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« sciences »

Des fermes verticales au milieu de la ville? Prends ça le Corbusier!

25 juin 2007, posté par Yves

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Photo © « La Tour Vivante » par atelier soa architectes

Un gratte-ciel agricole. C’est à un professeur de l’université de Columbia, New York, qu’on en attribue l’idée, bien que de nombreux auteurs de science-fiction l’avaient eue bien avant lui. C’est dans les médias et des universitaires planchent dessus, mais ne mettons pas la charrue avant les boeufs, les fermes verticales en sont encore au stade de projet. Les avantages de celui-ci seraient nombreux: de la récupération de terres agricoles horizontales pour en faire des forêts par exemple, mais surtout la réduction des coûts et de la pollution engendrés par les transports entre régions productrices de nourriture et villes où on consomme mais on ne fait rien pousser.

Le système d’irrigation serait entièrement recyclé, les pesticides seraient superflus parce que la ferme tournerait en espace clos loin des parasites, et l’énergie serait solaire, éolienne, et/ou extraite de la combustions des déchets. A terme, on verra des populations urbaines encore plus nombreuses et mangeant des tomates grandes comme des pastèques à Noël, mais aussi des parcs naturels partout, un meilleur contrôle de la pollution, moins de camions, etc.

Mais ce que les auteurs de SF avaient prévus eux, c’est comment un projet aussi optimiste va chambouler l’équilibre naturel et les populations rurales comme urbaines. Espérons que ça ne se terminera pas par l’invasion des grandes villes par des sauterelles géantes et des gueux…

Tout plein de détails sur The Vertical Farm Project

Wellcome in London

24 juin 2007, posté par Marc

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Chaise de torture chinoise, photo © The Sun, 2007

Sir Henry Wellcome, né il y a plus de cent cinquante ans aux États-Unis, avait été l’un des fondateurs de l’entreprise pharmaceutique londonienne Burroughs Wellcome & Co. Il mourrait peu avant la Seconde Guerre mondiale, ayant dédié sa fortune à des œuvres de charité, au Wellcome Trust ainsi qu’à la recherche médicale.

Sir Henry était un fervent amateur de cultures étrangères, et notamment d’objets inhabituels. Il y a deux jours, le Wellcome Trust a ouvert les portes d’une nouvelle exposition gratuite dans les locaux de sa direction, à Londres, dans la Euston Road : on y découvre quelque 1300 pièces collectées par ce collectionneur compulsif tout au long de sa vie.

Le site de la Wellcome Collection vaut en soi le détour. Vous y découvrirez des sandales de fakir, une amulette phallique, une ceinture de chasteté, un memento mori, et plein d’autres gâteries à faire pâlir d’envie les plus blafards des néogothiques. Lors de votre prochain passage à Londres, n’hésitez pas, rendez-vous à la Euston Road.

Merci The Sun

Matière à voyeurisme

23 juin 2007, posté par Marc

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Le Dr Peter Brady dans H. G. Well’s Invisible Man, image © ITC, 1958

Des chercheurs de la Pratt School of Engineering et du Collège impérial de Londres ont élaboré le projet d’une cape d’invisibilité, rien de moins. Un tel vêtement serait capable de dissimuler n’importe quel objet, au point où les observateurs ne pourraient tout bonnement pas en deviner la présence. Le secret d’une telle prouesse ? Les métamatériaux. Hmm, me direz-vous, et à juste titre. Attendez, bandes d’impatients, je vais vous expliquer…

Selon David R. Smith de la Pratt School, « La cape pourrait donner l’impression que vous avez ouvert une brèche dans l’espace. Toute lumière ou autres ondes électromagnétiques seraient détournées aux environs de la zone [à cacher] et guidées par les métamatériaux de manière à ressortir de l’autre côté, comme si elles étaient passées à travers un espace vide. » De la sorte, les ondes électromagnétiques glisseraient sur la cape comme l’eau sur une pierre polie.

La découverte a été révélée par Science Express, la version Web du journal Science. Bien entendu, L’Agence pour les projets de recherche liés à la défense (Royaume-Uni) s’est empressée de soutenir le projet. Du point de vue théorique, cette cape existe désormais : il ne reste plus qu’à la réaliser.

Si l’on pense tout de suite aux usages militaires d’une telle invention (rien n’est trop sophistiqué quand il s’agit d’occire l’ennemi), on peut aussi imaginer des écrans d’invisibilité servant à camoufler d’inélégantes usines à gaz, des couvertures permettant d’éviter tous genres de vibrations et d’ondes sismiques et… de confortables combinaisons de voyeurisme.

Merci Science Express

Lycanthrophilie du tonnerre

21 juin 2007, posté par Stahlhelm

Coffret loup-garou
Coffret d’artéfacts lycanthrophiles

Qui n’a pas rêvé un jour pouvoir rencontrer un loup-garou pour lui enfiler une balle d’argent dans le front, hein ?

Voici donc pour vous un faux coffret ancien (XVIIe) contenant une collection d’artéfacts en rapport avec les loups-garou, objet des recherches et de la chasse sans merci de ce scientifique inconnu dont la femme lui fut enlevée par un lycanthrope nomade. Ce n’est pas moi qui l’invente, tout est expliqué sur la page eBay dudit kit de folie.

C’est pourquoi LiLela lance dès aujourd’hui un appel à votre générosité pour financer l’acquisition de cette filouterie rosbif, dont les enchères se montent en cet instant même à GBP 510.-. Merci bien.

Fœtus albinos de lycanthrope
Fœtus albinos de lycanthrope prélevé directement du ventre encore tout chaud d’une femelle tuée

Alex cf est l’artiste derrière tout cela, et encore bien plus, dont notamment ces hideuses jarres putrides contenant des spécimens tentaculaires de monstres lovecraftiens que nous signalait l’autre jour Under Vhoorl’s Shadow.

Merci Street Tech.

17 mois dans un conteneur moscovite

21 juin 2007, posté par Marc

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La région martienne de Deuteronilus Mensae, photo © ESA, 2007

L’Agence spatiale européenne (ESA) recherche des volontaires pour la simulation d’un voyage vers Mars. La durée de cette technotorture ? Dix-sept mois… dans un caisson isolé. Les cobayes travailleront dans un assemblage de modules avec, pour seul moyen de communication, une radio dont les messages seront volontairement retardées de quarante minutes, comme lors d’une vraie transmission Mars-Terre.

Cet espace de « jeu » d’une capacité de 550 mètres cubes sera monté à Moscou. Le but de ce Loft technologique ? Une étude sociologique des rapports humains lors d’une mission vers Mars.

À peu près tous les désagréments d’un tel voyage seront expérimentés sur les volontaires, à l’exception de l’apesanteur et des… radiations. Des cas d’urgence seront bien sûr simulés et, comme là-haut, les mosconautes n’auront accès ni à leur manman, ni à de jolies infirmières ukrainiennes. Argh.

Alors, partant ? Les critères de sélection sont draconiens : âgés de 25 à 50 ans (bon, ça, ça va encore), les candidats devront être en bonne santé (déjà plus dur), non fumeurs (ça se corse) et exempts de toute dépendance à l’alcool et autres drogues moins coutumières (à l’impossible nul n’est tenu).

Si vous avez encore envie d’y aller (moi plus, en tout cas), rendez-vous sur le site de l’ESA. Adieu.

Merci BBC News

Stallman contre le vote par Internet

21 juin 2007, posté par Marc

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Richard Matthew Stallman, photo © Chrys, 2005

Richard Stallman, grand activiste du logiciel libre, était en visite lundi (18 juin) en Suisse, à l’Université de Lausanne. Rappelons que RMS (Richard Matthew Stallman) a fondé le projet GNU ainsi que la licence du même nom. Selon lui, les logiciels libres représentent un enjeu démocratique, les états devant les promouvoir. Il se bat pour les droits des utilisateurs, prônant des logiciels librement distribuables et modifiables (tel que le logiciel WordPress servant à gérer le présent blogue).

Lors de cette conférence, le programmateur à la jolie dégaine de gourou et à la bedaine de bon vivant s’est dit opposé au vote par Internet (chat échaudé craint l’eau froide : souvenons-nous des bornes de vote électroniques et de leur cafouillage pro-Bush lors des présidentielles étasuniennes de 2000). Cette pratique, déjà répandue dans quelques cantons suisses, notamment celui de Neuchâtel, est selon Stallman dangereuse par manque de trace écrite permettant de s’assurer de la bonne foi de l’opérateur en charge du vote.

La morale de l’histoire : démocratiser l’informatique, c’est aussi veiller à ce que l’informatique ne tue pas la démocratie.

Une caméra en forme de suppositoire

19 juin 2007, posté par Marc

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Photos prises par la PillCam ESO 2 © Given Imaging Ltd., 2007

La société israélienne Given Imaging Ltd. a mis sur le marché, par le biais de InScope, une entreprise du groupe Johnson & Johnson (ceux qui fabriquent le shampooing de votre chère tête blonde / brune / noire / rousse / albinos), une capsule vidéo destinée à l’endoscopie de l’œsophage. Son doux nom : PillCam ESO 2.

La capsule (de la taille de celles qu’avale votre grand-mère au petit-déj’) est équipée d’une caméra à chacune de ses extrémités. Pour en capter les images, des détecteurs sont stratégiquement disposés sur le poitrine du patient (ou de l’impatiente) et connectés à un enregistreur électronique.

Le patient doit avaler la pilule en position horizontale et, durant quelque cinq minutes, il est tour à tour surélevé puis rabaissé afin de permettre à la capsule de circuler (un peu comme le labyrinthe à trous de Sunnywood, vous savez, celui en bois avec les deux molettes).

La capsule capture quatorze photos à la seconde, émettant à chaque fois un flash (il fait très noir à l’intérieur). Cette merveille de miniaturisation permettra de diagnostiquer l’œsophagite, le reflux gastro-œsophagien, les ulcères et autres boutades de Mère Nature.

Mais attention, hein : cette technologie est pour l’instant réservée au domaine médical. Inutile de commander des PillCams pour votre prochain week-end à la montagne.

Merci medGadget

La guerre, c’est gay

18 juin 2007, posté par Marc

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L’équipage de l’Enola Gay, avion ayant largué la première bombe sur Hiroshima

En 2004, le Sunshine Project, groupe opposé à l’usage d’armes chimiques basé à Austin (Texas) et à Hambourg, avait révélé l’existence d’un projet militaire étasunien visant à créer une bombe hormonale (non, il ne s’agit pas de Halle Berry) qui transformerait les vaillants guerriers en gay lurons plus enclins à faire l’amour… que la guerre.

L’idée est venue du Air Force Wright Laboratory de Dayton (Ohio) qui demandait 7.5 millions de dollars pour développer cet audacieux projet. L’effet d’une telle bombe ? Contaminant les soldats par l’intermédiaire de leurs voies respiratoires et de leur peau, l’aphrodisiaque chimique aurait rendu les hommes irrésistibles les uns pour les autres. Une autre proposition d’arme « alternative » aurait permis de mettre en pétard les abeilles de telle sorte qu’elles s’attaquent aux militaires…

Si vous aviez le choix entre subir le dard des abeilles ou celui de votre compagnon en uniforme (et fétichiste malgré lui), que prendriez-vous ?

Merci Washington Post

Un oiseau gros comme un camion

14 juin 2007, posté par Marc

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Image © Académie des sciences de Pékin, 2007

Les restes d’un dinosaure à la silhouette d’oiseau géant ont été découverts en Chine, Mongolie intérieure. L’animal devait peser pas moins d’une tonne et demie, contredisant l’hypothèse selon laquelle les dinosaures seraient devenus plus petits à mesure qu’ils s’apparentaient à des oiseaux d’aujourd’hui.

En effet, le petit monstre découvert en Chine mesurait au moins 8 m de long pour deux fois la hauteur d’un humain. Les chercheurs chinois qui ont découvert la bête pensaient tout d’abord avoir déterré un tyrannosaure. Mais la créature, vieille de quelque 70 millions d’années, était bel et bien un volatile mort à l’âge de 11 ans. Selon Xu Ling, de l’Académie des sciences de Pékin, il s’agit là du plus grand animal porteur de plumes jamais découvert.

Pour consulter l’article (en chinois) de l’Académie des sciences de Pékin, cliquez ici.

Les moustiques aux yeux verts sont nos amis

14 juin 2007, posté par Marc

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Photo © Johns Hopkins University, 2007

Chaque année, un million de personnes meurent dans le monde des effets de la malaria. Cette maladie est donc aussi mortelle que le sida (l’Agence des Nations Unies pour la santé avait annoncé, fin 2005, 25 millions de morts du sida depuis l’apparition de l’épidémie en 1981).

Le vecteur de la malaria est l’anophèle, moustique transportant le plasmodium, l’agent pathogène responsable de la contamination.

Des biologistes moléculaires ont mis au point un gène qui bloque l’infection et l’ont injecté dans des œufs d’anophèles. Pour suivre ce gène à travers les générations de moustiques, ils lui ont associé un marqueur qui rend les yeux des insectes vert bouteille.

Un groupe de chercheurs a découvert, il y a quelques années, que les moustiques porteurs du virus pondaient moins d’œufs et vivaient moins longtemps que ceux, parmi les congénères, qui ne portaient pas l’agent pathogène. Par conséquent, à long terme, ces derniers pourraient supplanter les anophèles infectées.

Récemment, un groupe de chercheurs de la Johns Hopkins University (Baltimore, Maryland) ont essayé de nourrir les moustiques avec du sang déjà infecté par le plasmodium. Ils ont constaté qu’en sept générations, 70% de ces insectes étaient devenus transgéniques (avec les fameux yeux verts, donc).

Les « gentils moustiques » aux yeux vert sauront-ils s’imposer en milieu naturel ? Selon Hilary Hurd, parasitologiste de la Keele University (Angleterre), rien n’est moins sûr, car lorsque ces insectes se trouveront en présence d’un bien plus grand nombre d’anophèles non modifiées, ils risquent fort de ne pas faire le poids.

Merci Smithsonian Magazine


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