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« dauphins »

La vie avant et de l’intérieur

5 septembre 2007, posté par Marc

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Image © National Geographic Channel, 2006

J’avais manqué l’info, mais en surfant au hasard de la Toile, je suis tombé sur un article du Daily Mail datant de novembre passé qui annonçait un documentaire sur les fœtus d’animaux.

À l’aide d’échographies tridimensionnelles, d’imagerie numérique et de minuscules caméras, une équipe de production menée par Yavar Abbas et le Dr David Barlow a réalisé un film présentant des animaux tels qu’ils apparaissent dans le ventre de leurs mères en gestation.

Les techniques utilisées comprennent également la sculpture et des effets spéciaux hautement réalistes qui permettent de se faire une idée précise de l’apparence d’un éléphanteau (lequel met presque deux ans avant de pointer le bout de sa trompe) alors qu’il barbote encore dans le liquide amniotique, et qui révèlent quelques vestiges de l’évolution. Par exemple, on découvre qu’à 24 jours, un dauphin présente des ébauches de jambes qui disparaissent deux semaines plus tard. Le montage de ce documentaire du National Geographic Channel montre notamment à quel point les mammifères partagent des caractéristiques communes avant de naître.

Si votre curiosité vous démange, voici un petit making-of de ce travail scientifico-artistique :

Le rire jaune d’un cétacé

8 août 2007, posté par Marc

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Le Lipotes vexillifer ou dauphin de Chine. Photo © 伦敦华语, 2007

La photo du dauphin que vous voyez ci-dessus devrait vous faire le même effet que celle d’un arrière-grand-père dans votre album de famille : il vous sourit, et pourtant il est mort depuis longtemps.

En effet, le dauphin de Chine (en latin : Lipotes vexillifer, en chinois : 白鱀, baiji) vivait autrefois à l’est de la Chine, dans les haut et moyen Yang Tsé (長江, Chang jiang) ainsi que dans le Qiantang (钱塘江, Qiangtang jiang). Dans les années cinquante, il avait déjà disparu du Qiantang. À la fin des années soixante-dix, on estimait que quelque 400 individus survivaient encore dans le Yang Tsé et ses canaux latéraux. Vingt ans plus tard, on n’en dénombrait plus que treize, chiffre qui allait définitivement leur porter malheur.

La disparition progressive des baiji est sans doute due aux filets des pêcheurs dans lesquels ces mammifères se prenaient plus souvent que rarement les nageoires, finissant par erreur dans un bol de lamian (拉麵). En 2002, on apercevait pour la dernière fois un dauphin chinois dans son habitat naturel. Manque de pot, son unique congénère vivant en captivité, un mâle que les humains nommaient Qiqi (淇淇), mourrait la même année après vingt ans de détention à l’Institut d’hydrobiologie de Wuhan (武汉水生生物研究所).

Je vous raconte tout ça parce qu’un groupe de chercheurs vient de publier un article dans les Biology Letters annonçant qu’après six semaines de recherche, force est de constater que le baiji n’existe probablement plus. En fait, cela représente même la première extinction globale d’un grand vertébré depuis cinquante ans ou, plutôt, la quatrième disparition totale d’une famille de mammifères en cinq cents ans.

Bref, si au cours votre prochaine croisière sur le Yang Tsé vous apercevez un dernier baiji, rendez-lui un sourire compatissant et dites-lui adieu. Ce sera la dernière fois que vous en verrez un avant de… disparaître à votre tour.

Merci Biology Letters


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