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« mafia »

Le lézard qui se prend pour Tony Soprano

19 février 2008, posté par Yves

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Ce gecko de Madagascar a faim © BBC

On se croyait malins avec nos ruches et nos vaches laitières, comme si on était tellement tout en haut de la chaîne alimentaire qu’on pouvait non seulement manger les animaux eux-mêmes mais en plus se nourrir de ce qu’ils produisent pour nous. On a même appliqué le principe à l’économie et à la géopolitique. Et puis voici venu un gecko de Madagascar qui fait pareil mais en plus récolte sa tournée juste en demandant gentiment.

Ce gecko a une relation particulière avec un petit insecte à qui il vient simplement lui tapoter sur la tête et celui-ci en réponse lui balance une goutte de miellat. Si le gecko a encore faim, il tape encore un peu et c’est une deuxième goutte qui sort. On ne sait pas pourquoi ces insectes donnent ainsi de la nourriture sur commande à ces geckos, mais c’est la première fois qu’on a réussi à le filmer et c’est assez impressionnant (merci la BBC).

Et pendant qu’on parle de miellat, saviez-vous que ce qu’on appelle « miel » en supermarché ne vient pas toujours directement des abeilles?

Le miellat est également récolté par l’abeille à miel en complément ou en remplacement du nectar afin de produire un miel plutôt sombre, moins humide que le miel de nectar, également appelé miellat (miel de sapin, miel de forêt, miel de chêne…). Bien qu’il provienne d’excréments de pucerons régurgités par des abeilles, ce miel est très prisé, particulièrement dans les pays anglo-saxons, où on l’appelle honeydew, c’est-à-dire rosée de miel. Le miel de metcalfa est un miellat tirant son nom non pas d’une plante (d’aucuns auront cherché celle-ci dans toutes les flores possibles … sans résultat, et pour cause), mais directement du Metcalfa pruinosa, insecte d’origine américaine ayant colonisé le sud de la France (entre autres).

Un podcasteur cybersquatteur

28 juillet 2007, posté par Marc

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Le siège de l’OMPI à Genève. Photo © Abraham Del Pozo

C’est bien connu : la Toile est le lieu de toutes les arnaques et, surtout, de toutes les formes de vénalités crapuleuses. Un podcasteur trentenaire — dont nous tairons le nom pour ne pas lui faire de publicité — vient de perdre face à la Twentieth Century Fox. Il usurpait le nom de domaine thesimpsonmovie.com afin d’attirer sur son site les internautes cherchant des informations sur le dernier dessin animé de David Silverman : Les Simpson (adaptation au cinéma de la série télévisée).

L’avocat du « cybersquatteur » avait proposé de vendre le nom de domaine à la Twentieth Century Fox pour 50000 dollars (plus de 36600 euros), proposition judicieusement déclinée par la Société de production étasunienne.

L’organisme en charge de l’arbitrage est la désormais célèbre Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) basée à Genève, laquelle a réglé plus de dix mille cas de cybersquatting durant les huit dernières années.

De telles pratiques, qui fleurent bon l’attrape-nigaud, sont le fait de webmestres en manque de clics, ou encore de spéculateurs qui réservent les noms de grandes entreprises ou associations sportives en espérant faire des profits rapides.

Les mésaventures de ce podcasteur ne sont pas sans rappeler celles de Robert Alan Soloway, dit « Spam King », qui s’est fait arrêter le 30 mai dernier pour avoir envoyé, par le biais d’ordinateurs-zombies, des dizaines de millions de pourriels à travers la galaxie, et ce afin de promouvoir les services de son entreprise, le soi-disant « Partenariat stratégique contre les pourriels illégaux de Microsoft » (SPAMIS).

À force de jouer les prédateurs, ces deux messieurs se sont fait prendre dans leur propre Toile.

Merci Scotsman.com News

Du romantisme passionné chez les yakuzas

4 juillet 2007, posté par Stahlhelm

Shōko Tendō
Shōko Tendō, photo © Jeremy Sutton-Hibbert

Vous aussi avez vu Donnie Brasco, morceau d’anthologie deppienne ? Vous aussi avez pleuré en y découvrant la vie pitoyable et pathétique du petit voyou de bas étage qu’endossait le magnifique Al Pacino de ses rudes épaules de saisonnier du grand cinéma ?

Vous adorerez donc sans doute aussi Yakuza Moon (極道な月) de Shōko Tendō (天藤湘子), autobiographie retraçant la vie chaotique et presque avortée de cette gente damoiselle japonaise, fille d’un boss yakuza.

Yakuza Moon, de Shōko Tendō
Couverture de la version originale de Yakuza Moon

Une vie partagée entre séances de sniffage de shinnā (mot japonais qui vient de l’anglais « thinner », diluant), de passages à tabac (la pauvre dame s’est tellement fait casser la gueule par ses divers amants qu’elle a dû subir des séances de chirurgie de reconstitution faciale pour lui redonner une apparence normale), de viols répétés par les gentilshommes qui fournissaient ses drogues et autres séjours en cure de désintoxication.

Séance de tatouage
Yakuzas en pleine séance de tatouage traditionnel, photo © Horace Bristol/Corbis

Après un dernier shoot à l’âge de 19 ans et une dernière dégelée qui a failli lui coûter la vie, la vilaine se calme un chouia et devient hôtesse dans un bar à hôtesses. Dans les balbutiements de sa vingtaine, elle décide de se faire tatouer tout le haut du corps, dernière étape de son périple vaseux sur les bas-côtés d’une vie pas vraiment choisie. A partir de ce moment-là, Shōko se range, devient écrivain et mère de famille.

Plus d’info auprès du Guardian Unlimited.

Donnie Brasco
Johnny Depp et Al Pacino dans Donnie Brasco

Merci feu Table of Malcontents.


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