune »).

Son blogue est une vraie mine d’or. On y apprend énormément sur la vie nocturne des New-Yorkais, sur leurs habitudes et leurs déviances. On y découvre également que le métier de cab driver est tout sauf lassant et qu’il garantit aussi, parfois, de bonnes doses d’adrénaline.

Maintenant sur le point de quitter son travail de conductrice, Melissa Plaut avoue qu’il lui sera difficile de décrocher : « C’est comme rentrer en contact avec la ville. Ça peut rendre dépendant. »

Merci Michelle Nichols et Scotsman News

Petite blague de blonde

28 août 2007, posté par Yves

Ça se passe pendant le concours Miss Teen USA 2007, et c’est la Miss Caroline du Sud à qui on pose une question sur l’éducation. La juge annonce que des sondages récents montrent qu’un cinquième des Américains ne savent pas situer les USA sur une carte du monde, et lui demande quelle en est la cause selon elle. (« Recent polls have shown that a fifth of Americans can’t locate the U.S. on a world map. Why do you think this is? »)

Petit rappel sur la Caroline du Sud: C’est un des États les plus conservateurs des États-Unis, ancien leader de la cause sécessionniste en 1860, premier État à quitter l’Union, c’est sur son sol qu’a débuté la guerre de Sécession. Jusqu’en 1940, les candidats démocrates à l’élection présidentielle y obtenaient plus de 90% des suffrages. Progressivement, les électeurs se sont détournés des candidats démocrates et c’est aujourd’hui un des États les plus républicains du pays.
Source Wikipedia

Et pour ceux qui n’auraient rien compris à sa réponse, voici la transcription mot à mot:

MISS SOUTH CAROLINA: I personally believe that U.S. Americans are unable to do so because some people out there in our nation don’t have maps and I believe that our education like such as in South Africa and the Iraq — everywhere like such as, and I believe that they should… our education over here in the U.S. should help the U.S. — or should help South Africa and should help the Iraq and the Asian countries so we will be able to build up our future…

Vous avez une heure…

Appelons-le Arobase

17 août 2007, posté par Marc

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L’origine hypothétique de l’arobase. Image © Wikipedia, 2006

Un couple chinois souhaitait appeler son enfant « @ », rien de plus, rien de moins. Les parents voyaient dans ce caractère un signe de leur amour. Problème : l’arobase, bien que naturellement utilisé en Chine comme ailleurs pour adresser des messages électroniques, n’est pas à proprement parler un nom commun (pas plus que dans les langues occidentales, d’ailleurs).

Selon le père, le fait que l’arobase (que les Chinois prononcent at, à l’anglaise) ressemble à ài tā (愛他/她 = « l’aimer »), justifierait son usage comme prénom. Pour l’heure, nous ne savons pas si le gouvernement a accepté la requête du couple. Toujours est-il qu’en début d’année, l’administration chinoise a annoncé son refus d’utiliser des chiffres, des mots étrangers (en caractères latins, donc) et des symboles n’appartenant pas au corpus des mots chinois.

Il semblerait que quelque soixante millions de Chinois rencontrent constamment des problèmes avec leurs prénoms du fait qu’ils contiennent des caractères — certes officiels — mais si rares que le commun des mortels se voit incapable de les lire. Sans compter que la plupart des polices de caractères informatiques ne les contiennent pas.

Un exemple fameux est celui de l’ancien premier ministre Zhū Róngjī (朱鎔基) dont le caractère 鎔 (róng = 熔 = « fondre »), s’avère plutôt rare dans l’usage. Bien des rédacteurs de journaux se sont fait des cheveux blancs à cause de ce mot.

En francophonie, reste à savoir si nous pourrons appeler nos enfants Arobase plutôt qu’Elbase. Ce serait drôle, quoiqu’un peu geek sur les bords, non ?

Merci Reuters

Didja, la pub en ligne sur la pub en ligne

14 août 2007, posté par Yves

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Surfant sur la vague Youtube qui donne envie de rester en ligne à regarder n’importe quoi plutôt que d’aller regarder n’importe quoi à la télé, et suivant évolution récente où tout passe par le Net avant d’être consommé (téléchargements de films, séries TV, et musique en mp3, légalement ou non), NBC s’apprête à lancer son propre site de publicités. Didja, c’est son nom et c’est un jeu de mot sur « Did ya see that? » (t’as vu ça?), ouvrira ses portes l’année prochaine, derrière lesquelles on pourra trouver des pubs récentes ou classiques, des bandes-annonce de films, et autres « contenus associés à des marques ». Préparez-vous à encore plus entendre parler de « viral » dans l’année qui vient, avec tous les créatifs de la planète qui chercheront non plus à nous vendre de la lessive, mais à nous faire tellement parler de la campagne qu’ils auront habilement placée au top des téléchargements de Didja qu’on en finira par avoir envie d’acheter leur lessive…

Et comment Didja va se faire de l’argent? Avec de la pub bien sûr! L’idée étant d’associer des pubs à des pubs, comme par exemple des coupons de réduction pour McDonald’s sur le mini-site dédié à McDonald’s. Qui dit mieux?

Et évidemment, on peu compter sur toutes les fonctionnalités dites « web 2.0 » et on pourra inviter ses amis pour y partager ses idées sur telle ou telle pub, etc. En revanche, même pas de vidéo de promo virale sur le site de Didja lui-même, pour le moment, il y a juste une page « en construction »… Pas très créatif tout ça.

Si vous ne pouvez pas attendre, il y a déjà veryfunnyads.com, le site de TBS (Warner), et adTV, et évidemment Youtube, mais surtout, il y a la collection des 50 meilleures publicités de TV locales (américaines, bien entendu) compilées par the Phat Phree. C’est fort, c’est couillu, c’est sûr de soi, et ça sent le slogan qui tache bien. Pas la peine de se ruer sur Didja, tout est déjà là.

Amuse-bouche:

La suite c’est par ici .

Le plaisir : une mine d’or

7 août 2007, posté par Marc

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Photo © Lelo, 2007

Imaginez le topo : vous êtes un misérable Xhosa trimant sueur et sang, à longueur de nuit, dans les mines d’or qui fleurissent comme des taupinières aux environs de Jo’bourg. Les tonnes de minerai que vous extrayez suffisent à peine à produire un gramme d’or par-ci, un gramme d’or par-là, le tout pour le bonheur de votre patron Boer et de sa famille (mais pas de la vôtre).

Acheminé en Europe, le fruit précieux de votre hernie discale finit dans les fonderies d’une entreprise pas comme les autres : Lelo. De quoi s’agit-il ? D’un fabricant d’« objets de plaisir ». Vulgairement parlant : d’une manufacture de godemichés. Et c’est là que l’humanité révèle ses plus étranges manies, ses déviances les plus byzantines.

Lelo, société suédoise fondée en 2003, s’est spécialisée dans ces petits instruments vibratoires qui plaisent tant aux dames qu’aux messieurs. Elle « s’efforce de proposer, sans tabou ni préjugé, des alternatives haut de gamme aux jouets sexuels existants, destinées à l’excitation et la stimulation des utilisatrices et de leurs partenaires. »

Mais pourquoi vous parlé-je de tout ça ? Dans quelle historiette scabreuse ne suis-je pas en train de vous mener ? Ne vous en faites pas, j’en reviens à notre mineur Xhosa…

Nostr’homme perd sa jeunesse et ses espoirs dans une mine sud-africaine, espérant un jour pouvoir élever ses rejetons. Fort bien. Et où s’en va le fruit douloureux de son labeur ? Dans la fabrication d’un vibromasseur de luxe en forme de cacahuète ou, plus précisément, dans ces mines de plaisir insatiables que sont les replis du corps humain, lesquels n’en ont jamais assez d’exotisme et de déraison.

Ce gode de luxe porte le doux nom de Lelo YVA Luxury Sex Toy. Son prix ? Quelque 1500 dollars (un peu plus de 1000 euros). Alors, partant(e) pour une nuit en or ?

Les végétaliens sont-ils endogames ?

7 août 2007, posté par Marc

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Photo © Vegan Society

Selon une étude menée par l’université néo-zélandaise de Canterbury sur 157 végétaliens et autres « consommateurs éthiques » du pays, 63% des personnes interrogées disent préférer un partenaire qui se sente également concerné par les droits des animaux. D’autres vont jusqu’à dire qu’ils ne pourraient pas coucher avec un individu qui mange — ou utilise — des produits d’origine animale.

Annie Potts, codirectrice du Centre néo-zélandais d’études humaines et animalières, qualifie ces jusqu’au-boutistes de « végésexuels ». Selon son rapport, les végétaliens sont la plupart du temps des femmes au niveau d’éducation élevé, actives politiquement et facilement dégoûtées à l’idée de finir au lit avec quelqu’un ayant mangé de la viande.

L’une des personnes ayant accepté de participer à l’étude s’est même dite écœurée rien qu’en pensant embrasser des lèvres ayant laissé passer entre elles des morceaux d’animaux morts. Une autre estimait quant à elle qu’elle ne pourrait pas avoir de relations intimes avec quelqu’un dont le corps s’est littéralement construit sur la consommation d’autres corps… Bref, chez certaines végétaliennes, ça ne doit pas rigoler tous les jours.

Une question trotte dans ma tête : un végétalien a-t-il le droit de dire à sa femme/copine/maîtresse qu’elle est « à croquer » ?

Merci Washington Post


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