Le concept de villes imaginées me fait penser à Urville, cette incroyable création topographique de Gilles Tréhin, un génie urbaniste du Midi de la France atteint du syndrome d’Asperger. Présentation en images, sur ce que je crois être une mélopée d’Aphex Twin (que le knout-commentaire du lecteur furieux me lacère si je me trompe) une musique de Duncan Roberts :
Scary For Kids, voilà encore un site que jamais plus je n’irai consulter de ma vie entière. « Mais pourquoi, M. Casque d’Acier ? » me demanderez-vous d’une voix aussi condescendante que fluette. Je vous répondrai instantanément que c’est parce que les criminels qui se cachent derrière cette abomination de la nature pixélisée sont tout simplement des menteurs de la première heure.
L’horrible Linda Blair à l’époque de L’Exorciste II, circa 1977.
Scary For Kids (Frayeurs d’enfants, ou plus litéralement « Effrayant pour les enfants ») porte effectivement très mal son nom. Jamais, ô jamais !, je n’oserais montrer ce site à ma fille, et encore moins à son père, tellement les vidéos, photos, jeux et autres films peuplant cette vitrine putride de nos peurs primordiales sont révélateurs d’horreurs dont il vaut mieux taire le nom.
Ma section préférée ? Scary Pop Ups, dont voici un sympathique extrait:
Une boisson cafféinée et hop ! tu te sens mieux
Au fait, je vous disais qu’au Japon il était de notoriété publique que ce genre de frissons rafraîchissaient nos petits corps estivaux souffreteux. Et bien, apparemment c’est vraiment vrai. La télévision japonaise l’a dit la semaine dernière. Ben si.
L’une des techniques favorites des alliés de Cthulhu
Cette image est peut-être la première et la dernière image du combat fatal (pour la race humaine) de l’homme contre la venue sur Terre des Grands Anciens et leurs créatures infernales. Cet homme est un véritable héros, sacrifiant sa propre vie pour occire ne serait-ce que l’un de ses monstres putrides venus d’éons qu’il est préférable de ne pas évoquer ici.
Mesdames et Messieurs, l’horreur continue et reste à l’agenda surchargé de vos serviteurs lilelaïques. Plus l’internet avance et plus la nature semble être bien plus cruelle et pleine d’humour que nous ne le suspections. Et avec les coups de pouce d’outre-tombe dont nous semblons bénéficier de la part du vieux HPL et des ses mignons petits dieux visqueux, LiLeLa se met dès aujourd’hui à l’ouvrage pour vous créer une petite ménagerie de l’horreur pour vos nuits les plus courtes.
Psychrolutes marcidus
Blobfish
Le blobfish est une monstruosité visqueuse qui se cache dans les eaux profondes d’Australie et de Tasmanie. Selon la légende, le bougre cartilagineux serait doté d’une certaine forme d’intelligence primitive et aurait servi autrefois de lampe à huile sacrificielle lors des rites offerts à Dagon par les habitants mi-hommes mi-batraciens d’Innsmouth.
Phycodurus eques
Dragon des mers feuillu ou Hippocampe feuille
Autre créature à la botte, certes mal ajustée, du putride céphalopode venu tout droit de la poussière spatiale de Vhoorl, le Dragon des mers feuillu, nom par ailleurs absolument fantastique, faisait secrètement office de monture subaquatique au vieux Castro lorsqu’il se rendait bimensuellement à R’lyeh pour y faire des choses extrêmement innommables.
Daubentonia madagascariensis
Aye-aye
Comme son petit nom latin le suggère, ce grotesque primate lémuriforme, mais aussi lointain cousin de Gollum/Smeagol, adore par-dessus tout se faufiler subreptiscement dans les cabanons de la jungle malgache pour y chouraver un bol bien chaud de daube locale.
Photo de main (ectoplasmique ?) baladeuse prise à Bienne (sic !!), devant la gare
Au Japon, l’été est, entre autres, la saison de l’horreur. Non pas parce que le taux d’humidité avoisine mon niveau d’intolérance maximal, mais parce que les locaux adorent se raconter des histoires terrifiantes, voir des photos de fantômes et autres machins pas sains pour le cœur de musaraigne alpine (sorex alpinus) qui palpite tant bien que mal sous le fin duvet frisé de mon sein accueillant.
On dit que les frissons provoqués par ces sornettes pour lycéennes en colonie de vacances auraient des effets réfrigérants sur la large audience-éponge assoiffée de ces histoires lugubres d’hôpitaux ou d’écoles abandonnés.
Esprit d’une fillette photographié au bord de la route
Vous me direz que cette coutume aura pour effet secondaire de réjouir M. Gore, car l’usage, autrement abusif, de l’air conditionné baisse en général de quelques % les soirées au cours desquelles la télévision japonaise passe des émissions sur ce thème champêtre. Et je vous donnerai raison, sauf qu’en ce qui me concerne, je me cache en général très lestement et tout prestement sous une épaisse couverture d’hiver pour me protéger de la venue de Sadako.
Les deux vidéos ci-dessous sont des compilations frénétiques de photos ordinaires ou d’images télévisées dans lesquelles des esprits frappeurs ou vengeurs se seraient subreptiscement glissés pour rafraîchir nos longues nuits estivales.
1ère partie
2e partie
Bon ben moi je vais me coucher et laisser mes lumières, écrans LCD divers et autres torches enduites de poix tout allumés.
On est bien d’accord, la guerre, c’est une grosse perte de temps, d’argent et d’âmes souvent brillantes. Alternativement, on avouera que la guerre a un côté tout à fait fascinant, surtout quand on n’en a jamais fait. Avec des séries comme Band of Brothers (Frères d’armes en V.F.), les petits tritureurs de soldats de plombs que nous, mâles de LiLeLa, avons été dans une autre vie aiment à s’identifier à ces bonhommes figures héroïques, boueuses et enrouées que sont Winters et ses petits camarades de campagne.
Prisonniers Anglais aidant les Allemands à fouiller les morts
Sauf que la guerre, en général, c’est quand même une grosse boucheriegore. Mais maintenant, grâce à The Heritage of the Great War, monstrueux site hollandais se consacrant à l’illustration de 14-18 en images et en musique, on peut se faire une idée de combien les couteaux des bouchers de ce massacre de quatre ans étaient mal aiguisés. Attention aux âmes sensibles, car certaines images sont extrêmement crues et choquantes.
On croirait le scénario d’un film d’horreur à la William Friedkin. Il s’agit en fait de l’histoire à la fois tragique et émouvante d’un bébé vieux (peut-être) de… quatre-vingts ans.
Un rénovateur de Toronto, Bob Kinghorn, a fait une étrange découverte alors qu’il tirait un câble électrique dans le mur d’une maison de la Kintyre Avenue : dans cette bâtisse de trois étages était emmuré un petit enfant, enveloppé en position fœtale dans un journal datant du 15 septembre 1925.
L’entrepreneur fait aujourd’hui appel à des donateurs afin d’offrir de dignes funérailles au bébé momifié. Il souhaite même le renommer « Baby Kintyre », en souvenir de la rue où il a connu cette mort étrange.
De son côté, la police analyse la dépouille afin de déterminer si celle-ci porte des indices de malformations ou de traumatismes. Il lui est pour l’heure impossible de déterminer précisément l’âge de l’enfant au moment de son décès, ni depuis quand celui-ci était emmuré.
Comme quoi, souvent, les films d’horreur ne sont qu’une pâle imitation de la réalité.
La lamproie marine est un vilain poisson parasite mais anadrome vivant dans l’Atlantique Nord et apparemment en pleine tentative d’invasion de l’Amérique du Nord, la brave petiote. J’oubliais qu’elle était née d’une côte flasque de Cthulhu le marin et qu’elle se réveillait au matin au chant du « IA! IA! Cthulhu Fhtagn! » classique.
Leucochloridium paradoxum
Et le Leucochloridium paradoxum est un chouette platyhelminthe, meilleur copain avec les escargots qu’il parasite. Il aime tellement ses petits camarades de jeu qu’il leur fait gonfler les antennes à tel point que les oiseaux prennent celles-ci pour de gros vers globuleux appétissants. La vidéo vous raconte tout sur cette bouleversante histoire d’amour.