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« histoire »

Petite histoire des sphéres géantes

22 mai 2008, posté par Corbor

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Un article pas trés récent mais néanmoins trés interessant du magazine Cabinet. Il retrace l’histoire des sphéres géantes utilisées ou rêvées par les humains en tant qu’habitation ou outils.
J’aime beaucoup le concept de la tombe de Newton par le bien nommé Étienne-Louis Boullée :

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La toute première jaquette de disque

26 février 2008, posté par Yves

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La première jaquette de disque. Photo © undependent.com

Avant Alex Steinweiss, les disques de vinyle étaient simplement vendus dans des pochettes en papier brun. Et puis ce jeune designer de 23 ans a inventé la première jaquette pour Columbia Records. Le résultat c’est « Smash Song Hits by Rodgers and Hart » et finalement le seul truc sur lequel se raccrochent les labels dans leur lutte contre le mp3 (légal ou non)… La petite histoire et plus de jolies images sur undependent.com.

Les oeufs du Mal

14 février 2008, posté par Stahlhelm

Une fois encore, LiLeLa se penche sur le travail de mémoire historique sans taches d’une agence de publicité sud-africaine pour le plaisir de vos yeux incrédules et hilares.

The Eggsis of Evil - Hitler
The Eggsis of Evil – Hitler (cliquez pour agrandir)

The Jupiter Drawing Room a créé cette campagne drôlastique pour Nulaid Eggs (littéralement et phonétiquement: Œufs fraîchement pondus), une boîte sud-africaine qui fabrique des œufs frais (sic). On notera que la campagne semble avoir eu tellement d’effet que le site officiel de Nulaid est totalement dans les brocolis.

The Eggsis of Evil - Kim Jong-il
The Eggsis of Evil – Kim Jong-il (cliquez pour agrandir)

On ne résistera pas non plus à aimer sans réserve le motto (apparemment tiré de Caton l’Ancien) de l’agence :

Rem tene, verba sequentur

que nous traduirons librement par :

Agrippe-toi à la chose, la verve s’ensuivra.

The Eggsis of Evil - Oussama Ben Laden
The Eggsis of Evil – Ben Laden (cliquez pour agrandir)

Merci NOTCOT.ORG et 2WENTY 4OUR.

Hier

7 février 2008, posté par Stahlhelm

Hiroshima 05.08.1945
Hiroshima, dimanche 05.08.1945 (cliquez pour agrandir)

Lowe Bull, une agence de pub du Cap, s’est bien amusée à mettre sur pied une mini-campagne de pub assez époustouflante pour le canard local Cape Times : quatre photos prises les veilles de quatre événements historiques qui ont marqué l’Histoire humaine, accompagnées d’un slogan tiptop :

The world can change in a day. Don’t miss your daily edition of in-depth news.

New York, lundi 10.09.2001
New York, lundi 10.09.2001 (cliquez pour agrandir)

La Maison Blanche, jeudi 21.11.1963
La Maison Blanche, jeudi 21.11.1963 (cliquez pour agrandir)

Soweto, mardi 15.06.1976
Soweto, mardi 15.06.1976 (cliquez pour agrandir)

Advertising Agency: Lowe Bull, Cape Town, South Africa
Creative Director: Kirk Gainsford
Creative Director: Alistair Morgan
Art Director: Brian Bainbridge
Copywriter: Simon Lotze
Photos: Corbis Images

Merci Hugo Strikes Back!.

Une forêt, la nuit

1 février 2008, posté par Stahlhelm

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Photo © without you., 2005

La belle vie peut être faite de tout plein de choses différentes. La mienne, en ce joli matin cafféiné, a brusquement bousculé dans un précipice de guilis faramineux grâce à cette vidéo ultra-rare de The Cure en plein effort au Théâtre de l’Empire de Paris en 1979. On les retrouve donc via l’émission mythique Chorus avec Antoine de Caunes dans une version de A Forest (intitulé At Night à ce moment-là) avant même que le morceau n’existe. On constatera en outre avec délectation que les paroles ne sont pas encore celles que nous connaissons aujourd’hui. C’est aussi ça l’Histoire :

La vidéo suivante nous remontre, sans le générique de Chorus, A Forest suivi de Three Imaginary Boys et Killing An Arab :

A Forest (clip original)

A Forest (version LEGO)

A Forest
Come closer and see
See into the trees
Find the girl
If you can
Come closer and see
See into the dark
Just follow your eyes
Just follow your eyes

I hear her voice
Calling my name
The sound is deep
In the dark
I hear her voice
And start to run
Into the trees
Into the trees

Into the trees

Suddenly I stop
But I know it’s too late
I’m lost in a forest
All alone
The girl was never there
It’s always the same
I’m running towards nothing
Again and again and again and again

Merci Horrible.

Cuir et cuivre d’origine

14 septembre 2007, posté par Marc

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Photo © Steve Erenberg, 2007

L’une des déviances esthétiques les plus fréquentes parmi les rédacteurs de votre site d’info favori est celle du steampunk. Ce goût ― quasi malsain ― pour la littérature qui sent bon la graisse, le cuivre, les boulons, le cuir et le papier de chiffon, cette tendance dis-je, nous permet de faire de jolis rêves en forme d’usines à gaz.

Au-delà des artistes d’obédience steampunk (qui révèlent leurs fantasmes conjugués au futur antérieur), il existe bon nombre d’amateurs de vraie technologie ancienne, des amoureux du cuir patiné in vivo, du métal brossé par le temps et la patience des antiquaires aux doigts parcheminés (et parfois crochus).

L’un de ces collectionneurs d’anciennetés a ouvert un site où il expose ses trouvailles (ainsi que des créations personnelles, selon toute vraisemblance). À l’instar des artefacts steampunk, ces objets éveillent en nous quelques frissons issus de nos souvenirs d’enfance : visites chez le dentiste, découverte des bocaux de formol du musée d’histoire naturelle, visite des abattoirs cantonaux, et j’en passe, et des meilleurs.

En effet, Steve Erenberg (alias Radio-Guy), sur son site pas si mal foutu, nous présente à la fois des jouets d’autrefois, de vieilles radios et… des instruments de médecine à vous paralyser les sphincters. Parcourez les pages de Radio-Guy au réveil, pas avant de vous en aller rejoindre la couette de vos cauchemars favoris. Conseil d’ami.

Générations spontanées

9 septembre 2007, posté par Marc

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Shinjuku. Photo © Brad Templeton, 2001

J’ai beau ne rien connaître du Japon, ces dix secondes ont eu sur moi un effet bœuf. Il s’agit du micro-extrait d’une émission japonaise dépeignant les modifications qu’a subies le quartier tokyoïte de Shinjuku (新宿) en 35 ans (de 1969 à 2004).

Pour situer le propos, Shinjuku-ku (新宿区) est aussi l’un des 23 arrondissements (区, ku) créés en 1947 pour saucissonner la municipalité de Tōkyō. Le quartier principal de ce secteur administratif a donné son nom à l’arrondissement.

C’est l’endroit de la mégapole comptant le plus d’étrangers et sans doute l’un des plus animés. Pour dire, il contient une dizaine d’instituts universitaires. Remarquez, mes amis coblogueurs pourraient vous en dire bien plus que moi. Mais bon, je ne vous fais pas plus languir et vous envoie ladite vidéo illico, ci-dessous :

Merci Boing Boing

Tintin : la fin de l’aventure coloniale ?

11 août 2007, posté par Marc

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Image © Moulinsart, 2007

Bienvenu Mbutu Mondondo, étudiant en sciences politiques à Bruxelles, a déposé plainte fin juillet contre X, ou plutôt contre la société Moulinsart qui gère les droits des œuvres d’Hergé.

L’enquête n’en est qu’à ses premiers balbutiements, car la plainte n’a pas encore été jugée recevable. La bédé incriminée ? Le fameux Tintin au Congo initialement publié au début des années trente durant l’époque coloniale de la Belgique.

Chaque année, cet album, qui dépeint les Congolais comme de grands enfants à la bouche de donut à la fraise, est encore vendu à quelques dizaines de milliers d’exemplaires. Un succès qui n’est pas étranger au paternalisme d’un autre âge contenu dans les planches du dessinateur belge.

Jugé raciste et xénophobe par le plaignant, Tintin au Congo irait-il à l’encontre de la loi belge contre le racisme ? Est-il normal que Milou, le chien de Tintin, traite les autochtones de paresseux ? Faut-il considérer cette œuvre comme le reflet d’une époque désuète où les Belges pensaient encore apporter la civilisation en Afrique, une sorte de document historique qui dépeint l’une des époques les plus sombres du Royaume ?

Toujours est-il que le groupe étasunien Borders, qui vend cette bande dessinée dans ses librairies, a décidé de placer désormais cette œuvre dans le rayon « pour adultes ». A-t-on affaire à une nouvelle manifestation du « politiquement correct » de notre temps ou doit-on se réjouir de la fin d’un archétype nocif pour les jeunes générations ?

À la justice belge de trancher — pas des mains cette fois — mais une polémique qui fait rage depuis de nombreuses années.

Merci Yahoo! Actualités

Le steampunk de demain

26 juillet 2007, posté par Marc

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Détail d’une réplique du moteur différentiel de Babbage. Photo © Carsten Ullrich, 2005

En 1822, le mathématicien et ingénieur britannique Charles Babbage redécouvrait les moteurs différentiels (Difference Engines) imaginés — mais jamais construits — par Johann Helfrich von Müller, un ingénieur de l’Armée de Hesse. Babbage proposa le concept de Müller à la Société astronomique royale afin de remplacer, de manière totalement mécanique, les tables numériques imprimées en usage à cette époque.

Le Gouvernement britannique finança dans un premier temps le Difference Engine No. 1, mais cessa d’aider Babbage dont l’avancée des travaux ne lui paraissait pas assez rapide. Babbage dessina les plans d’un second moteur différentiel à la fin des années 1840. Ces schémas furent ensuite utilisés par le Suédois Per Georg Scheutz, lequel construisit plusieurs machines dès 1855.

Ces modèles d’ingéniosité, qui permirent avant tout d’imprimer des tables logarithmiques, constituent les premiers ordinateurs jamais développés (les ancêtres en quelque sorte de votre PC). Il est à noter que ces appareils, une nouvelle fois découverts (mais cette fois par le biais de la littérature), inspirèrent le premier roman de science-fiction dite steampunk : The Difference Engine de MM. William Gibson et Bruce Sterling.

Aujourd’hui, l’héritage de Müller, Babbage et Scheutz continue de faire des petits. Des ingénieurs, et notamment le Prof. Robert Blick de l’Université de Madison (Wisconsin), viennent de publier un article dans le New Journal of Physics présentant les recherches qu’ils sont en train de mener. En particulier : la conception de puces mécaniques à l’échelle nanométrique (10-9 m).

Le but de ces recherches est d’obtenir des puces qui, sans concurrencer leurs sœurs électroniques, pourront être employées dans des contextes où le silicone s’avère trop délicat, notamment dans la mécanique des voitures. Ces puces, minuscules moteurs calculatoires inspirées par les gigantesques Difference Engines, devraient connaître un avenir radieux partout où la vitesse de calcul importe peu mais où le prix de production a son importance. Typiquement, dans les robots ménagers ou les jouets pour enfants.

Bien entendu, l’Armée américaine lorgne de près l’avancée des travaux. En effet, de telles puces mécaniques seront en principe insensibles aux impulsions électromagnétiques, lesquelles peuvent réduire à l’état de légume n’importe quel ordinateur actuel (et notamment ceux qui équipent les véhicules de guerre).

Un autre avantage sera de construire des microprocesseurs puissants mais fonctionnant à des températures bien moins élevées que celles des puces actuelles. En effet, la chaleur des composants électroniques est l’un des principaux ennemis de l’augmentation des capacités de nos chères bécanes.

Alors, Bruce et William, heureux ?

Merci BBC News

5000 ans au centre du Monde

10 juillet 2007, posté par Yves

Mapsofwar fait des cartes animées bien foutues pour raconter l’Histoire en allant plus vite. Ça peut être dangereux, parce qu’on prend parfois trop de distance en regardant des guerres qui en réalité ont fait un poil plus de dégâts dans la vie de leurs contemporains que de juste changer une plage de pixels verts en une autre de pixels roses, mais ce recul permet aussi d’avoir une meilleure perspective et donc mieux comprendre, ou du moins mieux apprécier, les évènements. Et comme disait je ne sais plus qui (et je vous engage vivement à me ridiculiser dans les commentaires), celui qui ignore l’Histoire se condamne à la revivre, et c’est toujours intéressant de voir que les choses n’arrivent pas forcément pour la première fois, ni qu’elles sont immuables, par exemple.

Cette carte-ci est d’actualité. Et pour cause: elle l’a été depuis 5000 ans sans interruption. C’est la partie du monde qui génère le plus d’échauffements, et qui semble constamment changer de mains, sans arrêt depuis les Égyptiens. La vraie question ce n’est pas « qui a », mais plutôt « qui n’a pas » contrôlé le Moyen-Orient, de l’Antiquité à nos jours…?


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