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« Suède »

Le plaisir : une mine d’or

7 août 2007, posté par Marc

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Photo © Lelo, 2007

Imaginez le topo : vous êtes un misérable Xhosa trimant sueur et sang, à longueur de nuit, dans les mines d’or qui fleurissent comme des taupinières aux environs de Jo’bourg. Les tonnes de minerai que vous extrayez suffisent à peine à produire un gramme d’or par-ci, un gramme d’or par-là, le tout pour le bonheur de votre patron Boer et de sa famille (mais pas de la vôtre).

Acheminé en Europe, le fruit précieux de votre hernie discale finit dans les fonderies d’une entreprise pas comme les autres : Lelo. De quoi s’agit-il ? D’un fabricant d’« objets de plaisir ». Vulgairement parlant : d’une manufacture de godemichés. Et c’est là que l’humanité révèle ses plus étranges manies, ses déviances les plus byzantines.

Lelo, société suédoise fondée en 2003, s’est spécialisée dans ces petits instruments vibratoires qui plaisent tant aux dames qu’aux messieurs. Elle « s’efforce de proposer, sans tabou ni préjugé, des alternatives haut de gamme aux jouets sexuels existants, destinées à l’excitation et la stimulation des utilisatrices et de leurs partenaires. »

Mais pourquoi vous parlé-je de tout ça ? Dans quelle historiette scabreuse ne suis-je pas en train de vous mener ? Ne vous en faites pas, j’en reviens à notre mineur Xhosa…

Nostr’homme perd sa jeunesse et ses espoirs dans une mine sud-africaine, espérant un jour pouvoir élever ses rejetons. Fort bien. Et où s’en va le fruit douloureux de son labeur ? Dans la fabrication d’un vibromasseur de luxe en forme de cacahuète ou, plus précisément, dans ces mines de plaisir insatiables que sont les replis du corps humain, lesquels n’en ont jamais assez d’exotisme et de déraison.

Ce gode de luxe porte le doux nom de Lelo YVA Luxury Sex Toy. Son prix ? Quelque 1500 dollars (un peu plus de 1000 euros). Alors, partant(e) pour une nuit en or ?

Revues pornos et délinquants sexuels

6 juillet 2007, posté par Marc

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Darine Stern posant nue pour Playboy en octobre 1971. Photo © Playboy Magazine

Tiens, ça c’est une question que je ne m’étais jusqu’alors jamais posée : les délinquants sexuels ont-ils le droit de mater des revues grivoises, le soir venu, dans leur coin de cellule ? La semaine passée, la Cour suprême administrative de Stockholm a tranché : oui, résolument. Non seulement les détenus du royaume scandinave ont le droit de posséder de tels canards, mais il est interdit à leurs geôliers de les en priver.

Mais cela ne va pas sans poser des problèmes au Service carcéral suédois, ce dernier jugeant que de telles lectures peuvent mettre à mal la réhabilitation des détenus. Selon lui, une telle « littérature » excite les prisonniers, leur donnant envie de mettre en pratique leurs fantasmes. Un tel débat avait déjà eu lieu au début des années 2000 au sujet du rap, opposant alors les socio-conservateurs aux libéraux.

Bref, finir au trou pour avoir gravement déconné restera toujours — et à juste titre — une expérience pénible. Cependant, celle-ci devrait s’avérer plus agréable pour les sujets de Charles XVI Gustave

Merci Washington Post

Alcool, caca, technologie, et blondes sexy

26 juin 2007, posté par Yves

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Photo: Pasarela © molcatron
Le titre est racoleur mais pas trompeur. Cette news réunit tous les éléments que tout blogueur rêve d’écrire un jour… Jusqu’ici, quand les douaniers suédois confisquaient de l’alcool entré illégalement dans le pays (à raison de plus de 700000 litres par an), ils le vidaient dans l’évier et ils passaient à autre chose. Mais maintenant ils le convertissent en un biocarburant utilisé pour faire fonctionner des milliers de voitures, bus, taxis, camions à ordures, et même un train. Il faut dire qu’en Suède ils ont l’habitude des énergies renouvelables, qui comptent pour un quart de leur consommation, contre 6% en moyenne dans le reste de l’Europe. En général ils utilisent de l’éthanol ou du biogaz, mais ils sont passés à la phase suivante: si les Russes peuvent boire de l’après-rasage, votre voiture peut bien se taper du rhum agricole…

Mais là où les Suédois vont encore plus loin dans leur quête de devenir le premier pays du monde sans pétrole d’ici 2020, c’est que pour faire ce biocarburant, ils n’utilisent pas que de l’alcool de contrebande. Tel Doc Brown faisant le plein, tout y passe: de déchets d’abattoirs aux excréments humains, les raffineries suédoises produisent 7 millions de m3 de gaz vert par an avec tout ça. C’est vrai, l’idée d’utiliser les crottes pour en faire du carburant n’est pas toute neuve, mais chapeau bas aux Suédois qui le font déjà, et avec des déchets humains.

Mais encore une fois, qu’on ne s’y trompe pas, les biocarburants restent des carburants. Ils ne sont pas une panacée et pourraient faire plus de mal que de bien, comme le prévient l’ONU.

Plus de détails sur le site de National Geographic.

Bon, j’ai couvert l’alcool, le caca, et la technologie. Les blondes sexy c’est parce que quand même on parle de la Suède et fallait bien leur rendre hommage sur ça aussi…


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