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« iPod »

Bricolage interdit à bord

24 juillet 2007, posté par Marc

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Le MintyBoost! Photo © Adafruit Industries, 2007

Damon Burke, un bricoleur émérite, était sur le point de prendre son avion à l’Aéroport JFK de New York quand il s’est fait interpeller par le service de sécurité. Au moment de passer ses bagages aux rayons X, toute l’équipe qui gravitait autour des machines de contrôle a commencé à s’occuper de lui. La dame chargée de voir à travers l’intimité des voyageurs avait en effet aperçu un élément « suspect ».

L’objet incriminé était tout simplement un MintyBoost!, petit appareil à monter soi-même (voir photo ci-dessus) qui permet, notamment, d’augmenter de quelque 25 heures l’autonomie d’un iPod Mini. Burke n’avait jusqu’alors jamais connu de problème aux aéroports, quand bien même il prend l’avion quatre à six fois par mois. Mais ce n’était pas son jour de chance.

Persuadés qu’il s’agissait là d’un engin explosif improvisé (EEI = anglais IED, Improvised Explosive Device), les employés de l’aéroport ont alerté la Police portuaire de New York et du New Jersey. Une fois sur place, l’un de ses officiers a eu la bonne idée d’essayer le MiniBoost! avec une lampe à branchement USB, ce qui n’a pas manqué de fonctionner (celle-ci demandant un courant de 5 V et de 500 mA).

Finalement, le malchanceux bricoleur, qui avait commandé son chargeur artisanal sur Internet (vous trouverez ici une marche à suivre vous permettant d’en réaliser un vous-même), est parvenu à prendre son avion pour Orlando (Floride) à condition de laisser aux policiers les deux batteries du petit appareil.

Dans l’article qui décrit sa mésaventure, Damon précise, de manière tout à fait judicieuse, que les batteries de son ordinateur portable — qu’il a pu emporter à bord de l’avion — seraient bien plus dangereuses s’il leur prenait l’envie d’exploser. Mais les employés des aéroports ne sont pas engagés pour leurs connaissances en électricité… ni pour celles du monde merveilleux des geeks.

Merci Natch Dot Net

Payer, payer et payer encore

13 juillet 2007, posté par Marc

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Image © Fugly, 2006

La Suisse, paradis fiscal ? Certainement pas pour le consommateur lambda. Le Tribunal fédéral (TF), l’autorité judiciaire suprême de la Confédération helvétique, vient d’autoriser la Suisa (l’organe en charge de la perception des droits d’auteur) à surtaxer les lecteurs MP3. Pour ce faire, il a débouté le recours que les distributeurs de matériel électronique avaient déposé auprès de lui en début d’année.

À partir du mois de septembre, les importateurs d’iPod et autres Ersatz d’iPod devront s’acquitter de 12 à 30 francs suisses (7.30 à 18.15 euros) de surtaxe sur les baladeurs numériques. Quant à eux, les enregistreurs DVD se verront gratifiés d’une augmentation de 90 francs suisses (54.45 euros). Bien entendu, au final, ce sera au chaland de payer tout ça de sa poche (vous ne vous faisiez tout de même pas du souci pour les importateurs, non ?).

En bref, quand le citoyen Ducommun achètera un album sur l’iTunes Music Store suisse, il payera des droits d’auteurs. Quand il achètera un iPod, il payera à nouveau une taxe à la Suisa. Enfin, quand il gravera une galette pour sauvegarder son achat, il délestera encore une fois son larfeuil : en Suisse, même le vide relève de la propriété intellectuelle, les CD vierges destinés à l’enregistrement de musique (les mêmes que les autres) étant aussi sujets à des surtaxes de la Suisa.

La Suisse, Walhalla des économes ? En tout cas pas des mélomanes.

Pas merci la Suisa

iTunes contre Universal. Qui est David et qui est Goliath?

4 juillet 2007, posté par Yves

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Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais j’apprécie depuis des années les stratégies d’Universal sur Net. Ça m’a pris en 2000 avec la création de Vizzavi. Rappelez-vous, c’était le portail WAP lancé en grandes pompes par Vivendi Universal et qui avait pour ambition de détrôner Yahoo! à coups de millions d’euros dépensés dans tous les sens, mais qui (après avoir cumulé en 2000 et 2001 près de 470 millions de pertes) a finalement accéléré l’éclatement de la bulle à la place… Oui oui, c’est bien de cet Universal là que je veux parler. J’y reviens dans une seconde.

Alors il a une dizaine de jours on apprenait qu’iTunes Music Store, le magasin de musique en ligne d’Apple est maintenant classé 3e vendeur de musique étasunien. Non pas « vendeur de musique en ligne », mais bien « vendeur de musique tout court ». C’est une étude publiée par NPD Group MusicWatch sur les ventes en ligne et en vrai qui dévoile que le magasin virtuel de la Pomme couvre 9.8% des ventes de musique pour tout les US, et a dépassé Amazon.com par exemple, qui n’atteint que 6.7%. (C’est toujours les géants Walmart et Best Buy qui restent en tête avec 15.8% et 13.8% respectivement, mais c’est pas une surprise et c’est pas le sujet.)

Ça, c’était la news du 22 juin dernier. On saute une semaine en avant, et on arrive pile poil sur le week end dernier, premier jour de vente de l’iPhone, le téléphone portable de la Pomme sur les ventes duquel les prédictions étaient un peu mitigées. Et bien ne mitigeons plus: c’est un demi million de ces petits machins qu’Apple a vendu pendant son premier week end. Avec une jolie montée de la sauce marketing et des acheteurs qui faisaient la queue pour être sur d’avoir d’en avoir un, Apple a été malin de stocker plus que prévu pour être sur que tout le monde repartirait avec son téléphone.

Maintenant, n’oublions pas que l’iPhone c’est un iPod avec des fonctionnalités de téléphone. Ou l’inverse, mais c’est un iPod de toute façon. Et avec un iPod, n’en déplaise à certains, le plus pratique pour gérer sa musique, c’est d’utiliser iTunes, et dans iTunes il y a iTunes Music Store.

Mais vous me direz que ça ne touche que le marché des écouteurs de musique américains pour l’instant, et qu’on se plaint en Europe que l’iPhone n’est pas 3G, et qu’on ne veut pas être forcé de prendre le seul réseau choisi par Apple. Et je vous répondrai que les effets d’annonces se poursuivent pour préparer le marché européen justement. D’abord on apprend que l’iPhone de ce coté-ci de l’Atlantique sera 3G, et ensuite qu’il sera offert par plusieurs fournisseurs d’accès. Ça commence bien. Encore plus d’utilisateurs d’iPhones, encore plus d’utilisateurs d’iTunes, encore moins de raison d’aller chercher ailleurs. Apple a bien préparé ses devoirs et ils ont 2 ou 3 coups d’avances sur la compétition.

Mais pas tout le monde pense comme ça. Deux jours après, alors qu’Apple savoure son succès, Universal Music Group (UMG) annoncent qu’ils veulent renégocier leur arrangement avec iTunes Music Store, qu’ils veulent un contrat mensuel plutôt qu’annuel, et on imagine qu’ils aimeraient bien avoir un deal comme ils avaient eu avec le Zune de Microsoft qui leur verse $1 par lecteur mp3 vendu par exemple. C’est sans doute le pire moment pour renégocier, et la seule carte qu’UMG peut jouer c’est qu’ils sont le label de U2, mis en avant dans les pubs pour l’iPod…

Mais faisons confiance à Universal pour bien préparer leur coup et péter la gueule de leurs concurrents, comme Vizzavi l’avait fait avec Yahoo! à l’époque. Ça a déjà bien commencé avec l’annonce de leur nouveau portail de contenu (payant), passée un peu inaperçue en mai dernier. Attendons-nous à voir une campagne de pub à la mesure de leurs ambitions (et de la bulle Internet de l’an 2000) dès l’automne.

Des boutons au soleil

25 juin 2007, posté par Marc

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Photo © China Web, 2007

Allez, une fois n’est pas coutume, je vous sers un petit gadget de derrière les fagots qui, cette fois, ne devrait pas déplaire à celle qui partagera avec vous vos deux mètres carrés de sable, cet été : un bikini (coréen) équipé de commandes pour l’iPod.

Le long du décolleté, les boutons de volume (sic), de changement de morceau (sic bis) et de pause se dessinent élégamment, ne gâchant rien au panorama de chair qui surplombe l’abîme. Profitez-en ! Exemple pratique : vous écoutez nonchalamment Sturmpercht sur la plage, ayant préalablement piqué le lecteur de votre copine. N’hésitez plus à changer de morceau et à augmenter le volume… pour le plus grand bonheur d’icelle.

Bien entendu, il existe aussi un modèle pour hommes. Je veux dire pour les hommes qui ne partiront pas à la mer, cet été : le costume commercialisé par Marks & Spencer. Un vrai bonheur, au soleil.

Merci China Web

Vrai-faux concert mythique pour sauver la planète

13 juin 2007, posté par Yves

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Alors d’un côté on a une multinationale qui fait de l’événementiel à vocation écologico-humanitaire et qui en profite pour faire un peu de promo pour son pseudo iPod qui aurait mérité un peu plus d’originalité, et de l’autre on a un cinéaste de talent, son documenteur (faux documentaire) décapant, et des dialogues cultes à en oublier sa vessie…

– The numbers all go to eleven. Look, right across the board, eleven, eleven, eleven and…
– Oh, I see. And most amps go up to ten?
– Exactly.
– Does that mean it’s louder? Is it any louder?
– Well, it’s one louder, isn’t it? It’s not ten. You see, most blokes, you know, will be playing at ten. You’re on ten here, all the way up, all the way up, all the way up, you’re on ten on your guitar. Where can you go from there? Where?
– I don’t know.
– Nowhere. Exactly. What we do is, if we need that extra push over the cliff, you know what we do?
– Put it up to eleven.
– Eleven. Exactly. One louder.
– Why don’t you just make ten louder and make ten be the top number and make that a little louder?
[pause]
– These go to eleven.

Il se trouve que Microsoft organisent une série de concerts un peu partout dans le monde pour lutter contre le réchauffement de la planète. C’est sponsorisé par Chevrolet et je serais pas prêt a parier que les concerts seront tous « unplugged » et éclairés à la bougie, mais on va pas pinailler sur des détails paradoxaux quand même. Mais alors pourquoi je parle de ça ici, c’est parce que quelqu’un a eu la bonne idée de réunir les Spinal Tap pour participer à cet évènement. Et comme ce n’est pas forcément pour leur musique qu’on a envie de les voir, Rob Reiner a fait un petit film de 15 minutes pour introduire la chose et s’amuser un peu. La page spéciale sur le site de Live Earth a un lien vers la vidéo en question.

C’est vieux, c’est beau, c’est breveté

13 juin 2007, posté par Marc

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Le premier ordinateur Apple (Apple 1), juillet 1976, qui valait à l’époque 666.66 dollars…

À l’heure (ou presque) du World Wide Developer Conference Keynote 2007 d’Apple (WWDC 2007) à San Francisco, il est bon d’aller un peu fouiner dans les archives poussiéreuses de la création technologique. Et pourquoi pas dans les tiroirs surchargés des brevets américains ?

Quand le design du premier iMac a-t-il été déposé ? À quoi ressemble le brevet des premiers iPod ? Si vous vous fichez bien de la Pomme de Cupertino, peut-être serez-vous intéressé de connaître l’entreprise qui a inventé les flèches de déplacement de nos claviers (ou, du moins, qui en revendique la paternité).

Voilà, Messieurs Dames, si vous n’avez encore jamais utilisé ce moteur de recherche (en version bêta, comme d’hab’), jetez-vous sur lui : Google Patents. Remarquez, si vous préférez directement en consulter la source officielle, rendez-vous dans la base de données du Bureau étasunien des brevets et marques déposées (United States Patent and Trademark Office, USPTO).

Nostalgie, quand tu nous tiens.

Un clavier Dvorak sur l’iPhone

9 juin 2007, posté par Marc

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Photo : droits réservés

Même ceux qui n’ont pas vu la présentation de l’iPhone par Steve Jobs lors du Macworld 2007 de San Francisco en rêvent la nuit. Et ceux qui ne rêvent plus sont insomniaques, tant ils attendent l’avènement du bel appareil…

Si vous avez raté un épisode, sachez que nous sommes à la veille d’une lutte sanglante entre Apple et les grands fabricants de portables tels que Nokia, Sony Ericsson et Motorola, mais aussi entre Apple et Palm, entre Apple et Research in Motion (vous savez, les BlackBerry). Dès le 29 juin (date officielle de sa commercialisation) l’iPhone renfermera rien de moins qu’un téléphone portable, un iPod, un navigateur Internet (un vrai) et plein d’autres logiciels sympathoches totalement synchronisables.

Et les geeks dans tout ça ? Ils ne sont pas en reste. En effet, Apple a même pensé aux malades de technologie déviante en proposant, via l’écran tactile de l’iPhone, un clavier Dvorak. Si si, vous avez bien lu. Moi qui ne jure que par ma calculatrice HP trentenaire tournant sous notation polonaise inverse (un bonheur), que n’ai-je pas appris la nouvelle avec étonnement et… délectation.

Vous le savez sans doute, mais la position des touches des claviers QWERTY et AZERTY (le plus débile du monde, avouons-le) ne servait à l’origine qu’à éviter que les tiges des machines à écrire de grand-mère ne se croisent lors de la frappe rapide. Juste avant la Seconde Guerre mondiale, August Dvorak et William Dealey inventèrent un nouveau clavier dont le positionnement des touches ne satisfaisait non pas la mécanique, mais améliorait le confort de l’utilisateur (touches les plus utilisées là où on les attend, et non pas au cul du monde).

Alors gageons que cette (ancienne) innovation de l’iPhone ne nuira pas à la montée en puissance de la Pomme dans le monde de la téléphonie mobile. Peut-être même que les Français, un jour, abandonneront l’AZERTY pour enfin se convertir au QWERTZ (mon joli clavier) ou, mieux encore, au Dvorak.

Merci Market Watch


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