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« technologie »

Les robots : faites-les vous-même

5 juillet 2007, posté par Marc

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Robot de combat par Patrick Campbell, photo © Nuts & Volts Magazine, 2001

Bon nombre de nos articles traitent de ces Ersatz de trains électriques que sont les robots manufacturés amoureusement par nos amis japonais. Eh bien, peut-être que nous pourrions passer de l’autre côté de la barrière et nous mettre nous aussi à bricoler le dimanche, dans les matrices de nos garages, quelques merveilles de graisse et de boulons.

Gareth Branwyn, écrivain, éditeur et vulgarisateur qui s’est déjà illustré en écrivant pour Wired, Make et Esquire, vient de pondre un ouvrage expliquant au commun des mortels comment monter soi-même des petits amis robotiques : Absolute Beginner’s Guide to Building Robots. Il y présente le b. a.-ba de la robotique actuelle, qu’il s’agisse de robots spécialisés, de machines d’amateur ou de compétition.

La première partie de ce manuel traite de l’histoire de la robotique, de ses différentes écoles et donne au débutant des pistes de réflexion qui l’aideront à concevoir sa propre bestiole. La deuxième partie est celle où le lecteur enfonce ses petites mains potelées dans le cambouis primordial. Il y apprend les bases de la construction de robots, notamment ce qui a trait aux matériaux, aux outils et à leurs fournisseurs. Trois projets de construction de difficulté croissante sont présentés afin de permettre à l’autodidacte de se faire (ou défaire) la main. Enfin, la troisième partie donne de nombreuses références bibliographiques, des adresses de sites Internet et autres ressources permettant de se plonger corps et âme dans la posthumanité pratique…

Bref, un bouquin que dévoreront tous ceux qui rêvent de voir leur garage grouiller de monstres avortés pleins de pattes mécaniques et de caméras à l’œil torve. Bien sûr, l’ouvrage est rédigé en anglais et n’est pas encore traduit, mais personne n’ignore que la langue de R2-D2 reste, et restera pour longtemps encore, la lingua franca des robots et autres ordinateurs de la Galaxie. Comprenne qui peut.

Merci Street Tech

Un hôtel gonflable pour s’envoyer en l’air

3 juillet 2007, posté par Marc

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Le projet Transhab de la NASA, image © NASA, 2004

La Russie a envoyé vendredi passé un satellite afin de tester la faisabilité du premier hôtel de l’espace. Sorti tout droit de l’esprit (certes entreprenant) d’un magnat de l’hôtellerie de Las Vegas, ce space-hotel devrait voir le jour en… 2011. D’ici-là, peut-être aurons-nous gagné à l’Euromillion.

Le satellite d’essai, du nom de Genesis-2 (on ne sait pas si l’homme d’affaire — du nom de Robert Bigelow — fait partie des « gens du Livre » ou s’il s’agit d’un admirateur de Phil Collins) consiste en une version simplifiée de la station orbitale Nautilus, dont l’entrepreneur voudrait faire la prochaine étape de vos vacances.

La particularité de ce futur gîte spatial ? Il sera gonflable. Inutile d’essayer de lui faire concurrence, car le coût estimé des travaux s’élève à quelque 500 millions de dollars (plus de 370 millions d’euros). Une série de tests seront donc effectués avant de passer aux choses sérieuses, le satellite de samedi passé étant le deuxième d’une série qui permettra de tester la résistance de modules gonflables, sur le modèle des Transhab de la NASA.

Merci AFP

Des robots qui grimpent les murs

1 juillet 2007, posté par Marc

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Photo © Vortex Holding, 2007

Vortex Holding a développé un robot-espion pouvant grimper les murs : le VRMP. Il adhère aux parois grâce à un micro-tourbillon, un vortex qui produit une succion suffisant à maintenir à la verticale ses 850 grammes de technologie.

Équipé d’une caméra mobile, il permet à tout voyeur d’observer durant 20 à 40 minutes ce qui se passe dans la chambre des voisins. Piloté à l’aide d’une télécommande sans fil, il peut se déplacer sur des surfaces lisses ou irrégulières et gère habilement les angles entre les murs et le sol. Son chargement : plus de 450 grammes de matériel supplémentaire.

Ah, j’allais oublier : il peut aussi enregistrer, des fois que le côté multimédia des activités de votre voisine vous intéresserait. Malheureusement, le VMRP n’est pas encore équipé d’optiques de nuit. Espérons que ça ne tardera pas, car l’intimité, c’est ringard (et vraiment pas ludique).

Allez, une petite démo pour finir de vous convaincre :

Merci OhGizmo!

Du design pour les bidonvilles

29 juin 2007, posté par Marc

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Disaster House (DH1) © Gregg Fleishman, 2006

Votre village s’est vu détruit par quelque ennemi séculaire qui en voulait autant à vos terres qu’à votre pétrole ? Qu’à cela ne tienne, ne vous laissez pas abattre : vous pourrez toujours vous reloger, en plein Darfour, dans une maisonnette design… pour autant que vous en ayez les moyens.

Un certain Gregg Fleishman, né en 1947 à Los Angeles, a conçu rien que pour vous, cher sans-abri, une Disaster House (traduction libre : « Casbah en cas d’attaque des infidèles »). Après avoir obtenu son diplôme d’architecture en 1970 à l’Université de Sud-Californie, Fleishman s’est fait un nom en dessinant des structures futuristes qui ont fait le tour des galeries les plus célèbres, notamment celles du MoMA, de Yale et de l’Institut d’art de Chicago. Il est l’inventeur du terme « rhombicube » qui désigne une variante orthogonale des solides d’Archimède.

Comment est bâtie la nouvelle maison de vos rêves (avortés) ? Il s’agit d’un assemblage (genre château de cartes, mais en mieux) de planches agglomérées de bouleau qui tiennent ensemble sans vis ni boulons. Muni de quatre pieds qui le surélèvent (pratique au Bengladesh), il est livré sans isolation ni… protection contre la pluie (quelques sacs poubelles feront l’affaire). Le prix de cette affaire ? Inconnu. Gageons que la maisonnette ne servira pas qu’aux beach boys de Californie…

Merci Geekologie

Un zoo pour les robots

28 juin 2007, posté par Marc

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Acrorhinomorpho, photo © Leonel Moura, 2007

Imaginez le truc : une sorte de coupole de verre renfermant 45 robots alimentés, pour la plupart, par des cellules photovoltaïques. Au-delà du fait que ces bestioles mécaniques ont toutes une étrange dégaine (elles ressemblent à des pâtes de fruits auxquelles on aurait donné du pill food), elles ont la capacité d’éviter des obstacles, de suivre les mouvements du soleil et d’intéragir avec le public.

Le Robotarium X (N.B. Il ne s’agit pas de sex machines), édifié par Leonel Moura dans le jardin central d’Alverca, au Portugal, comprend 14 espèces d’engins classés selon leur comportement et leur morphologie. Mais rien à voir avec les tristes zoos où nous enfermons les derniers spécimens de tigres et de chimpanzés. Ici, les robots évoluent dans un paradis (cybernétiquement parlant) où règne calme, lumière et convivialité. D’ailleurs, les pensionnaires de ce cyberzoo ne se frittent jamais : ils se bousculent parfois pour se garantir une place au soleil (après tout, c’est humain), mais aucun de mange l’autre ni ne lui arrache les antennes.

À bien y penser, ces machines pourraient s’avérer des exemples pour nous autres, humains : aucune pollution, aucune violence, juste la contemplation de la lumière. Magnifique.

Allez, un petit docu sur le Robotarium X :

Merci New Scientist

Alcool, caca, technologie, et blondes sexy

26 juin 2007, posté par Yves

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Photo: Pasarela © molcatron
Le titre est racoleur mais pas trompeur. Cette news réunit tous les éléments que tout blogueur rêve d’écrire un jour… Jusqu’ici, quand les douaniers suédois confisquaient de l’alcool entré illégalement dans le pays (à raison de plus de 700000 litres par an), ils le vidaient dans l’évier et ils passaient à autre chose. Mais maintenant ils le convertissent en un biocarburant utilisé pour faire fonctionner des milliers de voitures, bus, taxis, camions à ordures, et même un train. Il faut dire qu’en Suède ils ont l’habitude des énergies renouvelables, qui comptent pour un quart de leur consommation, contre 6% en moyenne dans le reste de l’Europe. En général ils utilisent de l’éthanol ou du biogaz, mais ils sont passés à la phase suivante: si les Russes peuvent boire de l’après-rasage, votre voiture peut bien se taper du rhum agricole…

Mais là où les Suédois vont encore plus loin dans leur quête de devenir le premier pays du monde sans pétrole d’ici 2020, c’est que pour faire ce biocarburant, ils n’utilisent pas que de l’alcool de contrebande. Tel Doc Brown faisant le plein, tout y passe: de déchets d’abattoirs aux excréments humains, les raffineries suédoises produisent 7 millions de m3 de gaz vert par an avec tout ça. C’est vrai, l’idée d’utiliser les crottes pour en faire du carburant n’est pas toute neuve, mais chapeau bas aux Suédois qui le font déjà, et avec des déchets humains.

Mais encore une fois, qu’on ne s’y trompe pas, les biocarburants restent des carburants. Ils ne sont pas une panacée et pourraient faire plus de mal que de bien, comme le prévient l’ONU.

Plus de détails sur le site de National Geographic.

Bon, j’ai couvert l’alcool, le caca, et la technologie. Les blondes sexy c’est parce que quand même on parle de la Suède et fallait bien leur rendre hommage sur ça aussi…

Un film sur les caméras

26 juin 2007, posté par Marc

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Image : droits réservés

Tiens, voilà une bande annonce qui m’a agréablement rappelé un roman de Charles Stross, La jungle de béton (The Concrete Jungle), où il est question de caméras de surveillance britanniques détournées (ou plutôt : piratées) afin de tuer à distance par… gorgonisme.

Il s’agit cette fois Surveillance, un film réalisé par Paul Oremland et présenté la semaine passée au Festival lesbien, gay, bisexuel et transgenres de San Francisco (San Francisco LGBT Film Festival). L’intrigue tourne autour d’un jeune enseignant anglais ayant eu une aventure d’un soir avec l’amour secret de l’un des membres (!) de la Famille royale. Le problème, c’est que notre personnage se retrouve malgré lui au milieu d’un scandale mettant en cause la Monarchie. Il a soudain la fâcheuse impression d’être observé par les milliers de caméras qui espionnent jour et nuit le territoire britannique.

D’après ce long métrage, les citoyens de Grande-Bretagne sont en moyenne filmés 300 fois par jour par des caméras de surveillance. Hmmm. La prochaine fois que vous fumerez une tige sur le balcon, n’oubliez pas de sourire. D’ici-là, planquez-vous (seul) dans le placard et matez la bande-annonce ci-dessous :

Merci The Underwire

Des boutons au soleil

25 juin 2007, posté par Marc

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Photo © China Web, 2007

Allez, une fois n’est pas coutume, je vous sers un petit gadget de derrière les fagots qui, cette fois, ne devrait pas déplaire à celle qui partagera avec vous vos deux mètres carrés de sable, cet été : un bikini (coréen) équipé de commandes pour l’iPod.

Le long du décolleté, les boutons de volume (sic), de changement de morceau (sic bis) et de pause se dessinent élégamment, ne gâchant rien au panorama de chair qui surplombe l’abîme. Profitez-en ! Exemple pratique : vous écoutez nonchalamment Sturmpercht sur la plage, ayant préalablement piqué le lecteur de votre copine. N’hésitez plus à changer de morceau et à augmenter le volume… pour le plus grand bonheur d’icelle.

Bien entendu, il existe aussi un modèle pour hommes. Je veux dire pour les hommes qui ne partiront pas à la mer, cet été : le costume commercialisé par Marks & Spencer. Un vrai bonheur, au soleil.

Merci China Web

Matière à voyeurisme

23 juin 2007, posté par Marc

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Le Dr Peter Brady dans H. G. Well’s Invisible Man, image © ITC, 1958

Des chercheurs de la Pratt School of Engineering et du Collège impérial de Londres ont élaboré le projet d’une cape d’invisibilité, rien de moins. Un tel vêtement serait capable de dissimuler n’importe quel objet, au point où les observateurs ne pourraient tout bonnement pas en deviner la présence. Le secret d’une telle prouesse ? Les métamatériaux. Hmm, me direz-vous, et à juste titre. Attendez, bandes d’impatients, je vais vous expliquer…

Selon David R. Smith de la Pratt School, « La cape pourrait donner l’impression que vous avez ouvert une brèche dans l’espace. Toute lumière ou autres ondes électromagnétiques seraient détournées aux environs de la zone [à cacher] et guidées par les métamatériaux de manière à ressortir de l’autre côté, comme si elles étaient passées à travers un espace vide. » De la sorte, les ondes électromagnétiques glisseraient sur la cape comme l’eau sur une pierre polie.

La découverte a été révélée par Science Express, la version Web du journal Science. Bien entendu, L’Agence pour les projets de recherche liés à la défense (Royaume-Uni) s’est empressée de soutenir le projet. Du point de vue théorique, cette cape existe désormais : il ne reste plus qu’à la réaliser.

Si l’on pense tout de suite aux usages militaires d’une telle invention (rien n’est trop sophistiqué quand il s’agit d’occire l’ennemi), on peut aussi imaginer des écrans d’invisibilité servant à camoufler d’inélégantes usines à gaz, des couvertures permettant d’éviter tous genres de vibrations et d’ondes sismiques et… de confortables combinaisons de voyeurisme.

Merci Science Express

Les robots ont-ils des hémorroïdes ?

23 juin 2007, posté par Marc

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Le robot HRP-3 Promet Mk-II de Kawada Industries et alii

C’est la question que je me suis posée en matant une vidéo sur YouTube. Il s’agit de la présentation d’un joujou de 1.6 m (un robot adolescent ?) pesant 68 kg tout mouillé (vous comprendrez bientôt la pertinence de cet aqueux détail). Son blaze ? HRP-3 Promet Mk-II (tiens, c’est au moins aussi facile à retenir que Tlahuizcalpantecuhtli).

La bestiole a été développée grâce aux efforts conjoints de Kawada Industries, de Kawasaki Heavy Industries et de l’Institut national de recherche en sciences et technologies industrielles (du Japon). Le but de cette geekerie à 2.4 M€ ? Développer un humanoïde suffisamment résistant et habile pour se mettre à bosser comme nous, mammifères plantigrades salariés.

Comme vous le découvrirez en zieutant le même petit film que moi (ci-dessous), Ma-kun (c’est ainsi que l’appellent les adolescentes à couettes en jupettes et socquettes) est capable de fixer un boulon en laissant tomber la visseuse, de marcher sous la pluie comme Gene Kelly sans se péter le coccyx (il n’en a pas, vous l’aurez deviné) et de se faire peloter par un mec sapé comme le King de Memphis (sans les paillettes).

Ainsi que je vous l’annonçais en titre, une question me tarabuste au terme de cette étrange démonstration de promenade cybernétique. Comment un robot aussi balèze que HRP-3 peut-il se traîner comme un gaijin qui aurait abusé du wasabi ? La question demeure. Ou peut-être sont-ce les mœurs des cybernéticiens dont il faudrait un jour parler sur LiLeLa. À bon entendeur.

Merci Pink Tentacle


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