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« cerveau »

Je commence toujours de nouvelles choses mais je ne

20 février 2008, posté par Yves

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Poissons rouges. Photos: droits réservés

Le monde scientifique a un nouveau héros du nom de Rory Stokes, un étudiant australien de 15 ans à qui on ne la fait pas. Comme tout le monde, on lui avait dit que les poissons rouges n’ont une mémoire que de quelques secondes, mais Rory pensait que ce n’était qu’un mythe pour nous faire sentir moins coupables de les mettre dans des aquariums trop petits, alors il a décidé de vérifier par lui-même.

En bon disciple de Pavlov, il a placé chaque jour une petite balise dans un aquarium au moment où il donnait à manger aux poissons, et il a mesuré le temps que mettaient ceux-ci pour venir chercher leur nourriture. Il a ainsi mesuré que le temps se réduisit d’une minute à quelques secondes en l’espace de trois semaines. Preuve que sur la durée, les poissons se rappelaient la balise d’un jour à l’autre.

Mais il alla plus loin, et après trois semaines il a arrêté d’utiliser la balise pendant six jours. Puis il a recommencé et les poissons ont recommencé à se précipiter vers elle dès qu’ils la voyaient, prouvant ainsi qu’ils se rappelaient son association avec la nourriture au moins pendant les six jours où ils ne l’avaient pas vue. Merci Rory.

Et merci news.com.au

Perdre du poids, suffit d’y penser

31 janvier 2008, posté par Yves

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La nettoyeuse de rue de Bansky, photo © givepeasachance

Psychologue à Harvard, Ellen Langer a fait une petite expérience sur des femmes de ménage d’hôtel. Interrogées, celles-ci ne considéraient pas que leur travail équivalait à faire de la gym, bien que leurs efforts quotidiens dépassent en fait les recommandations. Elle a ensuite expliqué à la moitié de ces femmes que leurs activités correspondaient à la définition d’une vie active saine.

Un mois plus tard, celles qui avaient eu l’information avaient perdu du poids, une pression sanguine plus base, et même un tour de taille plus petit, et ce sans qu’aucun changement d’activité n’ait été remarqué sur le groupe en général…

Certains pensent que ses résultats sont biaisés par le fait que les femmes ayant reçu l’information auraient sans doute changé leur comportement, tandis que d’autres considèrent que c’est un simple effet placebo.

Pour rappel, l’existence de l’effet placebo a été prouvée par des tests médicaux. Par exemple, on donna à des patients asthmatiques des traitement qui devaient normalement empirer leur condition, mais en les présentant évidemment comme des médicaments censés l’améliorer. Non seulement ces sujets eurent l’impression d’aller mieux, mais on pu démontrer que le traitement améliora réellement leur état.

Mais cette expérience va un peu plus loin que l’effet placebo: ces femmes font effectivement de l’exercice au quotidien, et ce que Langer met en avant c’est que la perception de la cause devient catalyseur de l’effet.

Merci NPR

La décorporation : une question de point de vue

25 août 2007, posté par Marc

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Illustration de William Blake pour un poème de Robert Blair. Image © fileane.com

C’est bien connu : lors d’expériences de mort imminente (EMI = anglais NDE = Near Death Experience), les individus sur le point de passer de vie à trépas semblent contempler un instant leur propre corps depuis l’extérieur de celui-ci. Ceux qui ont lu Les Thanatonautes de Bernard Werber (qu’on aime ou qu’on n’aime pas — là n’est pas la question) verront de quoi je parle.

Des scientifiques de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et du University College London (UCL) ont mis au point une technique de décorporation artificielle qu’on aurait presque envie de tenter dans son salon (et particulièrement durant une soirée arrosée).

Les chercheurs suisses ont demandé à des volontaires de se tenir devant une caméra de sorte qu’on les filme depuis derrière. Les cobayes portaient des lunettes-écrans affichant l’image de leur dos en trois dimensions. Quand les scientifiques touchaient avec un stylo le dos des volontaires, ceux-ci voyaient face à eux, au même moment, l’image de leur propre dos et du stylo.

Les volontaires ont expliqué par la suite qu’ils avaient eu l’impression que la sensation de toucher ressentie provenait de leur dos virtuel (tel qu’affiché par les lunettes) plutôt que de leur dos réel.

Dans une autre partie de l’expérience, le dos d’un mannequin était filmé au lieu du leur ; quand le mannequin était touché, ils avaient toujours l’impression que le corps du mannequin (projeté virtuellement face à eux) était le leur.

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Schéma de l’expérience de l’EPFL © Science Journal, 2007

Plus drôle encore : les chercheurs ont éteint les lunettes de réalité virtuelle et ont demandé aux cobayes de faire quelques pas en arrière puis de revenir à leur position initiale. Les volontaires ont aussitôt tenté de revenir non pas à leur position réelle, mais à celle, présumée, de leur corps virtuel.

Selon l’EPFL et l’UCL, la décorporation des EMI aurait une explication neurologique. Les EMI provoqueraient une déconnexion entre les zones du cerveau responsables de la vision et du toucher.

Nous aurions donc le sentiment d’exister là où se trouvent nos yeux. Cela dit, quand je regarde Keanu Reeves jouer dans The Matrix, j’ai durant tout le film l’impression de… me contempler moi-même.

Merci American Academy of Arts and Sciences

Tatouages anatomiques

15 août 2007, posté par Stahlhelm

Tatouage avant-bras
Photo © onikasi 2007

Street Anatomy a un excellent papier graphique sur les tatouages qui représentent une partie de notre anatomie.

Tatouage cervelle

Tatouage coeur
Photo © worse things happen at sea

Une mine de plomb dans la cervelle

10 août 2007, posté par Marc

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Image © Associated Press, 2007

Margret Wegner, une Allemande de cinquante-neuf ans, a souffert sa vie durant de maux de têtes et de saignements de nez. La cause de ses malheurs ? Il faut la chercher dans son enfance.

Quand elle avait quatre ans, Margret a trébuché en portant un crayon, lequel s’est planté dans… sa tête. À l’époque, personne n’avait osé l’opérer. La fillette a survécu avec un morceau de crayon dans son crâne qui, de justesse, n’avait touché aucune région vitale.

La plus grande partie du corps étranger, long de quelque huit centimètres, a pu être ôtée lors d’une opération menée à la Park-Klinik Berlin-Weißensee. La pointe du crayon, trop profondément ancrée, n’a pas pu être retirée.

Margret aura vécu 55 ans avec un crayon enfoncé dans la tête.

Merci Bild

Les gauchers ont leur gène

1 août 2007, posté par Marc

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Image © Indiana University, Department of Radiology

Un groupe de recherche dirigé par l’Université d’Oxford a découvert un gène au doux nom de LRRTM1 qui déterminerait les rôles joués par certaines parties du cerveau, entre autres la parole et les émotions.

Chez les droitiers, la partie gauche du cerveau se charge de la parole et la partie droite des émotions, ce qui est souvent l’inverse chez les gauchers. Dans un article publié dans le journal Molecular Psychiatry, les chercheurs avancent l’hypothèse selon laquelle le LRRTM1 serait responsable de cette « inversion ».

Il se pourrait néanmoins que ce même gène entre en jeu dans la schizophrénie. Mais il est encore trop tôt pour savoir à quel point son influence pourrait s’avérer néfaste, car de nombreux facteurs interviennent dans de telles maladies psychiatriques.

Les gauchers (qui représentent grosso modo 10% de la population mondiale) n’ont donc pas lieu de s’inquiéter. Au contraire, il semblerait même que leur différence soit un avantage dans les sports, les jeux électroniques et les combats au corps-à-corps. Bref, quoi qu’on dise d’eux, les gauchers pourront toujours se défendre…

Merci Telegraph

Les garçons n’aiment pas être des filles

31 juillet 2007, posté par Marc

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École rue Buffon. Photographie de Robert Doisneau, 1956

À la fin des années 1990, un psychologue de l’Université de Harward, William Pollack, avait fait sensation en publiant Real Boys (sorti en français sous le titre De vrais gars). Il y dénonçait une génération de gamins qui souffrent d’une « crise silencieuse », où beaucoup se réfugient dans la tristesse, la solitude et, surtout, l’incompréhension. Pollack révélait notamment que bien des garçons se voyaient pris dans une impossible équation, devant être désormais doux, compréhensifs et croire en l’égalité des sexes, alors qu’ils préféraient pour la plupart souscrire aux conceptions traditionnelles selon lesquels un « mec » est un dur, un macho.

En janvier de cette année, Jill Parkin, journaliste au Daily Mail, accusait l’école de transmettre aux garçons un message qui ne leur est pas destiné : les cours sont féminisés, on y demande aux élèves mâles d’être sages et disciplinés, alors qu’il ne rêvent que de réagir à leur production naturelle de testostérone en laissant libre cours à leur instinct de compétition, notamment physique.

Les différences naturelles entre les sexes tendraient à être gommées dans l’éducation, produisant des jeunes hommes mous et incapables de lutter dans la vie d’aujourd’hui. Selon Parkin, les filles se voient quant à elles obligées de grandir dans une société pleine de mâles aliénés où toutes les qualités masculines ont été étouffées. Les nouvelles générations d’hommes ont aussi bien moins de chances de faire de grandes études, celles-ci étant désormais à tel point féminisées qu’ils n’y trouvent plus leur place.

Les affirmations de Pollack et de Parkin laissent songeur. En effet, les hommes n’étant pas plus intelligents que les femmes, la seule qualité typiquement masculine dont ils pourraient se prévaloir aujourd’hui (en dehors d’un contexte guerrier) est la combativité. Celle-ci séduit toujours (et pour longtemps encore) les ressources humaines et… bon nombre de femmes. Alors, quand cessera-t-on de castrer des générations entières de p’tits mecs innocents ?

Vivre (presque) sans cerveau, c’est possible

25 juillet 2007, posté par Marc

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Image © Science Magazine, 2007

La prochaine fois que vous aurez maille à partir avec un fonctionnaire de votre région, que vous vous direz que son cerveau doit être atrophié, souvenez-vous de cet article. Ça vous aidera.

Un employé du secteur public de 44 ans souffrait de troubles de la marche. En 2003, il s’est présenté à l’hôpital marseillais de La Timone. Afin d’établir son dossier, les médecins qui l’ont pris en charge lui ont posé de nombreuses questions. Ils ont notamment appris qu’à l’âge de six mois, le pauvre homme avait souffert d’une hydrocéphalie congénitale. Jusqu’à l’âge de 20 ans, l’eau présente dans sa boîte crânienne avait dû être drainée. Par la suite, il n’avait plus consulté de médecin, préférant laisser derrière lui ses mésaventures médicales.

Marié, père de deux enfants, ce fonctionnaire menait une vie tout à fait normale, sans se douter de l’anomalie qu’allaient déceler les médecins de l’hôpital phocéen. Grâce à des observation par scanner et résonance magnétique nucléaire, les scientifiques ont découvert qu’une grande quantité d’eau avait refoulé son cerveau contre les parois de sa boîte crânienne.

Cet examen a permis de constater la grande capacité d’adaptation du cerveau, puisqu’en étant totalement atrophié, compressé, celui-ci a quand même permis à un quadragénaire de mener une vie normale, avec un Q. I. à peine inférieur à la moyenne. S’ils ne l’avaient pas eu face à eux, les médecins auraient pensé qu’un homme doté d’un tel cerveau n’avait aucune chance de survie.

Merci Le Figaro


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