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« population »

Un film sur les caméras

26 juin 2007, posté par Marc

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Image : droits réservés

Tiens, voilà une bande annonce qui m’a agréablement rappelé un roman de Charles Stross, La jungle de béton (The Concrete Jungle), où il est question de caméras de surveillance britanniques détournées (ou plutôt : piratées) afin de tuer à distance par… gorgonisme.

Il s’agit cette fois Surveillance, un film réalisé par Paul Oremland et présenté la semaine passée au Festival lesbien, gay, bisexuel et transgenres de San Francisco (San Francisco LGBT Film Festival). L’intrigue tourne autour d’un jeune enseignant anglais ayant eu une aventure d’un soir avec l’amour secret de l’un des membres (!) de la Famille royale. Le problème, c’est que notre personnage se retrouve malgré lui au milieu d’un scandale mettant en cause la Monarchie. Il a soudain la fâcheuse impression d’être observé par les milliers de caméras qui espionnent jour et nuit le territoire britannique.

D’après ce long métrage, les citoyens de Grande-Bretagne sont en moyenne filmés 300 fois par jour par des caméras de surveillance. Hmmm. La prochaine fois que vous fumerez une tige sur le balcon, n’oubliez pas de sourire. D’ici-là, planquez-vous (seul) dans le placard et matez la bande-annonce ci-dessous :

Merci The Underwire

1.3 milliards de Chinois, et moi et moi et moi

20 juin 2007, posté par Marc

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Enfant de la minorité ethnique Dong, photo © International Mission Board, 2006

Le nombre de noms de famille chinois est très limité. En Chine, plus d’un milliard d’individus (85% de la population totale) partagent quelque cent patronymes. Alors, bien sûr, ce genre de plaisanterie culturelle donne des cheveux blancs à pas mal de néomandarins, notamment à ceux en charge du recensement.

Le Ministère de la sécurité publique a mené une enquête nationale publiée récemment, en avril. Selon ce rapport, 93 millions de personnes s’appellent Wang, 92 millions Li et 88 millions se nomment Zhang. Une autre étude, dirigée cette fois-ci par l’Académie des sciences, a déterminé que cent mille personnes s’appelaient Wang Dao (Wang étant un nom de famille très répandu, et Dao un prénom indémodable).

Sur cette base, le Ministère de la sécurité publique envisage de permettre aux parents de combiner à l’avenir leurs deux noms de famille (en fait, comme les hispaniques et les lusophones) afin d’ajouter 1.28 million de nouvelles combinaisons possibles. Les minorités ethniques, aux patronymes moins courants, seront même encouragées à former les noms de leurs enfants à l’aide d’éléments traditionnels jusqu’alors remplacés par ceux des Han (l’ethnie dominante).

Rappelez-vous de ça : la prochaine fois que vous rencontrerez un Chinois inconnu, appelez-le Wang (à tout hasard), vous aurez… une chance sur 14 de tomber juste.

Merci AFP

Un C.H.U. pour Teddy

8 juin 2007, posté par Marc

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Photo © Charles Hansen, 1999

Rappelez-vous quand vous étiez gamin et que vous deviez rester seul à l’hosto, un plâtre au pied et un goutte-à-goutte planté dans le bras. Pas drôle ça. Et puis cette odeur de désinfectant, et les autres gamins qui hurlaient quand on nettoyait leurs plaies ? Pas marrant non plus…

Eh bien les étudiants en médecine de l’université de Genève ont mis sur pied un « Hôpital des nounours » pour tenter de limiter l’angoisse de nos chères têtes blondes (et noiraudes, ça va sans dire). Leurs peluches sous le bras, les enfants peuvent se familiariser avec les médecins, les infirmières, les seringues et… les lits à barreaux.

L’initiative a vu le jour en Allemagne, en l’an 2000, sous le nom de Teddy Bear Hospital. Depuis, le projet a fait des petits en Europe (en Autriche, en Hollande, en Pologne, au Portugal, en Suède, en France et en Suisse) ainsi qu’en Israël, ceci grâce à la Fédération internationale des associations d’étudiants en médecine (IFMSA).

Ah, cela dit, pour les esprits chagrins : si vous ne comprenez pas le propos de cet article, attendez seulement d’avoir des gosses, et qu’ils aient les oreillons : vous atteindrez l’éveil en 1 sec 6′.

Le monde, et autour, et nous dedans

7 juin 2007, posté par Yves

Worldmapper
Parce que le Net finalement ce n’est pas que du porno et des vidéos de chatons en train de s’endormir, des fois j’aime à rêver un peu que je peux m’instruire (ou au moins me divertir intelligemment) grâce à la toile. Alors entre deux podcasts de National Geographic (dont je recommande de s’abonner aux « best of« , « news » et « world talk« ), je me laisse dériver sur des sites avec de la science ultra-vulgarisée pour que je puisse la comprendre en même temps que je regarde un épisode de Lost, et je laisse le savoir pénétrer petit à petit comme de la crème Neutrogena.

Parmi ces sites, Population: One permet de se rappeler qu’on est finalement tout petit dans le monde qui nous entoure, et relativiser la masse de gens dans le métro de Tokyo et l’absence de vie humaine dans le Wyoming. C’est simple, c’est très visuel, c’est facile a comprendre. Un design minimaliste mais qui donne un peu le tournis… Et puis il y a The Size Of Our World qui fait penser un peu à la vie au sens large, à un échelon « au dessus ». Une vision du monde avec un recul qu’on a malheureusement pas souvent l’habitude de se permettre. Carpe diem. Universcale, c’est juste pour remettre les choses en perspectives et se calmer un peu.

Et après avoir été se plonger dans les extrêmes et avoir oublié le coté humain du monde autour de soi, il fait bon aller se promener sur WorldMapper, un projet contenant 366 cartes du monde dans lesquelles les territoires sont redimentionnés en fonction du sujet abordé. Comme par exemple les décès de guerres entre 1945 et 2000, à mettre en parallèle avec les possessions d’armes nucléaires.


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