Archives pour la tagégorie
« Seconde Guerre Mondiale »

Pierre Feuille Ciseaux

9 novembre 2007, posté par Yves

pierrefeuilleciseaux.jpg

Mouarf! Tout s’explique…

(Amusant, moi je disais « feuille caillou ciseau » et Stahlhelm lui « papier caillou ciseaux ». Et vous? Commentez en dessous)

Merci Kilemo Prout Prout (et un bon point de plus juste pour l’adresse!)

Toponymie brunâtre

21 août 2007, posté par Marc

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Photo © Dario Ayala, 2006

Certains lieux n’existent que par leur nom. Leur notoriété — souvent locale — provient d’un caprice de l’histoire, d’une erreur de jugement qui devient, avec le temps, une marque de fabrique. C’est le cas, par exemple, de Montcuq (en France, dans le Lot), ou encore du Milieu du Monde (surnom de la commune vaudoise de Pompaples, en Suisse).

Au Canada, dans l’Ontario, un village porte un nom aussi étrange que dérangeant : Swastika. Rappelons brièvement que swastika est un mot d’origine sanscrite (su-asti-ka, littéralement « ce qui est bon ») et qu’il désigne, aussi bien pour les hindous que pour les bouddhistes, un symbole auspicieux présent dans les lieux saints et lors des rassemblements religieux. À la réalité des Aryens d’Asie centrale s’est greffé un mythe nazi, lequel a repris à son compte la croix gammée chère au sous-continent indien.

Fondée sur l’actuelle commune de Kirkland Lake, dans le nord de l’Ontario, Swastika doit son nom à une mine d’or qui appartenait jadis à la famille Mitford. Mentionnons au passage que Unity Valkyrie Mitford (1914-1948), femme née à Londres mais conçue soi-disant à Swastika, n’a jamais caché ses sympathies pour le nazisme. Elle a notamment rencontré Hitler, Himmler, Göring et Goebbels.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement de la province de l’Ontario a souhaité changer le nom de la localité en Winston (en hommage à Churchill), mais ses habitants s’y sont opposés, prétextant que leur village portait le nom de Swastika avant que les nazis ne se l’accaparent.

En 2008, la communauté de Swastika fêtera son centenaire. Gageons que les pèlerins y seront rares et qu’ils porteront des robes safran plutôt que des chemises brunes…

Merci Andrej et Wikipedia

Oradour-sur-Glane, extinction de la mémoire

15 août 2007, posté par Stahlhelm

Plaque commémorative

Ma mémoire me joue très souvent d’affreux tours de passe-passe. Une conséquence inévitable du mariage incestueux de l’âge, de l’abus de substances éthyliques et d’une vile propension à vouloir inconsciemment presser les points noirs qui parsèment ma vie de temps en temps. Mais le 6 août 2007 a été un jour noir pour la mémoire collective avec le décès à l’âge de 86 ans de l’Allemand Heinz Barth.

Barth était l’un des principaux (et dernier ?) responsables, vaguement impunis, du massacre d’Oradour-sur-Glane du 10 juin 1944. Ce village français du Limousin fut totalement détruit et 642 de ses villageois systématiquement exécutés par une section de la Waffen-SS qui passait par là. Barth est mort libre, après n’avoir passé que quelques maigres années en prison.

Rue89 a un excellent article sur ces événements et le procès de 1953 des 65 accusés allemands et français.

Un arbre d’Oradour-sur-Glane
Photo © Dennis Nilsson, 2004

On signalera au passage les poignants albums-concepts martial industrial de Stahlwerk 9 (Oradour [2003]) et A Challenge of Honour (Oradour sur Glane [2004]) qui permettront peut-être de donner un coup de pouce à notre mémoire collective.

La Grande Guerre en images

2 août 2007, posté par Stahlhelm

Flandres
Impacts d’obus dans les Flandres. Photo © Frank Hurley, 1917

On est bien d’accord, la guerre, c’est une grosse perte de temps, d’argent et d’âmes souvent brillantes. Alternativement, on avouera que la guerre a un côté tout à fait fascinant, surtout quand on n’en a jamais fait. Avec des séries comme Band of Brothers (Frères d’armes en V.F.), les petits tritureurs de soldats de plombs que nous, mâles de LiLeLa, avons été dans une autre vie aiment à s’identifier à ces bonhommes figures héroïques, boueuses et enrouées que sont Winters et ses petits camarades de campagne.

Prisonniers anglais
Prisonniers Anglais aidant les Allemands à fouiller les morts

Sauf que la guerre, en général, c’est quand même une grosse boucherie gore. Mais maintenant, grâce à The Heritage of the Great War, monstrueux site hollandais se consacrant à l’illustration de 14-18 en images et en musique, on peut se faire une idée de combien les couteaux des bouchers de ce massacre de quatre ans étaient mal aiguisés. Attention aux âmes sensibles, car certaines images sont extrêmement crues et choquantes.

Rats
Les Allemands aussi avaient faim

Les sections de photos couleur et sur le petit moustachu énervé sont particulièrement intéressantes.

Sinon, pour clore cette autre page de poésie lilelaïque, je peux encore vous proposer un lexique des termes utilisés à l’époque, gentimment compilé par le Collectif de Recherche International et de Débat sur la Guerre de 1914-1918.

J’ai bien oublié qui je devais remercier, alors voilà.

Des svastikas dans le ciel allemand

20 juillet 2007, posté par Marc

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La queue d’un Messerschmitt Me 262A. Photo (détail) © National Museum of the USAF

Si vous passez ces jours près de Löpten, dans le Land allemand du Brandebourg, vous risquez fort de voir de drôles d’appareils survoler le ciel bleu de Prusse… Deux Messerschmitt et un Ju-52 ont repris du service pour les besoins d’un film américain à gros budget : Rubicon, lequel décrira la geste de Claus von Stauffenberg, colonel de la Wehrmacht qui avait tenté en juillet 1944 de renverser le régime nazi par un coup d’État militaire.

Près de l’ancien aérodrome militaire de Löpten, les badauds se seront peut-être étonnés d’apercevoir au-dessus de leurs têtes quelques croix gammées et autres symboles nazis désormais interdits en Allemagne. Sauf, bien sûr, quand il s’agit de tourner un film traitant de la Seconde Guerre mondiale avec Tom Cruise (dans le rôle de l’héroïque Comte von Stauffenberg).

Merci B. Z.

Le prix d’une énigme

20 juillet 2007, posté par Marc

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Les rouages de l’Enigma. Photo © Bob Lord, 2006

Vendue partout dans le monde au début des années 1920, l’Enigma était une machine de chiffrement électromécanique devenue célèbre grâce au (ou plutôt : à cause du) Troisième Reich.

Bien qu’adaptée, modifiée, améliorée, elle ne permit pas toujours aux Nazis de crypter efficacement leurs messages, les Britanniques ayant été à maintes reprises capables de les lire, s’inspirant du travail effectué par leurs prédécesseurs polonais. Il semblerait même que la Seconde Guerre mondiale eût été plus longue sans le travail méticuleux des cryptologues de Sa Majesté.

Aujourd’hui, pour les amoureux de l’histoire des techniques, et pour les fétichistes de cette époque sombrissime de l’histoire européenne, un exemplaire d’Enigma est à vendre au plus offrant sur eBay (à l’heure à laquelle je poste cet article, les enchères s’élèvent à 24100 dollars, c’est-à-dire plus de 17400 euros). Il vous reste encore une semaine pour faire péter vos économies et vous offrir ce petit joujou cryptique qui ne dépareillerait pas dans les collections du Bureau des atrocités.

Merci Boing2

Japon – Corée, sans gants blancs

19 juillet 2007, posté par Stahlhelm

Hip Hop

Un autre papier léger sur la guerre du Pacifique. Version contemporaine et dansée cette fois, et entre le Japon et la Corée du Sud.

Deux équipes de break dancers s’affrontent donc avec force coups de reins et de poignets bien placés, se roulant par terre de rage comme votre fils/fille de 2 ans et demi sous le porche d’une enseigne de Franz Carl Weber, tout ça pour savoir qui est le plus leste.

Qui a dit que ça lui rappelait (en plus violent tout de même) Hip Hop, l’émission mythique de Sidney sur TF1 ?

Merci The Yin Yang Report.

Superman, saboteur excellent

18 juillet 2007, posté par Stahlhelm

Superman et Loïs, main dans la main

On le sait, Superman, l’homme d’acier qui sait tordre l’acier de ses petits doigts boudinés, aime quand même bien Lois Joanne Lane et ses longues jambes gainées de nylon d’antan. Et il ferait tout pour les sauver des mains graisseuses et collantes de l’ennemi de la démocratie.

Il serait même aller jusqu’à accompagner la belle du côté de Yokohama en 1942 pour la protéger des longues incisives à binocles qu’étaient les méchants Japonais impérialistes de l’époque et en profiter pour foutre le bordel à sa manière parmi les rangs serrés de l’armée nippone. Eleventh Hour (« Onzième heure ») est une petite perle de propagande américaine de 1942 qui nous montre qu’il suffit parfois juste de tirer sur l’ancre d’un destroyer pour le faire couler.

Eleventh Hour (1942)

Et pour finir en beauté, voici une autre jolie récupération youtubienne d’un film animé de propagande américain sur le Japon de la Seconde Guerre Mondiale. Attention, c’est du bon vrai racisme cru d’antan. On y apprend même, via une apparition fortuite du général professeur Hideki « Rasoir » Tōjō, que les Japonais mangeaient du papier.

Tokio Jokio (1943)

Merci Japan Probe.

Mais que fait la police ?

30 juin 2007, posté par Stahlhelm

Abe Shinzō
ozuıɥs ǝqɐ

J’habite au Japon depuis peu et j’aime ce pays depuis une bonne décénie et demi, souvent plus que ma propre patrie. A part tout ce qui touche à la politique. Et surtout depuis que cette vacuité imbécile sur pattes qu’est Abe est devenue premier ministre (on pourrait ajouter « pédant limaçon insipide », mais bon).

Donc : au cours d’une conférence qu’il donnait pour une université de Chiba, le ministre de la Défense Fumio Kyuma, une hallucinante lumière du cabinet Abe, déclarait qu’il avait été fort heureux que les Etats-Unis lâchent leurs deux broutilles pétaradantes sur les têtes fascistes japonaises à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Sans l’intervention quasi divine des Américains, le Japon serait devenu russe et communiste, selon M. Kyuma. Et par le nord en plus. Ouf.

Depuis quelques mois, le cabinet d’Abe, choisi parcimonieusement donc par M. Abe, est en passe de devenir recordman des conneries/conneries (lire : conneries SUR conneries) après le suicide de Toshikatsu Matsuoka, son ministre de l’Agriculture, fâcheusement empêtré dans quelques petites historiettes de corruption et le scandale des retraites qui le grand saigneur souverain Abe a résolu d’un revers de main législatif pas plus tard qu’hier, la déclaration de Kyuma rajoute encore une bonne couche de saindoux à nos sujets de discussions maltés.

« Les bombes (nucléaires) ont entraîné la fin de la guerre. C’était quelque chose qui ne pouvait être évité «

Pour ceux qui parlent japonais, Japan Probe a une vidéo à ce sujet.

Et moi j’en ai vraiment marre.

Merci Japan Probe.

The Hunt

24 juin 2007, posté par Stahlhelm

Prenez une once de dragonosaure mécanique, 2-3 vaisseaux spatiaux extra-terrestres classe A-, un bon PC avec au moins 12GB de Kingston, une bonne souris sans fil et à laser, un logiciel de 3D quand même assez performant et quelques notions d’animation CGI et vous arriverez sans aucun doute à copier ce que fait Marco Spitoni. Ou du moins à le parodier maigrement.

The Hunt (la chasse) est donc un « petit » film d’animation CGI daté de 2001 et mettant en scène la chasse d’un dinosaure mécanique par de méchants humanoïdes et alii assoiffés d’effroyables épanchements d’huile et de cette gloriole futile dont aiment à se gausser les chasseurs de ragondin cendré du Saskatchewan.

Comme nous le signalait autrefois les Xénobiophiles, mestre Marco a remis ça cette même année avec C.O.D.E. Guardian, un autre flambant enfantement CGI de son cru, qui met en place un léger avatar uchronique de la Seconde Guerre Mondiale.

Merci Table of Malcontents.


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