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« police »

Le café du péché

15 février 2008, posté par Yves

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Starbucks en arabe © Jason Cartwright

Le Times nous raconte l’histoire de Yara, 37 ans mariée et mère de 3 enfants, qui va dans un Starbucks à Riyadh, en Arabie Saoudite. Yara est citoyenne américaine d’origine jordanienne, et vit à Jeddah depuis huit ans avec son mari. Elle porte l’abaya et le le foulard comme la plupart des femmes d’Arabie Saoudite.

A cause d’une coupure d’électricité, elle décide avec ses collègues d’aller au Starbucks du coin pour utiliser leur connection Internet. Mais ses collègues sont des hommes, alors pour être assis ensemble, ils s’installent dans la partie « famille », qui est le seul endroit mixte du café.

Sur ce, débarquent les gars de la « muttawa », Département de la Promotion de la Vertu et de la Prévention du Vice, la police religieuse qui a interdit la poupée Barbie en Arabie Saoudite entre autres. Ils lui expliquent que ce qu’elle fait est un grand péché, lui confisquent son téléphone portable, et l’embarquent en taxi à la prison de Malaz. Là, elle raconte avoir été déshabillée, fouillée, humiliée, et forcée de signer des confessions de son crime. Puis, elle passe devant un juge qui lui dit qu’elle a péché et qu’elle brûlera en enfer.

Finalement, son mari organise sa libération grâce à ses contacts haut placés, et Yara repense aux femmes qu’elle a rencontrées dans cette prison et qui n’avaient pas ces connexions. Elle a décidé de rester et de se battre contre le système plutôt que de « les laisser gagner » en rentrant aux Etats-Unis. Bonne chance.

Une police de caractères réellement de caractère

14 février 2008, posté par Yves

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Une bonne nouvelle pour tous les amateurs de typographie à la main paresseuse, le site web Fontifier permet de créer des fontes basées sur ton écriture manuscrite en toute simplicité. Forcément, ça rend mieux avec les langues anglo-saxonnes où on écrit en script plutôt qu’en attaché, mais le service offre quand même une version francophone de leur template avec accents, cédilles, et tout ce qui faut.

Il suffit d’imprimer le modèle, y écrire les lettres à la main, scanner, uploader, fignoler, payer 6 misérables petits euros de rien du tout, et paf la police est prête à être téléchargée et installée sur ton ordinateur pour être utilisée comme les autres.

Ils ont même été malins, et ils ont fait un modèle avec des longues cases, pour pouvoir y faire des signatures, des formules de politesse, etc. Et il y en a aussi qui s’amusent à faire écrire les modèles de lettres par leurs enfants.

Lilela se joint à la campagne « Retire Trajan »

14 décembre 2007, posté par Corbor

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Il est de notoriété publique que les designers d’affiches de films hollywoodiens ne sont pas très inventifs. O. K., ce sont des brutes de Photoshop, mais pour tout le reste ils sont un peu bloqués sur le même genre de composition et surtout le même genre de polices.
L’œil expert de Kirby Ferguson a remarqué qu’une quantité non négligeable d’affiches de films hollywoodiens utilise la même police : Trajan. Il a depuis décidé de se lancer dans la noble tâche de forcer ces designers à regarder d’autres polices de caractères.
LiLeLa ne peut que se joindre à ce noble effort pour faire reculer la conformité typographique hollywoodienne.

barbie massacre

30 octobre 2007, posté par Stahlhelm

Barbie Massacre
Barbie a perdu la tête © catgalx@gmail.com

Les férus de justice humblement cachés derrière le magnifique barbie massacre travaillent en étroite collaboration avec les polices de la planète entière pour révéler aux yeux incrédules de profanes comme vous et moi ces horribles crimes haineux dont sont parfois victimes Barbie, Ken et leurs petits amis de plastique.

Barbie Massacre
Sanglante découverte © catgalx@gmail.com

Barbie Massacre
Barbie a (partiellement) perdu un bout de sa tête © catgalx@gmail.com

Barbie Massacre
Wal-Mart ? © catgalx@gmail.com

Merci Hugo Strikes Back!

Liberté de la presse millésime 2007

22 octobre 2007, posté par Yves

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Photo © view from 5’2″

L’association Reporters sans frontières vient de publier son classement mondial sur la liberté de la presse en 2007. En 31e position, après le Ghana (29e), la Lettonie (12e) ou le Costa-Rica (21e ex-aequo), vient la France. Pas mal. En 11e place, la Suisse reste bien tranquillement dans le peloton de tête, mais perd quand même deux places par rapport à l’année dernière.

Sur le site de RSF, à côté de la liste, ils publient la série de critères servant à évaluer chaque pays. Ce sont des questions comme « Combien de journalistes et collaborateurs des médias ont été tués? Ont été tués dans des situations où l’Etat serait impliqué? Ont été interpellés ou emprisonnés (quelle que soit la durée de cette détention)? Sont actuellement emprisonnés après avoir été condamnés à une lourde peine de prison pour un délit de presse (supérieure à un an)? Ont été agressés ou blessés? Ont été personnellement menacés? » ou encore « A-t-on pu observer une utilisation du boycott publicitaire (l’Etat cesse d’acheter de l’espace publicitaire dans certains journaux ou fait pression sur des entreprises privées pour boycotter des médias)? Une limitation abusive des investissements étrangers dans le secteur de l’information? »

Des commentaires plus en détails, sont aussi développés région par région (Afrique, Amérique, Asie, Europe, Moyen-Orient) et si ça vous intéresse de voir les évolutions par rapport à l’année dernière c’est tout archivé sur le site de RSF.

Merci Le Point

Ô colère sud-coréenne, quand tu nous tiens

20 septembre 2007, posté par Stahlhelm

Police sud-coréenne
Photo © giant homunculus, 2007

Un autre jour ordinaire dans la vie des policiers anti-émeute sud-coréens. Décidément j’ai vraiment envie d’aller visiter ce jovial pays. Et pas uniquement pour un bon bol brûlant de bibimbap (비빔밥) ou une platée de galbi (갈비) entremêlé.

Et voici encore plein d’autres moments bucoliques.

Merci Schizodoxe.

Mais que fait la police ? (bis)

18 septembre 2007, posté par Stahlhelm

TASER X26C
TASER X26C

LiLeLa fait très rarement dans la politique. On le sait tous, la politique peut être très mauvaise pour la santé. Le militantisme et la liberté de parole aussi, parfois. Pour preuve ces deux tremblantes vidéos enregistrées lors du même discours donné par le sénateur John Kerry, ancien candidat présidentiel US, le 17 septembre dernier à l’Auditorium de l’University of Florida.

On y voit un étudiant en journalisme certes engagé et un tantinet énervé tenter de poser deux-trois questions «  peu intéressantes » au sénateur avant de se faire embarquer et électrocuter au moyen d’un taser par des officiers héroïques de la police locale.

Attention, c’est théâtral.

Plus de détails sur ce rodéo policier ici, mais on ne dira pas d’où ça vient parce que le web est en déjà plein.

Polar polack

6 septembre 2007, posté par Marc

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Photo © Hizzenherz, 2007

Un écrivain polonais a écopé de 25 ans de prison pour avoir commis un crime qu’il avait décrit dans l’un de ses polars.

En 2003, Krystian Bala avait publié un roman (Amok, éd. Croma, Wroclaw, 2003, 192 pp.) dans lequel il relatait dans le menu le meurtre d’un homme d’affaires polonais. La réalité a rejoint la fiction quand la police de son pays a découvert que la description faite par Bala correspondait aux circonstances de la mort d’un cadavre repéché dans l’Oder, fleuve traversant la ville de Wroclaw.

Le tribunal de Wroclaw a condamné Bala à 25 ans d’emprisonnement pour avoir sauvagement torturé l’amant de sa femme. L’écrivain-criminel a avoué s’être inspiré d’éléments décrits par la presse au moment de l’affaire pour écrire son roman. Tout est bien qui finit mal, comme dans la plus pure tradition du polar…

Merci Scotsman News

L’homme-araignée à Moscou

5 septembre 2007, posté par Marc

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Photo © Associated Press

Mardi, un Français que l’on surnomme « Spiderman » s’est fait arrêter à Moscou alors qu’il escaladait l’un des plus hauts buildings du monde. Depuis huit ans, ce spécialiste de la grimpe a défié quelque soixante-dix gratte-ciels et monuments à travers le monde.

La police russe a relâché Alain Robert après avoir procédé à une vérification de ses papiers. Peu avant, il avait gravi l’angle de l’une des trois tours de la Federation Tower, un gigantesque complexe architectural actuellement en construction.

Cela dit, dans sa carrière d’homme-araignée, Robert a connu quelques accidents qui ont failli lui coûter la vie. En 1982, par exemple, il a fait une chute de quinze mètres, la tête la première, mais il s’en est sorti… tout cassé et dans le coma. Les médecins pensaient alors qu’il ne pourrait jamais plus grimper. Les séquelles qu’il endure aujourd’hui ? Un vertige (!) dû à un problème d’oreille interne. Il est d’ailleurs considéré par la Sécurité sociale comme invalide à 60%.

Merci les agences de presse

En mourant, on se fait des copains

30 août 2007, posté par Marc

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Chrysomya albiceps. Photo © Medizinische Universität Wien, 2002

Il existe pas mal de techniques pour déterminer le moment où un être humain est passé de l’état de consommateur à celui de macchab. On peut par exemple utiliser la température du corps, laquelle met bien huit à douze heures pour rejoindre celle du climat ambiant (dans les pays tempérés, cela va sans dire, car dans les contrées hospitalières où il fait déjà 37.2°C le matin, une telle égalisation est bien plus rapide).

On peut aussi se baser sur la rigidité cadavérique qui commence par la nuque avant de se répandre dans le corps entier — un corps mettant huit à douze heures pour se transformer en bout de bois (qui, peu après, se ramollit à nouveau sous l’effet de la décomposition).

Il existe encore les lividités cadavériques, à savoir les taches violacées que la peau acquiert sous l’effet du déplacement passif de la masse sanguine dans les coins et recoins de la dépouille…

En fait, le nec plus ultra de la datation d’un passage de vie à trépas, la manière la plus élégante de connaître l’heure d’un rendez-vous avec la Mort demeure l’entomologie médico-légale (en anglais : forensic entomology). Dans les séries télévisées qui nous empêchent de nous coucher avant minuit, cette étape des enquêtes criminelles est souvent passée sous silence. Et pour cause : il ne faudrait pas, précisément, nous empêcher de dormir une fois le poste de télévision éteint.

Cela dit, cette discipline de la police scientifique s’avère sans doute l’une des plus intéressantes. Grosso modo, comment cela marche-t-il ? Une fois la victime découverte, les enquêteurs prélèvent la « faune » se promenant sur le corps et alentour. En fait, pas seulement les bestioles vivantes, mais aussi celles qui, à leur tour, ont passé l’arme à gauche. L’emplacement, le moment et les conditions de prélèvement sont des informations primordiales.

Les petites bêtes qui courent sur leur repas de famille sont dès lors conservées dans de l’alcool (ce qui est l’une des manières les plus nobles de mourir, non ?) ou sont gentiment élevées en couveuse, histoire d’obtenir les mêmes conditions d’humidité et de température que celles dans lesquelles on les a trouvées.

Les stades larvaires, la durée d’incubation des œufs et le moment d’arrivée sur la dépouille sont des éléments qui permettent de retrouver, par croisements statistiques, le délai qui sépare la découverte du corps du moment où son propriétaire s’est absenté d’icelui.

Si je vous décris toutes ces joyeusetés, ce n’est pas que je broie du noir — il y a longtemps que les attentats quotidiens en Irak m’ont insensibilisé —, mais simplement parce qu’un Helvète pas piqué des hannetons (lui !) maintient un site qui ne brille certes pas par son graphisme, mais par son contenu. Claude Wyss (éminent pipomane au demeurant) y présente l’ouvrage qu’il a publié avec Daniel Cherix ainsi que l’expérience acquise durant les dix-sept années où il a assumé, au sein de la police vaudoise, le poste d’inspecteur en charge de la levée des corps. Bref, une riche source d’informations qui ravira tant les amateurs de polars (lecteurs et/ou écrivains) que les amoureux de la vie… sous toutes ses formes.

Le site de Claude Wyss, c’est ici.


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