Archives pour la tagégorie
« vie »

Classe d’âge

13 octobre 2008, posté par Marc

Zelda Kaplan (92 ans), ancienne humanitaire et reine de la nuit
Zelda Kaplan (92 ans), ancienne humanitaire et reine de la nuit. Photo © BlackBook, 2008

Quand on est gosse, — je veux dire lorsqu’on est tout petit —, nos parents achètent nos vêtements sans nous demander ce que nous en pensons. Plus tard, à l’âge de déraison, nous tentons vainement de combler notre vide identitaire en singeant des castes musicales ou économiques.

À l’âge du travail et de la reproduction, nous revêtons l’uniforme que nos supérieurs ont choisi pour nous avec autant de goût que d’empathie. Ce n’est qu’à l’automne de la vie (ou plutôt : au printemps de la nouvelle) que l’homo sapiens peut enfin se saper en toute indépendance, avec la liberté de ceux qui n’ont plus rien à prouver ni à perdre.

Un nouveau blogue tente de saisir, avec admiration, avec étonnement, le style parfois original et souvent libéré de nos aînés. Quelques clichés qui rafraîchiront les esthètes dégoûtés par le style trash-pute de l’été 2008 : Advanced Style.

Merci Neatorama

Six mots pour résumer une vie

2 juin 2008, posté par Yves

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A l’origine, la légende veut qu’on aurait mis au défi Hemingway d’écrire une histoire complète en seulement six mots. Sa réponse: For Sale: Baby shoes, never worn (« A vendre: chaussures de bébé, jamais portées »). Alors Rachel Fershleiser et Larry Smith du magazine SMITH ont eu l’idée de demander à plein de gens, connus et inconnus, de faire des histoires en six mots eux aussi. Mais comme leur magazine se spécialise sur la narration à la première personne, ils ont décidé de demander à leurs contributeurs d’écrire non pas des fictions, mais leurs mémoires.

Le résultat, 11 000 textes soumis, un livre « Not Quite What I Was Planning » qui en publie près de mille, un site qui parle du livre et brode sur le même thème, et tout plein de petites formules qui vont du drôle au profond en passant par autre chose… Et un prochain projet en cours avec six mots sur l’amour et les brisages de cœurs.

Quelques vies résumées:
– Couldn’t cope so I wrote songs (Aimee Mann)
– Secret of life: marry an Italian (Nora Ephron)
– Never should have bought that ring (Paul Bellows)
– Found true love after nine months (Jody Smith)
– Love me or leave me alone (anonyme)
– Not a goog Christian, but trying (Alexander Tsai)
– I still make coffee for two (Zak Nelson)
– Thought I would have more impact (Kevin Clark)
– Everyone who loved me is dead (Ellen Fanning)
– Fourteen years old, story still untold (David Gidwani)

– Pas de regrets, que des expériences (moi)

Et toi ami lecteur, elle se résume à quoi la tienne de vie? Allez, fais pas ton timide et balance-nous ta prose dans les commentaires ci-dessous.

Thanatorama

6 novembre 2007, posté par Stahlhelm

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Photo © piefight 2005

Thanatorama, ça fait un peu Papiliorama, sauf qu’il y fait moins humide et que les seuls papillons y virevoletant dans les airs sont des âmes fraîchement libérées de leurs lourdes enveloppes corporelles et en route vers le Purgatoire.

Officiellement, Thanatorama est une « aventure dont vous êtes le héros mort », un webdocumentaire sous forme de diaporama quasi interactif qui vous trimbale parmi les différentes étapes suivant immédiatement votre mort. De l’embaumement à la visite de l’usine de cercueils, en passant par votre dernière manucure, on frise là le superbe enrobé d’une élégante sobriété. Un très bel effort qui mérite bien de faire partie de la tagégorie poésie de LiLeLa.

Les garçons n’aiment pas être des filles

31 juillet 2007, posté par Marc

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École rue Buffon. Photographie de Robert Doisneau, 1956

À la fin des années 1990, un psychologue de l’Université de Harward, William Pollack, avait fait sensation en publiant Real Boys (sorti en français sous le titre De vrais gars). Il y dénonçait une génération de gamins qui souffrent d’une « crise silencieuse », où beaucoup se réfugient dans la tristesse, la solitude et, surtout, l’incompréhension. Pollack révélait notamment que bien des garçons se voyaient pris dans une impossible équation, devant être désormais doux, compréhensifs et croire en l’égalité des sexes, alors qu’ils préféraient pour la plupart souscrire aux conceptions traditionnelles selon lesquels un « mec » est un dur, un macho.

En janvier de cette année, Jill Parkin, journaliste au Daily Mail, accusait l’école de transmettre aux garçons un message qui ne leur est pas destiné : les cours sont féminisés, on y demande aux élèves mâles d’être sages et disciplinés, alors qu’il ne rêvent que de réagir à leur production naturelle de testostérone en laissant libre cours à leur instinct de compétition, notamment physique.

Les différences naturelles entre les sexes tendraient à être gommées dans l’éducation, produisant des jeunes hommes mous et incapables de lutter dans la vie d’aujourd’hui. Selon Parkin, les filles se voient quant à elles obligées de grandir dans une société pleine de mâles aliénés où toutes les qualités masculines ont été étouffées. Les nouvelles générations d’hommes ont aussi bien moins de chances de faire de grandes études, celles-ci étant désormais à tel point féminisées qu’ils n’y trouvent plus leur place.

Les affirmations de Pollack et de Parkin laissent songeur. En effet, les hommes n’étant pas plus intelligents que les femmes, la seule qualité typiquement masculine dont ils pourraient se prévaloir aujourd’hui (en dehors d’un contexte guerrier) est la combativité. Celle-ci séduit toujours (et pour longtemps encore) les ressources humaines et… bon nombre de femmes. Alors, quand cessera-t-on de castrer des générations entières de p’tits mecs innocents ?

Vivre (presque) sans cerveau, c’est possible

25 juillet 2007, posté par Marc

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Image © Science Magazine, 2007

La prochaine fois que vous aurez maille à partir avec un fonctionnaire de votre région, que vous vous direz que son cerveau doit être atrophié, souvenez-vous de cet article. Ça vous aidera.

Un employé du secteur public de 44 ans souffrait de troubles de la marche. En 2003, il s’est présenté à l’hôpital marseillais de La Timone. Afin d’établir son dossier, les médecins qui l’ont pris en charge lui ont posé de nombreuses questions. Ils ont notamment appris qu’à l’âge de six mois, le pauvre homme avait souffert d’une hydrocéphalie congénitale. Jusqu’à l’âge de 20 ans, l’eau présente dans sa boîte crânienne avait dû être drainée. Par la suite, il n’avait plus consulté de médecin, préférant laisser derrière lui ses mésaventures médicales.

Marié, père de deux enfants, ce fonctionnaire menait une vie tout à fait normale, sans se douter de l’anomalie qu’allaient déceler les médecins de l’hôpital phocéen. Grâce à des observation par scanner et résonance magnétique nucléaire, les scientifiques ont découvert qu’une grande quantité d’eau avait refoulé son cerveau contre les parois de sa boîte crânienne.

Cet examen a permis de constater la grande capacité d’adaptation du cerveau, puisqu’en étant totalement atrophié, compressé, celui-ci a quand même permis à un quadragénaire de mener une vie normale, avec un Q. I. à peine inférieur à la moyenne. S’ils ne l’avaient pas eu face à eux, les médecins auraient pensé qu’un homme doté d’un tel cerveau n’avait aucune chance de survie.

Merci Le Figaro

Alan Watts façon South Park

23 juillet 2007, posté par Yves

Je ne connaissais pas Alan Watts, mais Trey Parker and Matt Stone, les créateurs de South Park, eux, non seulement le connaissent mais ils ont même mis en images un enregistrement tout simple et tout plein de finesse de ce philosophe qui rigole quand il raconte des histoires.

Et si vous êtes aussi inculte que moi:

Alan Wilson Watts (6 janvier 1915 – 16 novembre 1973) est l’un des pères de la contre-culture en Amérique. Philosophe, écrivain, conférencier et expert en religion comparée, il est l’auteur de vingt-cinq livres et de nombreux articles traitant de sujets comme l’identité individuelle, la véritable nature des choses, la conscience et la recherche du bonheur. Dans ses ouvrages, il s’appuie sur la connaissance scientifique et sur l’enseignement des religions et des philosophies d’Orient et d’Occident (bouddhisme Zen, taoïsme, christianisme, hindouisme). Par ailleurs, il était intéressé par les nouvelles tendances apparaissant en Occident à son époque, et se fit l’apôtre d’un certain changement des mentalités quant à la société, la nature, les styles de vie et l’esthétique. Alan Watts était un autodidacte réputé et c’est son interprétation des philosophies asiatiques qui l’a rendu populaire.

A quelqu’un qui lui demanda pourquoi il était végétarien, Alan Watts répondit : « Parce que les vaches crient plus fort que les carottes. »
Source: Wikipédia


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